Située au sud-ouest des Deux-Sèvres et duHaut-Poitou, aux confins de l’Aunis et de laSaintonge, la commune d’Aiffres est située dans la banlieue de la ville deNiort, dont elle fait partie de l’unité urbaine.
Depuis la fermeture de celle d’Aiffres, la gare la plus proche est laGare de Niort. Cette dernière permet de rejoindreParis, enTGV, en 2 heures. La Rochelle,Poitiers,Saintes etRoyan y sont également desservies par TGV et/ou par lesTER de la région Nouvelle-Aquitaine.
Aiffres est traversée par l’A10, reliantParis àBordeaux. Les échangeurs les plus proches sont le32 (Niort Centre/Niort Est) et le33 (Niort Sud/La Rochelle).
L’A10 se connecte à l’A83 (Nantes) à l’échangeur31 (Niort Est).
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat océanique franc, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[2]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfa, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été chaud sans saison sèche[3]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique[4] et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[5]. Elle est en outre dans lazone H2b au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[6],[7].
Au, Aiffres est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle appartient à l'unité urbaine de Niort[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Niort, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (64,2 %), zones agricoles hétérogènes (18,1 %), zones urbanisées (12,7 %), prairies (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %), forêts (1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Guirande. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999 et 2010[19],[17].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Aiffres.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20]. Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[21]. 62,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 5],[22].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1996, 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[17].
Deux autres hypothèses sont avancées par l’Abbé Autexier quant à l’origine du nom « Aiffres ». Selon lui, la commune pourrait tenir son nom d’une colonie d’Africains venus s’y installer ou bien d’un Gallo-Romain, nommé « Afer », y possédant une villa.
Le nom de la commune a revêtu plusieurs formes d’écriture :
948 : Vicaria Afriacensis
967 : Vicaria Africa
988 : Aifre in pago Niortensi
1166 : Aiffre, le nom de la commune a, alors, presque son orthographe actuelle.
Puis, les appellations continuent d’évoluer, et l’on peut retrouver d’autres orthographes comme : Afria, Ayfres, Effre, Esfres, Saint Pierre d’Aiffres ou encore Aiphres, à la fin duXVIIIe siècle.
La viguerie d’Aiffres (vicaria Afriacensis puis vicaria Africa) constituait la limite entre le Poitou et l’Aunis-Saintonge. Cette limite reprenait ainsi la frontière naturelle que constituait la Guirande en séparant le territoireGaulois desPictons, situé sur la rive droite de la rivière, de celui desSantons, situé sur l’autre rive.
S'ouvre alors une longue période de troubles. La région, au contact de plusieurs provinces, est l'enjeu de nombreux conflits, opposant lesPlantagenêt auxCapétiens puis auxValois. Ces conflits culmineront lors de laguerre de Cent Ans. En 1453, ce qui restait des territoires d'Aliénor d'Aquitaine encore aux mains des anglais est définitivement intégré auroyaume de France et Aiffres, à la province duPoitou.
De 1520 à 1598 le Poitou est victime desguerres de Religion opposanthuguenots et catholiques. Après une accalmie, les persécutions contre les protestants reprennent sousLouis XIV, lors desdragonnades, particulièrement en 1681 et juillet 1685.
En 1790, Aiffres est rattachée au département des Deux-Sèvres. En 1793 la commune est intégrée au district de Niort, devenu arrondissement en 1801, et au canton dePrahecq.
Par ordonnance du 21 décembre 1835, la commune de Saint-Maurice-du-Mairé fusionne avec celle d'Aiffres.
Depuis les années 1970, Aiffres connaît un essor démographique important en lien avec celui de la ville voisine de Niort. Aujourd'hui la commune fait partie de sonunité urbaine et de lacommunauté d'agglomération du Niortais.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2022, la commune comptait 5 423 habitants[Note 6], en évolution de −1,58 % par rapport à 2016 (Deux-Sèvres : +0,18 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Avec une population variant de 429 à 556 habitants de 1793 à 1831 puis variant de 921 à 1137 de 1836 à 1954, Aiffres présentait une évolution démographique sans particularité notable.
Le nombre d’habitants en constante augmentation à partir des années 1960, par le développement d'une large zone résidentielle très proche deNiort, puis par l'extension de ce quartier décentré pour le reconnecter à l'ancien bourg historique, a passé la symbolique barre des 5 000 habitants en 2007.
Croix hosannière duXIIe siècle (dans le cimetière autour de l'église Saint-Pierre), une des mieux conservées du département. Entièrement construite en pierre et haute de 12 mètres, son support de base carrée à degrés multiples soutient un pilier de section quadrilobée, terminé en cône et surmonté d'une croix. L'édifice a été inscrit au titre desmonuments historiques le 22 mars 1889. Sa croix sommitale a été restaurée après la tempête de 1999[37].
Motte de la seigneurie. Lamotte qui mesurait30 mètres de diamètre à sa base,15 mètres au sommet et7 mètres de haut par rapport à la rue, se situait au centre du vieux-bourg avant sa destruction en 1980. Son arasement a permis la découverte d'une galerie souterraine large de0,80 mètre, assez courte, maçonnée en pierres sèches et voûtée enclaveaux. Sa rapide destruction n'a pas permis une étude plus approfondie. Aiffres est attesté au milieu duXe siècle comme étant le centre d'uneviguerie[39].
Des blasons plus spécifiques ont été proposés, reprenant les mêmes couleurs mais associant en charge une croix hosannière (dans le centre-bourg face à l'église Saint-Pierre) et une clé (comme celle visible dans le grand vitrail en façade de l'église), ou les deux mottes bien conservées et cernées de douves (sites archéologiques d'anciennes fortifications médiévales, près du hameau du Haut-Mairé au lieu-dit de la Garenne et du hameau du Bas-Mairé au lieu-dit de la Motte Saint-Denis).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Niort comprend une ville-centre et trois communes de banlieue.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).