Les dénominations officielles dans les deux langues sont :Arabako Probintzia. Arabako Lurralde Historikoa / Provincia de Álava. Territorio histórico de Álava.
L'Èbre, vaste artère de circulation orientée grosso modo vers le sud-est, atteint l'Alava près de San Martín de Don quand elle marque une première fois la limite de la province avec celle de laCastille-et-León, plus de 10 km en amont deMiranda de Ebro[3]. Sauf de courtes échappées dans l'une ou l'autre provinces, elle marque cette frontière jusqu'àLacorzanilla, où elle reçoit leZadorra, son premier gros affluent de rive gauche[4] et un cours d'eau majeur pour l'Alava (voir ci-dessous). EntreLacorzanilla[4] etLogroño, l'Èbre marque la limite de l'Alava avec la communauté autonome dela Rioja. C'est la zone des« Coquilles de Haro »(es), un canal naturel creusé dans le calcaire par la rivière. Elle quitte ensuite le Pays basque, remplacé par la Navarre[5].
Son trajet en bord de territoire s'est imprimé sur le physique du sud de l'Alava avec lavallée de l'Èbre(es) (aussi appeléedépression de l'Èbre), .
Une large part de laprovince fait partie du bassin hydrographique duZadorra, affluent de rive droite (côté nord) de l'Èbre. Le Zadorra coule d'abord en direction sud-ouest / nord-ouest jusqu'auréservoir d'Ullíbarri-Gamboa(es), puis en direction nord-est / sud-ouest. Il a de nombreux affluents, dont l'Ayuda(es).
l'Istora Galbarra, un sous-affluent de l'Èbre pat l'Ega, porte trois autres noms avant de rejoindre l'Ega. Il coule entièrement en pays basque. Naissant près deRóitegui sous le nom deMusitu (Musitu Erreka)[8], il coule vers le sud-ouest jusqu'à l'ermitage de Saint-Toribio (ermita de Santo Toribio) à environ 500 m au nord deCicujano. Puis il coule plein sud, arrose Cicujano et, en aval de cette ville, il devient l'Igoroin (Igoroin Erreka)[9]. Continuant vers le sud, il rejointMaestu à la pointe nord-est duparc naturel d'Izki où la A-132 vient emprunter sa vallée. L'Igoroin coule ensuite dans leparc d'Izki pour un peu plus de 1 km, puis il longe la bordure nord-est du parc jusqu'à l'approche d'Antoñana. Mais quelque part le long du parc, il devient leBerrón[9].
L'Araquil(es), affluent de l'Arga (enNavarre), prend source près d'Araya et sort ensuite de l'Alava vers l'est.
LeNervion, qui se jette dans legolfe de Gascogne, naît à la limite des provinces d'Alava à l'est et deBurgos à l'ouest. Son parcours vers le nord inclut lachute du Nervion, plus haute chute de la péninsule à222 m de hauteur.
L'Ibaizabal prend source à la frontière de l'Alava et de la province deBiscaye. Il rencontre leNervion àBasauri pour former la rivière de Bilbao.
Division territoriale en 1822 (en bleu) comparativement aux frontières actuelles (en noir).
Longtemps indépendante, l'Alava est rattachée en1200 auroyaume de Castille, sous réserve du maintien de ses privilèges et lois locales, lesfors (fueros en espagnol).
La province d'Alava est subdivisée en septcuadrillas oukuadrila, comme les deux autres provinces de la Communauté autonome basque. Ces subdivisions correspondent auxcomarques de la plupart des provinces espagnoles :
Comme dans les deux autres provinces de lacommunauté autonome basque, le basque est coofficiel dans la province avec l'espagnol. L'Alava est la moins bascophone des sept provinces historiques duPays basque.
La toponymie démontre une présence plus que millénaire du basque dans cette province. Le territoire d'Alava subit unedébasquisation très lente, qui débuta auXIIIe siècle au sud dela Rioja alavaise, mais qui toucha seulement les environs de Vitoria-Gasteiz entre la fin duXVIIIe et duXIXe siècle, du sud vers le nord, au profit de la langue castillane. Les défaites desBasques durant laPremière Guerre carliste (1833-1840) ne favorisèrent pas la cause de l'euskara.
La carte deLouis Lucien Bonaparte établie auXIXe siècle montre que la majeure partie de la province n'est plus bascophone. Seul le nord (à la frontière avec laBiscaye, du côté d'Aramaio et deLegutio) reste bascophone et rattaché linguistiquement à la zone dialectale du basque occidental oubiscayen. Il s'agit de la seule zone d'Alava où la transmission linguistique n'a pas été interrompue.
Une variété dialectale propre à l'Alava a probablement existé mais s'est éteinte depuis longtemps.
Un processus de rebasquisation est en cours depuis la fin duXXe siècle : de nos jours, le basque parlé en Alava est essentiellement la formebatua, enseignée dans lesécoles et diffusée dans les médias. La progression de la compréhension du basque chez les moins de 25 ans est fulgurante, puisque tous les cours sont bilingues, mais l'usage courant reste, malgré les nombreux efforts desgouvernements successifs, essentiellement en espagnol.