Alaska signifie « grande Terre » ou « continent » enaléoute[3]. Cette région, que l'on appelait auXIXe siècle l'« Amérique russe », tire son nom d'une longue presqu'île, au nord-ouest ducontinent américain, à environ mille kilomètres au sud du détroit de Béring, et qui se lie, vers le sud, auxîles Aléoutiennes. Le surnom de l'Alaska est« la dernière frontière » ou« la terre du soleil de minuit ».
Alaska est la version russe (Аляска) du motaléouteAlakshak signifiant « terres » ou « grande péninsule ». LesAléoutes sont desInuits habitant lesîles Aléoutiennes et l'ouest de l'Alaska.
Les gens de Denbigh vivaient dans le nord de l'Alaska, il y a 5 000 ans. Leur principale ressource était les animaux qu'ils chassaient dans latoundra, pour leur nourriture, leurs vêtements et leurs abris. En1948, l'archéologue américainLouis Giddings(en) excave, auCap Denbigh, sur la côte de lamer de Béring, des microlames dechert et d'obsidienne, qui ressemblent à celles trouvées précédemment dans ledésert de Gobi (Paléo et mésolithique asiatique). Giddings remarque également que les pointes de projectiles ont des similitudes avec celles desPaléoaméricains et des cultures archaïques du Nouveau-Monde. Le nom de cette culture, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, nous vient donc de la situation géographique de cette première découverte.
Ces peuplades passaient l'été sur les côtes de lamer de Béring et durant les autres saisons, à l'intérieur des terres à la recherche de caribou et de poissonsanadromes.
Ce groupe culturel est connu pour ses outils de pierre taillée, comme les grattoirs, les pointes de projectile, les outils pour le travail de l'os, les lames et les gouges.
Le Denbighien est très proche culturellement des trois autres entités formant ce que l'on appelle les Paléoesquimaux anciens, que nous avons décrits précédemment. Les origines exactes de cette culture ne sont pas très bien connues. La technologie microlithique a sûrement pris racine dans la tradition paléolithique de l'Alaska et plus sûrement dans la culture paléosibérienne. En revanche, les Denbighiens sont les ancêtres de toute une série de cultures alaskaines : baleinières anciennes, Choris et Norton.
Nous savons très peu de choses sur les cultures baleinières anciennes. En fait, il n'y a qu'un seul village de cinq maisons qui a été découvert aucap Krusenstern, au nord dudétroit de Béring. Il y avait des os de phoque dans les maisons et des os de baleine étendus sur les plages environnantes. On peut considérer cette culture comme une tentative éphémère de mixité, desAléoutes peut-être, desInuits ou desAmérindiens.
Les gens de la culture de Choris vivaient dans de grandes maisons semi-souterraines ovales et chassaient le phoque et le caribou. Ils fabriquaient aussi des outils de pierre taillée qui rappellent passablement ceux de la Tradition microlithique de l'Arctique. Comme pour les cultures baleinières anciennes, l'origine des gens de Choris reste nébuleuse pour l'instant. Ces petits groupes de chasseurs étaient peut-êtreInuits du sud de l'Alaska, ou desAléoutes qui migrèrent vers le nord, ou des Amérindiens qui avaient adopté des coutumes inuits, voire des immigrantssibériens.
Vitus Béring, un marin danois au service de l'Empire russe, est le premier Européen à arriver en Alaska en1741[6]. L'Alaska devient alors unecolonie russe, avant d'être vendu auxÉtats-Unis en1867 pour la somme de 7,2 millions dedollars[7], et de devenir un État le.
Les traces du passé russe sont encore visibles en Alaska : ici la ville d'Unalaska et son égliseorthodoxe.
À partir de1784, les trappeursrusses établissent des comptoirs de traite permanents sur les îles Aléoutiennes et sur la côte américaine du Pacifique, jusqu'à laCalifornie (Fort Ross, à moins de 160 kilomètres au nord deSan Francisco). Pour commencer, des postes côtiers sont établis àAttu,Agattu etUnalaska, dans les îles Aléoutiennes, ainsi que dans l'île deKodiak, au large de l'embouchure dugolfe de Cook. Dix-huit mois plus tard, une colonie est établie sur le continent, en face de l'anse Cook. L'objectif est de chasser laloutre de mer, dont la fourrure se vend à prix d'or sur les marchéschinois. Comme enSibérie, les Russes embauchent, alcoolisent et cherchent à convertir à l'orthodoxie les populations locales : la communauté orthodoxe alaskane est aléoute ou kodiak. On comptait environ 25 000 Aléoutes à l'arrivée des Russes, mais seulement 3 892 en1885, après 122 ans de domination russe (au pied du volcanmont Redoubt, haut de 3 100 mètres, la présence de l'église russe orthodoxe deNinilchik rappelle que l'Alaska fut une colonie russe), puis américaine…vodka,bourbon etgrippe ont eu ici les mêmes effets qu'ailleurs[8]. Dès la fin duXVIIIe siècle, des marchands et des missionnaires américains et anglais viennent concurrencer les activités russes.
Alexandre Baranov.
En1787,Aleksandr Andreïevitch Baranov fonde un poste de traite sur l'île Sitka, où il implante desserfs russes et aléoutes ; de1799 à1804, il est le gouverneur et administrateur résidant de l'Amérique russe et décide d'y construire sa capitale. Le fort est détruit par lesTlingits en1802. Baranov reprend les lieux deux ans plus tard : l'île est rebaptisée de son nom actuel et la capitale prend le nom deNovo-Arkhangelsk (actuelle « Sitka »). En1807, le gouverneur réside au château Baranov. En1811, c'est lui qui établit le poste defort Ross enCalifornie. Au total, on peut compter une quarantaine de forts russes en Amérique, dans la première moitié duXIXe siècle. LaRussie déclare que l'Amérique russe s'étend jusqu'audétroit de la Reine-Charlotte (actuelCanada) et que les étrangers n'ont pasdroit de passage. LaCalifornie étantespagnole, alors que l'Oregon et laColombie-Britannique (comprenant encore l'actuelÉtat de Washington) sontanglais, l'accès auPacifique et à ses fourrures semble impossible auxÉtats-Unis. Face à ce blocage, le président américainJames Monroe rédige sacélèbre doctrine qui vise à éliminer les influences européennes du continent. Les États-Unis, leRoyaume-Uni et la Russie finissent par s'entendre, et un traité est signé en1824, par le biais duquel la frontière russe est déplacée du sud (Californie) vers le nord (actuel Alaska), tandis que les Anglais renoncent à l’Oregon et au sud de laColombie-Britannique (désormais territoire de Washington). Par ce traité, l'établissement de nouveaux forts russes hors Alaska est prohibé et, en1825, le Royaume-Uni obtient un droit de passage le long de l'étroite bande côtière alaskane. Finalement, l'achat de l'Alaska par les Américains, en1867, met un terme à la présence russe en Amérique.
L'Alaska était un territoire russe, acheté par les Américains en1867 pour 7 millions de dollars. Cet achat fut effectué lors de la création d'une lignetélégraphique devant traverser laRussie et ledétroit de Béring, reliant ainsi le territoire desÉtats-Unis à l’Europe. Le transfert de ce territoire de la Russie aux États-Unis entraîna pour les Alaskains le passage ducalendrier julien aucalendrier grégorien ainsi que le décalage vers l'ouest de laligne de changement de date ; pour cette double raison, ils virent le vendredi 18 octobre 1867 succéder au vendredi 6 octobre 1867[9]. La région fut d'abord dénommée :département de l'Alaska (Department of Alaska) et placée sous la juridiction de l'armée jusqu'en1877, puis du département américain du Trésor jusqu'en1879 et enfin de la Marine jusqu'en1884.
En cette fin duXIXe siècle, les chercheurs d'or tentèrent par milliers leur chance et y laissèrent parfois leur vie. Mais cette fièvre de l'or, appelée « ruée vers l'or du Klondike », retomba très vite. Les autres activités économiques sont dominées par la pêche et la conserverie.
En1884, l'Alaska fut organisé en tant queDistrict de l'Alaska (District of Alaska). Cette dénomination signifiait que l'Alaska devenait unterritoire incorporé mais non organisé, avec un gouvernement civil. Le gouverneur du district était nommé par le président des États-Unis.
Le, il devint leterritoire de l'Alaska, unterritoire organisé, avec une déclaration des droits (Bill of rights) et un gouvernement à trois branches (exécutif, législatif et judiciaire). Une seule voie dechemin de fer relie alors la côte àFairbanks au centre du territoire, elle a été construite par le biais de l'État fédéral entre1915 et1923.
Ce territoire entra dans l'Union en tant que49e État le. Il est alors le plus vasteétat des États-Unis et un des moins peuplés. Sa population au recensement fédéral de 1950 était alors de 128 000 habitants, une population qui avait presque doublé en 10 ans (72 500 au recensement fédéral de 1940)[12]
Le mode de vie traditionnel des autochtones a été profondément bouleversé par l'arrivée des Blancs : désormais, les déplacements se font sur desmotoneiges, les jeunes profitent du confort moderne, mais s'éloignent des traditions et ils vivent des revenus dupétrole.
Alors que l'Alaska avait perdu de son importance géostratégique depuis la fin de laguerre froide en1991, lafonte des glaces, les ressources du sous-sol et lapolitique offensive de la Russie la replacent dans l'équation dans les années 2020[13]. Le, le président de laDouma,Viatcheslav Volodine, menace de reprendre l'Alaska. Ces annonces relèvent cependant surtout de provocations destinées à exacerber le nationalisme russe[14].
Selon une étude duBureau de gestion du territoire datant de 1998, environ 65 % du territoire est la propriété duGouvernement fédéral des États-Unis, qui gère les forêts, lesparcs et les réserves naturelles nationales de l'Alaska. Le reste est géré par l'État d'Alaska (25 %) et par les organisations indigènes créées par l’Alaska Native Claims Settlement Act de 1971 (10 %).
La navigation est rendue difficile par la présence d'obstacles permanents (îles, écueils) ou temporaires (icebergs). Le fait que la côte soit fortement découpée a permis l'installation de plusieurs ports.
L'Alaska comprend de très nombreuses îles (1800 en tout), en particulier au sud (archipel Alexandre) et à l'ouest (îles Aléoutiennes), ce qui explique la grande longueur dulittoral. Les deux plus grandes îles sont l'île Kodiak (la deuxième plus grande île des États-Unis après l'île d'Hawaï) et l'île du Prince-de-Galles. L'archipel des Aléoutes s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres.
Avec ses glaciers qui produisent des icebergs, ses volcans qui sculptent des vallées lunaires, ses montagnes qui continuent de s'élever vers le ciel, l'Alaska, aux paysages en perpétuel devenir, est le contraire d'une terre ferme.
Les édifices volcaniques de cette chaîne desAléoutiennes ont en général une morphologie conique « pointue » qui rappelle les archétypes de volcans andins, à l'exemple du volcanmont Shishaldin (altitude sommitale : 2 857 mètres). Leurs dynamismes éruptifs sont dominés par desexplosions plus ou moins cataclysmiques. Exemple emblématique, en1912, une violente éruption explosive a « décoiffé » lemont Katmai, ce dernier perdant 600 mètres d'altitude.Plusieurs tonnes[Combien ?],[réf. nécessaire] d'oxyde de soufre ont été projetées dans l'atmosphère, à plus de 15 kilomètres du sol et ont perturbé lamousson en Asie. Haut-lieu mondial de lavolcanologie, lavallée des Dix Mille Fumées a été recouverte par les cendres sur une surface de 100 km2.
L'Alaska possède quatre importantes chaînes de montagnes. L'État rassemble 17 des plus hauts sommets d'Amérique du Nord. Principales chaînes de montagnes en Alaska :
Les forêts couvrent 48 millions d'hectares, soit 28 % du territoire. C'est en Alaska que se trouvent les deux plus grandes forêts nationales des États-Unis : laforêt de Tongass (67 000 km2) et laforêt de Chugach (24 000 km2).
D'une manière générale, le climat alaskien est marqué par un hiver glacial et long. L'écrivainJack London a écrit que l'Alaska était« le pays où le whisky gèle et peut servir de presse-papiers durant une bonne partie de l'année ». Le sol est gelé en profondeur et empêche le développement de l'agriculture : c'est lepergélisol (ou permafrost) qui varie de quelques dizaines à quelques centaines de mètres en Alaska[24]. La couche superficielle, sur laquelle les Hommes marchent, est lemollisol qui dégèle au printemps. En hiver, les chutes de neige et lesavalanches peuvent isoler les villages. Au cours du printemps, le sol dégèle en surface et provoque la formation demarécages, souvent infestés demoustiques. L'Alaska se couvre de centaines de lacs. Les rivières gonflent et charrient des troncs d’arbres. L'été ne dure que peu de temps et autour dusolstice, le soleil ne se couche pas au-delà ducercle polaire arctique. La saison est marquée par de grands incendies de forêt provoqués par la foudre.
Les climats sont divers en fonction de la latitude, de l'altitude, de l'éloignement par rapport à l'océan Pacifique ou de la disposition des reliefs comme l'illustrent ci-après les relevés respectifs des villes d'Anchorage, de Fairbanks et de Barrow.
Les mois de l'hiver 2018-2019 sont parmi les plus chauds jamais enregistrés pour cette période de l'année. Dans l'Arctique, le réchauffement climatique est deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, sous l'effet principalement du déclin de la glace de mer et de l'augmentation des températures de l'océan Arctique[25]. L'Alaska connait une vague de chaleur inédite en juillet 2019 avec des températures dépassant les 30 degrés, contre une quinzaine habituellement pour cette période. Ces températures tendent notamment à aggraver les feux de forêts[26].
Depuis plusieurs années, l'Alaska enregistre unréchauffement des températures : elles ont augmenté en moyenne de1,6°C depuis lesannées 1950[30] et de2,6°C depuis 1901[31]. Le littoral de l'État subit les effets de la montée du niveau des mers et océans. LesInuits deShishmaref, le village de l'île Sarichef dans le nord-ouest de l'Alaska, ont reçu une aide de 150 millions de dollars[30] pour faire face à l'érosion du littoral et aux dégâts provoqués par les vagues ; lesYupiks deNewtok vont être déplacés sur une colline. La fonte précoce de labanquise bouleverse les modes de vie des autochtones et menace plusieurs espèces animales telles que l'ours blanc. À moyen terme, la route maritime du nord, reliant les océans Atlantique et Pacifique, pourrait être libre de glace cinq mois par an. Lepergélisol se réduit rapidement, ce qui entraîne la formation de marécages et la déformation des infrastructures de transport. La fonte des glaciers gonfle les torrents qui endommagent les routes et les ponts. Une partie des forêts de lataïga sont détruites par la prolifération des insectesxylophages (16 000 km2 entre 1990 et 2006[30]) ; les incendies sont également devenus plus fréquents. Leréchauffement climatique pourrait cependant permettre la mise en valeur de nouvelles terres agricoles.
En 2019, plusieurs rivières ont vu la glace hivernale se briser à la date la plus précoce jusqu'alors jamais enregistrée[32].
Les spécialistes estiment à un millier le nombre d'espèces animales en Alaska dont 115 de mammifères et 400 d'oiseaux[33]. Les animaux emblématiques de l'État pour les safaris photographiques ou de chasse sont appelés les « Big Five »[33] par les autorités touristiques : cette catégorie comprend legrizzli et aussi l'ours kodiak habitant l'île Kodiak à côté de l'Alaska, lecaribou, l'élan (150 000 têtes, population en progression), leloup (7 000 à 9 000) et lemouflon de Dall. De nombreux autres mammifères, adaptés aux conditions naturelles difficiles, vivent aussi en Alaska :lynx,glouton,renard roux,lemmings,castor,bœuf musqué (exterminé auXIXe siècle, il a été réintroduit en 1930 sur l'îleNunivak : 34 animaux ont été lâchés, ils sont 600 aujourd'hui sur l'île, et 2 400 dans toute l'Alaska),lièvre arctique,chèvre des montagnes Rocheuses,martre,loutre. Une partie de ces mammifères hiberne ou migre pendant l'hiver. L'ours blanc chasse au nord de la région : un quart des 20 000 à 25 000 ours polaires du monde vivent en Alaska[34]. Il ne reste plus que 35 000 à 45 000 ours bruns, dont 3 000 se concentrent dans l'archipel Kodiak. Enfin, l'ours noir, beaucoup plus petit, est aussi plus nombreux, avec 110 000 individus estimés sur le territoire alaskien.
La population decaribous est passée de près de 500 000 au début du siècle à 188 000 en 2021, sous le seuil de reproduction, notamment à cause du réchauffement climatique et de la chasse[35].
L'orque est certainement le plus emblématique des mammifères marins d'Alaska. Elle vit tout autour de l'État, de la mer de Béring jusqu'au sud-est, et on en compte quelque 750 individus. Labaleine à bosse passe l'hiver dans les eaux tropicales d’Hawaï et du Mexique et remonte en Alaska l'été (650 individus[36]). Labaleine grise vient également en mer de Béring. Lemorse vit surtout autour de la mer de Béring, où on en compte près de 20 000. On trouve également desphoques,lions de mer,veaux marins,otaries à fourrure et desloutres de mer.
Malgré la rigueur du climat en hiver, la flore de l'Alaska est très variée. On dénombre près de 1 500 espèces de plantes, fleurs, arbres et fougères. Le nord et le nord-ouest sont couverts par latoundra. La forêt tempérée très humide couvre les espaces naturels du littoral sud longé par lecourant de l'Alaska[37]. L'intérieur des terres, marqué par la continentalité, est le domaine de la forêt boréale outaïga[37]. Enfin, la végétation dépend de l'altitude.
Contrairement à la majorité desÉtats de l'Union, l'État de l'Alaska n'est pas divisé encomtés mais en 19 boroughs organisés et 1 borough non organisé[38].
Le borough non organisé est divisé en 11 régions de recensement à des fins statistiques.
En 2010, 73,7 % des Alaskains résidaient dans une zone à caractère urbain, dont 67,4 % dans une aire métropolitaine et 6,3 % dans une aire micropolitaine. L'aire métropolitaine d'Anchorage regroupait à elle seule 53,6 % de la population de l'État.
Selon des projections démographiques publiées par l’AARP, l'Alaska devrait atteindre une population de 947 040 habitants en 2060 si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, soit une hausse de 32,7 % par rapport à 2010[41].
Avec 710 231 habitants en 2010, l'Alaska était le4e État le moins peuplé des États-Unis après leWyoming (563 626 habitants), leVermont (625 741 habitants) et leDakota du Nord (672 591 habitants). Sa population comptait pour 0,23 % de la population du pays. Le centre démographique de l'État était localisé dans le nord de lamunicipalité d'Anchorage[42].
Entre 2010 et 2013, l'accroissement de la population (+ 24 901) était le résultat d'une part d'unsolde naturel positif (+ 24 745) avec un excédent des naissances (37 432) sur les décès (12 687), et d'autre part d'unsolde migratoire positif (+ 387) avec un excédent des flux migratoires internationaux (+ 5 963) et un déficit des flux migratoires intérieurs (- 5 576)[49].
Selon des estimations de 2013, 91,0 % des Alaskains étaient nés dans unÉtat fédéré, dont 42,9 % dans l'État de l'Alaska et 48,0 % dans un autre État (20,8 % dans l'Ouest, 11,7 % dans leMidwest, 10,0 % dans leSud, 5,6 % dans leNord-Est), 2,1 % étaient nés dans unterritoire non incorporé ou à l'étranger avec au moins un parent américain et 6,9 % étaient nés à l'étranger de parents étrangers (56,4 % en Asie, 17,2 % en Amérique latine, 14,2 % en Europe, 5,7 % en Amérique du Nord, 3,3 % en Océanie, 3,1 % en Afrique). Parmi ces derniers, 56,2 % étaient naturalisés américain et 43,8 % étaient étrangers[50],[51].
Selon des estimations de 2012 effectuées par lePew Hispanic Center, l'État comptait 15 000 immigrés illégaux, soit 1,8 % de la population[52].
Selon lerecensement des États-Unis de 2010, la population était composée de 66,68 % — 473 576 personnes — deBlancs, 14,77 % — 104 871 personnes — d'Amérindiens (3,85 % de Yupiks, 2,95 % d'Iñupiat, 1,73 % d'Athabascans de l'Alaska, 1,20 % de Tlingits-Haidas, 1,08 % d'Aléoutes), 7,30 % — 51 875 personnes — de Métis, 5,37 % — 38 135 personnes — d'Asiatiques (2,73 % de Philippins, 0,66 % de Coréens, 0,48 % de Hmongs), 3,28 % — 23 263 personnes — deNoirs, 1,04 % — 7 409 personnes — d'Océaniens (0,66 % de Samoans) et 1,56 % — 11 102 personnes — de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories.
Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux types (6,66 %), principalement blanc et amérindien (3,68 %), blanc et asiatique (0,97 %) et blanc et noire (0,66 %), et ceux revendiquant trois types ou plus (0,65 %).
Les non hispaniques représentaient 94,47 % — 670 982 personnes — de la population avec 64,11 % — 455 320 personnes — de Blancs, 14,44 % — 102 556 personnes — d'Amérindiens, 6,39 % — 45 368 personnes — de Métis, 5,27 % — 37 459 personnes — d'Asiatiques, 3,09 % — 21 949 personnes — de Noirs, 1,02 % — 7 219 personnes — d'Océaniens et 0,16 % — 1 111 personnes — de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories, tandis que lesHispaniques comptaient pour 5,53 % — 39 249 personnes — de la population, principalement des personnes originaires duMexique (3,05 %) et dePorto Rico (0,63 %)[48].
Historique récent de la composition ethno-raciale de l'Alaska (en %)[53],[54],[48]
1940
1950
1960
1970
1980
1990
2000
2010
Blancs
54,01
72,14
77,18
78,82
77,08
75,54
69,31
66,68
———Non hispaniques
75,81
73,94
67,60
64,11
Amérindiens
44,75
26,32
18,80
16,91
15,95
15,58
15,64
14,77
———Non hispaniques
15,38
15,39
14,44
Asiatiques (et Océaniens jusqu'en 1980)
1,03
0,78
0,88
2,00
3,24
4,01
5,37
———Non hispaniques
3,95
5,27
Noirs
0,19
2,99
2,97
3,40
4,08
3,48
3,28
———Non hispaniques
3,96
3,36
3,09
Océaniens
0,35
0,53
1,04
———Non hispaniques
0,51
1,02
Autres
0,01
1,53
0,25
0,42
1,57
1,21
7,03
8,86
———Non hispaniques
0,07
5,07
6,55
Hispaniques (toutes races confondues)
2,37
3,24
4,12
5,53
En 2013, leBureau du recensement des États-Unis estime la part des non hispaniques à 93,4 %, dont 62,5 % de Blancs, 13,9 % d'Amérindiens, 6,9 % de Métis, 5,6 % d'Asiatiques, 3,3 % de Noirs et 1,2 % d'Océaniens, et celle desHispaniques à 6,6 %[55].
En 2010, les Blancs non hispaniques ne représentaient plus que 51,0 % des enfants de moins de 5 ans (17,6 % pour les Amérindiens, 13,9 % pour les Métis, 8,7 % pour les Hispaniques, 4,2 % pour les Asiatiques, 2,9 % pour les Noirs et 1,5 % pour les Océaniens) et 50,8 % des enfants de moins de 1 an (17,2 % pour les Amérindiens, 14,7 % pour les Métis, 8,9 % pour les Hispaniques, 3,8 % pour les Asiatiques, 2,9 % pour les Noirs et 1,5 % pour les Océaniens)[58].
Selon des projections démographiques publiées par l’AARP, les Blancs non hispaniques constitueront 44,1 % de la population de l’État en 2060 si les tendances démographiques actuelles se poursuivent[41].
Le Bureau du recensement des États-Unis estimait le nombre d’Africains subsahariens à 1 601, soit 0,2 % de la population, et celui de Caribéens non hispaniques à 1 435, soit 0,2 % de la population.
LesAmérindiens s'identifiaient principalement comme étantYupiks (26,1 %),Iñupiat (20,0 %), Athabascans de l'Alaska (11,7 %), Tlingits-Haidas (8,2 %) etAléoutes (7,3 %)[61].
LesHispaniques étaient principalement originaires duMexique (55,1 %), dePorto Rico (11,5 %), de laRépublique dominicaine (4,9 %) et d'Espagne (3,9 %)[62]. Composée à 46,5 % de Blancs, 16,6 % de Métis, 5,9 % d'Amérindiens, 3,3 % de Noirs, 1,7 % d'Asiatiques, 0,5 % d'Océaniens et 25,5 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories, la population hispanique représentait 12,5 % des Métis, 5,6 % des Noirs, 3,9 % des Blancs, 2,6 % des Océaniens, 2,2 % des Amérindiens, 1,8 % des Asiatiques et 90,0 % des personnes n'entrant dans aucune de ces catégories.
Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux races (91,2 %), principalement blanche et amérindienne (50,4 %), blanche et asiatique (13,3 %), blanche et noire (9,0 %), blanche et autre (4,3 %) et noire et amérindienne (3,4 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (8,8 %)[65].
LesAmérindiens se concentraient principalement dans les agglomérations d’Anchorage (26,1 %), dont 21,5 % dans la seule ville d’Anchorage, Fairbanks (6,5 %) et Juneau (3,4 %), ainsi que dans les subdivisions deBethel (13,7 %),Nome (7,0 %),Kusilvak (6,9 %),Northwest Arctic (5,9 %),North Slope (4,9 %), laPéninsule de Kenai (3,9 %),Yukon-Koyukuk (3,9 %) etDillingham (3,3 %). Très implantés sur la côte Ouest, dans le Nord et dans leSud-Est de l’État, ils étaient majoritaires dans les subdivisions de Kusilvak (94,9 %), Bethel (82,6 %), Northwest Arctic (81,1 %), Nome (75,6 %), Yukon-Koyukuk (71,0 %), Dillingham (70,8 %),Lake and Peninsula (64,0 %) et North Slope (53,5 %) et constituaient une part significative de la population dans les subdivisions de Hoonah-Angoon (39,5 %), Prince of Wales-Hyder (38,9 %),Yakutat (35,5 %) etBristol Bay (33,1 %).
LesHispaniques se concentraient principalement dans les agglomérations d’Anchorage (64,6 %), dont 56,2 % dans la seule ville d’Anchorage, Fairbanks (14,4 %) et Juneau (4,0 %), ainsi que dans le borough de laPéninsule de Kenai (4,2 %). Très implantés dans le Sud-Ouest et les centres urbains de l'État, ils constituaient une part significative de la population dans les subdivisions desAléoutiennes occidentales (13,1 %), desAléoutiennes orientales (12,3 %), d’Anchorage (7,6 %), de l’Île Kodiak (7,3 %), deFairbanks North Star (5,8 %), deJuneau (5,1 %) et deSitka (4,9 %).
LesAsiatiques se concentraient principalement dans les agglomérations d’Anchorage (64,8 %), dont 62,0 % dans la seule ville d’Anchorage, Fairbanks (6,7 %) et Juneau (5,0 %), ainsi que dans les subdivisions de l’Île Kodiak (7,0 %), desAléoutiennes occidentales (4,2 %) et desAléoutiennes orientales (3,0 %). Très implantés dans le Sud-Ouest et leSud-Est de l’État, ils constituaient une part significative de la population dans les subdivisions des Aléoutiennes orientales (35,4 %), des Aléoutiennes occidentales (28,3 %), de l’Île Kodiak (19,3 %), d’Anchorage (8,0 %), deKetchikan Gateway (6,9 %), deJuneau (6,0 %), deSitka (5,7 %), deNorth Slope (4,4 %), deYakutat (4,1 %) et deValdez-Cordova (3,6 %).
LesNoirs se concentraient principalement dans les agglomérations d’Anchorage (73,5 %), dont 69,7 % dans la seule ville d’Anchorage, et Fairbanks (18,9 %), dont 12,1 % dans la seule ville de Fairbanks. Très implantés dansÎles Aléoutiennes et les grands centres urbains de l'État, ils constituaient une part significative de la population dans les subdivisions desAléoutiennes orientales (6,7 %), desAléoutiennes occidentales (5,7 %), d’Anchorage (5,2 %) et deFairbanks North Star (4,3 %).
Avec le temps, les langues issues de l'immigration, comme l'allemand, s'éteignent. Le russe, langue parlée avant 1867, ne concerne plus que des personnes issues de l'immigration récente, et est parlé par moins de 3 000 personnes, bilingues russe/anglais. Le russe reste cependant une langue de culture et historique, car par exemple, les documents administratifs, et titres de propriétés qui datent d'avant 1867, sont en russe. Une grande partie de la population descendait de Russes, mais avec la Guerre froide, entre 1950 et le début des années 1990, il n'était pas de bon ton de parler de ses origines russes, et sur les formulaires, une grande partie des habitants n'indiquent pas d'origine en particulier. On reconnaît les descendants de Russes aux noms de famille, mais avec le temps, il y eut de nombreux brassages, avec des habitants d'autres ethnies. De plus, ces noms de famille russes ont été anglicisés. Le russe n'est plus une langue maternelle locale depuis le début des années 1930[réf. nécessaire].
La population est majoritairement chrétienne (catholiques et protestants), mais avec de fortes minorités bouddhistes, confucianistes et animistes (Amérindiens). Il y a environ 6 500 chrétiens orthodoxes, héritage de la colonisation russe (avant 1867), mais aussi de l'immigration récente. Depuis 1867, de nombreux descendants de Russes sont devenus protestants, ou catholiques.
Il y a 15 % d'agnostiques, ou athées. Il y a aussi quelque 6 100 Juifs, et environ 1 500 musulmans (il y a deux mosquées à Anchorage et à Juneau).
Selon l'institut de sondageThe Gallup Organization, en 2015, 32 % des habitants de l'Alaska se considèrent comme « très religieux » (40 % au niveau national), 26 % comme « modérément religieux » (29 % au niveau national) et 42 % comme « non religieux » (31 % au niveau national)[72].
Du au 26 juillet 2009, le gouverneur estSarah Palin, une républicaine, première femme élue à ce poste et plus jeune gouverneur, à 42 ans, de l'histoire de l'Alaska. Elle est choisie le 29 août 2008 parJohn McCain, candidat républicain à l'élection présidentielle américaine de 2008 pour être sa colistière et candidate à la vice-présidence. C'est la première élue de l'Alaska à être présente sur un ticket d'un des grands partis américains pour l'élection présidentielle. Elle démissionne en juillet 2009 et est remplacée par le lieutenant-gouverneurSean Parnell. Ce dernier, élu en 2010, est battu en 2014 parBill Walker, un indépendant, ancien républicain. Le, le républicainMike Dunleavy estélu gouverneur et entre en fonction le suivant. Il est réélu en 2022.
Lors de la34elégislature locale, ouverte en janvier 2025, leSénat est composé de 11 sénateurs républicains et de 9 démocrates, alors que la Chambre est composée de 21 représentants républicains, 14 démocrates et 5indépendants. Une coalition formée des démocrates, des indépendants et d'une partie des républicains compose la majorité dans les deux chambres.
À la suite d'une initiative populaire[73] en 2020, toutes les élections de l'État ont lieu sous un système devote à second tour instantané.
Le pouvoir judiciaire est exercé par le système des tribunaux de l'Alaska, unifié, centralisé et totalement financé par l'État. Il est composé de quatre niveaux :
L'État est donc représenté par troisgrands électeurs lors desélections présidentielles. À la suite de sonadhésion à l'Union, l'Alaska a voté pour la première fois à une élection présidentielle en1960, plaçant légèrement en tête le républicainRichard Nixon face àJohn F. Kennedy. Par la suite, bien qu'ayant préféréLyndon B. Johnson en1964 dans un contexte très favorable au président démocrate, l'État a toujours voté majoritairement en faveur du candidat républicain[76].
En 2000, lePIB par habitant s'élevait à 30 064 dollars, plaçant l’Alaska au quinzième rang des 50 États américains. En 1976, un amendement à la Constitution de l'État met en place l'Alaska Permanent Fund, qui distribue undividende citoyen à tous les résidents de l'État, financée par l'investissement financier des revenus du pétrole. Cette allocation a fait de l'Alaska l'État le moins inégalitaire de l'Union[77].
Les principales activités du secteur primaire sont lapêche, l’exploitation dubois, desmatières premières et deshydrocarbures. La plupart des biens manufacturés est importée, ce qui renchérit le coût de la vie des habitants.
En 2003, laflotte de pêche a pêché plus de 5 millions de livres de poissons et coquillages, pour un montant total de plus d’1 milliard de dollars[79]. Les exportations de produits de la mer (total : 2,5 milliards de dollars en 2006) se font principalement vers leJapon (33 % du total en 2006), vers l’Union européenne (23 %) et laChine (15 %)[80].
Le milieu naturel ne laisse que peu de terres pour l'agriculture : laMatanuska Valley(en), au nord d’Anchorage, est cultivée depuis les années 1930 et donne des récoltes de pommes de terre, salades, tomates, choux[81].
Paquebots àJuneau, symboles du développement touristique de l'Alaska.
Le sous-sol de l’Alaska est riche engaz naturel,charbon,or,zinc (mine de Red Dog) et autresminerais. Mais surtout, cet État assure 17 % de la production américaine depétrole, même si celle-ci est en baisse depuis les années 1970[82]. 90 % du budget de l’Alaska provient des hydrocarbures[82].
L'ère de l'or noir bouleverse l'Alaska. Au nord-est de l'État, la découverte d'un énorme gisement de pétrole a entraîné, en1973, la construction d'un pipe-line reliantPrudhoe Bay àValdez, d'où était partie la ruée vers l'or en1904.
En novembre 2005, la Chambre des représentants a renoncé au projet d'exploitation pétrolière dans le territoire protégé de l’Arctic National Wildlife Refuge. Face à la demande grandissante de pétrole, le présidentBill Clinton a ouvert exploitation vers l’ouest de la National Petroleum Reserve. L'association écologisteAlaska Wilderness League(en) se bat pour empêcher l'extension de l'exploitation, en organisant des campagnes médiatiques retentissantes (Save the Arctic) et en appelant auboycott d'Exxon. Selon un sondage de Zogby International (décembre 2004), 51 % des Américains sont contre tout nouveau forage dans la zone 1002 de l'Alaska[83].
Une partie du nord est exploitée par plusieurs compagnies telles queBritish Petroleum,Exxon etARCO. Il s'agit de laNational Petroleum Reserve. L'or noir est également tiré d'une zone en mer, malgré les conditions climatiques polaires. À elle seule, la zone dePrudhoe Bay produit la moitié du pétrole de l'Alaska et assure 8 % de la production totale américaine[84]. En mars 2006, la compagniebritannique BP avait découvert une fuite sur un oléoduc de transit de Prudhoe Bay, qui avait laissé s’échapper entre 760 000 et un million de litres de pétrole. Une nouvelle fuite, début août, entraîne l'arrêt provisoire du forage[84].
En 2020, une autorisation de forages pétroliers a été accordée par l'administration américaine au sein de l'aire naturelle Arctic National Wildlife Refuge située au nord-est de l'Alaska. Les défenseurs de l'environnement ont mis en garde contre les effets d'un tel forage et les atteintes à la biodiversité (ours polaires, caribous...)[20].
La forêt représente la grande richesse du sud de l'Alaska. La transformation du bois et les industries agro-alimentaires liées aux produits de la mer fournissent l’essentiel du secteur secondaire. Les conserveries emploient une main d'œuvre saisonnière pour traiter le saumon. L'industrie du bois occupe une partie des effectifs industriels.
Pour le secteur tertiaire, les services, les emplois publics et les métiers du transport occupent une place prépondérante. Le personnel militaire et civil dudépartement de la Défense représente une grande partie de la population. Il existe plusieurs bases de l'armée, installées depuis laguerre froide comme celle deClear.
Enfin, depuis quelques années, l’activité touristique se développe rapidement. En effet, les atouts ne manquent pas : dépaysement, chasse, pêche, randonnées,aurores boréales, etc.
Les courses de chiens de traîneaux : la plus connue est l'Iditarod Trail Sled Dog Race qui se déroule en hiver et qui emmène les équipages sur 1 850 km à travers tout l'Alaska.
George Sharrock(en) (1910-2005), maire d'Anchorage qui dut faire face au séisme de mars 1964.
Sarah Palin (1964-), femme politique républicaine.
Balto (1919-1933),husky de Sibérie ayant sauvé les enfants de Nome en hiver 1925 d'une épidémie de diphtérie en apportant le sérum sur une partie du trajet ayant démarré de la ville de Nénana à environ 1 000 km.
Togo (1913-1929),husky de Sibéry ayant sauvé les enfants deNome en hiver 1925 d'une épidémie de diphtérie en apportant le sérum sur la plus difficile et périlleuse partie du trajet sur plus de 425 km.
Kodiak Island : Alutiiq Museum & Archaeological Repository
Fairbanks : University of Alaska Museum of the North
Anchorage :Alaska Native Heritage Center ;Anchorage Museum at Rasmuson Center ;Alaska Aviation Heritage Museum ;Alaska Trooper Museum ;National Archives Pacific Alaska Region
Les transports sont rendus difficiles par les contraintes naturelles et les distances. Autrefois, les Amérindiens et les Inuits utilisaient letraîneau en hiver et lecanoë. Aujourd'hui, lamotoneige a remplacé largement ces moyens de transports traditionnels. L'avion et l'hydravion permettent de relier les villages aux centres plus importants. Mais en hiver, le ravitaillement est espacé, si bien que plusieurs localités doivent vivre isolées. Il existe deux aéroports internationaux, à Fairbanks et à Anchorage, relayés par des aérodromes de rayonnement local. L'aéroport d'Anchorage est le sixième du monde et le quatrième des États-Unis pour le fret, qui s'élevait en 2003 à 2,07 millions de tonnes[85].
Le transport maritime tient une place importante : lecabotage se pratique sur toute la côte. Les ferries circulent lentement sur lePassage Intérieur. Ils sont gérés par l’Alaska Marine Highway System depuis 1963. Ils partent deSeattle, longent la Colombie-Britannique entre les écueils et les hauts fonds.
Le réseau routier est beaucoup moins dense que dans le reste des États-Unis, mais il n'est pas complètement absent, en particulier le long de la côte. Une route relie le sud au nord, en traversant le centre de l'État. Emprunter les routes alaskiennes peut être dangereux, en fonction des conditions climatiques ou des rencontres avec la faune : chaque année, lesorignaux provoquent des accidents de la circulation en traversant les chaussées.
Les conduites sont un moyen de transport des hydrocarbures : l'oléoduc trans-Alaska traverse l'État du nord au sud sur 1 287 km[82]. Il a été aménagé en 1977, franchit 70 cours d'eau et peut résister à des vents de160km/h et des températures de−70°C[87].
↑« Après un record de chaleur, l'Alaska fait face à un tapis de glace »,Le Monde,(lire en ligne).
↑Portail de la commissionAlaska Native Science Commission, qui inclut notamment une base de données sur les savoirs traditionnels et les nourritures des populations autochtones natives de l'Alaska
↑Jules Rouch,Époque contemporaine, tome IV deHistoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957,p. 136