Avec ses 32 193 habitants en 2022, elle est la254ecommune de France par sa population. La ville est le siège de l'agglomération d'Agen, structure intercommunale regroupant 101 727 habitants (2022). Sonunité urbaine compte 16 communes et rassemble, selon la définition de l'Insee, 80 666 habitants (2022)[2] et se classe au85e en France métropolitaine. Sonaire d'attraction compte 120 653 habitants 2022[3].
Cité bimillénaire établie au pied ducoteau de l'Ermitage, qui fut le siège de l'oppidum gaulois desNitiobroges, Agen a une histoire intimement liée à celle de « Garonne », comme les Agenais nomment leur fleuve en le personnifiant. S'il fut nourricier et permit le développement du commerce, ses nombreuses crues redoutables ont donné à la ville la réputation d'être la plus inondée de France[4]. Aujourd'hui protégées par des digues, la ville et son agglomération se sont largement étendues dans la vallée.
Le nom d'Agen est couramment associé aupruneau, dont la zone de production est essentiellement située enLot-et-Garonne et qui était autrefois expédié depuis le port de la ville sur la Garonne, ainsi qu'aurugby à XV par son club emblématique, leSU Agen, qui détient notamment huit titres de champion de France.
L'activité d'Agen est aujourd'hui essentiellement tertiaire, administrative et commerçante. La ville entend cependant jouer son rôle de « capitale » de la moyenne Garonne, idéalement située à mi-chemin entre les métropoles deBordeaux etToulouse, en développant et favorisant le commerce (Parc commercial O'green, rénovation du centre-ville), le tourisme familial (Walygator Sud-Ouest, navigation sur lecanal latéral) et les affaires (construction d'uncentre des congrès) et les zones d'activité industrielle et commerciale (Agropole, Technopole Agen-Garonne).
Agen est située dans la vallée de laGaronne qui borde la commune à l'ouest. Celle-ci reçoit le ruisseau de la Masse (arrivant deMonbalen) au nord de la ville, au niveau dupont-canal. Au nord et à l'est, on retrouve les premières collines dupays de Serres (coteau de l'Ermitage, côte de Gaillard au nord, côte du Fromage à l'est). Au sud et à l'ouest, en revanche, on se situe dans la plaine de laGaronne, large d'environ 6 km à ce niveau.
Le territoire communal est bordé à l'ouest par laGaronne qui y reçoit deux de ses affluents, laMasse d'Agen (au Nord) et leMondot (au Sud). La commune est également traversée par lecanal de Garonne qui franchit le fleuve par unpont-canal.
Au, Agen est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Agen[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant16 communes, dont elle estville-centre[Note 3],[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Agen, dont elle est la commune-centre[Note 4],[17]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (76,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (62,8 %), zones agricoles hétérogènes (17,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,8 %), eaux continentales[Note 5] (3,1 %), prairies (2,3 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Agen compte 21 629 logements en2015. Les constructions neuves sont peu présentes puisqu'en2013, seulement 22,8 % des résidences principales étaient postérieures à1991.A contrario, les constructions antérieures à1971 représentaient 54,5 % du parc[21].
82,6 % des logements sont des résidences principales, réparties à 29,7 % en maisons individuelles et à 69,7 % en appartements (respectivement 71,2 % et 27,6 % dans la région). La ville possède donc une majorité de logements collectifs contrairement au reste de la région. 31,3 % des habitants sont propriétaires de leur logement, contre 66 % qui sont locataires (respectivement 62,2 % et 35,5 % dans la région)[21],[22].
À noter qu’avec 3 059 logements HLM soit 19,7 % du parc en1999 (10 % dans la région), la ville ne respecte pas tout à fait les dispositions de l’article 55 de laloi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre2000 fixant à 20 % le taux minimum de logements sociaux pour les communes les plus importantes. On peut noter en outre que le nombre de logements vacants était assez important en2015 avec 14,5 % du parc contre seulement 8,5 % dans la région[21],[22].
La plupart des habitations possèdent 4 pièces ou plus (37,7 %), ou 3 pièces (29,2 %), puis 2 pièces (22,1 %). Les petits logements sont assez nombreux (studios : 11 %). La ville possède par conséquent des logements de taille modeste. Enfin il faut préciser que ces logements sont bien dotés puisque 98 % ont le chauffage central même si seuls 53,8 % des ménages possèdent un garage, box ou parking (respectivement 83 % et 71,1 % pour la région)[21].
Le boulevard de la République, principale rue commerçante, en décembre 2024.
Depuis les élections de, la nouvelle équipe municipale conduite parJean Dionis du Séjour a entrepris un programme de revitalisation du centre-ville : création de places de stationnement en périphérie avec navettes gratuites vers le centre-ville, piétonnisation du boulevard de la République (principale artère commerçante) et de ses rues adjacentes, création d'unmultiplexe cinema aux portes du centre-ville dans le quartier du Pin, création d'unezone 30. Ces aménagements ont été poursuivis par la réfection du boulevard Carnot, autre axe majeur de la ville. Depuis début, une zone commerciale de29,4ha est en activité au sud de la commune[23].
La commune, irriguée de voies cyclables, s'équipe de zones vertes ceinturant la ville le long de Garonne[24], et par le biais d'un parc naturel sur les lieux-dits de Passeligne et de Pélissier autour des lacs du même nom[25].
Le réseauTempo est exploité par la sociétéKeolis Agen et dessert 29 des 31 communes de l'agglomération d'Agen soit un total de 94 000 habitants depuis le, en remplacement du réseauTransbus. En2018, le nombre de voyageurs annuels s'élève à 2 700 000 pour plus de 1 800 000 kilomètres parcourus[27].
La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) d’Agen, regroupant20 communes concernées par un risque de débordement de laGaronne, un des18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Adour-Garonne[30]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1435, 1875, 1930, 1712, 1770 et 1952. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[31]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1993, 1997, 1999, 2009 et 2021[32],[28].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire dans la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des glissements de terrain et des tassements différentiels[33]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuellescavités souterraines localisées sur le territoire de la commune[34].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Agen.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[35]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[36].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2002, 2003, 2005, 2009, 2011, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[28].
Le toponymeAgen est documenté auXVIIe siècle. Il est issu d'un ancienAginnon (IIe siècle,Ptolémée),Aginnum (IIIe siècle,Itinéraire d'Antonin), basé sur un nom préceltique ou celtiqueaginno signifiant « rocher, hauteur » et s'appliquant à l'oppidum de l'Ermitage[39], lui-même basé sur le radical oronymique*ag-[40].
Cet étymon se retrouve dans les noms d'Ayen,Ayn ou encore Agino (Alava).
Le site, bien que se trouvant à la confluence de la vallée de laMasse et de laGaronne, n'est pas un des endroits les plus stratégiques de la vallée. Il est donc difficile d'expliquer par la seule géographie la raison pour laquelle lesNitiobroges (peuple Celte arrivé vers 400 avant Jésus-Christ) ont choisi cet endroit pour en faire la capitale de leur royaume. Ils avaient édifié sur ce site uneplace forte d'environ50 hectares, située à 100 mètres au-dessus du lit de la Garonne. On a trouvé des traces de cette occupation du sol auXIXe siècle et plus récemment, grâce au travail de l'équipe des archéologues de l'Agenais.
Le déplacement de la ville vers les terrasses de la Garonne est sans doute antérieur à l'occupation romaine. Il faut mettre en relation ce transfert avec la richesse des échanges commerciaux qui avaient lieu le long du fleuve ainsi que vers lesPyrénées et leMassif central. La découverte de la très riche tombe à char de Boé atteste l’opulence des élites locales à la fin duIer siècle av. J.-C.
La ville gallo-romaine a laissé d'importantes et assez nombreuses traces. Mais elles ont pour la plupart été détruites et en particulier les plus intéressantes. Tout d'abord lethéâtre, chose assez rare pour une ville de moyenne importance, d'autant plus qu'Aginnum était aussi doté d'unamphithéâtre (daté de 215 après Jésus-Christ[réf. nécessaire]) pouvant accueillir 10 000 à 15 000 personnes, nombre considérable. On a également des indices concernant l'existence d'au moins unenécropole. La ville s'étendait sur80 hectares et était donc assez riche et surtout peuplée. Mais la prospérité était davantage liée à une activité de transit qu'à un véritable rôle de pôle commercial. Ce passage intense est à mettre en relation avec l'implantation précoce de la religion chrétienne. Dès la fin duIIIe siècle, les chroniques relatent les martyres de saint Caprais et sainte Foy, qui seraient enterrés à l'emplacement de l'actuelleéglise du Martrou. Au siècle suivant, l'Église chrétienne s'organise avec son premier évêque connu, Phébade, dont les travaux théologiques lui valurent un prestige dans toute la chrétienté.
Une image du parcellaire médiéval : la rue Beauville.
Comme pour beaucoup de cités, nous avons peu de documents concernant l'époque des Grandes Invasions. Pendant quatre siècles, Agen vit passer lesVandales, lesWisigoths puis lesFrancs avant de subir les assauts desVikings auIXe siècle. Les historiens ont noté trois invasions : en 843, en 853 et la dernière en 922. L'invasion la plus destructrice est celle de 853. C'est après cette attaque que les reliques desainte Foy ont été emportées àConques, probablement entre 877 et 884[41].
Pendant le haut Moyen Âge, Agen restait en Aquitaine aux abords de laNovempopulanie puis duduché de Vasconie. Après l'an660, laVasconie et l'Aquitaine sont devenues indépendantes des Francs et parviennent à leur apogée avecEudes d'Aquitaine. En 732, les Sarrasins envahissent la Vasconie et Bordeaux, mais leur progression est arrêtée par Charles Martel et Eudes entre Poitiers et Tours. Pépin le Bref poursuit la conquête de toute l'Aquitaine et, en 766, lesVascons, ancêtres desBasques (appelésWascones) se rendirent auprès de Pépin à Agen[42]. La ville se replia sur elle-même et se fortifia dans sa première enceinte (une dizaine d'hectares) autour de la cathédrale Saint-Étienne (emplacement de l'actuel marché-parking couvert) et dont la fondation est difficile à dater. N'ayant jamais été totalement terminé, l'édifice s'est détérioré et menaçant de s'effondrer il a été démoli au début duXIXe siècle.
C'est autour de ce noyau que s'est développée la ville médiévale dont la trame urbaine était organisée à partir de la rue des Cornières (dont il reste une partie) qui aboutissait place du Marché (aujourd'hui place des Laitiers) c'est-à-dire au pied de l'ancienne cathédrale. Les principaux vestiges de l'Agen médiéval sont des édifices religieux. On a déjà vu que la cathédrale Saint-Étienne a disparu. Mais le monument le plus magnifique est sans conteste l'église desJacobins (aujourd'hui transformée en centre culturel). L'église est le dernier vestige du couvent des Jacobins (ou Dominicains) et date duXIIIe siècle. La construction, à l'exception des trois piliers centraux (en pierre) qui séparent le vaisseau en deux nefs, est réalisée en brique. Les récents travaux de restauration ont dégagé des peintures murales où figureAlphonse de Poitiers (seigneur de la ville et protecteur du couvent à sa construction). Elle fut le lieu de grands événements locaux ou régionaux : en1354, lePrince noir y reçut l'hommage de 40 barons et en particulier celui deGaston Fébus.
Maisons médiévales à colombages, rue des Cornières.
La ville comptait un grand nombre d'autres édifices à caractère religieux, couvents ou églises comme l'actuelle cathédrale : la collégiale Saint-Caprais, en grande partie de style roman. Autour de l'église se trouvait un ensemble architectural servant à accueillir les chanoines : monastère, cloître… dont il ne reste que la salle capitulaire. Exploitant les rivalités féodales entrePlantagenêts (succédant aux comtes de Poitiers) etcomtes de Toulouse puis entre rois d'Angleterre et Capétiens, évêques et habitants surent échapper à la tutelle de leurs seigneurs.
Dès leXIIe siècle, la ville jouit d'une certaine autonomie, elle possède unecoutume, des libertés et des franchises. Cette autonomie s'affirme auXIIIe siècle (la charte date de 1248) et la tutelle du roi (ou du comte) et de l'évêque est de plus en plus lâche. La ville est administrée par des consuls qui apposent sur les actes solennels le grand sceau de la cité représentant sur l'avers une ville fortifiée avec à l'intérieur un clocher et au revers un aigle. Mais l'administration consulaire n'a rien de démocratique, c'est uneoligarchie qui abusa souvent de ses pouvoirs, entraînant plusieurs révoltes populaires aux siècles suivants.
La ville s'est en effet notablement agrandie au cours du Moyen Âge : elle atteint désormais60 hectares. Agen était une cité prospère et peuplée (peut-être 10 000 habitants alors queToulouse en comptait moins de 40 000) vivant en particulier des activités liées à la Garonne : commerce, pêche, minoterie. Cependant, bien que la ville n'ait pas trop souffert directement des terribles affrontements de laguerre de Cent Ans (elle y a même gagné un peu plus d'autonomie) elle a subi les conséquences des ravages des contrées environnantes. De plus,XIVe et XVe siècles connurent la terrible épidémie depeste noire aggravée par des intempéries nombreuses et dévastatrices. La Garonne en particulier frappa par des crues meurtrières.
De la fin de la guerre de Cent Ans aux premiers troubles desguerres de Religion, Agen connut une renaissance autant matérielle qu'intellectuelle. Une vague d'immigration venue duMassif central, de l'Ouest et des Pyrénées repeupla la région. En outre, le diocèse fut dirigé par cinq évêques italiens successifs dont plusieurs issus de la famille La Rovère, apparentée au papeJules II. Ils étaient de fins lettrés, commeMatteo Bandello, auteur de nouvelles. C'est l'une d'elles, écrite probablement àBazens, résidence des évêques d'Agen, qui inspira àShakespeareRoméo et Juliette. Ils vinrent accompagnés de toute une suite composée de gens obscurs mais aussi très brillants comme le médecin et humanisteJules César Scaliger, connu dans toute l'Europe, ou son fils, Joseph-Juste, acquis à laRéforme (c'est l'un des « illustres » Agenais). Agen, cité catholique (et rivale deNérac, capitale politique et intellectuelle des Réformés), fut à plusieurs reprises occupée et pillée par les troupes protestantes durant cette période dramatique. Elle abritera quelque temps la reineMarguerite de Valois, ditereine Margot.
La paix revenue, la ville connut un regain de prospérité après un Grand Siècle difficile, comme le reste du pays, en raison de conditions climatiques préjudiciables à l'agriculture, activité dont la ville était fort dépendante. Séditions populaires, pestes et famines font que le retour véritable à la prospérité n'eut lieu qu'auXVIIIe siècle, ce qu'attestent les nombreux édifices civils : hôtels particuliers des riches familles nobles ou bourgeoises enrichies dans l'activité commerçante et textile. Ce n'est qu'à la fin du siècle que fut bâti le magnifique palais épiscopal devenu par la suite siège de la préfecture. Agen est à cette époque une ville manufacturière spécialisée dans la toile à voile mais aussi les draps, cordes et tissus divers. La ville sort de plus en plus de ses remparts. Elle ne craint plus les troubles politiques mais seulement les humeurs de la Garonne. On n'hésite cependant pas à embellir les bords du fleuve en aménageant la promenade dite « du Gravier » plantée d'ormeaux (aujourd'hui amputée et défigurée par la voie sur berge et le mur qui sépare désormais la ville de son fleuve). Cet endroit accueillait les grandes foires, en particulier celle de juin où les chalands venaient de toute l'Europe. La ville dépend en effet de plus en plus de son fleuve qui exporte vers lesAmériques lafarine du Haut Pays que l'on échange là-bas contre dusucre. On vend aussi aux marins lesprunes séchées qui durant la traversée permettent d'éviter lescorbut. Le commerce du vin était aussi très important mais gêné par le privilège des vins de Bordeaux interdisant la vente des vins de l'amont jusqu'àNoël, une partie de la production était transformée en eau-de-vie.
LaRévolution puis le blocus continental et les débuts de larévolution industrielle vont porter de rudes coups aux activités agenaises. Mais cet engourdissement économique que l'on constate auXIXe siècle est aussi à mettre au compte de la bourgeoisie locale, qui a perdu son dynamisme et se replie sur une rente foncière de moins en moins lucrative : le comice agricole d'Agen de 1855 cherche encore à démontrer la supériorité de la faux sur le volant ! Comme l'a écrit Peter Weissberg dans l'histoire d'Agen parue chez Privat en 1991 :« Agen n'a pas manqué sa révolution industrielle : elle ne l'a même pas tentée ». Ainsi, les atouts que constituaient lechemin de fer et lecanal latéral de la Garonne, qui devait, après transformation en « canal des deux mers », selon les militaires« prendre la moitié du trafic deGibraltar et éviter à notre flotte l'humiliation de passer sous les canons anglais », furent insuffisamment utilisés ou ne virent pas le jour. L'apport de populations venues du Massif Central, des Pyrénées et d’Espagne, compensa le très important déficit de main-d’œuvre dans une région en grave déclin démographique mais essentiellement absorbé par la construction et l’agriculture.
Agen en 1877.
LeXIXe siècle fut cependant celui des grandes réalisations édilitaires. Dès1827, Agen a enfin un pont (plusieurs tentatives ont avorté, du Moyen Âge auXVIe siècle et pendant 300 ans on traversa la Garonne par le bac), doublé par la passerelle suspendue en 1839 et enfin le pont-canal, achevé en 1843, véritable chef-d'œuvre doté de 23 arches qui enjambent le fleuve et son lit majeur. C'est en1875 que la Garonne connut sacrue la plus dramatique (elle fit500 morts à Toulouse[réf. nécessaire] et 8 à Agen) mais le pont-canal avait résisté.
Les véritables transformations de la trame urbaine agenaise n'eurent lieu que sous le mandat de Jean-Baptiste Durand, entre 1880 et 1895 (la ville comptait à cette époque 20 000 habitants). On perça les deux grands boulevards actuels : République et Carnot, ce dernier aboutit à lagare, nouvellement construite (le bâtiment principal est achevé en 1858 et deux ailes latérales sont ajoutées en 1886 puis détruites en 1981). Sur le tracé des anciens remparts, démantelés à la Révolution, on réalisa des boulevards de ceinture. Ces grands chantiers détruisirent cependant des témoignages du passé comme la majeure partie de l'église Sainte-Foy. C'est en 1888 qu'est inauguré le nouveaulycée Bernard-Palissy d'Agen, construit sur untertre afin d'être à l'abri des crues. Le second lycée de la ville (lycée technique Jean-Baptiste-de-Baudre, du nom de l'ingénieur concepteur du canal latéral) occupe les murs du grand séminaire, imposante bâtisse de la fin duXVIIe siècle, construit par l'évêque Mascaron pour parfaire l'œuvre de la Contre-Réforme.
C'est enfin Jean-Baptiste Durand qui fait édifier sur l'emplacement de l'ancienne cathédrale le marché couvert, dans le style des halles deBaltard, lui aussi disparu.
Fort heureusement, à l'écart de ces grands travaux subsistent encore de petites artères, rues et venelles aux maisons à colombages et en encorbellement ou vieux hôtels de pierre ou de brique. Ces constructions, dont les plus anciennes sont datées duXIVe siècle, donnent à Agen un cachet particulier que l'on retrouve dans d'autres cités de moyenne importance, à l'abri d'une trop boulimique expansion.
Médaille du lycée Bernard-Palissy d'Agen, centenaire de l'association des anciens élèves (1880 - 1980). Graveur :André Vauthier-Galle (1818-1899), recto.
Médaille du lycée Bernard-Palissy d'Agen, centenaire de l'association des anciens élèves (1880 - 1980). Graveur :André Vauthier-Galle (1818-1899), verso.
Aujourd'hui, la ville s'est considérablement étendue, bien au-delà du noyau primitif, seul endroit à l'abri des inondations. Les travaux d'endiguement du fleuve doivent protéger le lit majeur des crues dévastatrices (le siècle a connu deux crues « centenaires » : 1930 et 1952 et la dernière inondation importante eut lieu en). Si la population de la ville stagne à un peu plus de 30 000 habitants, l'agglomération s'est étendue vers le sud et l'est, profitant aux communes de Bon-Encontre, Boé et Le Passage. Selon l'INSEE, l'unité urbaine compte actuellement près de 80 000 habitants (81 266 en 2015).
La ville d'Agen a aussi souffert des 2 Guerres Mondiales en1914-1918 et en1939-1945. On peut d'ailleurs voir sur la Place de la Préfecture une œuvre monumentale : le "Monument aux morts" réalisé par le sculpteur Bacquié en marbre et bronze. Pour ce qui est de la Seconde Guerre mondiale, Agen a été occupée dès 1942, les Allemands avaient alors encadré la caserne Toussaint puis avaient installé leur quartier général dans la ville. Mais Agen était aussi une des villes situées "à l'arrière du combat", on y a soigné de nombreux blessés de guerre, notamment dans les locaux du collège Chaumié et dulycée Palissy.la Kommandantur, se situer rue Lafayette, les locaux de laGestapo rue Louis-Vivent sous les ordres de Johann Freidrich Zorn et les adjoints Erwin Klahr et Erwin Fritsch. la Gestapo française, notamment Prosper Delpuch dit Bouboule ou Henri Hanack dit le balafré logée à l'hôtel Continental, face à la gare, à l'endroit actuel d'un restaurant[43].
Au sein d'un environnement essentiellement rural et agricole, Agen doit tirer ses richesses du secteuragro-alimentaire. C'est pour cela qu'a été créé en 1990, l'Agropole, situé à côté de l'échangeur autoroutier, dans la commune d'Estillac. Cependant, la plus grande entreprise agenaise est la firmeUPSA, laboratoire pharmaceutique fondé en 1935 par le docteur Bru et rachetée par le groupe américainBristol-Myers Squibb, qui possède deux sites sur l'agglomération (un à Agen et un auPassage). Le tissu industriel est aujourd'hui très diffus, et l'agglomération et la ville sont essentiellement tirés par le secteur tertiaire, avec en particulier le pôle universitaire (antenne de la faculté de Bordeaux et I.U.T.) et l'École nationale d'administration pénitentiaire (ENAP) créé en 2000. La ville s'est beaucoup développée notamment dans sa zone sud dans les années 1995. On y a construit, près des cressonnières et des serres des maraîchers, un lycée d'enseignement professionnel et un IUT. Puis a été proposé un projet pour créer une École d'Administration Pénitentiaire. L'architecture de l'ENAP et de l'IUT est très moderne avec notamment le "géodôme" du département "Sciences" de l'Université de Bordeaux, l'escalier en briques rouges et le parc de l'ENAP. Peu à peu, le lycée professionnel et l'université ont été entourés par une cité universitaire, une chapelle, une piscine d'été et d'hiver (Aquasud), puis des zones industrielles et artisanales (ZAC de Trenque, zone commerciale O'Green).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[48],[Note 9].
En 2022, la commune comptait 32 193 habitants[Note 10], en évolution de −4,1 % par rapport à 2016 (Lot-et-Garonne : −0,18 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La ville est célèbre pour la culture dupruneauAOC.
Située au cœur d'une importante région agricole, l'industrie agro-alimentaire occupe une place de choix dans l'économie agenaise. L'Agropole, vaste zone industrielle dédiée à la transformation des produits alimentaires, occupe sur70 hectares plus de 100 entreprises et emploie 1 700 personnes.
L'entreprise de découpe de viandeBigard est également implantée sur l'agglomération.
L'entreprise SATAR - PRIM@EVER, leader français du transport de fruit et légumes est aussi implantée sur l'agglomération d'Agen, auMarché d'Intérêt National (MIN).
Le centre hospitalier est composé de trois établissements qui constituent un ensemble de 700 lits et places :
le centre hospitalier Saint-Esprit avec ses services de médecine, chirurgie, gynécologie-obstétrique et ses services médico-techniques ; il comporte 371 lits et 26 postes d’hémodialyse ;
l’hôpital de Monbran, établissement doté de 15 lits de court séjour gériatrique, 42 lits de soins de suite et réadaptation, et de 32 lits de psychiatrie ;
le centre de gérontologie de Pompeyrie, avec un secteur long séjour et une maison de retraite, d'une capacité totale de 182 lits, répartis en 146 lits d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et 36 lits de soins de longue durée[51].
Laclinique Esquirol est fondée en1947 par le Docteur Pierre Esquirol dans les bâtiments de l’ancien Hôtel Central, en centre-ville d'Agen. Le docteur Esquirol, fort d'importants échanges avec des praticiens étrangers, pratique des actes chirurgicaux encore inconnus en France, et exerce la chirurgie à la clinique jusqu’en1972.
Par la suite, une phase de transformation est lancée par Gérard Angotti. Les agrandissements et les rénovations sont alors menés par étapes successives et conduisirent à créer un nouvel établissement.
Dans lesannées 1990, la clinique Esquirol s’agrandit encore à l’occasion du regroupement des activités du pôle de santé agenais. À partir de1996, elle intègre l’activité de chimiothérapie de la clinique Calabet et une partie de l’activité de la clinique Saint-Jean. Tous les services d’hospitalisation sont modernisés au niveau de la structure et des équipements.
Laclinique Saint-Hilaire, fondée à Agen en1904 dans le centre de la ville, s’installe sur le site actuel (à Agen Sud) en1973. De nouvelles spécialités voient alors le jour. Des travaux d’extension et de restructuration sont réalisés en1994, parallèlement au regroupement des lits et des équipes des établissements de soins d’Agen. Dès 1996, le regroupement des trois maternités privées de l’Agenais se fait sur son site. Le projet de création d’un très grand établissement regroupant toutes les cliniques privées agenaises est lancé en juin2000.
France 3 Pau - Sud Aquitaine diffuse ses programmes sur Agen grâce au siteTDF de Saint-Esprit. Il y a aussi un bureau permanent France 3 Agen se trouvant à l'Agropole.
87.7 47 FM : radio commerciale à Agen et duLot-et-Garonne[55] établie en 2007. Ses studios sont à Boé (depuis 2016) et diffusent aussi son programme surNérac (96.2 FM), Villeneuve sur Lot (100.6 FM) etFumel (87.6 FM) ; elle appartient au groupe d'Astaffort Com'Presse de Julien Leclerq (depuis novembre 2022),
93.1 Espoir FM[57] : radio associative chrétienne agenaise[58] ;
93.6 Radio Bulle[59] : radio associative de l'agenais[60] ;
98.5RFM Lot-et-Garonne : déclinaison agenaise de RFM ; c'est le programme local toulousain qui est entendu avec des informations et publicités agenaises[61] ; elle est aussi diffusée surNérac (même fréquence) et surVilleneuve-sur-Lot (88.6 FM) ;
En, Agen est choisie comme destination d'une des premières courses automobiles de l'histoire, leBordeaux-Agen-Bordeaux. Gaston Bousquet s'impose sur unePeugeot.
Au Stadium d'Agen, le Full contact Agen compte environ 130 licenciés. Le club, entraîné par William Varnier, pratique lefull contact, lekickboxing, lemuay thai et le K-1. Ce club a eu de nombreux champions emblématiques, comme William Saidi (champion de France, d'Europe et du Monde amateur, puis champion de France et d'Europe professionnel), Adeline Varnier (10 fois championne de France), Mouim Issilahy (champion d'Europe professionnel en muay thaï), ainsi que de grands espoirs, comme Medhy Aissa (4 fois champion d'Europe semi-professionnel).
Si Agen a été, sous l'Ancien Régime, une ville riche de monuments architecturaux, certains de ses monuments ont été démolis sous laRévolution et les municipalités successives.
La cathédrale Saint-Caprais d'Agen, présente plusieurs particularités architecturales : sonabsideromane est prolongée par unvaisseaugothique à une seulenef. Remplaçant un ancien campanile en bois, le clocher actuel fut édifié en1835 à l'initiative de l'évêque de Levezou de Vezins et présente la particularité d'être composé des trois éléments stylistiques gothiques (gothique àlancettes,gothique rayonnant,gothique flamboyant) curieusement présentés dans leur ordre chronologique inverse.
Également connue sous le nom deNotre-Dame d'Agen[63], l'église des Jacobins, place des Jacobins, est le seul vestige de l'ancien couvent desDominicains, appelés égalementJacobins. Construite auXIIIe siècle, elle se présente sous la forme d'un vaisseau rectangulaire divisé en deux nefs égales et surmonté d'un clocher octogonal.
Elle est liée à de grands évènements de l'histoire agenaise. Le, elle est le témoin de la cérémonie au cours de laquelle l'Agenais est officiellement restitué à l'Angleterre parPhilippe III, fils du roi de FranceLouis IX. En1585, Marguerite de Navarre, désavouée par son frèreHenri III de France, arrive à Agen qu'elle essaie d'entraîner dans le sillage de la Ligue. Elle transforme alors le couvent des Jacobins en citadelle. Le, l'église des Jacobins est le théâtre de la réunion des trois ordres de lasénéchaussée d'Agen, afin de rédiger les cahiers de doléances en vue de la réunion desÉtats généraux.
À laRévolution française, le couvent des Jacobins fut fermé et démoli tandis que l'église fut sauvegardée et transformée en écurie. Elle sera réaffectée au culte catholique en 1807.
Elle se présente sous la forme d'un long édifice de briques, le portail surmonté d'unclocher-mur, typique de l'architecture religieuse duSud-Ouest de la France.
En 1874, sonchevet est remplacé par unchœur à cinq pans tandis qu'en 1962, l'auvent recouvrant le portail est démoli.
L'église Saint-Hilaire, boulevard Scaliger[64], est le seul vestige de l'ancien couvent desFrères cordeliers : achevée en1348, elle fut augmentée de deuxcampaniles en1892, dont l'un fut découronné en1963. Désaffectée à la Révolution, elle fut rendue au culte en 1827, alors que l'ancien couvent des Cordeliers avait été démoli et remplacé par une gendarmerie.
Vaste vaisseaugothique à une seulenef, elle doit sa notoriété à sa charpente qui prend la forme d'unecarène de navire renversée.
Notables sont les deux statues sur sa façade - à gauchesaint Pierre, à droiteMoïse portant les tables de la loi. Sur les vitraux à l'intérieur, on voitsaint Hilaire et, en face de lui, à l'autre bout de l'église, une représentation de laTrinité (car saint Hilaire était très actif dans la défense de la doctrine de la Trinité, critiquée à son époque).
L'église du Martrou, rue des Martyrs, a été construite à l'emplacement où les corps des martyrs chrétiens ont été ensevelis au début duIVe siècle. Elle possède une crypte réalisée peu après. La chapelle a été construite auXIIe siècle et modifiée jusqu'auXXe siècle.
Fondé en1876, le musée des beaux-arts d'Agen, situé au cœur historique de la ville, est logé dans quatre superbes hôtels particuliers de la Renaissance, ouverts sur de belles cours intérieures. Il est l’un des musées les plus riches du Sud-Ouest et présente, dans un agréable parcours évoquant l’intérieur d’un riche collectionneur, un ensemble depeintures et desculptures, demeubles et defaïences européennes du Moyen Âge auXXe siècle.
La section archéologique du musée est constituée d'objets provenant de sitesLot-et-Garonne : la collection des époques celtique et gallo-romaine en constitue un des aspects majeurs. Enfin, une très belle donation d’archéologie orientale (objets de l’âge du bronze jusqu’à l’époque desCroisades, provenant duLiban et deSyrie) est venue enrichir le musée.
La préfecture d'Agen est installée dans l'ancienpalais épiscopal d'Agen, construit de1775 à1783 pour l'évêqueJean-Louis d'Usson de Bonnac afin de remplacer le précédent évêché, vieille construction féodale tombée en ruines. Elle fut construite sur les plans de l'architecte et ingénieur Charles Le Roy qui a terminé la construction duchâteau d'Aiguillon. On en a fait, à tort, un élève deJacques-Germain Soufflot.
Ravagée par un incendie accidentel le, elle fut reconstruite en1909.
L'hôtel du département de Lot-et-Garonne a été installé en 1992 dans les anciens bâtiments de l'hôpital Saint-Jacques, fondé en 1686 comme hôpital général des Pauvres.
Épaisse construction de béton abritant une galerie marchande surmontée d'un parking automobile à étages, le marché couvert d'Agen n'offre d'intérêt que par les deux monuments auxquels il a succédé :
Reconstruite à neuf par l'évêqueJean-Louis d'Usson de Bonnac, elle fut démantelée à la Révolution française et ses ruines définitivement abattues en1835, sous la municipalité du comte Adolphe de Raymond.
Saint-Étienne d'Agen fut assortie d'un campanile d'architecture fort curieuse : non adjacent à la cathédrale, construit sur une ancienne tour de la première enceinte d'Agen connue sous le nom detour de l'Escuragno, il se présentait sous la forme d'une épaisse flèche en bois et en ardoise, à hourds, flanquée de quatre clochetons et surmontée d'une girouette. Cette flèche fut abattue en septembre1793 tandis que la tour, vieille construction romane, fut abattue en1885.
2-Le marché couvert d'Agen fut édifié en1882, à l'initiative du maire Jean-Baptiste Durand sur l'emplacement de l'ancienne cathédrale Saint-Étienne d'Agen. Inauguré en1884, il était l'œuvre de l'architecte Lhéritier et se présentait sous la forme d'une vaste construction de pierre et de métal, inspirée deshalles de Paris construites parBaltard.
Particulièrement aimé des Agenais, qui le jugeaient décoratif et bien adapté aux nécessités du marché local, il fut abattu sous la municipalité de Pierre Pomarède en1970.
À peu près carrée, bâtie en pierres de moyen appareil, elle comprend une vaste salle voûtée en berceau, surmontée de trois étages ajourés de fenêtres géminées et de fenêtres à meneaux.
Longtemps laissée à l'abandon, elle a été restaurée et abrite aujourd'hui un cabinet d'architecture.
Lepont-canal d'Agen permet au canal latéral à la Garonne (appelé également « canal des deux mers ») de franchir la Garonne. Sa construction s'est étalée entre 1839 et 1843. L'ouvrage comporte 23 arches et sa longueur atteint 550 mètres ce qui en fait le deuxième plus long pont-canal de France.
Un premierpont sur laGaronne est construit sur ordre deNapoléonIer, en visite à Agen le, par un décret. Les travaux débutèrent en1812 et finirent en1827[74].
Une reconstruction enbéton précontraint du pont en1970, à vocation d'élargissement de celui-ci, conduit à la destruction des anciennes piles en pierre.
Deux autres théâtres complètent l'offre culturelle : Le théâtre du Jour, fondé en 1994 parPierre Debauche, qui réunit une compagnie théâtrale ainsi qu'une école supérieure d'art dramatique et de comédie musicale, et La Tannerie qui propose des spectacles tous publics.
En ce qui concerne le grand écran, deux établissements se partagent la programmation : le nouveaumultiplexe « CGR » (Anciennement Cap'Cinéma[75]) (10 salles, 1600 fauteuils) qui a ouvert ses portes en 2013 et le cinémaart et essai « Studio Ferry » (2 salles, 288 fauteuils) géré par l'associationLes Montreurs d'images.
Le Centre de congrès d'Agen, dont l'inauguration était prévue en, est une salle de spectacles modulable dont la capacité maximale atteint 4 562 places.
L'ancien music-hall Le Florida a été transformé en une salle de concert et en studios de répétition. Ce centre national de création et de diffusion des musiques amplifiées, structure unique en France, accueille régulièrement des artistes en résidence. Ils disposent dans des locaux municipaux de quatre studios de répétitions, d'une salle de spectacle de 800 places et d'un espace multimédia.
Abdelatif Benazzi (né le 20/08/1968) àOujda auMaroc, international de rugby au poste de deuxième et troisième ligne, il a été capitaine de l'équipe de France.
Luigi Comencini (1916 - 2007) réalisateur italien. Au début des années 1920, ses parents émigrés, quittent les rives du lac de Garde pour le Lot-et-Garonne où ils s'installent à Colayrac-Saint-Cirq. Luigi passera une partie de sa scolarité au lycée Bernard Palissy d'Agen.
Daniel Dubroca (né le 25/04/1954), international de rugby au poste de pilier et surtout talonneur, capitaine de l'équipe de France puis entraîneur duXV de France.
Godefroi, comte d'Estrades (1607-1686), né à Agen, diplomate français et maréchal de France, maire perpétuel de Bordeaux, vice-roi de la Nouvelle-France.
Philippe Sella (né le), international de rugby au poste de trois quarts, capitaine de l'équipe de France, recordman mondial des sélections en équipe nationale (111).
Michel Serres (1930-2019), philosophe et académicien.
Parti : au premier degueules à l'aigle essorante d'argent tenant dans ses serres un listel du même chargé du nom AGEN en lettres onciales de sable, au second aussi de gueules au château donjonné de trois tourelles pavillonnées d'or, maçonné, ajouré et ouvert de sable[80].
Devise / Cri
« Nisi dominus custodierit civitatem frustra vigilat qui custodit eam » (Si le Seigneur ne protégeait pas la cité, c'est en vain que veillerait celui qui la garde)
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Ce blason n'illustre pas le timbre poste de 12c émis le (Armoiries de villes,4e série 1962-65).
Pendant l’Empire, Agen se vit concéder des armes dans lequelles l’aigle (un symbole impérial) fut remplacée par un vulgaire coq ; elles comportaient aussi le franc quartier des villes de seconde classe (le N de Napoléon surmonté d’une étoile).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Agen comprend une ville-centre et15 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Les comprimés d’iode stable protègent efficacement lathyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑BénédicteBoyrie-Fénié, avec la collaboration d’André Bianchi, Pèire Boissière, Patrice Gentié et Maurice Romieu,Dictionnaire toponymique des communes - Lot-et-Garonne, Pau, Éditions Cairn,, 320 p.(ISBN978-2-35068-231-0),p. 41..
Dubernard Jean,Album du vieil Agen, Éditions CTR, Agen, 1983
Antoine Du Bourg,« Sainte-Quitterie d'Agen », dansHistoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, Toulouse, Louis Sistac et Joseph Boubée éditeurs-libraires,(lire en ligne),p. 342-344
Lauzun Philippe,Souvenirs du vieil Agen, 1913
Molinié Jean-Louis,Agen, 25 siècles d'histoire, bulletin du Cercle héraldique généalogique de Lot-et-Garonne, 1995
Riotte Jean,Agen d'hier et d'aujourd'hui, IC, Agen, 1964
Soulage André,Les rues d'Agen racontent leur histoire, Société académique d'Agen, 1973
Joseph-Noël Proché,Annales de la ville d'Agen pour faire suite à l'abrégé chronologique des Antiquités, Michel et Médan libraires, Agen, 1884(lire en ligne)