En 2003, au commencement de laguerre d'Irak, il quitte la Syrie pour rallierAl-Qaïda en Irak, puis l'État islamique d'Irak. Arrêté par les Américains, il est emprisonné plusieurs années àAbou Ghraib etCamp Bucca. En 2011, au début de laguerre civile syrienne, il regagne son pays sur ordre d'Abou Bakr al-Baghdadi afin d'y étendre le djihad. En 2012, il fonde le Front al-Nosra, qui s'allie aux rebelles et participe activement aux combats contre le régime deBachar el-Assad. Cependant l'unité entre les groupes djihadistes se fissure en 2013, lorsqu'Al-Baghdadi annonce la fusion sous son autorité de l'État islamique d'Irak et du Front al-Nosra afin de former l'État islamique en Irak et au Levant. Joulani refuse la fusion et prête directement allégeance àAyman al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda. En 2014, les tensions entre le Front al-Nosra et l'État islamique en Irak et au Levant dégénèrent en guerre ouverte.
En 2016, Joulani rompt également avec Al-Qaïda et forme en 2017 une nouvelle organisation, Hayat Tahrir al-Cham (HTC). À la suite d'affrontements avec d'autres groupes rebelles, HTC devient la force dominante dans legouvernorat d'Idlib et forme un« gouvernement de salut syrien » chargé d'administrer les territoires sous son contrôle. Pendant cette période, Joulani s'éloigne dudjihadisme et réprime les partisans d'Al-Qaïda et de l'État islamique. Tout en administrant sa région de manière autoritaire et conservatrice, il n'impose pas une application rigoriste de lacharia et accorde une relative liberté de culte auxchrétiens et auxdruzes, afin de se concilier les populations locales et la communauté internationale.
Ahmed Hussein al-Charaa naît àRiyad en1982[1], officiellement le 29 juillet 1982, même s'il affirme qu'il serait en fait né le 29 octobre[2]. Son père, économiste de formation, acquis aux idéaux de la gauchenationaliste arabe, travaille alors comme ingénieur au ministère du pétrolesaoudien[1],[3]. Sa famille, originaire duplateau du Golan, s'était auparavant établie àDamas après avoir fui l'occupation israélienne pendant laguerre des Six Jours[3]. La généalogie d'Ahmed et son père, Hussein, remonte à un ancêtre nommé « Taleb », qui aurait participé à la résistance contre lemandat français de Syrie et est issue du clan Salamat de la tribuAnizah[4].
Ahmed al-Charaa passe ses sept premières années enArabie saoudite, jusqu'à ce que sa famille retourne s'établir à Damas[3]. Il grandit ensuite àMezzeh, un quartier huppé de Damas[1],[3], et entame des études de médecine qu'il n'achève pas[1],[5], puis des études dans la communication[6] ainsi que d'arabe littéraire à l'université de Damas[3].
Durant ses études, il vit une relation avec une jeune fillealaouite, mais la relation n'aboutit pas du fait de l'opposition des deux familles au mariage. Cette expérience va le sensibiliser aux implications du sectarisme dans les divisions de la société[7].
Selon une interview donnée en 2021, Ahmed al-Charaa commence à se radicaliser en 2000, au moment de laseconde intifada :« J'avais 17 ou 18 ans à l’époque et j’ai commencé à réfléchir à la manière dont je pouvais remplir mes devoirs, en défendant un peuple opprimé par les occupants et les envahisseurs »[3],[5].
Al-Charaa quitte l'Irak à la suite de la mort d'Al-Zarqaoui, lors d'une frappe aérienne américaine en 2006 et s'installe brièvement au Liban, dans le but d'offrir un soutien logistique au groupe Jound al-Cham, qui suit aussi l'idéologie d'Al-Qaïda[9]. Il retourne ensuite en Irak pour continuer de combattre mais il est arrêté par les forces militaires américaines[9], qui l'incarcèrent àAbou Ghraib[1], puis à Camp Bucca, au sud de l'Irak[3],[9]. Dans ce camp, où les forces militaires américaines retiennent des dizaines de milliers de prisonniers, il enseigne l'arabe classique aux prisonniers et rencontre plusieurs chefs djihadistes, dontAbou Bakr al-Baghdadi[3],[9].
Après quelques années d'incarcération, Ahmed al-Charaa est libéré et rejoint les rangs de l'État islamique d'Irak (EII), dirigé parAbou Omar al-Baghdadi, puis par Abou Bakr al-Baghdadi, qui le nomme à la tête des opérations de l'EII dans laprovince du Ninive[3],[9]. Al-Charaa prend à ce moment le surnom d'« Abou Mohammed al-Joulani », en référence auGolan, la région d’origine de son père et dontal-Joulani est legentilé[3].
En, quelque temps après le début des manifestations contre le régime deBachar el-Assad, Abou Mohammed al-Joulani regagne laSyrie avec un petit groupe de djihadistes irakiens et syriens[8],[3]. Il forme leFront al-Nosra et en prend la direction, dont il annonce officiellement la fondation le dans le but revendiqué de« restaurer l'autorité de Dieu sur Terre »[8],[10],[11],[3],[12].
Le, al-Joulani est désigné comme« terroriste mondial » par les États-Unis[13]. La même année, il est placé sous sanctions par l'ONU[14] et par la Suisse[15].
Le,Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l'État islamique d'Irak (ÉiI), révèle le parrainage du Front al-Nosra par son organisation — caché jusqu'ici pour des raisons stratégiques et de sécurité (selon lui) — et le choix d'Abou Mohammed al-Joulani pour le diriger[16],[17]. Il annonce alors la fusion de l'État islamique d'Irak avec le Front al-Nosra et la formation de l'État islamique en Irak et au Levant[18](ÉiIL). Mais al-Joulani ne répond pas favorablement à l'appel d'al-Baghdadi : il reconnaît avoir combattu sous ses ordres enIrak, puis d'avoir bénéficié de son aide enSyrie, mais affirme ne pas avoir été consulté à propos de la fusion[18],[19]. Dix ans plus tard, al-Joulani expliquera sa rupture avec al-Baghdadi par son refus de s'en prendre à d'autres« commandants rebelles syriens » comme celui-ci lui aurait demandé[20]. Le, al-Joulani prête allégeance non pas à al-Baghdadi, mais àAyman al-Zawahiri, l'émir d'Al-Qaïda[18],[19],[3]. Ce dernier prend le parti d'al-Joulani : il déclare dans une lettre relayée le parAl Jazeera que la formation de l'ÉiIL est invalidée et que le Front al-Nosra demeure une branche indépendante d'Al-Qaïda ; il appelle les deux groupes à coopérer et nomme un religieux,Abou Khaled al-Souri, membre desAhrar al-Cham, comme médiateur[21],[22]. Ces déclarations sont confirmées par un document audio diffusé le : al-Zawahiri y réaffirme la dissolution de l'État islamique en Irak et au Levant, l'État islamique en Irak restant opérationnel en Irak et le Front al-Nosra restant opérationnel en Syrie[23]. Ayman al-Zawahiri reconnaît le Front al-Nosra comme la seule branche d'Al-Qaïda en Syrie[23],[24]. Mais Abou Bakr al-Baghdadi passe outre : il envoie des hommes en Syrie, tandis qu'une partie des membres du Front al-Nosra font défection et lui prêtent allégeance[25].
En, al-Joulani est interviewé, visage caché, par Tayseer Allouni, un journaliste de la chaîne qatarie Al Jazeera. Dans cet entretien, il déclare notamment :« Lorsque nous arriverons au stade de la libération duLevant, par exemple, lorsqueDamas tombera [...] lesouléma des gens du Levant se rencontreront [...] des Conseils de laChoura seront tenus, des conseils desAhl al-hal wa al-'aqd(ar) seront tenus, puis un plan approprié sera mis au point pour administrer ce pays, bien sûr, en conformité avec la loi islamique »[28].
Le, un conflit général éclate entre les rebelles syriens et l'État islamique en Irak et au Levant[29]. Abou Mohammed al-Joulani appelle à un cessez-le-feu le[30]. Mais àRaqqa, contrairement aux autres régions, le Front al-Nosra entre en guerre contre l'ÉiIL et combat dès le aux côtés des rebelles[31]. Le week-end du et, l'ÉiIL exécute près d'une centaine de prisonniers du Front al-Nosra et duFront islamique, dontAbou Saad al-Hadrami, l'émir du Front al-Nosra à Raqqa, retenu captif depuis le[32],[33],[34]. Abou Khaled al-Souri, le médiateur nommé par Ayman al-Zawahiri, est tué dans un attentat-suicide le àAlep[35]. L'État islamique et le Front al-Nosra entrent alors en conflit.
Le, Ayman al-Zawahiri appelle à un« arbitrage indépendant en vertu de laloi islamique » afin de mettre fin aux combats qui opposent en Syrie l'État islamique en Irak au Levant et le Front al-Nosra[36]. Le, il donne l'ordre au Front al-Nosra de« cesser immédiatement tout combat » contre l'ÉiIL et de« se consacrer au combat contre les ennemis de l'islam parmi lesbaasistes, lesnousairites et leurs alliés parmi lesrâfidhites » et appelle également Abou Bakr al-Baghdadi à se concentrer sur l'Irak[37],[38]. Ces instructions ne sont pas suivies[39]. Le,Abou Mohammed al-Adnani, chef de l'ÉiIL en Syrie, qualifie les messages d'Ayman al-Zawahiri de« déraisonnables, irréalistes et illégitimes ». Il déclare à ce dernier, dans un enregistrement :« Vous avez provoqué la tristesse des moudjahidins et l'exultation de leur ennemi en soutenant le traître (Abou Mohammad al-Joulani, chef d'al-Nosra). Le cheikh Oussama (c'est-à-dire « Oussama ben Laden », ancien chef d'Al-Qaïda) avait rassemblé tous les moudjahidins avec une seule parole, mais vous les avez divisés et déchirés. […] Vous êtes à l'origine de la querelle, vous devez y mettre fin[40]. »
En, al-Joulani est interviewé, visage caché, par Ahmed Mansour, un journaliste de la chaîne qatarie Al Jazeera. Il décrit la conférence de paix de Genève comme une farce et affirme que la Coalition nationale syrienne soutenue par l'Occident ne représente en aucun cas le peuple syrien et n'a aucune présence en Syrie. Al-Joulani mentionne qu'al-Nosra n'a pas l'intention de lancer des attaques contre l'Occident depuis la Syrie et que leur priorité est focalisée sur le régime syrien, leHezbollah et l'État islamique de l'Irak et du Levant. Al-Joulani déclare que« le Front al-Nosra n'a aucun plan ni directive pour cibler l'Occident. Nous avons reçu des ordres clairs d'Ayman al-Zawahiri pour ne pas utiliser la Syrie comme une rampe de lancement pour attaquer les États-Unis ou l'Europe afin de ne pas saboter notre véritable mission qui est de combattre le régime. Peut-être que Al-Qaïda fait cela mais il ne le fera pas depuis la Syrie »[41],[3].
Questionné sur les ambitions d'al-Nosra après la guerre civile, al-Joulani répond qu'après la guerre, toutes les factions rebelles seront consultées pour établir un État islamique. Il mentionne aussi qu'al-Nosra ne ciblera pas la minorité alaouite du pays, en dépit de leur soutien au régime d'al-Assad. Il déclare alors que« notre guerre n'est pas une question de vengeance contre les alaouites malgré le fait que dans l'islam, ils sont considérés comme hérétiques. »[41]. Al-Joulani ajoute également que les alaouites resteront isolés tant qu'ils n'abandonneront pas les éléments de leur foi qui, selon lui, contredisent l'Islam[42].
En, al-Joulani est interviewé, visage flouté, par quatre journalistes, dontHadi al Abdullah etMoussa al-Omar(en)[43],[44],[45]. À une question de Moussa al-Omar, qui lui demande s'il est« prêt » à« changer » son« discours politique ou djihadiste », il répond :« Nous appelons à combattre jusqu'à ce que nous appliquions la loi d'Allah sur terre. Cela ne changera pas et ne changera pas tant que nous vivrons, il s'agit d'une des constantes. Quant aux questions tactiques et aux questions relatives au combat et à d'autres choses, elles sont sujettes au changement en fonction de l'ijtihad, en fonction de la réalité, de l'époque dans laquelle nous vivons et en fonction de l'affaire à laquelle nous sommes confrontés »[46].
Formation du Front Fatah al-Cham puis création de Hayat Tahrir al-Cham
Le, le Front al-Nosra annonce qu'il rompt avecAl-Qaïda et qu'il prend le nom de « Front Fatah al-Cham »[47]. Cette rupture se fait avec l'accord du chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Abou Mohammed al-Joulani apparaît pour la première fois à visage découvert dans un enregistrement diffusé par la chaîneAl Jazeera, il y affirme que la décision« d'arrêter d'opérer sous le nom de Front al-Nosra et de recréer un nouveau groupe » s'est faite pour« protéger la révolution syrienne » et pour« faire ôter les prétextes avancés par la communauté internationale » pour viser le groupe classé« terroriste » par lesÉtats-Unis[48]. Avec cette séparation, le Front al-Nosra veut se rapprocher des autres groupes de la rébellion et se présenter comme un mouvement strictement syrien[49]. Abou Mohammed al-Joulani espère également réaliser une fusion de son mouvement avec le puissant groupeAhrar al-Cham, qui refuse de se lier avec Al-Qaïda[50],[51].
Le, le Front Fatah al-Cham fusionne avec d'autres groupes pour formerHayat Tahrir al-Cham. Le groupe est dirigé parAbou Jaber, même si al-Joulani en conserve le commandement militaire.
Le, ledépartement d'État américain propose« jusqu'à 10 millions de dollars » pour toute« information » permettant la capture d'Abou Mohammed al-Joulani[52]. Le, leporte-parole du département d'État américain(en),Matthew Miller(en), déclare que« la récompense [...] est toujours en vigueur »[53]. Le 20 décembre 2024, après la visite d'une délégation diplomatique américaine en Syrie, la prime de dix millions de dollars en échange de la capture d'Ahmed Hussein al-Charaa est annulée[54].
Le, Abou Mohammed al-Joulani est nommé commandant en chef de Hayat Tahrir al-Cham à la suite de la démission d'Abou Jaber[55],[56].
Le, l'armée russe affirme avoir blessé al-Joulani, tué douze commandants de Hayat Tahrir al-Cham et blessé une cinquantaine d'autres[57]. Le ministère russe de la Défense déclare dans un communiqué :« À la suite de cette frappe, (...) Mohammad al-Joulani a subi des blessures graves et multiples, a perdu un bras et se trouve dans un état critique, selon plusieurs sources indépendantes »[57]. Cette annonce est cependant démentie par le groupe Hayat Tahrir al-Cham[58] et est également qualifiée de« totalement fausse » par l'Observatoire syrien des droits de l'homme[59].
En, lors de l'offensive de la poche d'Idlib, Abou Mohammed al-Joulani appelle, dans un document audio, les rebelles à« resserrer les rangs » contre le régime et déclare :« Nous sommes prêts à nous réconcilier avec tout le monde et à tourner une nouvelle page à travers une réconciliation globale. Occupons-nous de nos ennemis plus que de nous-mêmes et de nos désaccords »[60].
Dans legouvernorat d'Idlib, Hayat Tahrir al-Cham établit une administration civile : leGouvernement de salut syrien[3]. Celle-ci perçoit l’impôt auprès des commerçants et prélève des droits de douanes à Bab Al-Hawala, le point de passage avec la Turquie[61]. Pragmatique, dans un gouvernorat qui n’a jamais adhéré au sunnisme radical, et en recherche de soutiens étrangers, Mohamed Al-Joulani renonce à faire appliquer la charia de façon rigoriste et se montre tolérant envers les femmes et les minorités religieuses[61]. Parallèlement, il tente d'étendre son influence sur le nord de la Syrie et lance des offensives sur les villes d'Afrine,Azaz,Al-Bab etJarablous pour affaiblir les factions rebelles fidèles à la Turquie regroupées au sein de l’Armée nationale syrienne[61].
Pendant cette période, Abou Mohammed al-Joulani s'éloigne dudjihadisme international pour se concentrer sur le conflit en Syrie[1],[3]. Le journalisteWassim Nasr, qui le rencontre en 2023, écrit :« Abou Mohamed al-Joulani renie complètement le jihad global. Il estime, comme d'autres au sein de ce groupe, que c'était une erreur et que beaucoup d'hommes sont morts à cause de ça et que c'était un projet qui ne pouvait pas, en tout cas, réussir et qui était insensé »[5].
Chute du régime de Bachar el-Assad et prise de pouvoir
En 2024, alors que ses troupes ont rencontré des victoires et ont notammentcapturé Alep et Hama, Joulani assure que les minorités ethniques ou religieuses, notamment chrétiennes, seront respectées et explique que les militaires quitteront bientôt les zones civiles au profit d'un organe de transition. PourFabrice Balanche, il donne des gages aux occidentaux et soigne son image. Pour Jerome Drevon duCrisis Group, il cherche à se mettre en avant comme une alternative politique àBachar el-Assad[62].
Hayat Tahrir al-Cham est le principal groupe rebelle participant à l'offensive début décembre 2024, qui mène à laprise de Damas, la capitale syrienne[63]. Le 8 décembre, il entre àDamas et se rend à lagrande mosquée des Omeyyades, où il prononce une allocution, célébrant« une victoire pour la nation islamique, pour les prisonniers, les torturés et ceux qui ont souffert de l'injustice »[3].
Devenu chef de la nouvelle administration syrienne, il s'installe aupalais présidentiel de Damas[64]. Dans les semaines qui suivent la chute du régime, Ahmed al-Charaa reçoit plusieurs délégations diplomatiques étrangères arabes et occidentales[65].
Selon Abdul Hafiz Sharaf, membre de l'alliance syro-américaine pour la paix et la prospérité, Ahmed al-Charaa déclare le devant une délégation de femmessyro-américaines(en) :« Je crois avec certitude que porter le hijab ou même leniqab ou ne pas porter le hijab [...] est une liberté individuelle pour chaque être humain »[66].
Le 29 janvier 2025, Ahmed al-Charaa est nommé président par intérim de la Syrie[67],[65]. Les nouvelles autorités annoncent également la dissolution de l'ancienParlement et le gel de laConstitution syrienne de 2012[65]. Concernant l'instauration de lacharia comme système juridique, il déclare le :« C'est aux experts de décider. S'ils l'approuvent, mon rôle est de l'appliquer ; et s'ils ne l'approuvent pas, mon rôle est d'appliquer leur décision également »[68],[69].
↑Chef de la Nouvelle administration syrienne, en tant que chef ducommandement général, du 8 décembre 2024 au 29 janvier 2025. Il est ensuite proclamé président de la République à cette date.
↑Commandant en chef d'al-Fatah al-Mubin jusqu'au 27 novembre 2024.
↑Dénommé Front Fatah al-Cham à partir du 28 juillet 2016.
↑« En direct, chute de Bachar Al-Assad en Syrie : les auteurs des crimes du régime doivent être traduits en justice, plaide Amnesty International »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le).