Agincourt se situe au nord-est deNancy. Elle est traversée par le ruisseau des Rouaux qui prend sa source sur le flanc est duplateau de Malzéville et se jette dans l'Amezule au nord de la commune.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (58,5 %), prairies (34,1 %), zones urbanisées (6,5 %), forêts (0,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La terre d’Agincourt dépendait duduché de Lorraine et il fallait payer “la taille”. Des textes anciens aux environs de l’an mil, attribuent les biens du villages à l’abbaye Sainte-Glossinde de Metz.
Un lignage seigneurial s’y installa entre 1250 et 1450, dans une maison forte dont il ne reste rien (peut-être à la place de la tour n° 3 de la rue Jules-Rougieux). Jacques d’Agincourt (1266) et ses descendants : Thiébaut, Thièri, Thévenin, Arnoult, Broquart, Renaud, Régnier (1456) ont légué leur blason “d’argent” à un lion de sinople.
Auxtemps mérovingiens, l’église de Dommartin-sous-Amance, érigée dans un site central, rassemblait les fidèles de tous les villages des environs. Cependant Agincourt (Engincurte) possède sa propre église vers l’an mil. La paroisse dépendait dudiocèse de Toul.
Pendant la guerre de succession de Lorraine (1431-1442), leduc René appelle à son secours son beau-frère le roi de FranceCharles VII. Les capitaines français rançonnent et pillent les villages. Les “écorcheurs” ravagent tout sur leur passage. LaChambre des comptes déclare en 1441 qu'“Angiencourt” est à ruine et n’y a point de maison. En 1463, après 20 ans, rien n’est reconstruit et la petite église n’existe plus.
En 1640, “les troupeaux d’Agincourt n’ont produit ni laine, ni agneaux”. Les abbesses de Metz et le duc de Lorraine sont compréhensifs et n’exigent pas les redevances habituelles.
L'église est en partie ruinée et les réparations se succèdent. Chaque nouvelle reconstruction agrandira peu à peu l’église.
Les trois évêchés, Metz, Toul et Verdun, étaient français depuis 1552 et leurs directives ont permis un bel essor de l’enseignement dans les villages. Dès 1669, l’évêque de Toul oblige chaque paroisse à avoir un “maître d’escholle” pour chanter au lutrin, servir à l’église et instruire les enfants. Les “régents” de l’école d’Agincourt sont connus depuis 1686 et il y avait rarement des illettrés dans le village.
L'église actuelle est construite en 1761 grâce au curé Charles Brachard. Elle est beaucoup plus grande mais, en raison de la place disponible, elle est tournée vers le nord. Les précédentes comme la plupart des sanctuaires chrétiens, étaient tournées vers l’est, là où le soleil se lève, symbole du Christ ressuscité.
En 1766, à la mort deStanislas, la Lorraine devient française, ce qui ne changera rien à la vie quotidienne des habitants du village.
La commune participe au Syndicat inter-scolaire (SIS) deSeille Grand Couronné avec les communes d'Amance, Laître-sous-Amance et Dommartin-sous-Amance. Depuis 2018 un nouvel établissement permettant d'accueillir l'ensemble du groupement scolaire a vu le jour dans la commune. L'établissement dispose actuellement de 5 classes.
L'accueil des enfants est complété par un accueil périscolaire de 7 h 30 à 18 h 30 et d'une cantine ainsi que d'un centre aéré le mercredi.
La commune compte 9 assistantes maternelles[18] et des crèches sont situées à proximité (Eulmont).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
« Agincourt », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, surgaleries.limedia.fr
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)