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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?Al-Hujwīrī(Abu-l-Hassan 'Ali bin Othman, dit Al-Hujwīrī) est unsoufi persan né à Hujwîr, un faubourg deGhazna (Afghanistan actuel), à une date inconnue (peut-être entre 999 et 1004) et mort àLahore entre 1072 et 1076[1],[2].
Un seul de ses livres, mais important, nous est parvenu,Kaŝf al-maḥjub, (« révélation du mystère » ou « dévoilement du caché »). Il est important parce qu'il s'agit du plus ancien manuel de soufismev écrit enpersan que nous ayons à ce jour.

Il existe peu de sources sur sa vie. Il a beaucoup voyagé et parcouru les contrées musulmanes de son temps avant de s'établir en Inde où il passe les trente-cinq dernières années de sa vie[3]. Il a étudié auprès de grands maîtres dusoufisme dont le principal fut le shaykh Abû'l-Fadl Muhammad ibn al-Hasan al-Khuttalî[4].
Son tombeau, leData Darbar, se trouve à Lahore, ville dont il est le saint patron. C'est aujourd'hui un important complexe (dargah), mieux connu sous le nom deData Ganj Bakhsh — dusanskritdata, le donateur, et dupersanGanjbakhsh, généreux, prodigue[5].
Ce tombeau a joué un rôle singulier de « porte d'entrée spirituelle » dans lesous-continent indien, en lien avec une parole célèbre du princemoghol et soufiDara Shikoh (1615-1659) :« Al-Hujwiri surpasse tous les autres saints indiens et aucun nouveau saint ne peut fouler cette terre sans lui en demander sa permission spirituelle ». Et de fait, les soufis venus d'Afghanistan ou d'Asie centrale passaient en général par Lahore et ne manquaient de se recueillir sur la tombe d'Al-Hujwiri, ce que nombre d'hagiographes attestent[5]. Ainsi, le grand soufiMu'in al-Din Chishti (en) (1142–1236) séjourna quarante jours dans le Data Darbar avant de commencer sa grande mission: la propagation du soufisme en Inde dans les régions traditionnellementhindoues[5].
Le site est considéré comme l'endroit le plus sacré de Lahore[6], et il attire jusqu'à un million de personnes lors du festival annuel dupèlerinage de l'urs du saint[7].
Kashf al-mahjub (« Le Dévoilement du Mystère ») est le plus ancien traité persan sur le soufisme et il constitue une référence d’autant plus importante que c’est le seul de ses ouvrages qui nous soit parvenu. Il s’agit d’un recueil écrit à Lahore où son auteur s’était établi et qu'il rédige en réponse aux questions de ses disciples.
L'ouvrage est une vaste somme organisée en vingt-cinq chapitres divisés en quatre parties: 1) les principes fondamentaux du soufisme; 2) les vies de grands shaykhs et soufis, à commencer par lescompagnons duProphète; 3) des fondateurs d'ordres, desconfréries et certains points souvent débattus de leurs doctrines, comme l'ivresse, les miracles ou la conception de l'âme) 4) onze dévoilements concernant des questions relatives aucinq piliers de l'islam, à la conduite, à des termes techniques du soufisme ainsi qu'ausamâ'[8].
LeDīwān est un traité sur la méthode du soufisme, incluant une biographie d’al-Hallāj. Parmi ses principaux ouvrages, on peut encore mentionner aussiKitāb al-bayān li-ahl al-iyān, (« Le Livre explicite destiné aux contemplatifs »). Il y répertorie les vies de grands saints mais traite aussi de sujets de portée universelle comme la contemplation, la générosité et le sens intérieur des règles de l’adab, ou encore de la prière et de l’amour.
Il mit aussi en garde contre les faux maîtres spirituels[9].