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Al-Kâmil

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Pour les articles homonymes, voirAn-Nasir.

Al-Kamil
Rencontre entre Al-Kamil (à droite) etFrédéric II (à gauche).
Fonctions
Sultan de Damas
Sultan d'Égypte
-
Vice-roi
Égypte
-
Titre de noblesse
Sultan
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
الكامل ناصر الدين محمدVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
CommandantVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Fratrie
Al-Muzaffar Ghazi(en)
El-Malek el-Wahad Ayyoub(en)
Malik al-Mu'azzam Musa
Al-Ashraf
Dayfa Khatun
Al-Salih IsmaëlVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Sitti Sawda(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Al-Malik al-Kâmil Nâsîr ad-Dîn[1] « le Parfait » (v.1177 †8 mars1238) est un vice-roi d'Égypte sous le règne de son pèreal-Adel puis un sultanayyoubide d'Égypte de1218 à1238 et de Syrie de1237 à 1238. Il est fils du sultan ayyoubideAl-Adel et le neveu deSaladin.

Biographie

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Lorsque son père devient sultan de Damas après avoir écarté son neveu Al-Afdhal, en 1196, il lui confie ses fiefs de Diyarbékir et de Jazira. En 1198, le sultan d’ÉgypteMalik Al-Aziz meurt d’une chute de cheval laissant un fils de neuf ans et Al-Afdhal prend la régence. Il tente de reprendre Damas à son oncle et s’allie à son frère Malik Al-Zahir. Le siège de Damas commence en et dure six mois, pendant lesquels Al-Adel travaille à semer la discorde entre ses neveux, puis Al-Kamil arrive avec des renforts, ce qui oblige les deux princes à lever le siège. Al-Adel profite de l’arrivée de son fils avec une armée pour prendre l’offensive et s’emparer de l’Égypte (5 février1200). Al-Adel nomme alors son fils Al-Kamil comme vice-roi d’Égypte[2].

Cornelis Claesz van Wieringen :Navire brisant la chaîne de Damiette lors la cinquième croisade.

Au début du mois de juin1218, lacinquième croisade débarque en Égypte devantDamiette et assiège la ville. Al-Kamel se porte au secours de la ville, parvient à contenir les croisés et à les empêcher d’achever d’encercler Damiette, en leur infligeant des pertes sévères. Mais le24 août1218, un navire croisé réussit à prendre la tour de la chaîne, donnant ainsi à la flotte croisée l’accès au bras duNil.Al-Adel meurt le31 août1218 en apprenant la nouvelle, mais après avoir conseillé à ses fils de céder Jérusalem aux croisés en échange de leur départ d’Égypte. La tactique d’Al-Kamil contre les croisés, uniquement défensive, suscite le mécontentement de l’armée musulmane et un de ses lieutenants, Imad al-Dîn ibn Meshtub, émir de Naplouse, tente un coup d’État pour le renverser et le remplacer par un de ses frères, Al-Fa’iz, plus docile. Ne se sentant plus en sécurité au sein de l’armée égyptienne, Al-Kamil abandonne le camp dans la nuit du 4 au5 février1219, entraînant la dispersion de son armée et laissant le champ libre aux croisés. Il rejoint son frèreMalik al-Mu'azzam Musa,émir de Damas et venu à son secours. Grâce à l’aide de son frère, il soumet les conjurés[3].

Par deux occasions, en juin puis en, Al-Kamil offre aux croisés la rétrocession de Jérusalem contre leur départ, mais, si cette proposition est favorablement reçue parJean de Brienne,roi de Jérusalem, et les barons francs, elle se heurte à l’intransigeance du légatPélage d’Albano, et les croisés prennent Damiette le5 novembre1219[4]. En fait, Pélage compte sur l’arrivée de l’empereurFrédéric II et de son armée, mais ce dernier ne cesse de différer le départ, et n’arrivera en fait que huit ans plus tard. Al-Kamil fait armer une flotte à l’ouest du delta, non loin d’Alexandrie, qui pendant l’été1220, écrase les vaisseaux occidentaux au large deChypre.

C'est à cette période, pendant l'occupation de Damiette, que lesFioretti situent la rencontre du sultan avecFrançois d'Assise : celui-ci se rend auprès d’Al-Kamil pour le convertir, mais si Al-Kamil le reçoit cordialement et civilement, il aurait refusé le baptême par crainte de la réaction de ses hommes. Considérant saint François comme un ambassadeur, il renouvelle l’offre d’échanger Jérusalem contre Damiette, mais se heurte encore au refus de Pélage. Las d’attendre l’empereur, Pélage décide de marcher surLe Caire en juillet1221, peu avant la crue du Nil. Embourbés, les croisés doivent se rendre et n’obtiennent leur libération que contre la restitution de Damiette. Cette expédition n’empêche pas Al-Kamil et Jean de Brienne de nouer ensuite des relations de courtoisie[5].

La résistance à lacinquième croisade avait été un succès en raison de la collaboration entre les trois frères, al-Mu’azzam, Al-Kamil et Al-Asraf, sultan deKhilat et de laJazira. Mais cette harmonie est rompue à la fin de l’année1223. Profitant de la mort de son cousin Al-Mansur Mohammed († 1222), émir de Hama et des troubles de succession, Al-Mu’azzam tente de s’emparer de la ville, mais l’intervention de ses frères Al-Kamil etAl-Ashraf l’oblige à y renoncer. En 1226, son frère Al-Ashraf, dont les domaines sont menacés par lesKhoarismiens, se rend à Damas pour demander de l’aide à son frère, mais Al’Mu’azzam le garde dans une captivité dorée pour l’obliger à s’allier avec lui contre Al-Kamil. À peine libéré, Al-Ashraf se dépêche de revenir sur ses engagements et rejoint son frère Al-Kamil. Al’Mu’azzam s’allie aux Khoarismiens, tandis que ses deux frères dépêchent une ambassade auprès de l’empereurFrédéric II, lui promettant Jérusalem contre son alliance et son aide militaire. La guerre fratricide est sur le point d’éclater quand Al’M’uazzam meurt, le11 novembre1227[6].

Frédéric II avait épousé en1225Isabelle de Brienne, fille deJean de Brienne, et était devenuroi de Jérusalem par ce mariage. En 1227, cherchant de l’aide contre son frère, Al-Kamel lui avait envoyé une ambassade àPalerme, dirigée par l’émirFakhreddin Ibn ach-Cheikh. Ce dernier était devenu l’ami de l’empereur, grand admirateur de la civilisation musulmane. Les liens se resserrent entre le sultan du Caire etFrédéric II du Saint-Empire et Al-Kamel propose à l’empereur de venir en Orient occuper laPalestine etJérusalem. Il voit d’un bon œil la création d’un État tampon entre l’Égypte et la Syrie qui appartient à son frèreal-Moazzam, avec lequel il vient de se brouiller.Frédéric II, qui ne se soucie pas de religion, pense de son côté que la prise de Jérusalem renforcerait sa position dans sa lutte contre le pape, qui vient de l’excommunier pour avoir retardé son expédition en Orient[7].

Al-Moazzam meurt en novembre1227. Il laisseDamas à son filsAn-Nasir Dâ'ûd, un jeune homme sans expérience. Al-Kamil peut désormais songer à s’emparer de Damas et de la Palestine, et n’a plus besoin deFrédéric II pour créer un État tampon entre l’Égypte et la Syrie. En septembre1228,Frédéric II débarque àAcre avec seulement trois mille hommes. Il est convaincu de s’emparer deJérusalem avec l’aide de son allié Al-Kamil. La situation politique a changé avec la mort d’al-Moazzam, mais Al-Kamil, s’est engagé à lui livrer la ville. Par l’ambassade de Kakhreddin, les deux parties arrivent à un accord. Après un simulacre de guerre pour sauver la face d'Al-Kamil auprès des musulmans,Frédéric II obtient Jérusalem, un corridor la reliant à la côte, ainsi queBethléem,Nazareth, les environs deSaïda et la forteresse de Tibnin, à l’est deTyr. Les musulmans gardent une présence dans la ville sainte dans le secteur duHaram ach-Charif, où sont groupés leurs principaux sanctuaires. Le traité est signé le18 février1229. L’empereurFrédéric II entre à Jérusalem un mois plus tard. Le monde musulman réagit à ce qu’il considère comme une trahison de la part d’al-Kamel. Al-Kamel assiège son neveuAn-Nasir Dâ'ûd à Damas. La ville est prise en juin1229. An-Nasir reçoit en compensation la Transjordanie et la forteresse deKerak[8].

En1230, les Ayyoubides doivent faire face auxKhoarismiens qui envahissent la région deKhilat, à proximité dulac de Van et qui est possession d'Al-Ashraf. Le2 avril1230,Jelâl al-Din prend Khilat, s'empare de l'épouse d'Al-Ashraf, une princesse géorgienne, qui y était réfugiée, la viole et fait massacrer la population. Les princes voisins, dont les Ayyoubides et les Seldjoukides de Roum, s'unissent en une coalition qui livre bataille près d'Erzinjan et lui infligent une défaite complète le10 août1230. Trois ans plus tard, en1233, les alliés de la veille se disputent les régions de Khilat, d'Edesse et deHarran, et Al-Kamil réunit tous les Ayyoubides sous son commandement pour lutter contreKay QubadhIer,sultan de Rum. La guerre, indécise, car Kay Qubadh prend d'abord le dessus avant d'être vaincu, dure deux ans. Peu après, Al-Ashraf se brouille avec son frère Al-Kamil et prépare une révolte contre son frère, quand il meurt le27 août1237.Al-Salih Ismaël succède à son frère Al-Ashraf et tente de reprendre la révolte à son compte, mais il est battu par Al-Kamil qui assiège Damas et la prend le29 décembre1237. Mais Al-Kamil ne profite pas longtemps de son triomphe et meurt peu après, le8 mars1238[9].

Postérité

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Une première épouse, fille deSaladin a donné naissance à[10] :

Une concubine du nom de Werd-el-Muna a donné naissance à[10] :

  • Malik al-Salih Ayyoub (v. 1207 † 1249), sultan d'Égypte.
  • Fatima Khatun, mariée en 1231 à Malik al-Aziz (1213 † 1236),émir d'Alep
  • Ghazia Khatun, mariée en 1229 à Malik al-Modaffer Mahmud, émir de Hama
  • Ashwara, mariée en 1236 et répudiée peu après

Notes et références

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  1. arabe : abū al-maʿālī nāṣir ad-dīn al-malik al-kāmil muḥammad ben sayf ad-dīn ʾaḥmad,
    أبو المعالي ناصر الدين "الملك الكامل" محمد بن سيف الدين أحمد
  2. Grousset 1936,p. 199-200.
  3. Grousset 1936,p. 237-248.
  4. Grousset 1936,p. 249-256.
  5. Grousset 1936,p. 260-271 etMaalouf 1983,p. 255-9.
  6. Grousset 1936,p. 304-310.
  7. Grousset 1936,p. 294-5, 299-303 et 307-9.
  8. Grousset 1936,p. 309-310, 316-320 et 323-333 etMaalouf 1983,p. 259-264.
  9. Grousset 1936,p. 382-5.
  10. a etbFoundation for Medieval Genealogy : Ayyoubides d'Égypte.

Annexes

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Sources

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Bibliographie

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Voir aussi

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Liens externes

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1218-1238
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