Les premières traces de peuplement de la région sont attestées dès lePaléolithique moyen avec les industries moustériennes. Quelques éléments d'industrie lithique plus ancienne (bifaces) ont été rapportés mais sans datation précise. Vers 15 000 av. J.-C., on constate une occupation plus importante du territoire à la suite du recul du glacier duRhône qui libéra des terres. Ce peuplement semblait se constituer principalement de chasseurs et de pêcheurs, qui ont aussi laissé un important mobilier et des œuvres d'art réputées comme à lagrotte de la Colombière[2].
Des traces d'habitats datant du mésolithique (abris de Sous-Sac à Craz près d'Injoux, deThol, et de Sous-Vargonne en vallée duSuran, grottes du Pelat àAndert-Condon, de Souhait àMontagnieu, de Mopart àGlandieu) et dunéolithique (abri du Roseau dans la vallée du Suran, grotte des Batteries Basses àVirignin ont été retrouvées[3].
L'époque carolingienne se caractérise par une subdivision de l'Ain en plusieurs "pagi" (pays) gouvernés par des comtes qui constitueront plus tard les grands fiefs qui apparaîtront à la fin duIXe siècle.
Demeurée hors du royaume, la principauté deDombes est quant à elle finalement cédée par son souverain auroi de France en1762[3].
Le département de l'Ain est créé en 1790 suivant des frontières définies depuis leMoyen Âge. L'Ain est alors divisé en 9 districts, 49 cantons et 501 communes-paroisses.
La Bresse, le Bugey et le pays de Gex étaient administrés selon les coutumes de laBourgogne depuis leur cession par les ducs deSavoie à laFrance en1601.
Initialement dénommédépartement de Bresse dans les documents de travail, le territoire s’appelledépartement de l’Ain dès sa création[4] en mars 1790. Toutefois,département de Bresse concurrence parfois le nom officiel jusqu’en 1791 avant de s’effacer totalement dans le cadre de l'éradication des références toponymiques de l'Ancien Régime durant laRévolution française[5],[6].
Par décret du 19 ventôse an II ()[8], les deux Seyssel sont fusionnés à l'intérieur du département de l'Ain[9]. Cette situation durera jusqu'en 1815, letraité de Paris fixera la frontière internationale à nouveau sur le Rhône. En 1860, la frontière ne sera plus que départementale.
Au la régionRhône-Alpes, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la régionAuvergne pour devenir la nouvelle région administrativeAuvergne-Rhône-Alpes.
L'Ain est caractérisé par la dualité de son relief. La rivière homonyme le traverse du nord au sud. On peut donc dire que la partie ouest est un pays de plaines (Bresse,Plaine de l'Ain-Côtière,Val de Saône) ou de bas plateau (Dombes), à l'exception duRevermont qui annonce les premiers contreforts duJura, contrastant avec l'est (pays de Gex,Bugey) constitué de cluses, vallées et montagnes de type jurassien, dont les sommets duJura. Le point culminant du massif du Jura et du département est lecrêt de la Neige (1 720 m).
Remarque : le traitement usuel[Par qui ?] apporté auRevermont ne satisfait pas la réalité géographique. À cheval verticalement sur l'Ain et leJura, cette région qui s'étend horizontalement entre laBresse et leBugey ne fait vraisemblablement partie ni de l'un, ni de l'autre :
la première, région de plaine, s'arrête aux premières montagnes du Jura ;
la seconde est historiquement délimitée à l'ouest par la rivière d'Ain.
Entre les deux se trouve le Revermont, dont la devise est« Entre Ain et Suran, ni Bugiste, ni Bressan »[réf. souhaitée]...
Paysages de l'Ain :
Le plateau et les étangs de laDombes, dans l'ouest.
Paysage typique du Revermont àCorveissiat, au centre-nord.
Le climat est tempéré dans l'ensemble. Les hivers sont froids, de type montagnard sur les hauteurs duHaut-Bugey et dupays de Gex, et plus modérés, voire semi-continental sur le reste du département. Les étés sont très chauds, voire étouffants dans le basBugey, la régionambarroise et le sud du département. Laplaine de l'Ain est souvent balayée par des vents et desbises plus ou moins forts.
L'Ain est souvent représenté comme un département rural, pourtant l'agriculture n'est plus depuis longtemps l'activité prépondérante. Les productions les plus fameuses concernent :
C'est surtout l'industrie légère qui est présente dans l'Ain, avec des bassins spécialisés (plasturgie àOyonnax), constructions automobiles.
Le « PIPA », leparc industriel de la plaine de l'Ain, implanté depuis une trentaine d'années sur les communes deSaint-Vulbas etBlyes et s'étendant sur330 hectares, représente un bassin d'emploi en pleine croissance, notamment dans la logistique et les industries de transformation[12].
La construction de véhicules[13], les fabrications de câbles électriques[14] et mécaniques[15], l'agro-alimentaire[16] sont fortement présents dans le bassin d'emploi de Bourg-en-Bresse.
Bourg-en-Bresse, préfecture du département, est dotée de nombreux services liés à sa situation administrative, et de sites d'enseignement supérieur (Centre d'Études Universitaires de Bourg-en-Bresse et de l'Ain[17],IUT[18]).
L'Ain compte quelques stations de ski dans les Monts Jura et le Bugey (Hauteville,Plan d'Hotonnes) où se pratique le ski alpin, le ski de fond et la randonnée. Le réchauffement climatique compromet cependant le bion fonctionnement de ces stations de moyenne altitude.
Depuis 2018,Aindinois est le gentilé pour les habitants du département de l'Ain de façon générale[19].
Auparavant, puisqu'aucun gentilé n'existait, il était d'usage d'utiliser le gentilé des quatre régions naturelles principales du département. Ainsi, on désignait un habitant selon le pays où il habitait :Bressan pour laBresse (que le géographe Foncin préconisait pour l'ensemble du département à la fin duXIXe siècle)[réf. nécessaire], Dombiste pour laDombes, Bugiste (Bugeysien pour les spécialistes[Lesquels ?]) pour leBugey et Gessien pour lepays de Gex. Toutefois, dans la littérature scientifique, on retrouve à plusieurs reprises l'adjectifidanien (-ne) pour désigner soit des reliefs proches de larivière d'Ain, soit des régions situées dans le département de l'Ain. Cet adjectif a été formé sur le motIdanus qui désignait la rivière d'Ain[20].
Depuis le, les habitants de l’Ain ont un gentilé officiel, déposé à l’INPI : « Aindinois » (ou « Aindinoise » au féminin). Le président duconseil départemental, Jean Deguerry, a proposé aux habitants de l’Ain de statuer sur leur nom. En, un comité de pilotage, composé de membres emblématiques ayant tous un lien privilégié avec l'Ain, s'est réuni pour sélectionner trois gentilés parmi les propositions spontanées des habitants. À l'issue d'une consultation qui s'est déroulée du au, le nom Aindinois a été choisi. 30 000 votes ont permis de départager ces trois propositions. Celle d'Aindinois et Aindinoises a obtenu les deux tiers des suffrages[19].
L'Ain ne possède pas de grande ville,Bourg-en-Bresse etOyonnax étant des villes moyennes[21], mais un réseau dense de bourgs et de petites villes. Après avoir un peu diminué dans la deuxième moitié duXIXe siècle, en raison de l'exode rural, puis très fortement au moment de laPremière Guerre mondiale, le nombre d'habitants a recommencé à augmenter après laSeconde Guerre mondiale. Dynamisé par la proximité deLyon, dont la banlieue atteint le sud-ouest du département, et deGenève, dont la banlieue s'étend en partie sur lepays de Gex, l'Ain a connu une forte augmentation de sa population, surtout au cours des quatre dernières décennies, passant de 339 262 habitants en 1968 à 515 270 en 1999 et à 626 127 en 2014.Depuis quelques années, l'ouest du département connaît également une embellie démographique grâce à la proximité deMâcon (34 759 habitants), préfecture deSaône-et-Loire et deVillefranche-sur-Saône (36 224 habitants), sous-préfecture duRhône, deux villes limitrophes de l'Ain dont les agglomérations tendent à s'étendre sur le département.
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
372 939
370 919
369 767
371 643
363 290
365 462
363 472
364 408
356 907
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
351 569
350 416
345 856
342 482
315 757
317 195
322 918
316 710
306 778
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
311 941
327 146
339 262
376 477
418 516
471 019
515 270
566 740
603 827
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
638 425
663 202
671 289
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[22] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[23] puis population municipale à partir de 2006[24].)
Selon le découpage effectué en 2020 par l'INSEE, trente-cinqunités urbaines sont centrées sur une commune du département : treize composées d'unecommune isolée, treize bi-communales, et neuf formant de petites agglomérations composées de trois à six communes. Trente-trois autres communes du département appartiennent à des unités urbaines centrées sur des communes d'un autre département.
Les unités urbaines regroupant plus de 5 000 habitants dans l'Ain sont :
En 2008, le département comptait 6,3 % de résidences secondaires. Ce tableau indique les principales communes de l'Ain dont lesrésidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008.
Le plateau de laDombes est pour accueillir leParc des oiseaux qui regroupe une collection de plus de 2 000 oiseaux du monde entier dans une réserve de 380 hectares. Avec 286 000 visiteurs en 2018, c'est l'un des sites les plus visités du département[29][source insuffisante].
Le département est arrosé par plusieurscours d'eau dont certains permettent des activités de loisirs nautiques :l'Ain,la Saône, leRhône (notamment une de ses dérivations, lecanal de Miribel sur le territoire de laCôtière) et laVeyle.
Écartelé : en 1 d’azur au lion contourné d’hermine, en 2 d’azur aux trois morailles d’or rangées en pal et au chef d’argent chargé d’un lion issant de gueules, en 3 d’azur aux trois fleurs de lys d’or et au bâton péri en bande de gueules et en 4 de gueules au lion d’hermine ; sur l’écartelé la croix tréflée d’argent.
Leconseil départemental de l’Ain change de logotype pour un plus clair et lisible en mai 2015. Le bleu représente l’industrie et le dynamisme, le vert l’agriculture, l’environnement et le tourisme[30].
Logo de l'Ain (conseil général) jusqu'à avril 2015.
Logo de l'Ain (conseil départemental) d'avril à mai 2015.
Logo de l'Ain (conseil départemental) de mai 2015 à janvier 2018.
Logo de l'Ain (conseil départemental) depuis janvier 2018.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.