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| Père | Ahmad b. Ahmad b. 'Umar b. Muhammad Aqit b. 'Umar b. 'Ali b. Yahya(d) |
Nayl al-Ibtihadj bi Tatriz al-Dibadj(d) |
Ahmed Baba, néAbu Al-'abbas Ahmed Ibn Ahmed Al-Massufi le àAraouane (Empire songhaï) et mort le, est un savant, juriste et auteurberbèresanhadja.
Auteur prolifique, il prend position contre latraite orientale ducommerce transsaharien. Emprisonné àFès pour des accusations de sédition, il continue d'écrire durant son déjour, notamment la biographie deCheikh Abdelkrim El Maghili. Lecentre d'étude des manuscrits du désert àTombouctou porte son nom depuis sa création en 1970 par le gouvernementmalien avec l'aide de l'UNESCO.
Ahmad Baba est né le àAraouane[1], dans une familleberbèresanhadjienne[2]. Son père était le maître Ahmad bin al-Hajj Ahmad bin Umar bin Muhammed Aqit. Il étudie àTombouctou avec son frère et son oncle, mais en particulierMohammed Baghyou, unmalinké. Il couvre l'ensemble du champs d'études islamiques de l'époque : langue, rhétorique,figh,tafsir, etc. Il obtient sa licence d'enseignement et effectue des recherches historiques et commence à produire ses propres textes. SelonJoseph Ki-Zerbo, il aurait écrit plus de 700 ouvrages et sa bibliothèque comprenait 1600 références[1]. Il est l'auteur d'un dictionnaire biographique des lettrés duSoudan occidental[3].
Il n'y a pas d'autre traces de son activité jusqu'en 1594, date à laquelle il est déporté auMaroc à la suite d'accusations de sédition après l'invasion marocaine du Songhaï. Il reste àFès jusqu'à la mort d'Ahmed al-Mansour. Son successeur,Zaidan el-Nasir, l'autorise à retourner dans son pays[4]. Il revient à Tombouctou le[5].
Il s'insurge contre latraite orientale, qu'il considère comme« une des calamités de notre époque »[6]. Sa critique ne porte pas tant sur la pratique de l'esclavage que les critères sur lesquels il se fonde. Il prône plutôt un un esclavage fondé sur la religion plutôt que sur l'ethnie.
La majorité de ses textes sont rédigés durant son séjour au Maroc, notamment la biographie deMuhammad Abd al-Karim al-Maghili, un érudit et juriste responsable d'une grande partie du droit religieux traditionnel de la région[7].
Les textesTarikh El-Fettach (Traduction Houdas, 1913) etNozhet-Elhâdi (traduction Houdas, 1889), apportent des références essentielles à l'étude d'Ahmed Baba
Lecentre d'étude des manuscrits du désert àTombouctou porte son nom depuis sa création en 1970 par le gouvernementmalien avec l'aide de l'UNESCO[8].
« Ô toi qui vas àGao fais un détour par Tombouctou. Murmure mon nom à mes amis et porte leur le salut parfumé de l'exilé qui soupire après le sol où résident sa famille, ses amis, ses voisins »[9].