Pour les articles homonymes, voirSavary.
Ne doit pas être confondu avecAlbert Savary, autre Compagnon de la Libération.
Alain Savary, né le àAlger et mort le àParis, est unhomme politiquefrançais,compagnon de la Libération, membre de laSection française de l'Internationale ouvrière (SFIO), duParti socialiste unifié (PSU), et enfin duParti socialiste (PS), dont il estpremier secrétaire de 1969 à 1971.
Ministre de l'Éducation entre 1981 et 1984, il est à l'origine deszones d'éducation prioritaires (ZEP) et porte leprojet de loi Savary visant à créer un grand service public unifié de l'éducation, finalement retiré, ce qui conduit à sa démission.
Élève aucollège Stanislas, puis aulycée Buffon à Paris, il est appelé dans la marine en et il rallie laFrance libre enjuin 1940, refusant la défaite.
Il estenseigne de vaisseau endécembre 1941, au moment duralliement deSaint-Pierre-et-Miquelon auquel il participe. Le vice-amiralÉmile Muselier lui confie la charge d'administrer ce territoire. Il reste gouverneur de Saint-Pierre-et-Miquelon jusqu'enjanvier 1943.
À partir d'avril 1944, Alain Savary participe à lacampagne d'Italie, où il se distingue. Enaoût 1944, il commande le2e escadron du1er régiment de fusiliers marins de la1re division française libre quidébarque en Provence et participe activement, sous la direction de son commandant, aux combats de libération deLa Crau et deToulon. Le la jonction est faite, àNod-sur-Seine, près deChâtillon, entre un peloton de l'escadron Savary et lesspahis de la2e DB dugénéral Leclerc.
À partir d'octobre 1944, il est appelé à siéger à l'Assemblée consultative provisoire pour y représenter lescompagnons de la Libération dont il fait partie.
Enseigne de vaisseau quand il se rallie à laFrance libre, il est promucapitaine de corvette lors des campagnes d'Italie et de France ; le généralde Gaulle le nommecommissaire de la République àAngers avec rang de général de corps d'armée en 1945. Il est égalementcompagnon de la Libération[1].
En1946, il est nommé Secrétaire général du Commissariat aux affaires allemandes et autrichiennes.
De1948 à1951, il est conseiller de l'Union française puisdéputé de Saint-Pierre-et-Miquelon jusqu'en1958, date à laquelle il devient secrétaire général adjoint de laSFIO. Opposé au projet decommunauté européenne de défense et à une Europe restreinte à l'Europe à Six, il rédige un tract à cet effet avecRobert Verdier.
Il partage les convictions anticoloniales de Robert Verdier. Dès 1951, il reproche augouvernement Pleven ses reculs face aux promesses d’autonomies faites parRobert Schuman en Afrique du Nord. Il critique également la répression systématique contre les nationalistes tunisiens et marocains[2].
Au début de l'année 1953, il est l'un des rares visiteurs admis sur l'île deGalite oùHabib Bourguiba est retenu depuis mai 1952[3]. Après cet entretien, il publie dansLe Monde une tribune intitulée « Urgence en Tunisie »[4] dans laquelle il affirme « l'égalité des deux nations » et il appelle le protectorat à « l'autonomie interne, puis indépendance dans l'association ». Il rend régulièrement visite à Bourguiba durant ses résidences surveillées àGroix,Amilly et Chantilly.
Ce n'est donc pas un hasard que le 1er février 1956, il soit nommé secrétaire d'État chargé des affaires marocaines et tunisiennes dans legouvernement Mollet au moment de l'indépendance de ces deux pays (). Il démissionne le 3 novembre 1956 pour protester contre l'arrestation deBen Bella à Alger.
Il quitte la SFIO en 1958 en raison du ralliement deGuy Mollet au nouveau régime. Il est alors parmi les fondateurs duPSA (Parti socialiste autonome) avant de faire partie des dirigeants duPSU (Parti socialiste unifié). Souhaitant entreprendre le renouveau et le regroupement de la gauche, il crée la Convention socialisme et démocratie puis l'UCRG (Union des clubs pour le renouveau de la gauche).
En juillet1969, aucongrès d'Issy-les-Moulineaux, Savary est élupremier secrétaire du nouveauparti socialiste, qui adopte la stratégie de l'« Union de la gauche » mais pas l'idée d'un programme commun de gouvernement avec le PCF. Il est battu parFrançois Mitterrand, qui lui succède à la direction du parti lors ducongrès d'Épinay-sur-Seine, en juin1971.
Il est ensuite éludéputé dans le département de laHaute-Garonne de1973 à1981, et préside leconseil régional de Midi-Pyrénées de1974 à1981. En 1977, il échoue dans sa tentative de reprendre la mairie deToulouse àPierre Baudis.
En1981, après l'élection de François Mitterrand commeprésident de la République et la victoire du Parti socialiste auxélections législatives anticipées, il devientministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement dePierre Mauroy, avec commedirecteur de cabinetJean-Paul Costa, qui deviendra plus tard président de laCour européenne des droits de l'homme[5].
En 1982, il rédige une circulaire, dite « circulaire Savary », considérée comme une véritable avancée concernant des langues régionales dans le service public d’éducation nationale. Cette circulaire organise les enseignements de langues et cultures régionales de la maternelle à l’université et autorise les expérimentations, telles les ouvertures de classes bilingues. L’enseignement des langues et cultures régionales peut être considéré comme une matière spécifique. La même année il crée avec un groupe d'enseignants rassemblés autour de Jean Lévi lelycée autogéré de Paris[6],[7].
En 1983, il fait voter uneloi de réforme de l'enseignement supérieur à laquelle son nom reste attaché. Le texte est promulgué début 1984, après avoir déclenché un importantmouvement de grève dans les universités.
Il est chargé d'unifier l'enseignement secondaire au sein d'un grandservice public de l'éducation rassemblant l'école publique et l'école privée (dite « école libre »). Ceprojet de loi, que les députés socialistes radicalisent, déclenche, à droite, de nombreuses protestations, qui débouchent sur une importante manifestation dans les rues deParis en[8] au nom de la défense de l'« école libre » (pour les autres au nom de lalaïcité).
Désavoué parFrançois Mitterrand, il remet sa démission du gouvernement quelques heures avant l'annonce de la démission complète du gouvernement Mauroy, en.
Il meurt en février 1988[9] suivi par son épouse Hélène en 2010.
Des avenues àOrléans etDijon ont été baptisées à son nom ainsi qu'une importante artère deTunis. Des écoles àColomiers,Montpellier ou encoreVert-le-Petit portent également son nom ainsi que plusieurs collèges, notamment àIstres ouFronton. En outre, il existe le lycée professionnel Alain Savary, àArras.
L'administration postale deSaint-Pierre-et-Miquelon émet un timbre-poste à son effigie en1998, à l'occasion du dixième anniversaire de sa mort.
| Sous laprésidence deFrançois Mitterrand | |||||||||||
| Intérieur et Décentralisation |
| Pierre Mauroy Premier ministre | |||||||||
| Solidarité nationale |
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| Commerce extérieur | Michel Jobert,ministre d'État | ||||||||||
| Plan etAménagement du territoire | Michel Rocard,ministre d'État | ||||||||||
| Recherche et Technologie | Jean-Pierre Chevènement,ministre d'État | ||||||||||
| Justice,garde des sceaux | Maurice Faure | ||||||||||
| Relations extérieures |
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| Défense | Charles Hernu | ||||||||||
| Économie et Finances |
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| Éducation nationale |
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| Agriculture |
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| Industrie |
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| Commerce et Artisanat | André Delelis | ||||||||||
| Travail | Jean Auroux | ||||||||||
| Équipement etTransports | Louis Mermaz | ||||||||||
| Santé | Edmond Hervé | ||||||||||
| Temps libre |
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| Culture | Jack Lang | ||||||||||
| Communication | Georges Fillioud | ||||||||||
| Logement | Roger Quilliot | ||||||||||
| Environnement |
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| Mer | Louis Le Pensec | ||||||||||
| PTT | Louis Mexandeau | ||||||||||
| Anciens combattants | Jean Laurain | ||||||||||
| Ministres etsecrétaires d'État auprès duPremier ministre |
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| Ordonnancement parordre de préséance (← BARRE III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (MAUROY II→) | |||||||||||
| Sous laprésidence deFrançois Mitterrand | |||||||||||||
| Intérieur et Décentralisation |
| Pierre Mauroy Premier ministre | |||||||||||
| Commerce extérieur | Michel Jobert,ministre d'État | ||||||||||||
| Transports | Charles Fiterman,ministre d'État | ||||||||||||
| Plan etAménagement du territoire | Michel Rocard,ministre d'État | ||||||||||||
| Recherche et Technologie puisIndustrie etRecherche (1) | Jean-Pierre Chevènement,ministre d'État | ||||||||||||
| Solidarité nationale |
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| Justice,garde des sceaux | Robert Badinter | ||||||||||||
| Relations extérieures |
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| Défense |
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| Économie et Finances |
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| Éducation nationale | Alain Savary | ||||||||||||
| Agriculture |
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| Industrie puismin. remplacé (1) |
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| Commerce et Artisanat | André Delelis | ||||||||||||
| Culture | Jack Lang | ||||||||||||
| Travail | Ministre du Travail, puis ministre délégué aux Affaires sociales, chargé du Travail (1) :Jean Auroux | ||||||||||||
| Santé | Jack Ralite | ||||||||||||
| Temps libre |
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| Urbanisme etLogement | Roger Quilliot | ||||||||||||
| Environnement | Michel Crépeau | ||||||||||||
| Mer | Louis Le Pensec | ||||||||||||
| Communication | Georges Fillioud | ||||||||||||
| PTT | Louis Mexandeau | ||||||||||||
| Anciens combattants | Jean Laurain | ||||||||||||
| Consommation | Catherine Lalumière | ||||||||||||
| Formation professionnelle | Marcel Rigout | ||||||||||||
| Ministres etsecrétaires d'État auprès duPremier ministre |
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| Sous laprésidence deFrançois Mitterrand | |||||||||||||
| Économie, Finances etBudget |
| Pierre Mauroy Premier ministre | |||||||||||
| Affaires sociales et Solidarité nationale |
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| Intérieur et Décentralisation |
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| Transports |
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| Justice,garde des sceaux | Robert Badinter | ||||||||||||
| Relations extérieures |
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| Affaires européennes (3) | Roland Dumas (3),puisporte-parole du Gouvernement (4) | ||||||||||||
| Défense |
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| Agriculture |
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| Industrie etRecherche |
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| Éducation nationale |
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| Commerce extérieur etTourisme |
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| Urbanisme etLogement | Roger Quilliot (dém) (1)puisPaul Quilès (1) | ||||||||||||
| Commerce et Artisanat | Michel Crépeau | ||||||||||||
| Formation professionnelle | Marcel Rigout | ||||||||||||
| Culture | Ministre délégué :Jack Lang | ||||||||||||
| Temps libre,Jeunesse et Sports | Ministre délégué :Edwige Avice | ||||||||||||
| Porte-parole du Gouvernement,puis supprimé (4) | Secrétaire d'État :Max Gallo (dém) (4) | ||||||||||||
| Ministres etsecrétaires d'État auprès duPremier ministre |
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Ministres français de l'Éducation nationale(depuis 1871) | |
|---|---|
| Troisième République (1871-1940) |
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| Régime de Vichy (1940-1944) | |
| GPRF (1944-1946) | |
| Quatrième République (1946-1959) | |
| Cinquième République (depuis 1959) |
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| Histoire | |||||||
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