Agny est situé à environ 70 mètres d'altitude[2]. Son sol est composé decraie, un type deroche sédimentairecalcaire blanche qui fut notamment exploitée pour l'édification de bâtiments. Le sol est également composé desilex et d'argile. L'argile a été utilisée pour la fabrication desbriques servant à la construction de bâtiment ainsi que pour la décoration desfaçades, auXXe siècle[3].
La commune est drainée par la rivière leCrinchon, unaffluent en rive-droite de laScarpe (et donc un sous-affluent de l'Escaut) qui prend sa source àBailleulmont et se jette dans la rivière Scarpe au niveau de la commune deSaint-Nicolas[5].
Ces « paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », qui concernent238 communes, sont constitués de 80,36 % de cultures, de 8,01 % d'espaces artificialisés avec les communes principales deCambrai,Caudry,Bapaume etAvesnes-le-Comte, de 7,25 % de prairies naturelles, permanentes, de 3,19 % de forêts et de milieux semi-naturels, 0,77 % de friches industrielles, de 0,38 % de cours d'eau et plan d'eau et de 0,04 % d’espaces industriels. Ces paysages sont dominés par les « grandes cultures » decéréales et debetteraves industrielles qui représentent70 % de lasurface agricole utilisée (SAU)[16].
Au, Agny est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle appartient à l'unité urbaine d'Arras[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant15 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 6],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[19]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (81,8 %), zones urbanisées (11,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le territoire de la commune est traversé, du nord au sud par la ligne de chemin de fer deParis à Lille. Le 4 décembre 1947, la voie ayant été déboulonnée sur 30 mètres, l'express Paris-Lille déraille entraînant la mort de 20 passagers[23].
Lerisque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011), comme dans la majorité duPas-de-Calais[25].
Le nom de la localité est attesté sous les formesAgni en 1154[26],Aingni en 1261[27],Aignisen 1300[28],Aigni auXVIe siècle[29] jusqu'en 1793 où la commune fut appelée Agny[réf. nécessaire].
Le château, détruit lors de la première guerre mondiale, est représenté à l'est, ainsi qu'un moulin à vent en bois aujourd'hui disparu.
Carte de Cassini du secteur vers 1750.
LaPremière Guerre mondiale : la guerre éclate en et dès septembre les troupes cantonnent sur le territoire.Bien vite, le front s'installe à Agny. Il se situe à proximité de la voie ferrée. Un site, chemin du Buisson, offre la possibilité d'appréhender le théâtre des opérations.En, un affrontement violent permet à l'armée allemande de progresser.Mais la bataille la plus cruelle a lieu le. Le135e régiment d'Infanterie, dont une rue porte le nom, comptera à lui seul 38 officiers et 1 162 hommes tués, blessés ou disparus.Malgré l'âpreté des combats pendant le conflit, la mairie, édifiée en 1860, ne fut pas détruite.
Le château d'Agny incendié par les Allemands en 1915.
La commune est décorée de lacroix de guerre 1914-1918 par décret du, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[30].
La commune faisait partie depuis 1801 ducanton d'Arras-Sud[1]. Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Au terme desélections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais remportées avec quatre voix d'avance par la liste du maire sortant, de fortes tensions apparaissent au sein du conseil municipal juste élu, amenant à la démission neuf conseillers municipaux lors de sa première séance de la mandature 2020-2026[39],[40]. L'effectif du conseil municipal étant alors inférieur au minimum requis, des élections municipales complémentaires sont organisées les 4 et[41], qui voient au premier tour la large défaite de la liste menée par le maire sortant Didier Thuilot au devancée par celle de son opposant Pascal Dutoit et celle menée par Christophe Avronsart, et, au second tour, la victoire de la liste menée par Pascal Dutoit, qui obtient 15 des 19 sièges du conseil municipal[42],[43]
À l'élection présidentielle de 2017, le premier tour, avec 1 282 voix exprimées (80,58 %), a vu arriver en têteMarine Le Pen avec 334 voix (26.05 % des votants) suivi deEmmanuel Macron avec 314 voix (24.49 % des votants),Jean-Luc Mélenchon avec 218 voix (17.00 % des votants) etFrançois Fillon avec 179 voix (13.96 % des votants). Le second tour, avec 1 102 voix exprimées (69,26 %), a vu arriver en têteEmmanuel Macron avec 639 voix (57.99 % des votants) suivi deMarine Le Pen avec 463 voix (42.01 % des votants).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[49].
En 2022, la commune comptait 1 863 habitants[Note 8], en évolution de −3,52 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait925 hommes pour981 femmes, soit un taux de 51,47 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[51]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
0,7
3,6
75-89 ans
7,3
22,1
60-74 ans
23,6
20,9
45-59 ans
21,4
18,8
30-44 ans
19,4
14,4
15-29 ans
11,3
19,6
0-14 ans
16,2
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[52]
En 2019, dans la commune, il y a796 ménages fiscaux qui comprennent1920 personnes pour un revenu médian disponible par unité de consommation[Note 9] de22 960 euros, soit supérieur au revenu national qui est de21 930 euros[53],[54].
Le monument aux morts construit en granit de Belgique est constitué d'ornements tel qu'une guirlande, d'une croix de guerre et d'une statue en fonte bronzée (modèle : Poilu "on ne passe pas"). Il commémore les conflits qui ont eu lieu pendant lesPremière etSeconde Guerres mondiales. Il fut acheté pour un prix de 22 000 francs[56] aumarbrier arrageois Octave Bouchez[57] connu pour avoir installé de nombreuxmonuments aux morts dans larégion d'Arras, avoir occupé plusieurs fonctions syndicales et administratives éminentes et avoir reçu plusieurs décorations pour services désintéressés rendus à la communauté (médaille d’argent de la Mutualité,médaille de bronze d’Hygiène et de Prévoyance sociale)[58].
Liste des noms inscrits au monument aux morts (ordre : alphabétique, croissant)[58]
Le cimetière militaire d'Agny a été inauguré par les troupes françaises et utilisé par les unités du Commonwealth et les ambulances de campagne de mars 1916 à juin 1917. Deux autres sépultures ont été faites en avril 1918 et en 1923-1924, 137 tombes ont été ramenées des champs de bataille à l'est d'Arras. Les 40 tombes françaises ont été transférées. Le cimetière militaire d'Agny contient 408 sépultures du Commonwealth de la Première Guerre mondiale, dont 118 non identifiées et cinq tombes allemandes. Le cimetière a été conçu parSir Edwin Lutyens[59].
L'ancienne église apparaît sur une vue des albums de Charles de Croy, entre 1605 et 1610. Une nouvelle église fut bâtie en 1764. Elle fut démolie pendant la Révolution Française puis reconstruite en 1823 et à nouveau détruite pendant le conflit 1914-1918. L'une des cloches fut récupérée par les armées alliées, notamment britanniques. Elle fut installée dans l'une des principales artères d'Arras et annonça aux Arrageois la victoire de 1918 et la fin des hostilités. Aujourd'hui, la cloche est installée dans les locaux de la mairie.
En entrant dans le bâtiment actuel, on remarque l'unique vitrail qui présente des soldats de la grande guerre, des femmes éplorées et un enfant agenouillé près d'une tombe. Dans le fond, on aperçoit l'ancienne église, en ruines. La partie inférieure comporte les noms des Agnynois morts pour la France pendant la « Grande Guerre ». En bas, à droite, apparaît le nom de l'artiste : J. Benoit, Nancy, 1931.
Carte postale de l'église avant 1914.
En 1915, l'église a déjà subi de nombreux bombardements.
L'église actuelle reconstruite dans les années 1920.
Le terme «gnaf» («gniaf») se retrouve dans plusieurs argots régionaux de France. Il est plutôt attribué de manière injurieuse ou méprisante aux cordonniers mauvais artisan ou faisant du mauvais ouvrage « Espèce de niaf ! » ou marque le mépris envers un niais (Musset 1929 tl, 1938 t4). Van Gennep note ce sobriquet de commune à Agny : « Agny lé niaff, pays des imbéciles » (1980 : 239). Dans le Bocage Bressuirais, « gnaf » est également le sobriquet du cochon, et «gnaf gnaf » est le bruit que fait entendre le cochon en mangeant Dans le Nord, « gnaffer » qualifie les aboiements étouffés du chien, les cris du chien blessé ou battu (Wartburg FEW Vil : 1). En Anjou, dans un récit de la tradition, des chiens poursuivent un savetier, qui s'est emparé de la dépouille d'un animal mort, en l'accompagnant de leurs aboiements : « gniafe ! gniafe ! »[60].
Philip Edward Thomas, poète, essayiste et romancier britannique, 1878-1917, enterré au Agny Military Cemetery. Philip Edward Thomas est généralement considéré comme un poète de guerre. En 1915, il s'enrôle dans l'armée britannique pour combattre lors de la Première Guerre mondiale et est tué au combat lors de la bataille d'Arras en 1917[61].
Sir Edwin Lutyens, architecte britannique, 1869-1944, a conçu le Agny Military Cemetery[59].
Les armoiries adoptées par la commune sont contre vairées d'or et d'azur. Une couronne murale à trois tours rappelle la monarchie et la croix de guerre 1914-1918 y est visible.Elles sont flanquées d'œillette et de colza azur symbolisant le travail des maraîchers.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Arras comprend une ville-centre et quatorze communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Définition de l'unité de consommation selon l'INSEE : pour comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de composition différente, on divise le revenu par le nombre d’unités de consommation (UC). Celles-ci sont généralement calculées de la façon suivante :1 UC pour le premier adulte du ménage,0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus,0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.Cette échelle d’équivalence (dite de l’OCE) tient compte des économies d’échelle au sein du ménage. En effet, les besoins d'un ménage ne s'accroissent pas en stricte proportion de sa taille. Lorsque plusieurs personnes vivent ensemble, il n'est pas nécessaire de multiplier tous les biens de consommation (en particulier, les biens de consommation durables) par le nombre de personnes pour garder le même niveau de vie.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Code général des collectivités territoriales - Article L2121-2(lire en ligne).
↑Laurent Boucher, « Agny : à peine réélu, le maire lâché par sept colistiers en colère et démissionnaires »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le)« Le maire Didier Thuilot a été réélu jeudi soir, lors du conseil d’installation de la nouvelle assemblée. Mais après une élection des adjoints rocambolesque, sept de ses colistiers mécontents de ses choix ont décidé de démissionner. Mandat animé en vue… ».
↑Laurent Boucher, « Neuf démissions au conseil municipal : Agny, ton univers impitoyable ! : Les électeurs qui ont voté pour réélire Didier Thuilot comme maire, avec quatre voix d’avance lors du scrutin du 15 mars, ne soupçonnaient pas les divisions et les manœuvres en coulisses avant un conseil municipal en forme de règlement de comptes, le 28 mai, suivi de neuf démissions. Décryptage. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Au.D., « Agny : trois listes en lice ce dimanche pour les élections : Après les démissions estivales, il ne restait que dix élus sur dix-neuf. Trois listes sont dans la course : celle de Didier Thuilot, de Pascal Dutoit et celle de Christophe Avronsart »,Paris-Normandie,(lire en ligne, consulté le).
↑Laurent Boucher, « Municipales partielles à Agny : Didier Thuilot en passe de perdre la mairie : Leader de l’opposition depuis 2014, Pascal Dutoit est en ballottage très favorable après le premier tour des municipales partielles, devant Christophe Avronsart et le maire sortant, seulement troisième »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Fabien Bidaud, « Élections à Agny: sans surprise, la liste de Pascal Dutoit l’emporte haut la main : Le leader de l’opposition au maire sortant Didier Thuilot amplifie son score de dimanche dernier. Pascal Dutoit et son équipe raflent quinze sièges sur dix-neuf, dans un contexte de participation stable. M. Thuilot et son ancien allié Christophe Avronsart sont dos à dos, avec deux sièges chacun »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑ab etcLaurent Boucher, « Les projets du maire d'Agny : un espace de jeux pour les enfants et des travaux d’entretien courant : Intronisé maire d’Agny en 2011 à la suite du retrait de Pierre Berquez, Didier Thuilot n’a pas prévu de dépenses somptuaires pour son premier mandat « complet ». Et pour cause : l’État ferme encore un peu plus les robinets après avoir imposé le coût de la réforme des rythmes scolaires. Dur, dur… »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Laurent Boucher, « Agny : Pascal Dutoit élu dans le fauteuil de maire… sept mois après les municipales : Chef de file de l’opposition depuis 2014, Pascal Dutoit a été élu maire ce jeudi soir. Lors des municipales partielles, les électeurs l’ont préféré à l’ancien maire, Didier Thuilot, et à son ex-colistier Christophe Avronsart. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).