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| Alain Rodet | |
Alain Rodet en 1995. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Maire de Limoges | |
| – (23 ans, 7 mois et 9 jours) | |
| Élection | |
| Réélection | 18 juin 1995 18 mars 2001 16 mars 2008 |
| Prédécesseur | Louis Longequeue |
| Successeur | Émile Roger Lombertie |
| Député français | |
| – (5 ans) | |
| Élection | 17 juin 2012 |
| Circonscription | 1re de la Haute-Vienne |
| Législature | XIVe(Cinquième République) |
| Groupe politique | SRC(2012-2016) SER(2016-2017) |
| Prédécesseur | Monique Boulestin |
| Successeur | Sophie Beaudouin-Hubière |
| – (23 ans, 11 mois et 28 jours) | |
| Élection | 12 juin 1988 |
| Réélection | 28 mars 1993 1er juin 1997 16 juin 2002 17 juin 2007 |
| Circonscription | 4e de la Haute-Vienne |
| Législature | IXe,Xe,XIe,XIIe etXIIIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | SOC(1988-2007) SRC(2007-2012) |
| Prédécesseur | Circonscription créée |
| Successeur | Circonscription supprimée |
| – (2 ans, 1 mois et 12 jours) | |
| Élection | 16 mars 1986 |
| Circonscription | Haute-Vienne |
| Législature | VIIIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | SOC |
| – (4 ans, 8 mois et 30 jours) | |
| Élection | 21 juin 1981 |
| Circonscription | 1re de la Haute-Vienne |
| Législature | VIIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | SOC |
| Prédécesseur | Ellen Constans |
| Successeur | Proportionnelle par département |
| Biographie | |
| Date de naissance | (81 ans) |
| Lieu de naissance | Dieulefit (Drôme) |
| Nationalité | française |
| Parti politique | PS |
| Diplômé de | IEP de Grenoble IEP de Paris[1] |
| Profession | Économiste |
| Maire de Limoges | |
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Alain Rodet, né le àDieulefit (Drôme), est unhomme politiquefrançais.Il estdéputé de la quatrième puis première circonscription de laHaute-Vienne de1981 à 2017. Membre duParti socialiste depuis1971, il estmaire deLimoges de1990 jusqu'à sa défaite en 2014, et président de lacommunauté urbaine Limoges Métropole de2002 à 2014. Il est une figure majeure de la vie politique en Haute-Vienne des années 1980 aux années 2010.
Alain Rodet est né àDieulefit, dans laDrôme, dans une famille protestante. Il possède toujours une maison dans sa commune natale[2]. Durant son enfance dans la Drôme, il est marqué par le souvenir récent dumaquis du Vercors, qu'il découvre par l'école, les randonnées en famille et les camps desÉclaireurs unionistes. Son père a été résistant aux côtés dePierre Raynaud[3]. Lelieu de refuge que constitue sa commune natale pendant laSeconde Guerre mondiale le marque également[4].
Après des études secondaires au lycée deMontélimar[5], il suit ses études supérieures à l'Institut d'études politiques de Grenoble, où il côtoie notamment Catherine Aubrac, fille deLucie etRaymond Aubrac[6]. Il poursuit son cursus à l'Institut d'études politiques de Paris, où il est militant à l'Union nationale des étudiants de France puis à laConvention des institutions républicaines deFrançois Mitterrand.
Arrivé à Limoges à la fin desannées 1960, il enseigne l'économie à l'institut universitaire de technologie de la toute nouvelleuniversité de Limoges. Dans le même temps, il travaille dans plusieurs organismes liés à laDélégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale, et réalise pour divers journaux des reportages économiques à l'étranger[7].
Son engagement politique débute durant ses études àGrenoble, en 1967, lors desélections législatives de mars, lors desquelles il soutient la candidature dePierre Mendès France, qui se présente dans ladeuxième circonscription de l'Isère, et participe à sa campagne[8].
Admirateur de Mendès France et de François Mitterrand, il adhère auPS après lecongrès d'Épinay de1971[1].
Alain Rodet est élu au conseil municipal deLimoges pour la première fois en1971. Dès 1974, il est chef de cabinet d'André Chandernagor, président du premierConseil régional du Limousin[7], recruté à ce poste sur recommandation deRobert Savy[9], et devient adjoint au maire de LimogesLouis Longequeue en 1977, un an après son élection auconseil général de la Haute-Vienne, représentant ducanton de Limoges-Cité[7].
Bien que Gérard Vincent, maire deLinards, soit initialement désigné candidat socialiste par les militants du parti pour lesélections législatives de 1978, c'est finalement Alain Rodet qui se présente, sur décision des instances nationales[10],[11]. Il se présente donc pour la première fois, avec Claude Andrieu, maire de Saint-Léonard-de-Noblat, comme candidat suppléant. Il est battu par la députée sortante communisteEllen Constans.
Élu pour la première fois député de la Haute-Vienne en 1981, succédant à Ellen Constans, il est ensuite réélu à chaque élection jusqu'à celle de 2012 incluse, étant d'ailleurs le seul député socialiste après la vague bleue successive aux élections législatives de 1993.

Il accède au poste de premier adjoint en1989[1]. À la mort de Louis Longequeue, enaoût1990, un affrontement entre Alain Rodet etRobert Savy, ancien premier adjoint, chef de l'opposition et président duconseil régional, se fait jour[12].
Alain Rodet sort victorieux de cette confrontation[13] ; il est ainsi élu maire par le conseil municipal, etClaude Lanfranca devient premier adjoint.
Il est réélu en1995 et en2001, à chaque fois au premier tour, arrivant devant les listes de droite respectivement conduites parAlain Marsaud[14] et Béatrice Martineau[15].
Il annonce enseptembre 2007 sa nouvelle candidature auxélections municipales de 2008 à la mairie deLimoges. Il conduit une liste d'union de la gauche (PS - ADS -MRC -PCF -PRG - Limoges Écologie) nomméeNotre ville, c'est notre vie. Il est réélu maire deLimoges dès le1er tour le avec 56,45 % des suffrages exprimés.Monique Boulestin succède à cette date à Claude Lanfranca au poste de première adjointe.
Interrogé à ce sujet parLe Populaire du Centre, le, il laisse entendre qu'il envisage de se représenter, pour la quatrième fois consécutive, aux élections municipales de 2014[16]. En, il est candidat à sa propre succession, pour lesélections législatives dans la1re circonscription de la Haute-Vienne, et est à cette occasion largement réélu au second tour, réunissant 69 % des suffrages face à la candidate de l'UMP.
En 2012, il est l'objet d'une rumeur, qui touche plusieurs autres maires, qui prétend qu'il accueillerait des populations immigrées en l'échange d'argent nécessaire à la construction du centre aquatique de l'agglomération[17].
À nouveaucandidat à la mairie en 2014, il est contraint pour la première fois à un second tour, et à la surprise générale est battu dans une triangulaire par le candidat d'unionUMP etUDIÉmile Roger Lombertie, inconnu du grand public et novice en politique, avec 43,82 % contre 45,07 % pour le vainqueur[18]. Cette victoire de la droite marque la fin de 102 années de gouvernance de gauche, exception faite de la parenthèse vichyste, un record pour une ville de plus de 100 000 habitants[19]. Il renonce à se porter candidat à un nouveau mandat de président de laCommunauté urbaine Limoges Métropole, et c'est le socialisteGérard Vandenbroucke qui lui succède.
Rétrospectivement, il attribue son échec à « l'usure » et à la rumeur de 2012[20].
Interrogé sur son avenir politique en tant que député en octobre 2016, il déclare alors avoir pris sa décision « à 90 % »[21]. Le, Alain Rodet annonce qu'il ne briguera pas de nouveau mandat de député à l'occasion desélections législatives de 2017. Tout en rappelant être « de la génération deTrump et deJuppé » et assurant qu'« une nouvelle campagne ne [lui] aurait pas pesé », il déclare souhaiter un « changement de génération »[22].
Alain Rodet quitte la vie politique active à l'issue de la mandature municipale 2014-2020, qu'il a passée dans l'opposition. Il demeure toutefois adhérent du Parti socialiste, et consacre son temps à l'écriture d'ouvrages[2],[20].
Maire deLimoges durant 24 ans avant d'être battu auxélections municipales de 2014 etdéputé de laHaute-Vienne jusqu'en 2017, Alain Rodet a également été président de laCommunauté urbaine Limoges Métropole.
Le, le quotidienLe Monde et le site internetLe Post publient un classement des députés français selon leur tendance au cumul des mandats. L'élaboration de ce classement a été réalisée à partir de « points de cumul » comptés selon l'importance des postes occupés et de la collectivité à laquelle ils se rattachent, ainsi que du budget théorique de chacune des collectivités dirigées. Alain Rodet arrive ainsi7e sur 577[23].
Interrogé sur la question du cumul, le dans l'émissionLe député du jour, surLa Chaîne parlementaire, il répond : « [La France est] un pays qui a mille ans de centralisation derrière lui, où les réflexes sont encore très orientés par rapport à Paris. Après tout, je suis tout à fait d'accord pour qu'on arrête le cumul, mais dans ces conditions-là on n'a pas besoin de 577 députés, de 340 sénateurs et de quelques représentants européens. On prend le système américain [...], il faut diminuer le nombre de parlementaires et probablement de collectivités locales [...] Un député « hors sol » est un député qui passe à côté de tous les sujets (...). Je crois que le fait de cumuler une fonction représentative et une fonction exécutive, ça vous permet à la fois de faire un geste d'humilité mais aussi de voir si les choses vraiment changent ou pas »[24].

Sous sa municipalité, la ville s'est dotée d'infrastructures déjà en projet dans les années 1980 sousLouis Longequeue (technopoleEster,BFM). Il a ensuite fait le choix d'insister sur des domaines tels la culture (Zénith Limoges Métropole,musée des Beaux-arts) l'éducation, les infrastructures (voies de liaison sud et nord), le développement économique (reconversion de l'ancienneBase aérienne 274 Limoges-Romanet, développement de la zone industrielle nord) et les équipements sportifs (stade de Beaublanc et centre aquatique, dont l'achèvement est programmé pour 2015).
À plusieurs reprises, Alain Rodet fait part publiquement de son optimisme et de saconfiance en l'avenir de sa ville, réfutant par la même occasion les critiques souvent émises à l'égard de l'image deLimoges. Ainsi, ennovembre2006, interviewé parL'Express, il affirme ne pas trouver « dramatique » le déficit d'image à l'échelle nationale, et penser que « la discrétion deLimoges n'est pas un handicap », et que c'est sur « les infrastructures et les projets » qu'il faut se concentrer[25].
La presse régionale comme nationale a à plusieurs reprises mis en évidence l'importance des réseaux divers (milieu socio-culturel, sportif, maçonnique, économique) dans l'exercice du pouvoir municipal d'Alain Rodet[26]. Selon certains détracteurs, le faible crédit de la droite locale pourrait aussi favoriser la puissance dusocialisme limougeaud.
Après sa troisième réélection en2008, Alain Rodet a déclaré qu'« après avoir consacré une décennie à la culture, [la municipalité allait] mettre l'accent sur les infrastructures sportives », faisant allusion aux projets de centre aquatique et de rénovation profonde du parc des sports municipal de Beaublanc, d'ici à 2013[27]. Il envisage une nouvelle candidature aux élections municipales de 2014.
À la suite de la diffusion le surFrance 3 du documentaireUranium, le scandale de la France contaminée, diffusé dansPièces à conviction, remettant en cause, entre autres, la qualité de l'eau de la ville deLimoges, qui serait contaminée par des déchets radioactifs résultant de l'exploitation de l'uranium dans lesmonts d'Ambazac, Alain Rodet souhaite réfuter cette idée et annonce le dépôt d'une plainte, tout en maintenant que les relevés et analyses régulièrement effectués n'avaient jamais révélé d'anomalies. Invité de l'émissionLa voix est libre surFrance 3 Limousin Poitou-Charentes, le député-maire déclare :« S'agissant [...] de l'eau du robinet, [...] il n'y a aucun problème de potabilité, aucun risque ; nous avons aujourd'hui un système [...] qui sur le plan du contrôle est complètement assuré. Tous les jours, il y a des analyses. [...] L'eau de Limoges [...] n'est absolument pas radioactive, je dirais même que par rapport aux normes admises elle l'est dix fois moins, parfois quinze fois moins »[28].
Le, il confirme sa nouvelle candidature pour lesélections municipales de mars 2014[29], où il bénéficie cette fois-ci du soutien d'Europe Écologie Les Verts dès le premier tour[30], mais pas duPCF dont les militants choisissent majoritairement de constituer une liste duFront de gauche[31].
Le, il est battu au second tour des élections municipales par la liste conduite par l'UMPÉmile Roger Lombertie qui obtient 45,07 % contre 43,82 % pour la liste défendue par Alain Rodet, le candidat du Front national qui s'était maintenu obtenant 11,11 %. Le journall’Express parlera à cette occasion d'un« événement proprement inimaginable qui vient de se produire dans la capitale de la Haute-Vienne », Limoges étant gouvernée par la gauche depuis 1912 si l'on excepte la période de l'Occupation.
Alain Rodet est président depuis sa création le de l'ancienneCommunauté d'agglomération Limoges Métropole, jusqu'au. Il avait auparavant dirigé la structure de la Communauté de communes de l'Agglomération de Limoges, durant l'année2002.
Du au, il est conseiller communautaire.
Son suppléant à l'Assemblée nationale est Gérard Audouze, conseiller régional et élu municipal àNedde.

Alain Rodet est membre de :
Il est président du groupe d'amitiéSri Lanka, et secrétaire des groupesJapon etCorée du Sud.
En 2015, il fait partie des députés socialistes qui ont combattu activement l'article de la loi Santé instituant lepaquet de cigarettes neutre[32].
Alain Rodet a présidé le comité de soutien àSégolène Royal dans laHaute-Vienne pour l'élection présidentielle française de 2007.
Il a présidé jusqu'en 2014 l'Association des maires et des élus de la Haute-Vienne, ainsi que le réseau de villesPoitiers-Limoges.
Il est par ailleurs membre suppléant du comité consultatif du secteur financier, sur proposition du président de l'Assemblée nationale, du[33] au[34].
| Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | Issue | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
| 1978 | PS | 1re de la Haute-Vienne | 19 154 | 27,75 | 2e | Retrait | ||||
| 1981 | 23 803 | 40,17 | 1er | 38 967 | 100,00 | 1er | Élu | |||
| 1986 | Haute-Vienne | 69 706 | 34,80 | 2e | Scrutin proportionnel | Élu | ||||
| 1988 | 4e de la Haute-Vienne | 22 481 | 48,8 | 1er | 32 378 | 68,90 | 1er | Élu | ||
| 1993 | 13 654 | 28,70 | 2e | 25 240 | 52,96 | 1er | Élu | |||
| 1997 | 19 950 | 42,09 | 1er | 32 624 | 67,69 | 1er | Élu | |||
| 2002 | 23 541 | 48,68 | 1er | 28 157 | 64,55 | 1er | Élu | |||
| 2007 | 22 823 | 48,52 | 1er | 29 341 | 65,90 | 1er | Élu | |||
| 2012 | 1re de la Haute-Vienne | 24 747 | 49,31 | 1er | 29 937 | 69,04 | 1er | Élu | ||
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
| Année | Liste | Commune | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
| 1995 | PS | Limoges | 28 868 | 50,38 | 1er | 44 / 55 | ||||
| 2001 | 25 143 | 53,05 | 1er | 44 / 55 | ||||||
| 2008 | 27 057 | 56,45 | 1er | 44 / 55 | ||||||
| 2014 | 13 325 | 30,11 | 1er | 20 513 | 43,81 | 2e | 12 / 55 | |||
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| Conseils départementaux |
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| Conseil régional |
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| Députés | |||||
| Sénateurs | |||||
| Élections |
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| Députés | |
|---|---|
| Sénateurs | |