Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Ahmad Baba al-Timbukti

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisAhmed Baba)
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirBaba.

Ahmad Baba al-Timbukti
L’échelle dans l’obtention des marchés du Soudan : Ahmad Baba répond aux questions d’un Marocain sur l’esclavage, Tombouctou, 1615
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Père
Ahmad b. Ahmad b. 'Umar b. Muhammad Aqit b. 'Umar b. 'Ali b. Yahya(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Nayl al-Ibtihadj bi Tatriz al-Dibadj(d)Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Ahmed Baba, néAbu Al-'abbas Ahmed Ibn Ahmed Al-Massufi le àAraouane (Empire songhaï) et mort le, est un savant, juriste et auteurberbèresanhadja.

Auteur prolifique, il prend position contre latraite orientale ducommerce transsaharien. Emprisonné àFès pour des accusations de sédition, il continue d'écrire durant son déjour, notamment la biographie deCheikh Abdelkrim El Maghili. Lecentre d'étude des manuscrits du désert àTombouctou porte son nom depuis sa création en 1970 par le gouvernementmalien avec l'aide de l'UNESCO.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Ahmad Baba est né le àAraouane[1], dans une familleberbèresanhadjienne[2]. Son père était le maître Ahmad bin al-Hajj Ahmad bin Umar bin Muhammed Aqit. Il étudie àTombouctou avec son frère et son oncle, mais en particulierMohammed Baghyou, unmalinké. Il couvre l'ensemble du champs d'études islamiques de l'époque : langue, rhétorique,figh,tafsir, etc. Il obtient sa licence d'enseignement et effectue des recherches historiques et commence à produire ses propres textes. SelonJoseph Ki-Zerbo, il aurait écrit plus de 700 ouvrages et sa bibliothèque comprenait 1600 références[1]. Il est l'auteur d'un dictionnaire biographique des lettrés duSoudan occidental[3].

Il n'y a pas d'autre traces de son activité jusqu'en 1594, date à laquelle il est déporté auMaroc à la suite d'accusations de sédition après l'invasion marocaine du Songhaï. Il reste àFès jusqu'à la mort d'Ahmed al-Mansour. Son successeur,Zaidan el-Nasir, l'autorise à retourner dans son pays[4]. Il revient à Tombouctou le[5].

Postérité

[modifier |modifier le code]

Il s'insurge contre latraite orientale, qu'il considère comme« une des calamités de notre époque »[6]. Sa critique ne porte pas tant sur la pratique de l'esclavage que les critères sur lesquels il se fonde. Il prône plutôt un un esclavage fondé sur la religion plutôt que sur l'ethnie.

La majorité de ses textes sont rédigés durant son séjour au Maroc, notamment la biographie deMuhammad Abd al-Karim al-Maghili, un érudit et juriste responsable d'une grande partie du droit religieux traditionnel de la région[7].

Les textesTarikh El-Fettach (Traduction Houdas, 1913) etNozhet-Elhâdi (traduction Houdas, 1889), apportent des références essentielles à l'étude d'Ahmed Baba

Lecentre d'étude des manuscrits du désert àTombouctou porte son nom depuis sa création en 1970 par le gouvernementmalien avec l'aide de l'UNESCO[8].

Citation

[modifier |modifier le code]

« Ô toi qui vas àGao fais un détour par Tombouctou. Murmure mon nom à mes amis et porte leur le salut parfumé de l'exilé qui soupire après le sol où résident sa famille, ses amis, ses voisins »[9].

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. a etbJosephKi-zerbo,Histoire de l'Afrique noire, Editions Hatier International,(ISBN 978-2-7473-0686-7,lire en ligne)
  2. Cleaveland, « Ahmad Baba al-Timbukti and his Islamic critique of racial slavery in the Maghrib »,The Journal of North African Studies,vol. 20,no 1,‎1er janvier 2015,p. 42–64(ISSN 1362-9387,DOI 10.1080/13629387.2014.983825,S2CID 143245136,lire en ligne)
  3. Joseph Ki-Zerbo (Directeur de publication), Comité scientifique international pour la rédaction d'une Histoire générale de l'Afrique,Histoire générale de l'Afrique : Méthodologie et préhistoire africaine,vol. I,UNESCO,, 893 p.(ISBN 978-92-3-201707-9,lire en ligne),p. 155
  4. Lévi-Provençal 1922,p. 251-253.
  5. (en) J. O.Hunwick, « A New Source For the Biography of Aḥmad Bābā Al-Tinbuktī (1556–1627) »,Bulletin of SOAS,vol. 27,no 3,‎,p. 568–593(ISSN 1474-0699 et0041-977X,DOI 10.1017/S0041977X00118385,lire en ligne, consulté le)
  6. Olivier Grenouilleau, « La traite oubliée des négriers musulmans »,L'Histoire,‎(lire en ligne)
  7. (en) ʿAbd-al-ʿazīz ʿAbd-allahBatrān, « A contribution to the biography of Shaikh Muḥammad ibn ʿAbd-al-Karīm ibn Muḥammad (ʿUmar-aʿMar) al-Maghīlī, al-Tilimsānī »,The Journal of African History,vol. 14,no 3,‎,p. 381–394(ISSN 1469-5138 et0021-8537,DOI 10.1017/S0021853700012780,lire en ligne, consulté le)
  8. Jean-MichelDjian, « Les manuscrits trouvés à Tombouctou », surLe Monde diplomatique,(consulté le)
  9. Allocution de son excellence monsieur Amadou Toumani Touré, président de la République, chef de l’État à l’occasion du3e dîner-gala pour le projet des manuscrits de Tombouctou, Pretoria,1er octobre 2005koulouba.pr.ml

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
  • Mahmoud Zouber,Ahmad Bābā de Tombouctou (1556-1627). Sa vie et son œuvre. Paris,Maisonneuve et Larose, 1977.
  • Joseph Ki-Zerbo,Histoire de l'Afrique noire, ÉditionsHatier, 1994
  • Jean-Michel Djian,Les manuscrits de Tombouctou, Éditions JC Lattès, 2012(ISBN 9782709639545)
  • Édith de Cornulier-Lucinière (ill. deSara),L'homme des villes de sable, ÉditionsChandeigne, 2014
  • Patrick Manac'h, Samir Aït Oumghar,Ahmed Baba. Un héritage partagé, 1556-1627. Les Editions Limitées, 2015(ISBN 978-9954-35-346-2).
  • EvaristeLévi-Provençal,Les historiens des Chorfa; essai sur la littérature historique et biographique au Maroc du XVIe au XXe siècle, Paris E. Larose,(lire en ligne)

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Ahmad_Baba_al-Timbukti&oldid=227391671 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp