Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par lecanal du Midi, l'Hérault, le ruisseau de l'Ardaillou, le ruisseau des Courredous et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : quatresites Natura 2000 (l'« étang du Bagnas », les « carrières de Notre-Dame de l'Agenouillade » et le « cours inférieur de l'Hérault » et « est et sud de Béziers »), cinq espaces protégés (laréserve naturelle nationale du Bagnas, « le Bagnas », « le Clot », « Les Monts d'Agde » et « Notre Dame de l'Agenouillade ») et septzones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Agde est une commune urbaine et littorale qui compte 29 612 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'unité urbaine d'Agde et fait partie de l'aire d'attraction d'Agde. Ses habitantssont appelés les Agathois ou Agathoises.
Si la ville compte 29 103 habitants permanents en 2021, la population peut atteindre 200 000 personnes pendant la saison d'été, où elle devient la seconde ville du Languedoc-Roussillon[3],[4]. En mai 2024 le maire d'Agde est incarcéré pour des affaires de détournement de fonds.
Schéma du littoral agathois.Le mont Saint-Loup domine le paysage agathois.Le fort de Brescou vu de la jetée du Cap-d'Agde.Réseau de ganivelles protégeant la plage Richelieu contre l'érosion éolienne.
Le territoire de la commune a dans l'ensemble un relief très plat, dont l'altitude est le plus souvent inférieure à dix mètres, mais remonte légèrement vers le nord pour atteindre 33 mètres au Pioch Favié (nord-est du territoire)[5]. Font exception les vestiges de l'ancien volcan dominés par le mont Saint-Loup, qui constitue avec ses 112 mètres un des rares reliefs de la côtelanguedocienne, et dont un prolongement en mer forme le cap d'Agde. Des éruptions volcaniques ont eu lieu dans la région à une époque géologiquement récente, entre −1 000 000 et −700 000 ans ; les traces de ces éruptions se retrouvent dans les environs à Vias, Portiragnes, Saint-Thibéry.
Il inclut également l'îlot deBrescou, rocher basaltique portant le fort du même nom, situé à environ un kilomètre au sud-ouest de la pointe du cap d'Agde.
Le littoral, prolongé en mer par un vasteplateau continental, est principalement constitué deplages desable fin, en pente très douce, très favorables aux activités de baignade. Lescourants de dérive littorale qui longent la côte[6], entraînant les sédiments, ont progressivement constitué unlido continu entre ledelta du Rhône et les Pyrénées, isolant les étangs côtiers et faisant sensiblement avancer la ligne de côte depuis l'Antiquité.
Entre 1946 et 1992, le solde entre érosion et accrétion a conduit à une perte de12ha de terres au Cap-d'Agde et de16ha à l'embouchure de l'Hérault[7].Cette érosion semble résulter d'une réduction des apportsalluvionnaires des fleuves, notamment du Rhône (environ 90 %) depuis la création de nombreux barrages sur son cours, de l'urbanisation du littoral qui bloque une partie des sédiments et des aménagements portuaires (les jetées) qui contrarient les courants littoraux, ainsi que de l'élévation du niveau de la mer qui constitue surtout un facteur aggravant pour l'avenir.
La commune d'Agde comprend l'embouchure de l'Hérault, dont le cours actuel serait, selon certains auteurs[9], l'ancien bras central d'undelta qui en aurait comporté deux ou trois dans l'Antiquité, formant plusieurs îles dont la plus grande comprenait la ville et le mont Saint-Loup. Le bras oriental, qui débouchait dans l'étang de Bagnas, est suivi à peu près par le cours ducanal du Midi. Le tracé du bras occidental, qui se détachait un peu au sud deBessan, est suivi par le cours actuel du ruisseau de l'Ardaillon, qui débouche dans l'étang du Clôt de Vias, en arrière de la plage de la Tamarissière.
Passe à poissons sur le barrage de la Pansière.
Le cours actuel traverse la commune du nord au sud sur environ neuf kilomètres avec une très faible pente et en formant plusieurs méandres peu marqués. Il est coupé à l'entrée d'Agde par un barrage, la « chaussée des Moulins ». Cet ouvrage, appelé aussi « barrage de la Pansière[Note 3] » marque la limite desalure des eaux. Il est doté d'unepasse à poissons.
La commune englobe des étangs et des marais : l'étang de Bagnas, le marais du petit Bagnas, partiellement asséché, tous deux inclus dans laréserve naturelle du Bagnas, l'étang du Clôt de Vias, séparé de la mer par la plage de la Tamarissière. L'ancien étang de Luno a été dragué pour former le port de plaisance du Cap-d'Agde. L'étang de Lano, dont une partie subsiste dans le parc du même nom, a été creusé pour former le port d'Ambonne, dans le quartier naturiste. Il est relié à la mer par un grau artificiel[12].
Si la plus grande partie de la commune se trouve dans lebassin versant de l'Hérault, sa partie orientale, limitrophe deMarseillan, appartient au bassin versant de l'étang de Thau. À ce titre la commune participe à la commission locale de l'eau du « SAGE du bassin versant de la lagune de Thau »[13].
La pointe du cap d'Agde, il s'agit des restes d'undyke. À l'extrémité, les deux rochers dits « les Deux Frères ».Alignement nord-sud des coulées basaltiques dans l'Hérault.
Dans la frange littorale sont présents des dépôtsdunaires de l'Holocène et des sables fins mêlés de débris coquilliers constituant lecordon littoral. Au Grau-d'Agde, la « roche Notre-Dame », formée decalcaire coquillier interglaciaire, présente les seuls rochers non volcaniques de la commune[15].
Le territoire communal est en partie recouvert de couléesbasaltiques, dont certaines rejoignent la mer formant un relief de falaises volcaniques uniques en France. Le site même de l'antique cité d'Agde est constitué d'une table basaltique surélevée par rapport à la plaine environnante de quelques mètres.
Desbombes volcaniques en fuseau sont encore visibles sur le mont Saint-Loup. Le basalte est recouvert par endroits par des matériaux de projection volcanique,lapillis ettufs. Les tufs sont particulièrement observables dans les falaises de la Grande Conque. Celle-ci a été creusée en arc de cercle par l'érosion marine dans les tufs plus tendres entre deux points durs constitués par des filons de basalte, restes dedykes, qui forment le cap d'Agde et les rochers dit des « Deux Frères ».
La couche des sables de l'Astien joue un rôle important car elle contient unaquifère captif constituant une réserve d'eau de bonne qualité, l'aquifère des sables astiens de Valras-Agde[17]. S'étendant entre l'étang de Thau, depuis la région de Mèze jusqu'à l'étang de Vendres à l'embouchure de l'Aude, cet aquifère, isolé des nappes alluvionnaires par une épaisse couche d'argile, est exploité pour l'alimentation en eau potable de certaines communes du littoral, en particulier Vias et Portiragnes. Le syndicat mixte d'études et de travaux de l'Astien (SMETA), qui regroupe les collectivités locales concernées, est chargé des études et travaux nécessaires à la protection de cette nappe menacée par diverses pollutions (remontée de la salinité notamment sur la commune d'Agde et en bordure de l'étang de Thau, pollution par les nitrates…)[18].
Dans l'Antiquité, Agde était l'un des principaux centres de production demeules à grains en basalte, exportées enGaule et dans le bassin méditerranéen[20].
Il n'existe plus decarrière en exploitation dans la commune. Une carrière depouzzolane a été exploitée au Petit Pioch jusqu'en 1976, puis comblée par une décharge de déchets ménagers fermée en 2002.
Desmarais salants ont été exploités à Agde dans l'étang du Bagnas (aujourd'hui réserve naturelle) de 1791 à 1969[21] et dans l'étang de Luno (creusé pour la création du port de plaisance du Cap-d'Agde) depuis 1760 jusqu'aux années 1930[22].
Au, Agde est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[32].Elle appartient à l'unité urbaine d'Agde[Note 6], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[33],[34]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Agde, dont elle est la commune-centre[Note 7],[34]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[35],[36].
La commune, bordée par lamer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[37]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[38].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (52,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :eaux maritimes (40,7 %), zones urbanisées (21,3 %), zones humides côtières (10,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,5 %), cultures permanentes (10,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[39]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le vignoble couvre la partie septentrionale de la commune.
Type d'occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Espace urbanisé
31,9 %
1 625
Espace agricole
51,4 %
2 617
Forêts et milieux semi-naturels
4,4 %
224
Zones humides
6,3 %
322
Surfaces en eau
5,9 %
302
Le territoire communal comprend une grande partie d'espace rural, un peu plus des deux tiers en incluant les surfaces en eau[40].
L'espace agricole représente un peu plus de la moitié de la superficie totale et s'étend surtout dans le nord de la commune ainsi qu'à l'ouest de l'Hérault, et dans la partie sud dans une bande séparant la ville d'Agde des zones habitées du littoral. Cet espace est consacré très majoritairement à la culture de lavigne qui occupait1 734 hectares en 2006 (environ 35 % du total de la commune)[41],[Note 8]. Les espaces boisés, d’extension relativement limitée (une centaine d'hectares), s'étendent principalement sur les pentes du mont Saint-Loup et du mont Saint-Martin, ainsi qu'en arrière de la plage de la Tamarissière. Composés majoritairement de pins (pins maritimes —Pinus pinaster — et depins parasols —Pinus pinea), ils sont le résultat d'opérations de reboisement.
L'espace urbanisé comprend trois pôles distincts. La ville d'Agde s'est développée sur la rive gauche de l'Hérault, autour du noyau historique, en direction du sud et de l'est et tend à atteindre la rocade (D612) vers le sud et les pentes du mont Saint-Loup vers l'est. L'urbanisation très limitée sur la rive droite (quartier de la gare) est restée cantonnée au sud de la voie ferrée. Le long dulittoral, trois centres d'habitat se sont implantés : le Grau-d'Agde, qui s'est développé sur la rive gauche de l'Hérault, et son annexe de la Tamarissière sur la rive droite dont l'urbanisation est limitée à une frange étroite le long du fleuve, et enfin le Cap-d'Agde, création artificielle desannées 1970-1980, qui s'étend depuis le village naturiste, à la limite de Marseillan-Plage vers l'est jusqu'à Rochelongue vers l'ouest. Le Cap-d'Agde est divisé en dix quartiers, soit d'est en ouest : le village naturiste, la Roquille, le Môle, les Falaises, l'Avant-Port et l'Île des Pêcheurs, la Pinède, la Colline Saint-Martin, le Centre-Port, Richelieu - Île des Loisirs, Rochelongue.
Les zones d'activités industrielles et commerciales s'étendent surtout à l'entrée est de la ville, entre la D912 et la voie ferrée (zone d'activité des Sept-Fonds).
Sur le plan de l'urbanisme, la commune présente trois pôles aux caractéristiques marquées : la cité d'Agde, le Grau d'Agde et le Cap d'Agde.Concernant le centre ancien d'Agde, uncontrat urbain de cohésion sociale (CUCS), a été signé entre la communauté d'agglomération Hérault-Méditerranée et l'État en 2007. Prenant la suite d'un précédentcontrat de ville, ce contrat doit permettre diverses actions en vue de la revitalisation du cœur historique de la ville, aux rues étroites et aux logements anciens, souvent disqualifiés, accueillant une population en grande partie défavorisée[42].La ville d'Agde a reçu, pour son projet de revitalisation du cœur historique, un prix spécial « Patrimoine, Culture et Tourisme » au Concours national des villes 2008[43].
Cette section doit êtreactualisée.Motif : Objectifs décrits pour 2018 Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Lotissement du Capiscol, au pied du mont Saint-Loup, septembre 2009
Deux secteurs sont en cours d'urbanisation en périphérie sud de la ville : les Grands Cayrets et le Capiscol.Le projet d'aménagement des Grands Cayrets a commencé sous l'égide d'une AFUA (association foncière urbaine autorisée) regroupant les propriétaires fonciers concernés et créée en décembre 2000. La municipalité est intervenue dans le cadre d'un PAE (programme d'aménagement d'ensemble) permettant de mettre à la charge des programmes immobiliers le coût des équipements publics nécessaires. Le programme, qui porte sur44 hectares avec une densité assez élevée (COS de 0,8), soit environ 1 000 logements, devrait être achevé à l'horizon 2010-2012[44]. Le projet du Capiscol, lancé en mai 2008 sous forme d'une ZAC (zone d'aménagement concerté), s'étend sur33 hectares sur les premières pentes du mont Saint-Loup, jouxtant la zone commerciale située le long de la route de Sète. D'une densité plus faible que le précédent (COS de 0,29), il comprend 700 logements ainsi que des commerces et des équipements publics[45].Ces deux opérations devaient permettre, selon le maire, Gilles d'Ettore[46], à la ville d'Agde d'atteindre 30 000 habitants permanents à l'horizon 2018.
Aspect de la « cabanisation » en bord de mer, secteur du Grand Quist, près de Rochelongue
Certains secteurs du littoral, notamment les Verdisses sur la rive droite de l'Hérault, Rochelongue et Malfato sur la rive gauche (secteur situé entre le Grau-d'Agde et le Cap-d'Agde), se sont trouvés confrontés au phénomène de lacabanisation. Il s'agit de l'implantation en tache d'huile d'un habitat temporaire ou permanent sous forme de cabanes ou demobile-homes dans des zones réputées inconstructibles et non viabilisées, ou bien sans autorisation (permis de construire, autorisations de stationnement). La commune a engagé diverses actions pour prévenir, régulariser ou éliminer les implantations non conformes[47]. Si la zone des Verdisses, située en zone rouge duPPRI (plan de prévention des risques d'inondation) est totalement inconstructible, une régularisation des constructions peut intervenir dans le secteur de Rochelongue dès lors que les règles d'urbanisme sont respectées (parcelles de 1 000 m2, raccordement aux réseaux d'eau potable et d'assainissement, etc.) Le secteur de Malfato, situé en arrière du mail de Rochelongue, est quant à lui réservé à une urbanisation future (dernière tranche d'aménagement du Cap-d'Agde).
En tant que commune littorale, Agde est soumise à laloi relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral du 3 janvier 1986, dite « loi littoral ». Celle-ci prescrit notamment l'interdiction de construire dans une bande de cent mètres le long du rivage, mais cette disposition ne s’applique pas, par dérogation préfectorale, à certains secteurs de la commune déjà construits lors de la promulgation de cette loi[50].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 1999) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Cité HLM près de la gareLe mail de Rochelongue au Cap d'Agde
À Agde, le parc immobilier est constitué pour près des trois quarts derésidences secondaires. Au recensement de1999, la ville comptait 40 353 logements dont 8 878 résidences principales, soit 22 % et 29 120 résidences secondaires, soit 72,2 %. Ces proportions sont inversées par rapport à la moyenne régionale, respectivement 69,7 % pour les résidences principales et 21,9 % pour les résidences secondaires. Toutefois au cours de la décennie 1990-1999, le nombre de résidences principales a davantage augmenté relativement (+27,8 %) que celui des résidences secondaires (+12,7 %). Le solde est constitué essentiellement de logements vacants (5,7 %), taux proche de la moyenne régionale (7,7 %)[51],[52].
La commune d'Agde rassemble à elle seule 26,2 % des résidences secondaires du département. La part, relativement élevée, de logements vacants comprend, outre les logements réellement inoccupés, ceux non encore commercialisés des programmes immobiliers en cours au moment du recensement (1999)[53].
Le parc de logements est récent. Plus des trois quarts (75,3 %) du parc immobilier datent des années 1975 et postérieures, taux supérieur à la moyenne régionale (45,1 %). Cela reflète le boom immobilier qui a suivi la création de la station du Cap-d'Agde à partir desannées 1970. En revanche, les logements construits avant 1967 ne représentaient, au recensement de 1999, que 11,7 % du total, contre 50,1 % en moyenne régionale.
Les maisons individuelles représentaient seulement 23,1 % contre 76,9 % pour les appartements, répartition sensiblement différente de la moyenne régionale (59,1 % et 48,9 % respectivement), reflétant une assez forte densification urbaine.
Les habitations se caractérisent par leur petite surface : plus de la moitié des logements sont des studios ou des deux pièces (52,1 %), les logements de trois pièces représentent 27 % du total et les quatre pièces et plus, 20,9 %.
La majorité (56,4 %) des habitants permanents sont propriétaires de leur logement, contre 37,5 % qui ne sont que locataires et 6,1 % logés gratuitement (respectivement 56,8 %, 37,6 % et 5,5 % dans la région Languedoc-Roussillon)[54],[55].
Avec 476 logementsHLM[54], soit 5,4 % du parc des résidences principales en1999 (contre 9,6 % en moyenne régionale), la ville est nettement en dessous du seuil de 20 % de logements sociaux imposé par laloino 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains.
Dans la période 2000-2007, le prix moyen des appartements ayant fait l'objet de transactions a connu à Agde une forte augmentation (+ 150 %), la plus forte de l'Hérault, passant de 1 200 à 3 005 €/m2, niveau moyen le plus élevé des villes du département[56].
Pont de la rocade sur l'Hérault.Pont des Maréchaux sur l'Hérault.
La commune est desservie principalement par la route départementale RD 612 (exRN 112) qui relie Montpellier à Albi et traverse le territoire communal d'est en ouest. Cette route qui traversait précédemment le centre-ville a été déviée dans les années 1970 et passe désormais au sud du mont Saint-Loup, assurant ainsi une meilleure desserte du littoral et notamment de la station balnéaire du Cap d'Agde, accessible par un échangeur à l'intersection avec la RD 32E10 (liaison directe Agde - Le Cap d'Agde).Vers l'est, dans la commune de Vias, elle se prolonge vers le nord par la route nationale 312 qui assure la liaison avec l'autoroute A9 et au-delà avec l'autoroute A75.
La ville d'Agde se trouve au croisement de deuxvoies navigables : l'Hérault, navigable d'Agde à la mer sur une longueur d'environ 5 km, et lecanal du Midi qui traverse la commune d'est en ouest au nord de la ville. L'écluse ronde située sur le canal du Midi, non loin de la gare, permet d'aiguiller les bateaux dans trois directions : vers l'ouest en direction de Béziers, vers l'est en direction de l'étang de Thau (entre les branches est et ouest du canal les bateaux naviguent sur une courte section de l'Hérault), vers le sud en direction du cours inférieur de l'Hérault par le « Canalet ». Ces voies sont empruntées exclusivement par des bateaux de plaisance (et sur le cours inférieur de l'Hérault par des bateaux de pêche). Deux autres écluses se trouvent dans le territoire communal : l'écluse de Prades[Note 9] à l'entrée du canal sur la rive gauche de l'Hérault et l'écluse du Bagnas, la dernière avant l'étang de Thau.
Les berges de l'Hérault sont dotées de quais permettant l'amarrage de bateaux principalement à Agde et au Grau-d'Agde. Leport de pêche d'Agde a été transféré au Grau-d'Agde.
Le port Saint-Martin fut le premier construit au Cap-d'Agde
Leport de plaisance du cap d'Agde est l'un des principaux ports de ce type de la côte française de Méditerranée. D'une surface de55 hectares, il compte dix bassins isolant quatre îles (ou presqu'îles) artificielles (l'île des Pêcheurs, l'île des Loisirs, l'île Saint-Martin et l'île des Marinas) et dispose d'environ 3 000 places, avec un tirant d'eau de trois mètres[57]. Ce port a reçu lepavillon bleu[58], témoin de sa qualité environnementale.
Le port de plaisance d'Ambonne dessert le quartier naturiste du Cap d'Agde. Il offre 300 places pour un tirant d'eau limité à un mètre.
La commune est desservie par quatre lignes de bus (1, 2, 3 et 4) régulières du réseauCap’Bus, qui desservent au départ de la gare respectivement le centre-ville d'Agde, Le Grau d'Agde ainsi que Le Cap d'Agde ouest et est au travers des différents quartiers de la ville. La ligne 5 relie Agde à Pézenas via Bessan et Saint-Thibéry[61]. Ces lignes sont exploitées depuis septembre 2009 par la société CarPostal Agde, rachetée en 2019 par l'ancien adjudicataire de 2003 à 2009, Keolis[62]. Depuis le1er janvier 2003, c'est la communauté d'agglomération Hérault-Méditerranée qui est l'autorité organisatrice de ces services.
La ligne 650 du réseauHérault Transport dessert de même la relation Marseillan - Béziers via Agde et Vias[63].
À la gare d'Agde, toutes ces lignes sont en correspondance avec les servicesTER organisés par larégion Languedoc-Roussillon et exploités par laSNCF. Les TER offrent des liaisons directes avec les principales villes de la région, d'Avignon et Arles à Perpignan et Carcassonne.
Un facteur aggravant est le risque de rupture desbarrages duSalagou et desOlivettes, barrages hauts respectivement de 62 et 30 mètres, situés sur des affluents de l'Hérault[65]. Un système de surveillance et d'alerte a été mis en place.
La zone littorale est exposée à un risque de submersion marine en cas de tempête et à un risque d'érosion fort. Cela concerne surtout une partie du Grau-d'Agde construite sur des terrains gagnés sur la mer[66].
Le nom d'« Agde » dérive de celui de lacoloniegrecque d'origine,Αγαθή Τύχη (Agathé Týche), la « bonne fortune » (nom mystique)[67], ouΑγαθή πόλις (Agathé Pólis), la « bonne ville » (Strabon etPline). Le premier élément a évolué enAgatha vers 678[68], devenu enoccitanAgde dès leXIIe siècle (forme attestée en1107[67]), prononcé[ˈadde,ˈate] et reprise à l'identique en français.
Les habitantssont appelésAgathois ouAgathais. Toutefois, seul le gentiléAgathois subsiste dans l'usage courant. Les habitants duGrau-d'Agde sont les Grauléens ou Graulens (l'usage ne semble pas fixé) et ceux duCap-d'Agde, les Capagathois.
Brescou est un microtoponyme qui procède du grecBlascon (Βλασκών νήσος), attesté chez les géographeshelléniques (Strabon, Ptolémée)[réf. nécessaire].
L'homme est présent dans la région depuis le début duPaléolithique (environ un million d'années avant notre ère), toutefois les vestiges retrouvés dans la commune sont très rares. Ce territoire a été marqué par de fortes fluctuations de la ligne de rivage, liées aux alternances des périodesglaciaires et interglaciaires.
Vestiges des remparts de la Cité d'Agde.Vue du centre-ville d'Agde depuis le sommet du clocher de la cathédrale ; on aperçoit, au fond, le mont Saint-Loup.
En 118 avant l'ère chrétienne, leconsulCneus Domitius Ahenobarbus s'empare de tout le sud de la France actuelle et fonde la province de laNarbonnaise. Pour structurer cette zone et faciliter la pénétration romaine, il fait construire la fameuseVoie Domitienne ; le cadastre est revu à cette occasion. Cette dernière passe à une vingtaine de kilomètres au nord du comptoir grec. De plus, pour concurrencer celui-ci, les Romains fondentForum domitii (Montbazin) sur leur voie.
Vers 475, Agde, incluse dans laSeptimanie, tombe aux mains desWisigoths, déjà installés en Espagne. La période wisigothique durera environ trois siècles, jusqu'à l'invasion musulmane, auVIIe siècle[73].
AuMoyen Âge, lavicomté d'Agde appartint à lamaison Trencavel, avant d'être annexée par les rois de France à la suite de lacroisade des Albigeois.Bernard-AtonVI fut le dernier vicomte d'Agde. Après l'échec de son alliance avec le roi d'Aragon contre le comte de Toulouse, il se donna au mois de juin 1187 comme chanoine à l'église Saint-Étienne d'Agde, et transféra à l'évêque Pierre-Raymond l'entière vicomté ou comté d'Agde. Cette donation, confirmée en juillet de la même année par le comte de Toulouse, fit de l'évêque le comte d'Agde[72]. Dès lors les évêques exercèrent jusqu'en 1790 à la fois le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel.
Comme d'autres villes du Languedoc, Agde bénéficia très tôt d'une certaine émancipation avec le statut d'« université », équivalent de la « commune » dans les régions du nord de la France, dirigée par un collège de « consuls ». L'existence de ces derniers est attestée depuis 1206 mais est sans doute beaucoup plus ancienne. D'abord au nombre de six, réduits à quatre à partir de 1550, ils avaient un mandat annuel et étaient choisis par l'évêque sur une liste de douze (ultérieurement huit) notables de la bourgeoisie élus par la communauté. Les consuls assuraient l'administration de la ville et défendaient les intérêts de la communauté face à l'évêque, seigneur féodal, et face à l'autorité royale, représentée par lasénéchaussée de Béziers[73]. L'institution des consuls dura jusqu'à la Révolution.
En 1206, lepont de pierre à plusieurs arches qui traversait l'Hérault s'écroula. Ce pont, dont l'époque de construction est inconnue, fut probablement reconstruit et disparut à une date indéterminée, mais par la suite la traversée du fleuve s'effectua grâce à un pont de bateaux. Celui construit en 1678 fut emporté par une crue en 1705. Il fut reconstruit à plusieurs reprises, à nouveau emporté par des crues et périodiquement remplacé par un service de bacs, jusqu'à ce que le dernier pont de bateaux mis en service en 1808 soit remplacé par un pont suspendu en 1837[72].
Le 23 août 1400, le port d'Agde est assailli par des marins d'Aigues-Mortes qui s'emparent de plusieurs navires et de leurs équipages. Ceux d'Aigues-Mortes prétendaient maintenir leur monopole sur le commerce maritime en Languedoc en vertu de privilèges accordés par le roiCharlesVI. Cependant, la même année le roi confirma le droit d'Agde de commercer librement au moins pour deux ans[73].
En 1524 est institué le Conseil général qui compta 27 membres, puis 57 à partir de 1554. Constitué de notables de la ville, désignés à vie par les consuls, il avait notamment pour fonction d'élire chaque année lesdits consuls[73].
En mai 1562, les protestants menés parJacques Baudiné, baron de Crussol, s'emparent de la ville. Levicomte de Joyeuse, lieutenant général, tenta en vain de la reprendre en octobre de la même année. En 1563, lapaix d’Amboise met fin à la premièreguerre de religion et rend la ville aux catholiques. D'autres attaques ont lieu jusqu'en 1567 mais sans succès.
Lecardinal de Richelieu, par ordonnance du conseil du roi datée du 10 janvier 1630, ordonna la création d'un grand port sur la côte languedocienne en s'appuyant sur le cap d'Agde et les terres frontignanaises. En octobre 1632, il vint reconnaître les lieux et lança la construction de la jetée qui devait rejoindre l'îlot de Brescou. Sa mort en 1642 provoqua l'abandon du projet alors qu'un tiers de la jetée avait été réalisé. En 1651, les États du Languedoc cessèrent de financer le projet[72]. Ce port de mer, initialement prévu àSète, y est finalement réalisé par Colbert en 1666.
Plan et coupe de l'écluse ronde
En 1675, lecanal du Midi est mis en service entre Béziers et l'étang de Thau. L'écluse ronde d'Agde est construite l'année suivante notamment pour protéger le canal contre les crues du fleuve. La particularité de cette écluse est de compter trois voies d'eau, contre deux habituellement[75]. L'inauguration officielle du canal a lieu le 15 mai 1682.
Le 27 juillet 1710, la flotte britannique débarque à Sète et s’empare de la ville d’Agde, mal défendue. La municipalité signe un traité avec les Britanniques. Ceux-ci se retirent le 28 juillet devant l'arrivée de troupes françaises venues du Roussillon.
La propagation des idées desLumières est assurée par une logemaçonnique avant la Révolution.
Lors de laRévolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de lasociété révolutionnaire à partir de septembre 1790, et la baptisent « société des amis de la constitution ». Les cahots de la Révolution entraînent plusieurs renommages : « société des amis de la liberté et de l’égalité » ; lachute de la monarchie entraîne un nouveau changement de nom vers « société populaire régénérée des jacobins », et une nouvelle radicalisation se signale par le dernier nom : « société populaire des sans-culottes ». En l’anan III, elle était fréquentée par 453 membres.
Le pont suspenduPlan du phare du Mont d'Agde (Mont Saint-Loup), XIXe siècle.
En1837 est mis en service, en remplacement d'un service de bacs, lepont suspendu qui nécessite le percement du bâtiment de l'évêché. Ce pont sera remplacé par un pont métallique en 1926.
Le 12 juillet 1858, laligne de chemin de fer Bordeaux-Sète, raccordée à Sète au réseau duPLM, est mise en service par laCompagnie du Midi[76]. La gare d'Agde ouvre de nouveaux marchés aux produits locaux, en premier lieu levin, et de nouvelles surfaces sont plantées en vignes[77]. En 1897, une ligne d'intérêt local deschemins de fer de l'Hérault est ouverte entre Agde etMèze, via Marseillan, Florensac, Pomérols et Pinet. Son exploitation s'est poursuivie jusqu'en 1952[78].
L'arrivée du chemin de fer coïncide avec le début du déclin du port de commerce d'Agde. Port d'embouchure à faibletirant d'eau (limité à 3,5 mètres), le port d'Agde est concurrencé par celui de Sète, mieux équipé pour recevoir les navires à vapeur, et se limite progressivement aucabotage Marseille-Agde. Les deux derniers bateaux à voile et à moteur sont restés en service sur cette ligne jusqu'en 1939[73].
Dans la deuxième moitié duXIXe siècle, la viticulture, alors principale activité économique de la commune, est frappée par plusieurs fléaux successifs venus desÉtats-Unis. L'oïdium, arrivé en 1851 par la région parisienne est rapidement maîtrisé grâce ausoufre, puis en 1872 c'est l'invasion duphylloxéra (petit insecte parasite des racines, apparu pour la première fois en 1863 àPujaut -Gard)[79]. Le phylloxéra provoque la destruction d'une grande partie du vignoble, mais on découvre rapidement que les vignes plantées dans le sable ou submergées résistent à l'insecte. Le vignoble s'étend alors dans les basses zones sablonneuses, mais c'est le recours aux plants américains qui permet la reconstitution du vignoble à partir des années 1890. Il s'ensuit, à cause aussi du développement dusucrage des moûts, une nouvelle crise, de surproduction, entraînant un effondrement des cours du vin. À la même époque, apparaissent lemildiou et leblack-rot (reconnu pour la première fois àGanges - Hérault en 1885), heureusement traités par lesulfate de cuivre.
La même année, à l'époque des vendanges, unecrue soudaine de l'Hérault cause d'importants dégâts dans le vignoble et dans la ville. Cette crue, qui ne fit pas de victimes, est considérée comme la crue de référence pour Agde[81].
En 1925, la ville fait ériger unmonument aux morts en hommage aux 300 soldats tués pendant la Première Guerre mondiale. Ce monument, œuvre du sculpteur agathois Antoine Cassagne, se trouve dans le cimetière.
Seconde Guerre mondiale
Monument commémoratif du camp d'Agde, érigé en 1989
En 1939, à la fin de la guerre d'Espagne, uncamp d'internement est construit à Agde pour recevoir desrépublicains à partir du mois de février. Ce camp, constitué de baraques légères, est prévu pour 20 000 personnes, mais en reçoit plus de 24 000 dans des conditions précaires, en particulier sur le plan sanitaire. À partir du mois de septembre, après le départ des Espagnols, il reçoit des volontaires slovaques et tchèques qui participent aux combats contre l'armée allemande en juin 1940 avant d'être démobilisés. Il devient ensuite uncentre de recrutement de l'armée belge, mais après la capitulation de leur pays, les jeunes recrues présentes seront internées jusqu'à la fin août. Fin 1940, lerégime de Vichy le transforme enCentre de rassemblement des étrangers. Environ 6 000 étrangers, de trente nationalités, y sont internés, dont un millier de juifs étrangers raflés dans l'Hérault en juillet 1942.Le camp fut démantelé à l'automne 1943 et détruit en août 1944[82].
Le 13 novembre 1942, la ville est occupée par l'armée allemande à la suite de l'invasion de lazone libre. Pour prévenir un hypothétique débarquement, les Allemands fortifient la côte, notamment en y construisant des blockhaus, dont certains sont encore visibles sur la plage de la Tamarissière[83], et bloquent l'embouchure de l'Hérault en y coulant une drague en 1943[84].Le 21 août 1944 un Comité de libération de la ville d'Agde se met en place au lendemain du départ précipité des troupes allemandes.
Le 13 septembre 1964 un plongeur amateur du GRASPA (groupe de recherches archéologiques subaquatiques et de plongée d’Agde), Jacky Fanjaud, découvre dans l'Hérault, non loin de la cathédrale, une statue de bronze antique[73]. Cette statue, à laquelle il manquait un bras, retrouvé quelques mois plus tard, est connue sous le nom d'« éphèbe d'Agde ». Conservée au musée du Cap d'Agde depuis 1987, après avoir été exposée aumusée du Louvre, elle est devenue l'emblème de la commune.
Dans lesannées 1960, commence l'aménagement touristique du littoral languedocien sous la direction d'unemission interministérielle dirigée par Jean Racine, conseiller d'État. Celle-ci établit le plan général d'aménagement et le plan d'urbanisme des huit nouvelles stations balnéaires programmées. Dans le cas du Cap d'Agde, l'aménagement est confié à laSociété d’équipement du Biterrois et de son littoral (SEBLI) etJean Le Couteur est désigné comme architecte en chef[85]. La construction de la station duCap d'Agde donne un élan décisif au développement de la commune, entraînant un quasi-doublement de la population entre 1968 et 1999.
En 1976 est lancé, sous forme d'uneZAC, l'aménagement de la troisième tranche du Cap-d'Agde. Celle-ci concerne le secteur Richelieu-Rochelongue sur200 hectares et prévoit de créer 20 000 lits.
Le 11 mai 1987, c'est l'inauguration de la nouvelle mairie installée dans l'ancienne caserne Mirabel, qui permet de faire face au développement des services administratifs de la commune consécutif à l'expansion démographique[86].
Le mail de Rochelongue vu de la plage
Élu en 1989, le maire socialiste, Régis Passérieux, confie à l'architecteJean-Michel Wilmotte l'aménagement du quartier de Rochelongue[87], dernière phase de la construction du Cap-d'Agde. Le mail de Rochelongue, inspiré desramblas de Barcelone, est construit en 1991, mais n'aura finalement que le tiers de la longueur initialement projetée.
En 1993, Agde reçoit lesXIIe Jeux méditerranéens. La cérémonie d'ouverture, présidée par François Mitterrand, se déroule au Cap d'Agde le 16 juin, dans un bassin devant l'Aqualand. Le village des athlètes est également installé dans la station. Certaines épreuves (tennis, golf) se déroulent à Agde.
Au cours de l'été 1995, des incidents sont provoqués au Cap d'Agde par des jeunes issus de quartiers difficiles qui y avaient été envoyés dans le cadre de l'opération « Ville Vie Vacances », organisée par le ministère de la Ville. Par la suite,SOS-Racisme dénonça des pratiques discriminatoires mises en place par des agents immobiliers et porta plainte en 2003 contre l'office de tourisme de la ville, qui fut définitivement relaxé en cassation en janvier 2008[88] après avoir été condamné en première instance en 2006.
Du 16 au 19 décembre 1997, la commune subit une forte inondation provoquée par une nouvelle crue de l'Hérault. Un nouvel épisode d'inondation se produit en décembre 2003, l'Hérault atteint un débit de 1 500 m3/s[89].
Depuis 2003, la commune fait partie de lacommunauté d'agglomération Hérault Méditerranée (CAHM). Cet ensemble, créé le par regroupement des Communautés de communes du Pays d'Agde et du Pays de Pézenas, regroupe 19 communes et 63 000 habitants permanents de la basse vallée de l'Hérault. Le maire d'Agde est le président de cette structure intercommunale qui gère notamment le développement économique, l'aménagement de l'espace, l'équilibre social de l'habitat et la politique de la ville[90].
La commune est également comprise dans le périmètre du SCOT (schéma de cohérence territoriale) du Biterrois, qui concerne 87 communes de l'Ouest héraultais. Ce schéma d'urbanisme territorial, arrêté le 11 juin 2003 par le préfet de l'Hérault, est en cours d'élaboration et devrait être approuvé en 2010[91].
L'électorat agathois penche plutôt à droite, ainsi que le montrent les dernières consultations électorales. La majorité municipale a cependant oscillé entre droite et gauche dans les deux dernières décennies, donnant deux mandats à un maire socialiste entre 1989 et 2001. Le vote extrême droite y est important, leFront national y recueillant en moyenne 17 % des voix lors des premiers tours[92].
Lesélections municipales de mars 2008 se sont déroulées en deux tours. Au premier tour, qui a réuni 13 855 votants, cinq listes étaient en présence, celle conduite par le maire sortant « Union agathoise 2008 », majorité présidentielle, obtenant 44,46 % des suffrages exprimés, les deux listes suivantes, « Agde à venir », centriste - divers gauche, dirigée par Fabrice Mur, et « Agde 2008, plus belle la ville », parti socialiste, dirigée par Régis Passerieux, ancien maire, obtenant respectivement 25,27 % et 22,37 %, avec une abstention égale à 30,94 %. Au second tour, la liste d'Ettore l'a emporté en réunissant 51,71 % des suffrages exprimés, contre 48,29 % pour Fabrice Mur, tandis que l'abstention avait diminué (26,24 %)[93].
À l’élection présidentielle française de 2007, le premier tour a vu arriver en têteNicolas Sarkozy avec 37,19 % soit 6 038 voix, suivi deSégolène Royal avec 21,33 % soit 3463 voix, suivi deJean-Marie Le Pen avec 17,29 % soit 2 808 voix, et enfin deFrançois Bayrou avec 12,18 % soit 1 977 voix, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 62,47 % soit 9 919 voix pourNicolas Sarkozy contre 32,53 % soit 5 960 voix pourSégolène Royal, résultat nettement plus à droite que la moyenne nationale qui fut, au second tour, de 53,06 % pour Nicolas Sarkozy et 46,94 % pour Ségolène Royal. Pour cette élection présidentielle, le taux de participation a été très élevé. Sur 19 548 inscrits sur les listes électorales agathoises, on compte 16 503 votants, soit 84,42 %, 3045 abstentions, soit 15,58 %, 624 blancs ou nuls, soit 3,78 %, et 15 879 votes exprimés, soit 96,22 %[94].
Auréférendum sur letraité constitutionnel pour l’Europe du, les Agathois ont majoritairement voté contre la Constitution européenne, avec 63,64 % de « non » contre 36,36 % de « oui », avec un taux d’abstention de 30,27 %. Ces chiffres amplifient nettement la tendance nationale (France entière : « non » à 54,67 % - « oui » à 45,33 %)[95] et résultent de la conjonction des groupes hostiles à l'intégration européenne, de gauche et d'extrême droite.
Leconseil municipal agathois comprend 35 membres dont le maire, 10 maires-adjoints et 24 conseillers municipaux[96].
À la suite des dernièresélections municipales de 2020, le maire sortant, Gilles d'Ettore, a été élu pour un quatrième mandat.La composition du conseil municipal résultant de ces élections est la suivante :
Sébastien Frey a été élu maire en remplacement de Gilles d'Ettore en juin 2024.
Les services de la mairie sont installés depuis 1987 dans les locaux du site Mirabel, du nom d'une anciennecaserne (qui hébergea notamment au début duXXe siècle, le17e régiment d'infanterie), certains services, dont l'état civil, sont toutefois restés dans l'ancien site de la « maison du cœur de ville ». Il existe également deux mairies-annexes situées au Grau-d'Agde et au Cap-d'Agde.
Des « comités de quartiers » ont été instaurés en 2001 pour faciliter les échanges entre la municipalité et la population. Au nombre de sept, ils représentent les quartiers suivants : Cœur de ville, Monaco - Saint-Loup, Mirabel-Lyautey, Cayrets, Grau-d'Agde - Tamarissière, Cap Ouest, Cap Est[97].
Un « conseil municipal des jeunes » a été instituée en 2004. Composé de 25 membres âgés de 10 à 16 ans, il vise à sensibiliser les jeunes à la gestion d'une collectivité locale[98]. Depuis 2006, la commune est membre du réseau « Ville amie des enfants » lancé par l'UNICEF en partenariat avec l'Association des maires de France (AMF) pour servir la cause des enfants[99].
Évolution des taux des deux principales taxes locales (96 % des rentrées fiscales).Évolution de l'encours de la dette de 2000 à 2008.
Les taux applicables à la part communale des taxes locales étaient les suivants en 2008 : 18,99 % pour lataxe d'habitation, 23,25 % pour lataxe foncière sur les propriétés bâties et 65,02 % pour la taxe foncière sur les propriétés non bâties. Le taux de lataxe professionnelle s'élève à 20,73 %. Cette dernière est une taxe intercommunale encaissée non par la commune mais par la communauté d'agglomération[110]. La part départementale s'élève respectivement à 9,20 %, 13,04 %, 11,57 % et 11,49 %. Entre 2003 et 2008, les taux fixés par la commune ont diminué d'environ 5 % (sauf pour le foncier bâti qui est resté stable) tandis que les taux départementaux augmentaient de près de 12 % et les taux régionaux (taxe d'habitation et taxe professionnelle) de 87 %. En 2009, la commune a augmenté de 9,5 % la taxe sur le foncier bâti[111].
En 2003, Agde concentrait 6,62 % et 5,51 % respectivement des bases nettes d'imposition du département pour la taxe d'habitation et la taxe sur le foncier bâti, ce qui la place au troisième rang départemental derrière Montpellier et Béziers[112].
En 2007, le budget principal de fonctionnement dégageait un excédent de 6 596 000 euros pour des charges totales se montant à 53 478 000 euros (soit 2 486 euros par habitant). Les ressources, 60 074 000 euros, étaient apportées pour environ la moitié (46,5 %) par les taxes locales (foncier et habitation) et pour un cinquième (19,7 %) par laDGF. Les dépenses d'investissement s'élevaient à 24 488 000 euros, dont 22 % affectés au remboursement d'emprunts, et lacapacité d'autofinancement (CAF) à 8 137 000 euros, la CAF nette (déduction faite des remboursements en capital) s'élevant à 2 741 000 euros[113].
La même année, l'endettement s'élevait à 56,8 millions d'euros, soit 2 639 euros par habitant, chiffre 2,5 fois supérieur à la moyenne des communes comparables[Note 11]. Ce chiffre est toutefois ramené à 1 045 euros par habitant si l'on prend en compte la population DGF, soit 54 330 habitants[Note 12]. Après avoir diminué sensiblement entre 2001 et 2006, l'encours de la dette est en augmentation depuis (+ 6,9 % entre 2006 et 2008). Cet endettement représente presque l'équivalent (94,5 %) d'une année de produits de fonctionnement.
La ville est la quatrième de l'Hérault, après Montpellier, Béziers et Sète, pour le nombre d'assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui s'élève à 201 déclarant un patrimoine moyen de 1 387 549 euros[114].
Vedette de sauvetage de la SNSM,Honoré d'Estiennes-d'Orves, SNS 242.
En 2008, la police (circonscription de sécurité publique - CSP) d'Agde a constaté 3 712 actes dedélinquance, en hausse de 8,7 % par rapport à 2007, dont 3 277 dans la commune d'Agde. Le nombre de faits élucidés s'élevait à 1 354, soit 36,5 % du total, chiffre en hausse de 47,8 % entre 2007 et 2008[118]. Cette délinquance est à relativiser en raison de la très forte augmentation de population constatée en été.
La ville dispose d'unepolice municipale, d'un commissariat de lapolice nationale, d'une brigade degendarmerie et d'une unité de la gendarmerie nautique installée au Cap-d'Agde. Une vingtaine de caméras devidéosurveillance, dont les images sont centralisées au « Centre superviseur urbain » (CSU), ont été installées dans la commune en 1996, en réponse aux incidents de l'été 1995[119],[120].
Une Unité Locale de laCroix-Rouge française est présente pour participer aux opérations de réseau de secours public.
En 2019, dans le classement des villes les plus dangereuses de France, la ville d'Agde arrive en première position sur plus de 35 000 communes référencées[122].
En2009, la commune a signé une convention de coopération décentralisée avec la ville deTata (Maroc) sur les questions liées à l'accès à l'eau et à l'assainissement[125].
La collecte et le traitement des déchets sont assurés par leSICTOM Pézenas-Agde, établissement public intercommunal créé en 1976, dont le siège est situé àPézenas et qui gère (en 2009) 42 communes pour environ 93 000 habitants permanents[126].
Le SICTOM traite annuellement environ 40 000 tonnes de déchets non recyclés et 30 000 tonnes de déchets recyclés (chiffres 2007)[127].
Les déchets ménagers collectés sont acheminés par bennes aucentre de tri situé aussi à Pézenas. La commune d'Agde dispose de deuxdéchèteries, la Prunette et les Sept Fonds.
Au niveauprimaire, la commune d'Agde compte treize écoles publiques (six écoles maternelles et sept écoles élémentaires) et deux écoles privées sous contrat d’association avec l’État, l'une relevant de l'enseignement catholique, « Notre-Dame », et l'autre d'une association occitane, la « Calendreta dagtenca »[128].
Au niveausecondaire, il existe deux collèges publics : « René Cassin » (365 élèves, données 2007) et « Paul-Émile Victor » (635 élèves), un collège privé relevant de l'enseignement catholique, Notre-Dame, et unlycée polyvalent public, le lycée Auguste Loubatières (924 élèves), héritier de l'ancien collège d'Agde fondé en 1652.
Ouverte à tous, l'« Université du temps libre du Bas-Languedoc » est uneassociation loi de 1901, présente également à Sète, Frontignan, Mèze et Tourbes. Elle propose une trentaine d'enseignements, dispensés par des bénévoles, « pour le bonheur d'apprendre ensemble »[129].
Pour l'hôpital public, Agde relève du Centre hospitalier du Bassin de Thau, hôpital d'une capacité de 930 lits situé à Sète. Le Centre de soins polyvalent d'Agde, rattaché administrativement au précédent, offre 127 lits.
Agde constitue, selon la définition de l'Insee, un « pôle urbain » dont l'aire urbaine se limite à la seule commune centre. Cela reflète le pouvoir d'attraction limité de la commune sur les communes environnantes qui subissent l'attraction des pôles d'emploi et des aires commerciales de Béziers à l'ouest et de Sète à l'est.
Une fois ces crises surmontées, la population retrouve la croissance jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale, évolution marquée toutefois par un creux en 1906 qui coïncide avec une nouvelle crise viticole, de surproduction, qui donnera lieu à larévolte des vignerons du Languedoc en 1907.
À la fin de la Grande Guerre (recensement de 1921B), la population a baissé de 10 % par rapport au recensement précédent. Dans l'entre-deux guerres, la reprise de la population enregistrée dans les années 1920 est arrêtée par la grande crise économique et une nouvelle décroissance est enregistrée au recensement de 1936.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (C), la population est repassée au-dessous du seuil des 8 000 habitants. Elle retrouve un début de croissance dans les années 1950 avec un premier développement du tourisme balnéaire sur le littoral (le Grau-d'Agde, La Tamarissière) et la commune retrouve au milieu desannées 1960 le niveau de population qu'elle avait un siècle plus tôt. À partir de 1968, une croissance très rapide s'amorce qui coïncide avec le début de l'aménagement de la station touristique du Cap d'Agde (D). Elle conduit à un quasi-doublement du nombre d'habitants en une trentaine d'années (1968-1999), soit un taux de croissance annuel moyen de 2,199 %.
L'augmentation de la population dans toute cette période est due essentiellement ausolde migratoire, dont le taux annuel s'élève à 1,75 % de 1975 à 1982, 3,74 % de 1982 à 1990 et 1,43 % de 1990 à 1999. Dans le même temps, lesolde naturel, résultant de l'écart entre taux de natalité et taux de mortalité, s'élevait respectivement à 0,19 %, 0,22 % et 0,30 %[130].
Entre 1999 et 2006, la croissance de la population s'est poursuivie, mais à un rythme moindre (+ 0,91 % par an).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[131],[Note 13].
En 2022, la commune comptait 29 612 habitants[Note 14], en évolution de +6,98 % par rapport à 2016 (Hérault : +7,49 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 27,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 39,4 % la même année, alors qu'il est de 27,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 13 650 hommes pour 15 440 femmes, soit un taux de 53,08 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,24 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[134]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
1,6
11,7
75-89 ans
12,6
25,7
60-74 ans
26,2
19,4
45-59 ans
19,1
14,2
30-44 ans
14,1
13,3
15-29 ans
13,5
14,8
0-14 ans
12,9
Pyramide des âges du département de l'Hérault en 2021 en pourcentage[135]
Le nombre total deménages agathois était de 8 878 en 1999, contre 4 727 en 1982 (soit +88 % en 17 ans). La répartition de ces ménages, en pourcentage par rapport au nombre total de ménages, est la suivante :
Le niveau d'éducation à Agde[137] est relativement faible comparé à la moyenne du département de l'Hérault[138]. En effet, la part dans la population totale des titulaires de diplômes de niveau Bac+2 ou supérieur est, dans la commune, de 12 %, contre 19,9 % en moyenne héraultaise, tandis que 21,8 % de la population n'est titulaire d'aucun diplôme et 19,2 % ducertificat d'études primaires (contre respectivement 19,6 % et 15,9 % au niveau départemental). Toutefois, entre 1990 et 1999, l'évolution a été très marquée avec une croissance de 90,3 % des titulaires de diplômes de niveau Bac+2 et de 79,8 % pour les titulaires de diplômes supérieurs.
Selon le recensement de 1999, la population immigrée à Agde comptait 1 612 personnes soit 8 % de la population totale. Ce taux d'immigration est légèrement inférieur à la moyenne départementale qui est de 8,8 %.Parmi ces immigrés, 44 % avaient acquis la nationalité française et 56 % avaient conservé une nationalité étrangère[139],[140].
Parmi les étrangers on note dans la population agathoise, par rapport à la moyenne du département, une plus faible proportion de ressortissants de l'Union européenne, soit 2,2 % contre 2,9 % et une proportion voisine des nationalités duMaghreb, soit 2,4 % contre 2,3 %, principalement constituée de ressortissants du Maroc.
Le « Festival d'humour du Cap-d'Agde » se tient chaque année courant avril au palais des congrès du Cap-d'Agde.
Vers la mi-mai, la « fête du nautisme » est organisée au niveau national depuis l'an 2000. Cette fête se déroule dans le port et sur les quais du Cap-d'Agde et propose diverses animations sur les activités nautiques telles que la voile en habitable ou légère, lecanoë-kayak, la plongée, les joutes, la pêche en mer, les promenades en mer, etc. ainsi que sur la sécurité et l'environnement[141].
« Les Hérault du cinéma » est unfestival organisé par la mairie de la commune qui se tient en juin au palais des congrès du Cap-d'Agde depuis 2004[142]. Il comprend deux parties, « Les Primeurs du Cinéma » présentant des films longs métrages inédits et « Le Top des Courts », compétition de courts métrages primés l'année précédente dans divers festivals de cinéma français et internationaux[143],[144].
Depuis 2009, la mairie organise également un festival des « Hérault de la Télé »[145], qui se tient fin septembre et propose des projections gratuites de fictions en avant-première, des épisodes de séries inédits ou des feuilletons cultes et toujours, ainsi que des rencontres avec les comédiens et les réalisateurs[146],[147].
Fêtes traditionnelles en juillet, fête des pêcheurs, à l’occasion de la Saint-Pierre au début du mois, et fête de la mer en fin de mois.
Des joutes se déroulent en été dans l'Hérault à Agde, au Grau-d'Agde et au Cap-d'Agde. Le premier dimanche d'août a lieu le « Trophée du Languedoc » (joutes languedociennes).
Chaque été, au pied de la cathédrale Saint-Étienne, la Ville propose également des concerts gratuits de personnalités phares de la chanson française ou francophone sur la scène flottante estivale, ainsi qu'un grand son et lumière théâtralisé sur son histoire, tous les jeudis de l'été.
Chaque année depuis 1989, fin août-début septembre, au Cap-d'Agde, rassemblement deHarley-Davidson, les « Brescoudos ». Ce rassemblement est suivi depuis 1993, à la mi-septembre, d'un rassemblement decoccinelles Volkswagen.
Le « salon nautique d'automne » se tient chaque année durant cinq jours vers la Toussaint dans la zone technique du port du Cap-d'Agde. Créé en 2000, et organisé par l'association des Professionnels du nautisme du Cap-d’Agde, il a attiré en 2007 plus de 50 000 visiteurs[148].
la Société nautique des jouteurs agathois (joutes nautiques), très ancienne association qui compte une section « rame traditionnelle » (barques à rames) ;
l'Aviron Agathois, fondé en 1959 ;
le Judo club agathois (judo et ju-jitsu), fondé en 1960 pour développer et promouvoir ces arts japonais ;
l'Espace nautique d’Agde et du Cap (ENAC, nautisme, voile) ;
la Société des régates d'Agde et du Cap (Sorac) ;
l'Athlétic club des pays d'Agde (athlétisme) ;
le Thon club agathois (pêche au tout gros) ;
le Club gymnique agathois (gymnastique artistique) ;
La Transmed est une course à la voile au grand large en Méditerranée, organisée par la Société des régates d'Agde et du Cap (Sorac). L'édition 2008 s'est déroulée en avril-mai entre le Cap-d'Agde,Ajaccio etLes Embiez[154].
Pour le culte catholique, Agde est rattachée à l'archidiocèse de Montpellier[164] et dépend de laparoisse du littoral agathois qui couvre également les communes de Marseillan et Vias[165].La commune dispose de plusieurs lieux de culte à Agde, au Cap-d'Agde et au Grau-d'Agde.
L'Église protestante d'Agde est rattachée à l'Union de l'Église Evangélique Méthodiste de France (UEEMF), membre de la Fédération Protestante de France (FPF) et du Conseil National des Evangéliques de France (CNEF). Une mission évangélique Vie et Lumière est aussi présente.
ADSL est disponible depuis février2001 à Agde. La télévision par ADSL est arrivée en juin2007. En2008, quatrerépartiteurs téléphoniques sont implantés dans la commune : Agde, Le Cap-d'Agde, le Grau-d'Agde et Agde-Sept Fonds, tous non dégroupés[166].La commune disposait également en2008 de plusieurs points d'accès auWi-Fi : outre ceux proposés par divers commerces[167], celui de la « maison des Savoirs » de 2000 devenue la « Médiathèque Agathoise » en 2019 , ainsi qu'un accès gratuit fourni à la « Bulle » de l'office du tourisme du Cap-d'Agde plus celui du port aux plaisanciers[168].
La Tamarissière et leGrau-d'Agde, bâties elles aussi sur le territoire de lacommune d'Agde, sont des stations balnéaires beaucoup plus familiales que leCap d'Agde, avec de nombreux campings. Lapêche y reste importante (criée duGrau-d'Agde).
Au recensement de 1999, la commune comptait 6 998 emplois dont environ 80 % de salariés et 20 % de non salariés. Ces emplois se répartissaient très majoritairement (83,2 %) dans lesecteur tertiaire (administration, enseignement, santé, commerce, services, transports, immobilier). Cette répartition reflète le développement touristique de la commune.
La population active comptait 8 016 personnes, soit untaux d'activité de 47,2 %. Parmi celles-ci, 5 979 avaient un emploi et 2009 étaient en chômage, soit untaux de chômage de 25,1 %[172], égal au double du taux national et nettement plus élevé que la moyenne départementale égale à 19 %. Les moins de trente ans sont les plus touchés, avec un taux de chômage de 31,21 %. Parmi les personnes ayant un emploi, 75,8 % travaillaient dans la commune et 20,8 % dans d'autres communes du département. Les transports domicile-travail se faisaient très majoritairement (72 %) en voitures particulières.
Répartition des emplois par catégories socioprofessionnelles
Au, la commune comptait, hors agriculture, 2 881entreprises et établissements[173]. Ces entreprises appartiennent très majoritairement aux secteurs « services » (1 724 entreprises, soit 59,8 %) et « commerce et réparations » (817 entreprises, soit 28,4 %).
Il s'agit dans la grande majorité des cas d'entreprises sans personnel salarié (1 789 entreprises, soit 62 % du total). On dénombre 124 entreprises de plus de dix salariés[173], toutefois ces dernières emploient 65 % des salariés.
En 2003, Agde concentrait 4,1 % des établissements du champ industrie-commerce-services (excluant agriculture, services financiers et administration) de l'Hérault, ce qui la plaçait au4e rang départemental après Montpellier, Béziers et Sète[174].
Zone technique, port de plaisance du Cap-d'Agde.
Pour l'année2006, Agde a enregistré 439 créations d'entreprises. Elle se situe ainsi au48e rang national.
Autres entreprises notables : le Réservoir Massal (construction métallique,chaudronnerie) dans la zone d'activité des Sept Fonts, et les chantiers navals Allemand (construction navale, entretien et manutention de bateaux), au Grau-d'Agde.
En termes d'emploi, l'agriculture est devenue une activité marginale dans la commune puisqu'elle représentait (en 2000) 121 actifs en équivalent temps plein, soit 1,7 % de l'emploi total. Le nombre d'exploitations était en baisse sensible : 100 exploitations (dont 51 professionnelles) en 2000 contre 169 en 1988.
Lacave coopérative d'Agde a fusionné en septembre 1998 avec celle de Marseillan pour former les « caves Henri de Richemer », dont la production annuelle moyenne est de 105 000 hectolitres de vin. La production consiste envins de pays d’Oc,vins de pays d’Hérault etvins de pays des côtes de Thau.Le site d’Agde est spécialisé dans desvins rosés de cépages traditionnels[180]. Les vins rosés sont élaborés principalement à partir de cépagescarignan,grenache etcinsault. La cave d'Agde est inscrite dans la « route des vignerons et des pêcheurs des pays d’Agde ».
La criée aux poissons, côté quaiLe Ville d'Agde IV, thonier-senneur amarré dans l'Hérault au Grau d'Agde
Le port de pêche du Grau-d'Agde et la criée aux poissons (créée en 1982) sont gérés par unesociété d'économie mixte locale (SEM), « La Criée aux Poissons du Pays d'Agde »[181], associant la commune (50,2 % du capital social) et les pêcheurs (dont 48,8 % pour la Coopérative pêcherie agathoise)[182]. Créée en 1998, cette SEM estconcessionnaire du département pour l'exploitation du port. Celui-ci, implanté sur la rive gauche de l'Hérault, à un kilomètre de l'embouchure, comprend un quai de 120 mètres de long, un terre-plein de 10 000 m2 et une halle à marée de 900 m2.
La flottille du port de pêche du Grau-d'Agde compte notamment onzechalutiers de fond, deux chalutiers pélagiques et quatrethoniers senneurs, ainsi qu'une quarantaine d'embarcations de « petits métiers » du large ou côtiers[183]. Une quinzaine de petits métiers sont également basés dans l'avant-port du Cap-d'Agde, et pratiquent en été la vente directe au public sur le quai. Les chalutiers réalisent environ 85 % des prises en tonnage.
En 2007, les ventes à lacriée ont porté sur 1 639 tonnes de poissons, ce qui fait de cette criée la deuxième de la Méditerranée française après Sète, et la29e sur le plan national[184],[185].
Agde est rattachée auquartier des affaires maritimes de Sète (code ST) ainsi qu'au comité local des pêches maritimes (organisation professionnelle des pêcheurs) de Sète. Dans ce quartier, les principales espèces pêchées (en 2003) sont lemerlu commun, l'anchois commun, lasardine, lepoulpe et lethon rouge[186]. Cette activité est confrontée à lasurpêche, notamment pour la pêche au thon. C'est ainsi que la Commission européenne a interdit à partir du1er janvier 2008 l'utilisation desfilets maillants dérivants (la « thonaille ») pour la capture des thons rouges de Méditerranée[187] et fixé des quotas de prise. En 2008, les permis de pêche spéciaux (PPS) pour le thon rouge ont été suspendus à partir du 16 juin pour épuisement des quotas, décision contestée par leSyndicat des thoniers méditerranéens (STM), basé à Marseille[188]. En 2009, c'est un quota global de 3 017 tonnes qui a été fixé pour les 36 thoniers-senneurs de Méditerranée[189].
Les « petits métiers » sont des bateaux de 5 à 17 mètres de long qui pêchent généralement dans la bande côtière des trois milles entre Sète et Valras, ou dans l'étang de Thau par mauvais temps. Ils utilisent différents engins de pêche :filets maillants, filetstrémails, filets tournants,palangres calées,nasses et cannes à pêche, ainsi que la plongée. Ces pêcheurs fréquentent notamment les zones de filières à moules et derécifs artificiels, mis en place au large d'Agde depuis 1985 et qui ont eu un effet positif sur la ressource halieutique[190].Les patrons pêcheurs concernés sont regroupés dans la « prud'homie de pêche d'Agde » dont la compétence s'étend au littoral d'Agde dans la limite des eaux territoriales (12 milles)[191].Cet organisme, qui est par nature un établissement public spécialisé, est compétent pour régler les différends entre pêcheurs, réglementer l'organisation de la pêche et assurer la police des pêches dans sa zone de compétence[192].
Bulle d'accueil de l'office de tourisme au Cap-d'AgdeBateau promenade dans le port du Cap-d'AgdePort Richelieu au Cap-d'Agde
Letourisme est la principale activité de la commune d'Agde. Classée « station balnéaire », le 4 juin 1971[194],[Note 15], Agde est aussi l'une des premières stations touristiques de France par sa capacité d'accueil, estimée à 170 648 lits (1999)[195], et voit sa population estivale augmenter très fortement. Agde est aussi labellisée « France station nautique » et « Tourisme et handicap ». Le maire d'Agde est adhérent et membre du conseil d'administration de l'Association nationale des maires des stations classées et des communes touristiques (ANMSCCT)[196].
Au, la commune comptait 25 hôtels pour 714 chambres (2 et 3 étoiles à 91 %), 27 terrains de campings pour 6 988 emplacements (2 et 3 étoiles à 92 %)[193]. Les résidences secondaires, dont le nombre était évalué à 25 962 au recensement de 1999, représentent une capacité d'accueil très importante, 146 445 lits, soit 85,9 % de la capacité d'accueil de la commune[195]. C'est la deuxième commune de France après Paris pour le nombre de résidences secondaires[197].À cela s'ajoute la capacité d'accueil des villages etcolonies de vacances ainsi que des ports de plaisance (Cap-d'Agde, Ambonne, Grau-d'Agde).
Agde se caractérise par une part limitée de la capacité d'hébergement marchand, environ 15 % de la capacité totale, ce qui constitue un frein au développement du tourisme dans la commune, et par un taux de fonction touristique élevée, 8,5 en 1999[198], ce qui signifie que la capacité d'accueil touristique est plus de huit fois supérieure à la population permanente. La densité touristique s'élevait en 1999 à 3 359 lits par kilomètre carré[198].
Quelques chiffres permettent d'estimer l'importance de cette activité très saisonnière dont la saison est principalement concentrée sur deux mois, juillet et août. La fréquentation touristique est estimée à 15 millions denuitées par an, dont 12 pour le Cap-d'Agde[199] (soit près de 40 % du total de l'Hérault). L'office de tourisme reçoit environ 350 000 personnes par an.Parmi les sites de la commune les plus attractifs figurent le parc aquatiqueAqualand qui accueille 195 000 visiteurs annuels et l'aquarium du Cap-d'Agde (109 000) tandis que le village naturiste reçoit 40 000 personnes[200].Les musées et monuments sont nettement moins fréquentés : 23 200 visiteurs annuels pour la cathédrale Saint-Étienne, 13 100 pour le musée de l'Éphèbe, 12 400 pour le fort de Brescou et 4 500 pour le musée agathois (chiffres 2006)[201].
La commune s'est dotée d'outils pour gérer cette activité. La Société de développement économique d'Agde et du littoral (SODEAL), dont la commune est le principal actionnaire, est chargée de gérer les équipements touristiques dont la commune est propriétaire (ports, campings, base nautique) et d'assurer des prestations de services dans les foires et salons ou pour l'organisation de manifestations diverses[202]. L'office municipal de tourisme, créé le 28 décembre 1978, assure l'accueil des touristes à la bulle d'accueil du Cap-d'Agde et en divers autres lieux et gère divers équipements : arènes, palais des fêtes, palais des congrès, etc.
Les activités touristiques ou fortement touristiques, qui comprennent l'hôtellerie et les terrains de camping, ainsi que le petit commerce d'alimentation et la restauration, emploient plutôt des jeunes et procurent des salaires inférieurs aux autres activités. Ce sont en outre des activités fortement saisonnières si bien qu'à Agde les salariés travaillent, en moyenne, entre 50 et 55 % d’un temps plein contre 63,9 % pour l’ensemble des salariés du Languedoc-Roussillon[179].
Une « Maison du travail saisonnier » (MTS) a été créée au Cap-d'Agde en 2003 sous l'égide de la communauté d'agglomération. Cette structure a pour objectif de faciliter le contact entre les employeurs et les employés saisonniers des secteurs du tourisme et de l'agriculture. Elle associe également des représentants des directions régionale etdépartementale du travail, dessyndicats de salariés et desorganisations patronales[203].
Au 31 décembre 2006, Agde comptait 838 entreprises du secteur « commerce et réparations », dont les deux tiers sans aucunsalarié. Ce secteur employait 1 416 salariés, soit un cinquième des emplois salariés de la commune. Seules deux entreprises comptaient plus de 50 salariés[204]. La commune compte 30 établissements de type GMS (grandes et moyennes surfaces) pour 52 500 m² de surface de vente[205].
Le commerce à Agde se compose de trois secteurs contrastés[206]. Le commerce de centre-ville est vieillissant et en perte de vitesse, en particulier pour le commerce anomal[Note 16] et le haut de gamme, pour lesquels il est concurrencé par le commerce de périphérie et les villes voisines (notamment Béziers).Le projet « Agde Cœur de Ville » prévoit notamment une action de modernisation et de diversification de l’offre commerciale[207].Le commerce de périphérie s'est développé autour de deux pôles situés route de Sète d'une part et dans le secteur des Cayrets en bordure de la rocade d'autre part, autour de deuxhypermarchés de taille moyenne, respectivement de 4 500 m2 (Intermarché) et 6 400 m2 (Hyper U). Sur le littoral, les stations du Cap-d'Agde et du Grau d'Agde disposent d'un commerce de type touristique, dont beaucoup de boutiques ouvertes seulement en saison d'été.
L'église Saint-Sever, dite des pêcheurs, est de style gothique méridional. Elle a été construite en 1499 sur l'emplacement d'une église romane dont certains éléments sont encore visibles. Cette église a été restaurée et très modifiée en 1953 à la suite de l'écroulement de la voûte survenu en 1922. Elle contient une statue du Saint-Christ en bois polychrome datant duXVIe siècle, classée au titre objet en 1911[212].
Plusieurs édifices religieux ont été désaffectés ou détruits. Situées place Molière, deux chapelles de l'ancien couvent Notre-Dame construit vers 1630, dont les religieuses ont été chassées à la Révolution, d'abord converties en casernement pour l'armée, ont connu depuis diverses vicissitudes : la grande chapelle, restaurée en 1983, est devenue une salle d'expositions municipale (l'« Espace Molière »)[214], tandis que la petite chapelle adjacente abritait jusqu'en 2008 l'office de tourisme. La chapelle du pensionnat des Dames de la Nativité, transformé par la municipalité en école de filles (école Anatole France), sert également de salle d'exposition ; elle fut construite en 1883 dans un style néogothique. L'ancienne chapelle du canal du Midi, construite en 1773 près de l'hôtel Riquet, est aujourd'hui une habitation privée. De la chapelle des Pénitents Gris, construite en 1608 près de la place du Jeu de Ballon, on peut encore apercevoir quelques éléments architecturaux dans les immeubles actuellement occupés par des commerces.
le pont Saint-Joseph inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1997[224], pont à trois arches situé à environ 1,5 km à l'est de l'écluse ronde ;
l'hôtel Riquet, ancien bâtiment d'administration du canal, situé devant le bassin du port fluvial tout près de l'écluse ronde.
Les vestiges des anciensremparts, visibles en bas de la promenade (rue du 4 septembre), ont été classés monument historique par arrêté du 21 décembre 1984[225]. On peut voir à leur base l'appareillage à gros blocs de basalte datant de l'époque grecque. Il n'en subsiste qu'une cinquantaine de mètres alors qu'autrefois ils entouraient complètement la cité d'Agde et le bourg adjacent. Les dernières tours qui subsistaient auXIXe siècle ont été détruites en 1850.
Façade occidentale du fort de Brescou, avec le débarcadère et la poterne d'entrée
LaVilla Laurens édifice éclectique construit à partir de 1898 où se conjuguent l'Art Nouveau, l'Orientalisme, lenéogrec, est un témoignage majeur de l'architecture et des arts décoratifs à la jonction des 19e et 20e s dans le Sud de la France. Acquis par la ville en 1994, il a été classé monument historique en 1996[226].L'édifice ouvrira au public dans le dernier trimestre de l'année 2020[Passage à actualiser].
La Villa Laurens vue depuis les berges de l'Hérault.
Plusieurs statues et fontaines (XIXe) ornent le centre-ville, notamment :
« la Belle Agathoise », fontaine située au bas de la promenade devant les anciens remparts, datant de 1858, dominée par la statue en marbre de Carrare d'une jeune fille symbolisant la ville « Agathé », due au sculpteurAuguste Baussan, accompagnée de trois lions en marbre blanc ;
« la Gloire de la République », statue ornant un bassin en haut de la promenade, copie d'une première statue en bronze due au sculpteurJacques Villeneuve, érigée en 1909 et fondue en 1941 sous le régime de Vichy, remplacée à l'identique en 1995 ;
« Amphitrite », déesse de la navigation, érigée sur un globe terrestre au centre de la place de la Marine, cette statue, réalisée par le sculpteurChervet pour lepalais du Trocadéro fut donnée à la ville d'Agde en 1937[229] ;
Au Cap-d'Agde, une œuvre du sculpteurFrançois Stahly, latour de la vigie, érigée en 1984, couronne l'immeuble le plus élevé de la station.
Une œuvre du sculpteur russeZourab Tsereteli, don de la fédération deRussie, a été érigée en 2004 au Cap-d'Agde devant le palais des congrès. Elle représente, environné de monuments parisiens, l'écrivainHonoré de Balzac, qui n'a pourtant aucun lien particulier avec la commune d'Agde.
Laréserve naturelle nationale du Bagnas s'étend sur561 hectares[234]. C'est unezone humide qui comprend les étangs du Petit Bagnas, marais àsansouïres à sec en été, et du Grand Bagnas, grand étang d'eau douce àroselières. Classée réserve nationale en 1983, cette zone recèle uneavifaune très riche avec près de 240 espèces d'oiseaux[235].Sa gestion est assurée par l'association de défense de l’environnement et de la nature des pays d’Agde (ADENA)[236].
Sites Natura 2000 à Agde
Plusieurs sites de la commune sont inclus dans leréseau Natura 2000. Il s'agit de l'étang du Bagnas, déjà cité, du cours inférieur de l'Hérault, qui abrite notamment deux espèces de poissons d'intérêt, l'Alose feinte (Alosa fallax), espèce vulnérable, et leToxostome (Chondrostoma toxostoma)[237], de la partie nord-ouest de la commune, appartenant à la plaine du Bitterois, aux nombreuses espèces d'oiseaux à forte valeur patrimoniale, et desherbiers deposidonies (Posidonia oceanica) sur2 317 hectares au large du Cap d'Agde, à la riche faune - présence de laGrande nacre (Pinna nobilis)[238],[239].
Près deNotre-Dame-du-Grau, desmares méditerranéennes, installées dans d'anciennes carrières de basalte, temporairement asséchées durant les mois d'été, recèlent une flore et une faune particulière, comme letriton marbré et letriton palmé, et ont été proposées au réseau Natura 2000[240].
Depuis 1995, un « sentier sous-marin » a été aménagé sur 300 mètres le long de la falaise du Cap-d'Agde, entre la plagette et les rochers volcaniques du cap, permettant de découvrir jusqu'à cinq mètres de profondeur sept biotopes sous-marins balisés par des bouées. L'animation est assurée par l'ADENA[242]
Agde a obtenu en 2007 le label « ville fleurie », avec deux fleurs, attribué par le « Conseil national des villes et villages fleuris de France » auconcours des villes et villages fleuris[243].
La commune dispose de130 hectares d'espaces verts et de nombreuses plantations intégrées dans les aménagements routiers. Les plus importants, à l'exception du parc de Belle-Isle proche du centre-ville sur la rive droite de l'Hérault, se trouvent au Cap-d'Agde. Il s'agit en particulier despinèdes du mont Saint-Loup et du mont Saint-Martin, ainsi que du massif du mas de la Clape qui entoure le musée de l'Éphèbe. Ces trois espaces ont été acquis par leConservatoire du littoral.
Quelques espèces végétales caractéristiques des paysages de la commune
leMusée de l'Éphèbe, musée d'archéologie sous-marine (Le Cap-d'Agde), inauguré en 1985, a été construit pour accueillir et présenter au public l'Éphèbe d'Agde. Le musée présente le résultat de près de 60 ans de découvertes archéologiques dans le fleuve, la mer ou l'étang de Thau.
Musée de l'Ephèbe : emblema de mosaïque antique : Le supplice de Marsyas.Musée de l'Ephèbe : cargaison d'amphores massaliètes.
La « Maison des Savoirs Jules Milhau » est installée depuis l'an 2000 dans le bâtiment de l'ancien lycée. Cet organisme regroupe différents équipements : médiathèque, ludothèque, centre de documentation, centre de formation… et s'appuie sur l'utilisation des technologies de l’information et de la communication.
Le « Palais des congrès », installé au centre du Cap d'Agde, accueille, outre des congrès et colloques, diverses manifestations culturelles : expositions, spectacles, concerts…
L'« Espace Molière » est une salle d'exposition installée dans la chapelle d'un ancien couvent.
La « Maison des jeunes et de la culture », créée en 1965, est installée dans l'espace Malraux.
La commune dispose d´un complexe de cinéma, « Le Travelling » (quatre salles) construit en 2002 sur le site de l'ancien stade Jean Roger.
Les arènes du Cap-d'Agde (4 000 places) permettent l'organisation de divers spectacles en saison estivale.
L'« école municipale de musique Barthélémy Rigal » s'adresse aux enfants à partir de sept ans[245].
Joutes traditionnelles sur l'Hérault.Le sarret, coiffe traditionnelle des Agathoises.Agde. Les joutes.
Agde est l'une des villes du Languedoc où se pratiquent de longue date lesjoutes languedociennes. Pratiquées principalement sur l'Hérault, devant la cathédrale ou au Grau-d'Agde, leur usage est attesté depuis 1601, lors d'une manifestation en l'honneur du duc de Montmorency. Il existe dans la commune deux sociétés de joutes : la « Société nautique des jouteurs agathois » (SNJA), créée en 1903, et le « Pavois agathois ».
Agde a son hymne traditionnel,la Dagdenca [daˈteŋk -ɔ] (l'Agathoise), composé en 1934 par Barthélémy Rigal, musicien agathois dont le nom a été donné à l'École municipale de musique, et Jean Bédos, médecin et poète, qui fut maire d'Agde de 1900 à 1919[246].
Le « sarret »,coiffe de dentelle, est, avec la « coulane », grand sautoir de chaînes d’or, et le châle orné de perles de jais, un élément du costume traditionnel des Agathoises, porté autrefois lors des grandes occasions. Il a donné son nom à l'associationL'escolo dau Sarret.
La cuisine traditionnelle agathoise est essentiellement à base depoissons, avec des recettes telles que lalotte à l'agathoise, labourride à l'agathoise… Elle a été illustrée par le chef Nicolas Albano (1938-2005)[247] qui officia à l'hôtel-restaurant « La Tamarissière », au lieu-dit du même nom, qu'il dirigea entre 1976 et 2004.
Agde se trouve dans l'aire linguistique de l'occitan et plus particulièrement de sa variantelanguedocienne. Deux écrivains agathois sont connus localement pour leurs œuvres en occitan : Balthazar Floret (1791-1871), dont les écrits ont été publiés en 1866 dansla Bourrido agatenco, et Jean Bédos (1871-1951), qui fut aussi maire d'Agde, auteur de poèmes et des paroles de l'hymne agathois,La Dagtenca.
De nos jours la diffusion de l'occitan s'est réduite, cependant la langue est enseignée aux enfants dans uneécole Calandreta, école privée gérée par une association, laCalandreta dagtenca. Les adultes peuvent suivre les cours dispensés par leCercle Occitan Dagtenc à laMJC d'Agde.
L'occitan se retrouve dans la toponymie de nombreux lieux-dits de la commune, et influence le français parlé localement à travers diverses expressions.
saint Thibéry - Chrétien martyrisé à Agde, en Gaule narbonnaise, pendant la persécution de l'empereurDioclétien, au début duIVe siècle.
sainteFlorence d'Agde - Chrétienne martyrisée à Agde, en Gaule narbonnaise, pendant la persécution de l'empereurDioclétien, au début duIVe siècle.
saint Vénuste, ou Venustus -Premier évêque d'Agde, fut martyrisé par les Alamans, probablement en l'an408 de notre ère.
saint Sever, venu de Syrie vers l'an456 - Converti au catholicisme, il fonda un monastère et fit preuve d'une grande charité envers la ville. Il est mort en500.
HenriIer de Montmorency (1534-1614) - Gouverneur du Languedoc pendant 51 ans, on lui doit la construction de l'église Notre-Dame du Grau, où il fut inhumé, et de la chapelle de l'Agenouillade.
Charles-François de Saint-Simon Sandricourt (1727-1794) - Dernier évêque d'Agde, fut guillotiné sous la Terreur le 8 Thermidor an 2 (25 juillet 1794) pour s'être opposé à la constitution civile du clergé.
Balthazar Floret (1791-1871) - Poète et linguiste né à Agde, participa au mouvement duFélibrige pour le renouveau de la langue d'oc. Ses œuvres sont parues dansLa Bourrido Agatenco publiée en 1866 à Montpellier[252].
Gustave de Girard (1805-1863), homme politique né à Agde, député de l'Hérault de 1849 à 1851.
Les frères Azéma, Auguste Raymond (1868-1948), Marius Ernest Joseph (1876 - 1963) et Louis (1876 - 1963) - Artistes peintres et sculpteurs nés à Agde[253]. Une partie de leurs œuvres sont exposées au musée agathois.
Jean Bédos (1871-1951) - Médecin, maire d'Agde de 1900 à 1919, conseiller général, écrivain il est l'auteur de nombreux poèmes en français et en occitan dont La Dagtenco (1934), hymne agathois.
Jean Félix (1885-1968) - Maire d'Agde de 1919 à 1944, fut aussi député de l'Hérault de 1918 à 1928 et de 1932 à 1936.
Émile Carbon (1898-1988), écrivain, poète et juriste, défenseur de la littérature et de la culture occitane.
Jules Milhau (1903-1972) - Originaire deCausses-et-Veyran, agrégé d’économie politique, professeur à l’Université de Montpellier, membre du Conseil économique et social, a résidé de 1930 à 1945 à Agde où il a enseigné au Collège d'Agde et fut élu au conseil municipal. Son nom a été donné à la « Maison des Savoirs ».
Albert Dubout (1905-1976) - Dessinateur humoriste, possédait une résidence au cap d'Agde dans lesannées 1950 et y séjournait une partie de l'été[78].
Jean Le Couteur (1916-2010) - Architecte en chef de la station touristique du Cap-d'Agde.
Yves Noé (1921-2002), Joueur de rugby à XV français.
Pierre Leroy-Beaulieu (1928-2006) - Maire d'Agde de 1971 à 1989, il a été député de l'Hérault de 1968 à 1973.
Jean Miquel (1934-1985) - En tant que directeur de laSEBLI, il fut le maître d'œuvre de la construction du Cap-d'Agde. Son nom a été donné au quai d'honneur de la station.
Pierre Barthès (1941) - Ancien joueur de tennis professionnel, fondateur du « Club Pierre Barthes » au Cap-d'Agde en 1972, devenu depuis sa reprise par la municipalité en 1994, le « Centre international du tennis »[254].
Les frères Pourcel (1964) - Nés à Agde, chefs cuisiniers du restaurant « Le jardin des sens » à Montpellier.
Ces armes ont été enregistrées le dans l'armorial général de France deCharles d'Hozier. Le brevet d'enregistrement est conservé par les archives communales d'Agde[255].
Les trois fasces ondées d'azur symbolisent la triple union des eaux de la mer, du fleuve et du canal du Midi[72].
Roger Frey,Luc Malepeyre etGeorges Renault,Cap d'Agde 1970-2000, l'histoire de la plus grande station touristique française, Le Cap d'Agde, Georges Renault,(ISBN2-9510070-1-9),p. 158
Collectif,Agde, les Agathois et les grands conflits militaires, Agde, Association pour la promotion des archives d'Agde et de sa région (APAAR),(ISBN2-9527707-0-0),p. 121
Depuis 2009, le Groupe de recherches historiques agathoises fait paraître chaque année un numéro des Cahiers du GRHISTA sur des thèmes choisis:Histoire et architecture des bâtiments civils d'Agde et de sa région (2009),La vigne et le vin à Agde et dans sa région (2010),Agde port de commerce aux XVIIe,XVIIIe et XIXe siècles (2011),Agde, son fleuve, son canal (2013),Le Cap d'Agde et son histoire (2012),Aspects de l'enseignement à Agde du XVIIIe siècle à nos jours (2014),1914-1918. L'Agadès dans la guerre (2015),Regards sur les campagnes agathoises du XVIIIe siècle à nos jours (2016),Les industries dans l'Agadès (2017),La ville d'Agde dans la révolte viticole de 1907 (2018).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑La surface en vigne donnée par la baseCorine Land Cover résulte de photo-interprétation manuelle et est très supérieure à celle donnée par d'autres sources. Elle comprend probablement des surfaces encore plantées mais abandonnées par la culture (déprise agricole)
↑L'écluse de Prades, normalement ouverte, a pour fonction d'isoler le canal en cas de crue du fleuve.
↑Le nom officiel de cet équipement est « aéroport de Béziers - Vias », mais la chambre de commerce et d'industrie de Béziers - Saint-Pons qui en est le gestionnaire l'appelle « aéroport de Béziers - Cap d'Agde en Languedoc ». Il se trouve en réalité principalement dans le territoire de Portiragnes, commune qui a un temps revendiqué que son nom figure dans la désignation officielle.
↑Il s'agit des communes de 20 000 à 50 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé à taxe professionnelle unique
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Données 2006, CORINE Land Cover, Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, Observation et statistique de l'environnement.
↑ADENA,Site Natura 2000 FR 910 1414 « Posidonies du cap d'Agde » document d'objectif, inventaire de l'existant et analyse écologique,p. 16consultable en ligne, consulté le 24 mars 2009.
↑abcd eteJ.-J. Balthazar Jordan,Histoire de la ville d'Agde depuis sa fondation et sa statistique au1er janvier 1824, ou Agde ancien et moderne, Laffite Reprints, Marseille 1975, réimpression de l'édition de 1824
↑abcdefg ethJ. Picheire,Histoire d'Agde, éditions Pierre Bissuel, Lyon, 1978
↑Georges Renault,Cap d'Agde 1970-2000, l'histoire de la plus grande station touristique française, éditions Georges Renault, 2001(ISBN978-2-9510070-1-7).
↑Sur le site des Champs-Blancs. « Cet équipement d'un coût de 12,54 millions d'euros est prévu pour recevoir 200 000 visiteurs par an. Le financement est partagé principalement entre la commune (40 %), la communauté d'agglomération (40 %), la région (7 %) et le département (7 %):« La Région apporte 690 000 € pour le centre aquatique de l’Archipel à Agde »(Archive.org •Wikiwix •Archive.is •Google •Que faire ?), Région Languedoc-Roussillon,(consulté le) », groupe VivianyCentre aquatique communautaire,« Maître d’ouvrage: Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée; Maître d’œuvre : Agence DEMOLONBE - TOULOUSE; Montant des travaux : 2 950 000 €; Surface : 6 200 m² en intérieur et 3 200m² en extérieur; 33.000 heures de travail. », (consulté 1 aout 2019).
↑ab etc"Vacances d’été 2023 : Les 10 villes françaises les plus prisées des touristes sont loin d’être toutes sur la Côte d’Azur" le 31 juillet 23 dans20 Minutes, avec les grandes agences de presse[3]
↑A. Guillou et V. Crespi,Enquête-cadre concernant la répartition, la composition et l'activité des petits métiers dans le golfe du Lion - Annexe I, fiches de présentation des 45 sites d’implantation des petits métiers et de leurs activités dans le golfe du Lion.,p. 15 et 16,Ifremer, direction des Ressources vivantes, septembre 1999,consultable en ligne, consulté le 2 avril 2009.
↑Odile Bérard-Azzouz,L'Alexandre d'Agde dit l'Éphèbe inMystères des bronzes antiques, exposition du 6 juin au 31 décembre 2003, Musée de l'Éphèbe, Agde,p. 64.
La version du 18 décembre 2009 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.