Cet article est uneébauche concernant un homme politique et une personnalitéégyptienne.
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Activités | Homme politique, militaire ![]() |
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Ahmed Urabi (enarabe:أحمد عرابي), également appeléUrabi Pacha ouOrabi Pacha, né probablement le[1] près deZagazig et mort le auCaire est un général et homme politiqueégyptien.
Il conduit la premièrerévolte nationaliste égyptienne contre le pouvoir desKhédives turc puis contre la domination européenne lors de laguerre anglo-égyptienne de 1882.
Ahmed Urabi est né dans une famille de paysans aisés, dans un village près deZagazig à 80 kilomètres au nord duCaire, dans la province d'Ash Sharqiyah. Dans son village il suit une éducation classique : il apprend par coeur leCoran puis son éducation est confiée à un comptablecopte local qui lui apprends à lire écrire et compter[2]. En1849, il est envoyé à l'université islamique d'Al-Azhar mais il est tiré au sort pour intégrer l'armée dès1855.
Il a une carrière prometteuse carrière dans l'armée égyptienne, puisqu'il devient l'un des premiers officiers d'origine égyptienne : il est capitaine à 18 ans et dès1860, alors qu'il a à peine 20 ans, le plus jeunecolonel de cette armée. Il devient l'aide de camp deMohamed Saïd Pacha.
Mais, à partir de 1863, et le règne d'Ismaïl Pacha, le traditionnel biais en faveur des officiers turco-circassiens (traçant leur origine du temps desmamelouks) devient prépondérant, et il n'obtient pas d'autre promotion jusqu'en 1879.
Dès1876, après la défaite enÉthiopie et la cure d'austérité imposée à l'armée, conséquence de labanqueroute égyptienne, le moral des troupes se dégrada, ce qui conduisit a des manifestations des soldats d'origine égyptienne en1879 contre le gouvernement duKhédiveIsmaïl Pacha. C'est le début du mouvement connu sous le nom derévolte d'Urabi Pacha, dont Ahmed Urabi deviendra le porte-parole.
Ismaïl Pacha sera suspecté d'avoir éventuellement fomenté les troubles de 1879 pour s'opposer à l'ingérence franco-britannique dans les affaires égyptienne : il est démis en faveur de son fils,Tawfiq.
Ahmed Urabi se joint aux réformateurs pour dénoncer l'influence occidentale dans le pays et faire valoir les revendications des militaires d'origine égyptienne[3], notamment l'égalité de traitement sans distinction de race ni de religion. Il adresse, avec deux autres officiers, une pétition au ministre de la Guerre. Il est alors arrêté, ce qui provoque une mutinerie dans les rangs militaire en : le ministère de la guerre est mis à sac et Ahmed Urabi est libéré par les mutins, qui occupent alors la placeAbdine (palais du Khédive) jusqu'à la démission du ministre de la Guerre, le circassienUthman Rifqi qui avait réduit le nombre de soldat d'origine égyptienne dans l'armée.Mahmoud Sami El Baroudi deviens alors ministre de la Guerre. Ce dernier est circassien mais il est proche d'Urabi et des révoltés[2].
Urabi apparaît alors à la tête d'unmouvement nationaliste naissant enÉgypte qui regroupe des soldats, journalistes, avocats, etc. Il se sent alors menacé par les pouvoirs du Khedive qui veut muter son régiment à Alexandrie pour l'éloigner des centres du pouvoir. C'est pour cela que lorsque le ministre de la Guerre est remplacé par le beau-frère du Khedive, le 9 septembre 1881, Urabi, à la tête de 2500 hommes et 20 canons se rend devant lepalais de Abdine. Il revendique une augmentation des effectifs de l'armée, le renvoi du gouvernement et la création d'une chambre de délégués pour la rédaction d'une Constitution. Cette action est un succès puisqueMahmoud Sami El Baroudi est nommé de nouveau au ministère de la Guerre et Urabi deviens sous-secrétaire d'État à la Guerre[2].
Pour apaiser la situation, El Baroudi demande à Urabi de quitter la ville[4], Urabi accepte alors de transférer son régiment à Tell el-Kébir dans legouvernorat de Charqiya, lors de ce transfert se tient une procession dans le centre-ville duCaire lors de laquelle Urabi est acclamé par les foules du Caire comme un héros national.
Le 2 février 1882, après un remaniement causé par la démission du premier ministreohammad Cherif Pacha, El Baroudi deviens premier ministre et nomme alors Urabi au ministère de la guerre. Il va alors renouveler le corps des officiers en mettant 500 officiers à la retraite et en promouvant 500 autres personnes, ainsi pour la première fois, des Égyptiens accèdent au rang deGénéral.
Il conduit alors une réforme pour instituer uneassemblée parlementaire en Égypte et, pendant les derniers mois de la révolte (de juillet à septembre1882), il obtient le poste de premier ministre.
Ces événements vus comme une révolte nationaliste pouvant porter atteinte aux intérêts européens en Égypte entraînent la réaction des gouvernementsfrançais etbritannique. Après avoir été nommé commandant en chef des forces armées, bénéficiant de l'appui de l'armée et desoulémas, Urabi parvient à interdire l'accès du port d'Alexandrie aux flottes française et britannique quand s'engage laguerre anglo-égyptienne lors de laquelle l'armée égyptienne est défaite de manière décisive à labataille de Tel el-Kebir.
Ahmed Urabi est alors condamné à mort par le Khédive mais la sentence est commuée en exil sous la pression deLord Dufferin[5], envoyé comme commissaire britannique en Égypte. Après un exil de 19 ans dans la colonie anglaise deCeylan, Urabi rentre auCaire où il meurt, le.
Il fut membre de lafranc-maçonnerie, affilié dans les années 1880 à la loge "Mahfal al Wattani" à l'Orient du Caire, loge affiliée auGrand Orient de France[6]. À l'époque deNasser, la figure d'Ahmed Urabi est reprise par la propagande du régime. Le personnage a à la fois une signification politique dans la politique intérieure égyptienne et dans la lutteanti-impérialiste, ce qui est souligné à la fois auCaire et auSri Lanka[7]. Enfin, L'intervention de Ahmed Urabi dans l'histoire de l'Egypte témoigne, à la fois de la vague du développement national qui vient de laRévolution Française, et de la permanence de l'intervention de l'armée dans l'histoire du pays (traditionMamelouk).
Empire ottoman
:Ordre du Médjidié