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Il est le fils dupoète et intellectuelAi Qing (1910-1996), et demi-frère dupeintreAi Xuan. Il est marié à l'artisteLu Qing. Il a un fils, Ai Lao.
Ai Weiwei est un artiste majeur de la scène artistique indépendante chinoise. Il est connu internationalement pour son art et sesperformances artistiques provocantes et politiques[2]. Il est la figure de l'opposition au pouvoir et l'emblème de la liberté d'expression en Chine. Il est l’un des 303 intellectuels chinois à avoir signé laCharte 08[3], et a ouvertement critiqué la position du gouvernement chinois sur la démocratie et les droits de l'homme. En tant qu’architecte, il a été conseiller artistique pour le cabinet d'architecture suisseHerzog & de Meuron lors de la réalisation dustade national de Pékin construit pour lesJeux olympiques d'été de 2008[4].
Il a été arrêté par la police en, officiellement pourévasion fiscale, et libéré sous caution 81 jours plus tard. Dès lors, il reste en liberté conditionnelle, mais ne peut pas quitter Pékin sans autorisation. Après avoir récupéré son passeport chinois le, il quitte la Chine pour s'installer avec sa famille à Berlin, en Allemagne[5], puis en 2019, àCambridge, au Royaume-Uni[6]. Depuis fin 2019, il vit àMontemor-o-Novo, ville portugaise située dans le district d'Évora, région de l'Alentejo.
Né àPékin, le, Ai Weiwei passe les premières années de son enfance et de son adolescence dans les conditions de vie difficiles imposée à sa famille par larévolution culturelle.Son père est le poète et intellectuelAi Qing, qui fut qualifié de « droitiste » lors de lacampagne des Cent Fleurs après certaines remarques critiques vis-à-vis du régime[7]. Il est envoyé, en1958, avec sa femmeGao Ying et ses enfants dans un camp de travail et de rééducation, tout d'abord dans une ferme forestière deBeidahuang dans la province deHeilongjiang, à l'extrême Nord-est du pays.Deux ans plus tard, en1960, la famille est envoyée dans le Nord-ouest de la Chine, au milieu dudésert de Gobi, àShihezi, dans la province duXinjiang. Weiwei y vit jusqu'à l'âge de 17 ans, tandis que son père subit toutes les humiliations publiques possibles, dans sa rééducation politique en pleinerévolution culturelle[8].
En1979, il fonde avec d'autres (Huang Rui,Ma Desheng,Li Shuang,Wang Keping,Zhong Acheng…) le groupe d'avant-garde « Les Étoiles »[11]. Ses œuvres seront incluses dans les expositions anniversaires des Étoiles : « The Stars : Ten Years, 1989 » (Hanart Gallery, Hong Kong et Taipei) et l'exposition rétrospective au Today Art Museum de Pékin « Origin Point, 2007 ».
Dès1981, grâce à un réseau de relations, il part auxÉtats-Unis, principalement àNew York, où il est étudiant à laParsons The New School for Design, qu'il délaisse rapidement, vivant de petits métiers comme charpentier ou peintre en bâtiment et créant un milieu fertile avec les Chinois exilés dans son appartement duEast Village.
Il devient l'ami du poète de la Beat Generation,Allen Ginsberg et l'admirateur de l’œuvre deMarcel Duchamp, « parce qu'il a changé la situation de l'art et les opinions des autres sur l'art ». À cette époque, il réalise beaucoup de photographies de New York et du West Side, lance des performances artistiques et crée de l'art conceptuel en modifiant des objetsready-made.
En1987, Ai prend une part active à la fondation de la Chinese United Overseas Artists Association, dont le siège est à New York. Ai a joué un rôle majeur au sein du mouvement de l'East Village, premier collectif d'art expérimental.
Après lesmanifestations de la place Tian'anmen et leur dénouement tragique le, Ai Weiwei participe à une grève de la faim de huit jours devant le bâtiment des Nations unies avec un collectif appeléSolidarity for China.
En1993, son père étant malade, Ai revient s'installer à Pékin.
À partir de1994, il lance avecFeng Boyi, un critique et commissaire d'exposition indépendant, une série de publications underground connues sous l'appellationLes livres du drapeau rouge (The red flag books). Certaines de ces publications ont alors une influence décisive dans les milieux artistiques chinois. C'est le cas en particulier de trois livres sur des artistes expérimentaux,Black Cover Book (1994),White Cover Book (1995) etGray Cover Book (1997), qui font découvrir les œuvres et les personnages fondamentaux de l'art à un public chinois avide de connaissance[4].
Depuis, il produit un travail très iconoclaste, à la fois malicieux, destructeur et profond se consacrant à la culture classique chinoise et à l'environnement populaire occidental, il s'attache à la représentation du système politique centralisé et des contradictions de la modernité[12]. Ai est entouré en permanence d'artistes et d'autres acteurs.
En colère contre la Chine, il réalise en l'an 2000, l'exposition « Fuck off » avec la photo de son doigt d'honneur dirigé contreTian'anmen (littéralement « porte de la Paix céleste »), située sur la place du même nom, se positionnant désormais comme anti-Pékin, antigouvernement et anticommuniste.
Dans"Paysages provisoires", une série de photos réalisées entre 2002 et 2005, Ai tente de présenter la réalité sociale et urbaine de la Chine, et veut témoigner « du capitalisme anarchique qui se développe et des contradictions de la modernité. Les hutongs (ruelles du vieux Pékin) ont disparu pour ériger de nouveaux bâtiments, sans respect de l'histoire ni de la culture. Ces paysages marquent la fin de l'ancien temps et l'avènement des temps nouveaux ».
En 2007, le projet « Fairytale » (« Conte de fées ») avait pour but de faire venir à l'exposition de laDocumenta deCassel en Allemagne, 1 001 Chinois, ce qui était utopique car il était très difficile pour un Chinois d'obtenir un visa de sortie.
Après avoir été privé de visa pendant quatre ans, il se rend le à Munich en Allemagne pour y retrouver son fils[13]. En 2019, il part vivre avec sa famille à Cambridge au Royaume-Uni, mais garde son studio à Berlin[6].
Début 2016, il installe une œuvre d'art dans un hall du magasin parisienLe Bon Marché[14].
Depuis fin 2019, il vit avec son fils de 11 ans àMontemor-o-Novo, ville portugaise située dans le district d'Évora, région de l'Alentejo. De juin à novembre 2021, son expositionRapture est présentée au musée de laCordoaria Nacional, àBelém, un quartier deLisbonne[15].
Les œuvres d'Ai Weiwei ont été exposées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Belgique, en Italie, en Allemagne, en Autriche, en France, en Espagne, enTchéquie, en Suisse, en Australie, en Chine, en Corée et au Japon.
Il a participé à la48eBiennale de Venise en 1999 (Italie) ; à la First Guangzhou Triennial de 2002 (Chine) ; à la Biennale de Sydney de 2006,Zones of Contact, (Australie)[16] ; et à ladocumenta 12 deCassel (Allemagne)[17].
En tant qu'organisateur : « Fuck Off » (avec Feng Boyi), Shanghai, Chine, 2000.
Récemment, une exposition intitulée « Résistance et tradition » a été organisée à Séville en Espagne, dans l'ancienmonastère de la Cartuja (du au).
Une de ses œuvres récentes les plus célèbres est l'installationSunflower Seeds (« Graines de tournesol ») présentée dans le cadre des « Unilever Series », du au, au muséeTate Modern deLondres. L'œuvre est constituée de plusieurs millions de représentations de graines de tournesol ; elle joue avec une métaphore célèbre deMao Zedong où le peuple chinois devait se tourner vers lui comme les tournesols vers le soleil. Cette sculpture, selon le mot choisi par la Tate Modern pour présenter l'œuvre, est constituée de petitesporcelaines peintes une à une, à la main, par près de 1 600 artisans et ouvriers de la ville deJingdezhen (dont la porcelaine est historiquement l'activité économique principale et qui traverse une crise de l'emploi sans précédent) et installées sur 1 000 m2 du hall sur lesquelles pouvaient initialement se déplacer les visiteurs[25].
Entre2005 et2008, Ai Weiwei conçoit avec les architectesHerzog et de Meuron le stade principal des jeux olympiques de Pékin, dit « le Nid d'oiseau », cependant quelques mois après son achèvement, il appellera au boycott des jeux de 2008[26].
Lemusée du jeu de Paume[27], à Paris, a exposéAï Weiwei : Entrelacs du au[28]. À l'occasion de cette exposition, le journaliste Vincent Huguet, dans l'hebdomadaireMarianne du 7 au, s'interroge sur l'artiste engagé et son œuvre. Dans son article, intitulé « Les croûtes de la révolte », il rappelle que « pour un artiste si maltraité, avoir été invité par le gouvernement à concevoir le stade olympique de Pékin, avec les architectes suisses Herzog et Meuron, est pour le moins contradictoire, même s'il appelle au boycott des Jeux en 2008 ». Vincent Huguet s'inquiète du « décalage entre l'œuvre médiatique du personnage et la pauvreté artistique des œuvres exposées » au Jeu de paume. S'il reconnaît que les photographies exposées « ont une valeur documentaire », il affirme que « plastiquement et artistiquement, elles n'ont à peu près aucune qualité », pointant du doigt la série intituléeÉtudes de perspective, « où l'on voit un doigt d'honneur devant la Maison Blanche, l'Opéra de Sydney, San Marco à Venise ou la tour Eiffel »[29].
De juin à leMusée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) de Marseille présente une exposition donnant une perception de l'ensemble de son œuvre. L'artiste a accepté cette exposition car, explique Emmanuelle Jardonnet[30], son père, Ai Qing, a 19 ans, en 1929, lorsqu'il débarque à Marseille. Ai Weiwei reste marqué par une enfance où il a vu son père, de retour en Chine, chargé des tâches des plus humiliantes, victime de la révolution culturelle il fut exilé et déporté dans un camp. La commissaire de l'exposition Judith Benhamou-Huet, précise[31] qu'Ai Weiwei est "un artiste complet, dans le même esprit qu’Andy Warhol : il crée à la fois des formes – c’est un héritier des artistes surréalistes et de Marcel Duchamp – mais investit aussi de nouveaux domaines, comme les médias sociaux, où il est très efficace. Il est un pont entre la culture occidentale et la culture chinoise, même s’il s’est opposé de manière évidente au gouvernement chinois".
Du samedi 20 octobre 2018 au 20 janvier 2019, à Sao Paulo, l'artiste rassemble à l'Espace Oca[32], sur 4 étages et sur 8000m², 70 de ses oeuvres. La pièce maitresse présentée est monumentale et a pour nom: "Straight". Elle est présentée pour la première fois dans son intégralité. Composée de 164 poutres d'acier prises dans les décombres des écoles détruites par le puissant séisme[33] qui a fait 87000 morts en 2008 dont de nombreux enfants. A travers cette oeuvre, Ai Weiwei dénonce les défaillances des infrastructures des écoles alors que certains bâtiments administratifs n'ont pas subi les mêmes dommage. Cette mise en lumière des défaillances du Régime communiste et ses conséquences le conduiront à être emprisonné durant 81 jours avec une interdiction de quitter la Chine pendant quatre années[34]
En 2007, il est invité par le portail Sina à tenir un blog. Ai comprend vite le potentiel de ce nouveau média. Lorsqu'en, a lieu le tremblement de terre du Sichuan, où les bâtiments s'effondrent si facilement, Ai Weiwei, qui est architecte et connaît les normes antisismiques, se révolte et lance une enquête citoyenne. Quelque 200 bénévoles parcourent la région sinistrée pour retrouver les noms des enfants disparus, leur prénom et leur âge. Au bout d'un an, une liste de 5 335 personnes est publiée par le gouvernement. Ai rend hommage à ces enfants avecRemembering, une installation de 9 000 sacs à dos.
En, aux prises avec la censure entourant toute tentative de commémorer lemassacre de la place Tiananmen, il met en ligne un poème intitulé ironiquementOublions[35]. Ai exprime surtwitter ses opinions sur Tian'anmen, le Tibet, la police secrète… Sur le net, il est surnommé « Ai Welai », littéralement « celui qui aime l'avenir ». En représailles, les autorités ferment ses comptes sur le net chinois, des hommes de main le passent à tabac et détruisent son nouvel atelier de Shangaï. Son blog, hébergé par Sina, est fermé malgré ses 13 millions d'abonnés[36].
Le, Ai Weiwei, qui souhaitait rejoindre la Corée du Sud, indique que la police a refusé sa sortie du territoire chinois car il mettait alors « en danger la sécurité nationale ». Il analyse ainsi cette interdiction : « la police et les autorités aux frontières augmentent leurs efforts pour empêcher des membres éminents de la société civile chinoise de voyager à l'étranger à l'approche de la cérémonie du prix Nobel de la paix » attribué au ChinoisLiu Xiaobo qui est actuellement emprisonné[37].
Ai WeiWei a été sélectionné par le site Sina.com dans la liste visant à élire l'« artiste de l'année » en dépit du gouvernement chinois[38].
Le, Ai Weiwei, en partance pourTaipei, viaHong Kong, est interpellé par la police à l'aéroport international de Pékin avant qu'il ne puisse prendre un avion. Son atelier et son domicile sont fouillés et des ordinateurs sont confisqués le même jour, alors que la Chine voit la plus large répression qu'elle ait connue depuis dix ans, commencée en[39]. Accusé d'évasion fiscale, il est mis au secret et disparaît. Le une manifestation de soutien s'est tenue àHong Kong pour demander « la libération de ce militant des droits de l'homme[40] ». En,Li Xianting(en) etZhang Yihe écrivent un essai pour soutenir Ai Weiwei :Ai Weiwei est un artiste créatif[41].
Le, l'artiste a pu brièvement rencontrer sa femme dans le lieu secret où il est détenu[42]. Suivant le témoignage de celle-ci, Ai Weiwei n'a subi aucune forme detorture de la part des autorités chinoises[43] et il a aussi reçu les soins demandés par son état de santé (diabète ethypertension[44]).
Ai Weiwei, défendu par l'avocatPu Zhiqiang, est libéré sous caution, annonce, le, la police pékinoise, selon le site de l'agence officielleXinhua. Ai Weiwei faisait l'objet d'une enquête pour crime économique, qui a conclu « à une importante évasion fiscale par la société Fake, que l'artiste contrôle, et à la destruction intentionnelle de pièces comptables. » La libération sous caution est décidée « du fait de la reconnaissance par Ai Weiwei de ses infractions, en considération de son état de maladie chronique, et de son intention répétée de rembourser au fisc les sommes manquantes ». Il voit cependant sa liberté de parole et d'intervention limitée, comme condition de sa libération[45].SelonLaetitia Cénac, il aurait cependant subi une cinquantaine d'interrogatoires et aurait été obligé d'enregistrer autant d'autocritiques devant la caméra. La solidarité mondiale des internautes et des musées a permis de récolter plus d'un million d'euros soit un montant supérieur à l'amende. Depuis les autorités l'accusent de pornographie, alléguant l’œuvre « le Tigre et les huit seins » sur laquelle Ai Weiwei pose nu sur une chaise traditionnelle, entouré de quatre jeunes femmes dévêtues[46].
En 2013, Ai Weiwei est devenu l'ambassadeur de l'associationReporters sans frontières[47],[48], et a offert cent de ses photos pour créer un album papier et numérique, dont les bénéfices permettent de financer des projets de défense de la liberté de l'information[47],[49]. Toujours en 2013, il conçoit la couverture de l'ouvrage deTsering Woeser concernant l'auto-immolation de 125 Tibétains entre 2009 et 2013. Woeser rapporte ses propos sur le sujet :« Le Tibet fait subir un interrogatoire extrêmement sévère à la Chine, aux droits humains de la communauté internationale et aux normes de la justice. Personne ne peut y échapper ni ne peut l’esquiver. Actuellement, le déshonneur et la honte frappent tout le monde. »[50].
Au cours de l'année 2015, Ai Weiwei se rend sur l'île deLesbos pour montrer le quotidien des migrants et des réfugiés qui transitent par l'île grecque. Il partage ses photos avec sa communauté, notamment au moyen du réseau socialInstagram. Au cours de ce voyage, il fait état de son souhait de créer un mémorial, afin de garder la mémoire des individus qui ont péri en mer[51].
En 2016, il fait fermer son exposition à Copenhague en signe de protestation contre la décision du gouvernement danois de confisquer les objets de valeur des réfugiés[52]. La même année, il fait recouvrir les colonnes duKonzerthaus de Berlin de gilets de sauvetage récupérés sur les plages grecques et ayant été utilisés par des migrants pour traverser la Méditerranée. Il a aussi monté l'installationF Lotus dans lesJardins du Belvédère à Vienne, pour attirer l'attention sur cette problématique[53]. La photo d'Ai Weiwei étendu sur une plage de Lesbos, mimant la posture du petit Aylan Kurdi noyé en 2015, a suscité de vives réactions. Certains l'accusent de vouloir attirer l'attention, mais l'artiste cherche surtout à dénoncer l'inaction face au drame des réfugiés malgré l'émoi suscité par la photo d'Aylan. Depuis, des centaines d'autres enfants sont morts noyés en Méditerranée. Ai Weiwei veut choquer par cette image forte pour relancer le débat et pousser à l'action, au-delà des simples discours et promesses des politiques. Son geste provocateur vise à rappeler l'urgence de la situation que la photo d'Aylan n'a pas suffi à résoudre[54]
En 2021, à la suite de la fermeture de son compte en banque, l'artiste dénonce une manipulation supplémentaire duCrédit suisse[55] rappelant son financement durant laSeconde Guerre mondiale d'un contingent de 12 000 anciens nazis en Argentine via un compte estimé à 35 milliards d'€, spoliés à des familles juives[56].
En 2022, il déclare qu'à maints égards les Chinois sont plus libres que les Occidentaux[57].
Première position dans le classement « Power 100 » de la revue d'art contemporainArtReview en2011. Selon le journal : « Son militantisme a rappelé comment l'art peut atteindre un large public et se connecter au monde réel. »[60].
Enquête vidéo sur l'affaireQian Yunhui réalisée par Ai Weiwei. Le documentaire d'une durée de 1 heure et 42 minutes a été posté sur YouTube en 2013. Selon Ai Weiwei, il est impossible de connaître les circonstances exactes de la mort de Qian Yunhui, car« en Chine, la vérité n'existe pas »[63] ;
Human Flow : film documentaire réalisé par Ai Weiwei et co-produit parParticipant Media (USA), AC Films et Ai Weiwei Studio (Allemagne), sorti en2017.