L'Afrique subsaharienne ou simplement laSubsaharie est l'étendue ducontinent africain au sud duSahara, séparée écologiquement despays du Nord par leclimat rude du plus vastedésert chaud du monde. Elle est parfois nomméeAfrique noire, mais le terme n'a guère de sens et est ancré dans l'idéologie coloniale, voire raciste[5],[6].
C'est le lieu de naissance de l'« Homme moderne »,Homo sapiens.
Ses climats se distinguent par les variationspluviométriques annuelles plutôt que par les variations des températures. C'est une zone très riche sur le plan de labiodiversité quoique vulnérable audérèglement climatique.
L'Afrique subsaharienne est la partie de la planète la plus dynamique en matièredémographique, mais les problèmes sanitaires et d'éducation sont les plus préoccupants au niveau mondial. Lesous-continent est la zone la moins développée sur le planéconomique.
L'Afrique subsaharienne a, dans le passé — et souvent encore aujourd'hui — été appelée « Afrique noire » notamment par lesEuropéens et lesArabes, car peuplée de personnes à la peau noire, mais cette terminologie est essentiellement idéologique[7],[8].
Les Européens avaient aussi utilisé ce type de terminologie ; ainsi les Portugais, qui explorent les côtes ouest-africaines auXVe siècle, et dont les récits[note 5] parlent desMouros Negros (littéralement « Maures noirs ») pour désigner les populations noires sous la tutelle desMaures (autre appellation historique desMaghrébins), ou plus simplement desNegros et de laGuinéu (Guinée), le « pays des Noirs ». La distinction est, là encore, idéologique, lesMouros, musulmans, sont distingués des chrétiens et lesNegros, des Blancs[21].
Actuellement, une distinction perdure[note 8], sur des bases économiques, entre les pays des rives méditerranéennes de l'Afrique et le reste du continent[27]. L'ONU définit des terminologies[28] et laBanque mondiale, par exemple, utilise un agrégat statistique qui regroupe l'Afrique du Nord avec le Moyen-Orient et distingue le reste du continent sous l'appellation d'Afrique subsaharienne[29],[30]. Dans le même temps, certains ouvrages académiques en langue française continuent, au début duXXIe siècle, à évoquer la« césure du Sahara[31] » et à employer le terme d'Afrique noire[note 9] tandis que des essayistes, historiens… y compris Africains, l'utilisent aussi[note 10] à la suite deJoseph Ki-Zerbo (Histoire de l'Afrique noire,Hatier, 1972) et d'Elikia M'Bokolo (Afrique noire. Histoire et civilisation, Hatier, 1992)[33],[34].
Les premiers représentants du genreHomo apparaissent il y a environ 2,5 millions d'années, voire 2,8 Ma[39], en Afrique orientale et australe, avecHomo habilis etHomo rudolfensis[40]. Succédant àHomo habilis,Homo erectus, apparu il y a 2 Ma[41],[note 11], est le protagoniste de la première « sortie d'Afrique » :« Homo erectus ou un autreHomo primitif s'est aventuré le premier hors du continent africain voici près de deux millions d'années et a colonisé le sud de l'Eurasie. Ses descendants immédiats sont connus en Géorgie vers 1,8 million d'années, en Extrême-Orient dès 1,6 million d'années, en Europe occidentale il y a au moins 1,2 million d'années[43]. ».
L'« homme anatomiquement moderne »,Homo sapiens, apparaît il y a environ 300 000 ans[44] ; il sort à son tour du continent pour la première fois il y a environ 200 000 ans[45],[46],[47], peut-être à l'occasion d'un épisode de « Sahara vert »[48], puis en plusieurs vagues par la suite[43] ;Homo sapiens finira par remplacer « toutes les autres humanités[35] » à la surface de la planète.
La périodisation de la préhistoire africaine par les anglo-saxons est fondée sur une tripartition, tandis que les francophones utilisent un système plus détaillé, non limité à l'Afrique[67],[68].
Berceau de l'humanité, le sous-continent recèle les traces les plus anciennes de l'homme et de ses ancêtres, et il est le plus riche de la planète en matière desites préhistoriques, grottes et abris sous roche, avec 200 000 localisations[69].
C'est là qu'on trouve les outils les plus anciens qu'on connaisse, dont certains remonteraient aux pré-humains avec lelomekwien, qui tire son nom du site de la formation du Nachukui à l’ouest du lac Turkana dans le nord du Kenya, daté de 3,3 Ma avant le présent[70],[71],[72]. La première industrie lithique humaine, attribuée àHomo habilis, longtemps considérée comme la plus ancienne avant la découverte deLomekwi 3 en 2011-2012, est l'Oldowayen, industrie des galets aménagés, qui tire son nom desgorges d'Olduvai en Tanzanie ; elle couvre la période de 2,6 à 1,4 Ma avant le présent[73],[74].
De la même manière,« l'Afrique présente la plus grande variété ainsi que quelques-unes des plus anciennes formes d'art[75] », elle est le lieu où se trouvent les premières manifestations connues de la pensée symbolique sous forme artistique, vers 75 000 ans pour la grotte deBlombos en Afrique du Sud[76], et, hors Afrique subsaharienne, vers 82 000 ans pour celle deTaforalt dans l'actuel Maroc[77],[78],[79],[80].
Enfin, une « révolution culturelle » essentielle se serait produite en Afrique subsaharienne. Il y a environ 70 000[81] à 50 000 ans,Homo sapiens aurait acquis — soit relativement rapidement à la suite de mutations, selon la thèse deRichard Klein[82],[83], soit à l'issue d'une évolution depuis son apparition il y a 300 000 ans — un ensemble de compétences intellectuelles et sociales, déterminant la « modernité comportementale »[84]. Cette révolution expliquerait le succès de son expansion hors du continent, notamment la colonisation de l'Eurasie[85] lors de la vague majeure d'il y a 50 000 ans[note 12] :« si elle s'est vraiment produite, la révolution culturelle a commencé en Afrique […] Elle n'a pas succédé à l'expansion de l'homme hors d'Afrique. Elle l'a précédée, facilitée, et peut-être même causée[87]. »
Ces éléments dessinent le contexte culturel et écologique de lanéolithisation, un processus qui s'étend de 10000 à[90] Cette néolithisation africaine est très différente de celle de l'Europe et du Proche-Orient. Le modèle proche-oriental (société sédentaire possédant élevage, agriculture et poterie), qui sert de référence, ne peut être transposé directement au continent africain[91]. La densité de population, les ressources animales et en eau procurent à l'Afrique de l'époque une disponibilité alimentaire qui la met à l'abri des conditions qui amènent les Hommes du Néolithique du Moyen-Orient à pratiquer une « agriculture de soutien démographique ». Il n'est pas nécessaire de « dompter la nature » par l'agriculture, ce qui est, à l'inverse, à la base de l'économie européenne où s'est diffusé le modèle néolithique du Levant[92]. Ainsi la céramique ancienne d'Afrique, précédant largement l'agriculture[90], peut-elle être considérée comme une « proto-néolithisation » précoce si l'on prend en considération la division sociale du travail et les tendances à la sédentarisation — les nomades ne s'encombrent pas de poteries lourdes ou fragiles — qu'elle suppose, même en l'absence de domestication animale attestée. De même, pour certains endroits de la zone saharienne, on peut parler d'un Néolithique caractérisé par la sédentarisation et l’élevage bien avant que l’on puisse parler d’une agriculture au sens européen[92].
L'agriculture, quant à elle, apparaît, là encore selon un processus multipolaire[93], vers[94] Il s'agit d'abord d'une adoption via l'Égypte de plantes venant du sud-ouest asiatique. L'expansion du complexe agricole moyen-oriental, à base de blé/orge/lentille/chèvre/mouton suit le modèle diffusionniste[95]. Ensuite, au sud du Sahara, vers 2000 ou, il s’agit d'une agriculture autochtone avec la domestication du mil, du riz africain, de l'igname et du sorgho[96],[97]. Elle est, comme la domestication animale[88], pluri-localisée à des espaces compartimentés par leurs caractéristiques phyto-géographiques[98]. La diffusion agricole selon un axe nord-sud est beaucoup plus difficile que la diffusion d'ouest en est, car elle oblige à franchir des ceintures bio-géographiques[99] aux climats extrêmement différents[100],[note 14].
Les attributs de la néolithisation, agriculture, élevage, poterie et sédentarisation — le « kit néolithique » — sont donc, sur le continent, répartis dans plusieurs sous-groupes plutôt que d'être présents simultanément au sein d'une même population[102]. L'atypisme africain est tel que, en ce qui concerne l'Afrique australe, la persistance du mode de vie desSan et desKhoïkhoï amena même certains à penser que le Néolithique n'était pas advenu dans cette région[note 15],[104],[note 16]. En définitive,« le terme de Néolithique lui-même, qui renvoie à un concept rigide et élaboré principalement pour l'Europe et le Proche-Orient, semble alors bien peu adapté à la situation du continent africain[106]. »
Galets aménagés oldowayens.
Biface acheuléen.
Racloirs moustériens.
Coquilles ornementales deNassarius kraussianus, grotte de Blombos.
Entre 17000 et, une longue période sèche et froide confine les populations au littoral méditerranéen et atlantique, à la vallée du Nil et aux zones où subsistent des vestiges forestiers, au sud-ouest de l'actuel Cameroun[107]. Au début de l'holocène, vers, retour à une période humide en Afrique[108], on assiste à une recolonisation biologique et humaine du continent. Sur la côte méditerranéenne, dans la vallée du Nil et au Sahara central, on voit apparaître, vers 10500 à, chez des populations dechasseurs-cueilleurs, la poterie[107]. Par ailleurs, sur le site duTadrart Acacus, des traces de la domestication duMouflon à manchettes sont attestées vers 9500-, mais cela reste, semble-t-il, sans lendemains[109]. Vers 8000-, sur le site deNabta Playa, on trouve des traces de culture dusorgho sauvage[110]. Au Sahara occidental, vers, commence la domestication des bovins locaux (Bos primigenius mauritanicus)[111],[112],[note 17]. Des espèces en provenance de l'ouest asiatique, telles que le zébu,Bos indicus, arrivent un peu plus tard, en provenance de l'Inde ; elles se croiseront avec les bovins locaux[114]. Vers, sans doute à l'occasion de migrations venues du Proche-Orient, l'Égypte (Fayoum etMérimdé) accueille des plantes et des animaux domestiques venus d'Asie occidentale. Cette culture céréalière d'origine ouest-asiatique progresse ensuite vers le sud en suivant la vallée du Nil aux alentours de 5000-[97]
Il existe un foyer local d'agriculture en Éthiopie, où sont cultivées des espèces inconnues ailleurs y compris à l'époque actuelle (ensete,noog,teff,khât…)[115], avec une notable exception : lecafé, qui a connu une expansion mondiale pour sa consommation comme pour sa culture[116]. Le début de cette domestication n'est pas daté[117] précisément mais remonte probablement à avant leIIIe millénaire av. J.-C.[hga 2]
Vers 3000[117] ou[118], le complexe agricole subsaharien voit se développer en Afrique centrale et de l'ouest la culture despanicoïdes (sorgho,mil), celle duriz (l'espèce africaine est distincte du riz asiatique[119]) et celle des haricotsVigna unguiculata[118].
L'apparition du désert du Sahara remonterait auTortonien, entre 11 et 7 Ma[120],[121] et serait consécutive au retrait de laThétys[122],[note 18]. Ce retrait« […] a modifié le climat moyen de la région, mais il a également renforcé la sensibilité de la mousson africaine auforçage orbital, qui est devenu par la suite le principal moteur des fluctuations de l'étendue du Sahara[122]. » Le désert ne s'établit donc pas de manière définitive ; il connaît des alternances d'aridité et de fertilité (« Sahara vert »)[124], au gré des variations de laZone de convergence intertropicale et donc de la pluviométrie[125], influencée par lescycles de Milanković[126]. Une phase de Sahara vert serait d'ailleurs peut-être en lien avec l'émergence de l'hominidéSahelanthropus tchadensis au Tchad actuel, il y 7 Ma[122]. Des études menées sur des sédiments marins et continentaux permettent d'identifier plus de 230 épisodes de Sahara vert en 8 millions d'années ; chaque épisode met environ 2 à 3 milliers d'années à se développer, culmine durant 4 à 8 milliers d'années, puis met 2 à 3 mille ans à se terminer. Ces cycles seraient en lien avec l'évolution et les migrations deshomininis[127].
Ces successions de Sahara fertile puis désertique forment ce qu'on appelle « l'effet de pompe du Sahara » et expliquent les échanges de faune et de flore entreEurasie et Afrique ainsi que les migrations pré-humaines et humaines[note 19].
Cependant, lorsqu'il n'était pas un désert,« le Sahara n'était pas une prairie verdoyante, mais plutôt un ensemble d'isolats privilégiés qui ont permis l'éclosion de cultures néolithiques entre le9e et le6e millénaire avant notre ère »[103].
Les chercheurs postulent donc l'existence d'un foyer proto-bantou et émettent l'hypothèse d'une expansion des populations correspondantes vers le sud et l'est du sous-continent. L'historiographie considère aujourd'hui que, vers[133], débute, à partir d'un foyer situé aux confins du Cameroun et du Nigeria[134], l'expansion bantoue, un mouvement de populations[note 22] semi-sédentaires, pratiquant l'agriculture, qui répandent ainsi leur langue. Le mouvement migratoire aurait été déclenché par le développement de l'agriculture, entraînant une densification de population ; l'agriculture étant essentiellement itinérante, ledéplacement de population en serait la conséquence mécanique[136]. La forêt équatoriale était, à ce moment, fragmentée, des îlots boisés cohabitant avec des savanes herbeuses aisées à cultiver et à peupler[137],[138], ce qui facilita son franchissement dans le mouvement vers le sud[note 23]. Le développement de l'agriculture serait lui-même consécutif à la détérioration climatique au Sahara à l'époque, laquelle aurait entraîné un mouvement de populations du nord vers le sud, les populations migrantes venues du nord apportant la technologie des outils macrolithiques et de la poterie[140].
Outre laglottochronologie et l'archéologie, la génétique est venue, plus récemment, confirmer les mouvements de population et affiner les scénarios des migrations[141],[142] :« […] les Bantous auraient d’abord traversé la forêt équatoriale, pour ensuite suivre leurs voies migratoires vers l’est et le sud de l’Afrique subsaharienne[143]. »
L'expansion bantoue atteint l'Afrique de l'Est vers leIIe siècleapr. J.-C. et le sud de l'Afrique australe vers leIVe siècleapr. J.-C.[144] On a parfois postulé que les Bantous avaient diffusé l'agriculture et le travail du fer à l'occasion de leur migration mais il est établi que l'agriculture et le travail du fer préexistaient à l'arrivée des bantous, par exemple àUrewe pour le fer et dans le sud du Kenya et le nord de la Tanzanie pour ce qui concerne l'agriculture[144].
Il n'existe pas d'unité culturelle bantoue, le terme désigne une famille de langues et, par extension, leurs locuteurs, mais il n'y a ni mode de vie, ni organisation sociale, ni système de pensée communs[145],[146].
Peuplement et civilisations après le subpluvial néolithique (env.)
L'Afrique subsaharienne est peuplée à l'origine par des chasseurs-cueilleurs issus des premiers peuplements humains[note 24] dont descendent lesSan qui sont présents depuis au moins 44 000 ans en Afrique australe[148].
Globalement, les habitats humains du sous-continent s'établissent en fonction de critères géographiques. Les zones de savanes donnent naissance à des organisations qui, partant de lachefferie, croissent jusqu'à devenir des cités-États — telles les cités-États Haoussas du Nigeria et du Niger[Stamm 1] —, des royaumes et des empires. Les habitats des zones de forêt dense sont plus petits et plus isolés, certaines ayant d'ailleurs joué le rôle de refuges pour les populations chassées par les États en expansion :« Les savanes africaines ont donc joué un rôle bénéfique en favorisant, en Afrique, les conditions préliminaires à la naissance des États. […] le corollaire de l’apparition des États dans les zones de savanes a été l’éparpillement des groupes plus faibles, moins bien organisés, dans des environnements répulsifs : zones montagneuses escarpées ; déserts ; forêts épaisses[hga 4]. »
Malgré le hiatus du désert, le nord et le sud du continent ne sont pas totalement isolés et leur développement respectif est, en partie, lié. Une forme decommerce transsaharien est attestée depuis, au moins, l'époque de la civilisation carthaginoise[149]. L'Afrique subsaharienne fournit ainsi au monde antique, via les commerçants carthaginois, les plumes d'autruche, l'ivoire et les esclaves. Plus tard, vers leIXe siècle, ce sera l'or d'Afrique qui fournira le monde occidental bien avant l'arrivée de l'or américain venant du Pérou et du Mexique[150]. Aux deux extrémités des routes de ce commerce, à 2 000 kilomètres de distance, Carthage et les premiers royaumes africains prospèrent simultanément, connaissant croissance démographique et développement agricole[151]. Mais les échanges ne sont pas seulement transsahariens, le commerce transcontinental et intercontinental du cuivre, du fer, de l'or ainsi que celui du sel est la base du développement économique et démographique de l'Afrique subsaharienne[152].
En Afrique australe, lesKhoïkhoï arrivent il y a environ 2 000 ansavant le présent et se métissent avec les San déjà présents[153]. Les distinctions culturelles demeurent, les Khoïkhoï étant des éleveurs pastoralistes, mais les deux groupes sont actuellement regroupés sous l'appellationKhoïsan en raison de leur proximité linguistique. À l'aube de l'ère chrétienne, ils sont repoussés dans des zones refuges par l'avancée des bantous — non sans métissage parhypergamie féminine[154],[note 25] — puis par la colonisation européenne[156].
En Afrique de l'Ouest, parmi les plus anciennes traces d'organisation humaine, on a des preuves de peuplement humain dès leIer millénaire av. J.-C. sur le site fortifié de Zilum, au Nigeria, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-est dulac Tchad[157]. Toujours au Nigeria, laculture de Nok, célèbre pour ses têtes sculptées en terre cuite, se développe entre leIer millénaire av. J.-C. et sur leplateau de Jos ; elle est représentative du passage du néolithique à l'âge du fer[158],[hga 5],[159].
En Afrique centrale forestière, l'occupation humaine est continue depuis au moins 35 000 ans[162]. On rencontre des preuves d'inhumations vers, date à laquelle apparaît aussi la domestication de lanoix deCanarium et l'apparition de la poterie[163]. La sédentarisation est attestée par des traces archéologiques de villages vers, en même temps que l'apparition de mégalithes[164]. Vers on voit apparaître la domestication de labanane plantain et l'élevage des ovi-capridés[165].
Gouvernance et possession des terres en Afrique subsaharienne
Même si l'Afrique connut des organisations socio-politiques structurées (chefferies,cités-États,royaumes,empires…), il exista jusqu'à la période coloniale des organisations de typesegmentaire etlignager :« il est de vastes régions en Afrique qui n’ont connu avant la colonisation ni chefferies ni États, l’organisation sociopolitique étant de typelignager[166] »[167],[note 26]. C'est par exemple le cas de l'ouest atlantique du continent :« Les peuples vivant sur la côte Atlantique jusqu'augolfe du Bénin n'avaient alors pas formés d'États centralisés. […] le noyau familial conserve une quasi-autonomie fonctionnelle[Stamm 2] », ou de la société clanique desIgbo, en actuel Nigeria[169] :« Au sud de la Savane, dans la forêt et sur la côte atlantique, il n’y a pas — anciennement — de formations politiques structurées »[170].
Même là où existèrent de puissants royaumes ou empires, l'organisation politique ne suivait pas le modèle occidental, la différence essentielle étant l'absence de recouvrement systématique entre le royaume ou l'empire et un territoire délimité[171],[172]. La terre n'est pas un bien matériel susceptible d'être possédé formellement par un individu ; même en cas de monarchie d'essence divine, le « chef » africain n'est pas essentiellement un dirigeant politique gérant des terres[173],[174], il était (et reste dans ses formes traditionnelles), un intercesseur entre le sacré et le profane. Dans la conception africaine,« la terre n’est pas un bien matériel au sens où nous l'entendons en Occident, mais le lieu sacré où se rencontrent le visible et l'invisible »[175].
Par ailleurs, dans l'Afrique subsaharienne contemporaine, les institutions préexistantes ont perduréde facto[176] etde jure[177], les États actuels confiant souvent et officiellement des fonctions aux chefs traditionnels aujourd'hui encore[178],[179],[180],[181],[182].
Les civilisations duSahara, dès, laissent des traces d'occupation, notamment l'art rupestre appelé « bovidien » car représentant des bovidés, précocement domestiqués en cet endroit[Stamm 4].
En Afrique de l'Ouest, leroyaume du Ouagadou est le précurseur de l'empire du Ghana, lequel émerge à partir de environ ; à son apogée, auxie siècle[188], c'est l'un des empires parmi les plus étendus et les plus puissants de l'Afrique subsaharienne.
Son affaiblissement permet l'essor de ce qui devient l'empire du Mali, à partir d'un noyau situé dans leMandé, qui, sous la houlette deSoundiata Keïta[Stamm 6], devient le deuxième grand empire d'Afrique subsaharienne. Ce serait à l'occasion de l'intronisation de Soundiata Keïta en 1236 qu'aurait été proclamée lacharte du Mandé, inscrite aupatrimoine immatériel de l'UNESCO,« une des plus anciennesconstitutions au monde »[189], instituant notamment l'interdiction de l'esclavage[189]. En 1312,Kanga Moussa prend la tête de l'empire. C'est l'un des hommes les plus riches du monde, resté célèbre pour son pèlerinage àLa Mecque, à l'occasion duquel il distribue tant d'or que le cours du métal précieux s'effondre[Stamm 7].« À sa mort, en 1332, l'empire du Mali s'étend de l'Atlantique à la rive orientale de la boucle du Niger, et de la forêt au milieu du désert »[Stamm 7], mais sa décadence s'amorce au début duXVe siècle. ÀGao, dans l'actuel Mali, s'amorce, dès 1335, une émancipation partielle ; en 1464,Sonni Ali Ber étend le royaume de Gao pour en faire l'empire songhaï, le troisième grand empire subsaharien. Il est gouverné, après la mort de Sonni Ali, par une dynastie musulmane, lesAskias, qui étendent l'empire jusqu'à l'actuel Sénégal et aux confins du Maghreb. Mais le songhaï s'effondre en 1591 à la suite de l'invasion des armées dusultan marocainAhmed IV el-Mansour, conduites par le mercenaire ibériqueYuder Pacha[Stamm 8].
Les trois grands empires
L'empire du Ghana.
L'empire du Mali.
L'empire songhaï.
En marge des empires, Afrique de l'Ouest et du Centre
Dans le nord de ce qui est aujourd'hui le Tchad se crée, auviiie siècle, leroyaume du Kanem-Bornou. Il est moins riche que les empires du Ghana, du Mali et songhaï, car dépourvu d'or, son économie reposant essentiellement sur le trafic intra-continental d'esclaves. Le royaume fut cependant durable puisque, quoique sous domination desSaadiens pendant quelques années au début duXVIIe siècle[190], il existe jusqu'à la conquête coloniale française, au tout début duxxe siècle[Stamm 9].
Au sud de la boucle du Niger, lesroyaumes Mossi, probablement fondés auxie siècle[Stamm 12], échappent durablement à l'islamisation car à l'écart des courants commerciaux qui le propagent. La zone nord, au contact des empires du Mali et songhaï, a une histoire un peu plus agitée que le royaume central de Ouagadougou lequel, grâce à un pouvoir fort, préserve le pays de la chasse aux esclaves. Ces royaumes perdurent jusqu'à l'arrivée des colonisateurs français[Stamm 13].
Leroyaume du Bénin[195], d'influence Yoruba, est fondé par le peupleEdo dans le sud-est de l'actuel Nigeria. À partir d'une cité-État, le royaume devient puissant et prospère grâce au commerce notamment du cuivre, venu dumassif de l'Aïr, dans l'actuel Niger. Il atteint son apogée auxXVe et XVIe siècles, époque à laquelle il commence à commercer avec les Européens, en premier les Portugais[196]. Il est conquis par les Britanniques auXIXe siècle[197].
La côte orientale de l'Afrique est, sans doute bien avant, mais, avec certitude, au moins depuis l'Antiquité, une zone d'échanges entre le continent d'une part, et l'Asie et l'Europe d'autre part. On trouve des mentions l'attestant dansLe Périple de la mer Érythrée, datant duIer siècle ou duIIIe siècle ainsi que dans lagéographie de Ptolémée, datée duIIe siècle[Stamm 27] et, dès avant l'islam, on possède des témoignages d'échanges commerciaux avec l'Égypte et la Grèce. Dès les débuts de l'islam, la côte deszandj[note 29], comme la nomment les auteurs arabes, est peuplée par une population métissée ; des immigrants venus des émirats du golfe persique, de l'Inde et de Perse s'installent sur la côte et prennent femme dans la population noire, créant la cultureswahilie[Stamm 28],[206]. L'organisation politique est constituée de différentes villes côtières, indépendantes les unes des autres, qui pratiquent le commerce maritime, y compris esclavagiste, depuis fort longtemps et ne s'occupent de l'hinterland que pour s'en défendre[note 30]. Cette culture est originale car elle est essentiellement urbaine, à l'inverse de la quasi-totalité du reste de l'Afrique subsaharienne[207].
La fédération mthethwa et sa rivale ndwandwe sur une carte duKwaZulu-Natal.
Au nord de laTugela et de la « mouvante » frontière de la colonie du Cap, la zone est dominée par trois grands groupes bantous, lesNgwane[note 32], établis aux abords de laPongola, dans l'actuelle province sud-africaine duKwaZulu-Natal, la fédérationndwandwe, aux alentours de labaie de Maputo (baie de Delagoa à l'époque), dans le sud de l'actuel Mozambique, et lafédération mthethwa, établie entre l'océan Indien et les cours inférieurs de l'Umfolozi et de laMhlatuze[hga 10],[230]. Ces États sont dotés d'un système centralisé de conscription qui se révèle crucial lors du déclenchement des conflits qui les opposent au début duXIXe siècle.
Une guerre oppose, en 1815, les Ngwane-Dlamini du roiSobhuzaIer aux Ndwandwe menés parZwide. En conflit pour les terres de la vallée de la Pongola, Zwide repousse les Ngwane vers le nord ; ils se réfugient sur les hauts-plateaux de ce qui deviendra le Swaziland[235],[hga 12],[note 33]. Après l'éviction des Ngwane, la fédération mthethwa deDingiswayo et les Ndwandwe de Zwide restent face-à-face. Plusieurs conflits les opposent et, en 1818, Dingiswayo est tué par Zwide[hga 14].
C'est alors queChaka, dirigeant des Zoulous, à ce moment un clan de la fédération mthethwa, émerge politiquement. Lieutenant du défunt roi Dingiswayo, il prend sa place et impose un système social militariste ainsi que le nom deZoulou à ceux qu'il gouverne. Il défait et soumet la fédération Ndwandwe, notamment à la suite de labataille de Gqokli Hill en 1818, puis à celle de larivière Mhlatuze en 1819. Sur le fondement de la fédération mthethwa, il crée ainsi leroyaume zoulou. En 1820, celui-ci couvre une zone s'étendant de l'océan aux piémonts du Drakensberg et de la Pongola à l'Umzimkulu[236]. Les populations Nguni[note 34] fuient devant les guerriers de Chaka, accentuant ainsi leMfecane[note 35]. Elles se dirigent vers l'est et le nord, non sans adopter les tactiques militaires zouloues. Ainsi, des composantes Ndwandwe créent des royaumes nguni[237],[hga 15]« qui essaiment entre les lacs Malawi et Victoria, en Zambie, Malawi et Tanzanie actuels[238] », comme les Kololo qui, au bout de vingt ans d'exode, dominent la région près des chutes Victoria, dans l'actuelle Zambie, vers 1840[Stamm 34]. Cela donne aussi lieu à la création parSoshangane duroyaume de Gaza, près de l'actuelleMaputo. Autre acteur important du Mfecane, un vassal de Chaka,Mzilikazi, entre en rébellion et fuit vers le nord, entamant un périple de près de vingt ans et de 2 500 kilomètres[note 36]. Il crée le « royaume itinérant » (sic)[238], militariste et expansionniste desNdébélé, qui s'installe d'abord au Transvaal (1826), puis, après plusieurs déplacements, au Zimbabwe actuel (1840). Son système social et militaire est inspiré de celui des Zoulous. Les Européens, à partir du milieu duXIXe siècle, commencent à pénétrer dans le royaume ndébélé, qui finit, comme le reste de l'Afrique australe, et donc comme le royaume zoulou[note 37], sous le joug colonial[hga 17],[241]. Le Mfecane entraîne un dépeuplement de la zone, notamment du Transvaal, ce qui laisse le champ libre aux colonsBoers qui partent de la colonie du Cap à l'occasion duGrand Trek, vers 1835, fuyant la gouvernance britannique. Dans leur mouvement d'expansion, ils sont amenés à affronter les Zoulous (bataille de Blood River en 1838)[229] outre les Xhosa.
Certains résistent cependant à la vague zoulou-nguni, parfois grâce à des accords avec les Européens ; ainsi lesTswana, installés au sud duBotswana (qui leur doit son nom) et dans le nord de l'actuelle Afrique du Sud, et lesSotho, installés dans la région duLesotho (qui tire lui aussi son nom du peuple éponyme)[Stamm 35],[242],[243].
Les États africains actuels s'inscrivent dans des frontières largement issues de la colonisation, avalisées et sanctuarisées par l'OUA en 1963[247].
Elles sont souvent[248] qualifiées d'artificielles et, de ce fait, considérées comme causes de conflits[note 39], d'incohérentes car délimitant des espaces politiques structurellement déficients du point de vue économique[note 40],[note 41] et d'illégitimes car ne correspondant pas à des réalités ethniques ou historiques antérieures, sachant qu'en outre,« la notion de frontière dûment bornée[est] culturellement étrangère[à l'Afrique subsharienne][249] », notamment dans les sociétés à « pouvoir diffus »[250] qui présentent un mode d'organisation sociale où le gouvernement n'est pas centralisé mais partagé[note 42], où la terre n'est pas un bien que l'on possède[175] et pour lesquelles l'État-nation à l'occidentale est un concept importé[251].
Certains font cependant remarquer que ces frontières ne sont pas entièrement artificielles, la frontière Niger-Nigéria suivant, par exemple, à peu près les contours d'uncalifat antérieur[252].
La malédiction économique des frontières est, elle aussi, relativisée :« l'affirmation du caractère pénalisant des frontières africaines fait partie d'une des nombreuses idées reçues[253]. » L'appartenance ethnique et les langues véhiculaires partagées sur des territoires qui ne coïncident pas avec les délimitationsde jure, causent une intense circulation interne, notamment des commerces transfrontaliers opérés par les membres d'une même ethnie et qui profitent aux États formels grâce aux recettes douanières qui peuvent représenter jusqu'à 30 voire 70 % du budget de certains États[254],[note 43]. Le manque d'infrastructure conduit cependant à des « temps d'attente à la frontière » et donc à des coûts de transaction élevés[256]. En définitive, les frontières africaines sont poreuses, faciles à franchir, de manière légale ou illégale, et constituent des opportunités pour les opérateurs économiques.
Du point de vue géologique, le continent proprement dit, porté par la plaque africaine, est séparé par lamer Rouge de lapéninsule arabique, portée par laplaque arabique[263]. La partie orientale du continent, à l'est du grand rift, dépend géologiquement de laplaque somalienne[note 44] qui comprend aussi Madagascar, à l'est ducanal du Mozambique. Le canal du Mozambique commence à se former il y a 135 Ma[264] tandis que la mer Rouge résulte d'une ouverture relativement récente, à l'Oligocène[265], de l'immense assemblage des cratons africains, stabilisé il y a 600 Ma, qui n'a été que faiblement modifié depuis cette période[266],[267].
On distingue quatre principaux soclesprécambriens, lecraton d'Afrique de l'Ouest, lemétacraton du Sahara, lecraton du Congo et lecraton du Kalahari. Ils sont eux-mêmes formés de blocs plus petits qui, avec d'autres ancêtres de l'Amérique du Sud, de l'Australie et de l'Antarctique, composaient les paléocontinents à partir desquels s'était formée, auCarbonifère, la partie méridionale de laPangée[268],[note 45]. Certains cratons sont stables dès 3 Ga[note 46], sur lesquels se sont déposées des couvertures peu ou pas métamorphisées[270]. Cette ancienneté est corrélée avec la richesse minérale du sous-continent[271]. On trouve sur le continent des roches parmi les plus anciennes de la planète ; lesgneiss de laSand River, en Afrique du Sud, datent ainsi de plus de 3 Ga[270],[272],[273],[274].
La fracture dugrand rift est-africain, qui a débuté il y a plus de 25 à 30 Ma[275],[276], a ouvert une vallée qu'on appelle le « berceau de l'humanité » car de nombreux fossiles d'Hominidés et de nombreux vestiges archéologiques très anciens y ont été découverts grâce aux conditions propices à la fossilisation qu'elle présente[277].
L'échauffement et l'assèchement du climat africain, vers, font que le Sahara devient de plus en plus chaud et hostile. À l'occasion d'une évolution qui dure jusqu'aux alentours de, le Sahara connaît une période de désertification[278],[279]. Une récession climatique importante se produit, entraînant une diminution des pluies en Afrique de l'Est et Centrale. Depuis cette époque, ce sont des conditions sèches qui prédominent en Afrique de l’est[280]. Le Sahara devient un« hiatus climatique […] qui joue un rôle capital dans le cloisonnement géographique d'une grande partie de l'Afrique[hga 18] » car il est un obstacle à la circulation nord-sud ;Pierre Gourou[130] parle de« hiatus isolant ».
Climats en Afrique.Position de la ZCIT en janvier (en bleu) et en juillet (en rouge).
Traversée presque en son milieu parl'équateur, comprise en majeure partie entre les deux tropiques, l'Afrique est un continent chaud[283], avec une température moyenne supérieure à21 °C neuf mois sur douze[284] et l'intensité durayonnement solaire y est constamment forte. Les climats et la végétation qui leur correspond se définissent en fonction des variations pluviométriques plutôt que thermiques[285].
La pluviométrie est essentiellement dépendante desmouvements atmosphériques se produisant dans lazone de convergence intertropicale (ZCIT). Il s’agit, dans une zone comprise entre lestropiques et l'équateur, du mouvement ascendant d'un air humide apporté par lesalizés. La montée en altitude rafraîchit l’air et l’humidité est relâchée sous forme de précipitations à hauteur de l'équateur, ce qui détermine des climats humides,climat équatorial au plus près de l'équateur etclimat tropical de part et d'autre. L'air asséché converge ensuite vers les tropiques nord et sud, ce qui crée un climat aride à ces endroits, aux alentours des20eparallèles nord et sud. Cela correspond auSahara au nord, et auKalahari au sud[284]. Les déserts et les savanes prévalent également dans lacorne de l'Afrique.
Les saisons, alternance entre les saisons sèches et humides, sont liées aux oscillations annuelles de la ZCIT. Ces oscillations sont un phénomène majeur pour le continent car il est dépourvu de chaînes montagneuses d'importance qui pourraient réguler le climat[284].
L'allongement de lasaison sèche, quand on s'éloigne de l'équateur, caractérise le passage duclimat équatorial accompagné de forêt dense auclimat tropical, qui s'accompagne de forêts claires, puis desavanes lorsque la saison sèche est intense. Lorsque la saison sèche est largement dominante, la savane prend un caractère semi-aride avec, néanmoins, une saison des pluies intense mais très courte. C'est le cas duSahel, notamment, où lasteppe domine. Ensuite, lesdéserts apparaissent près des tropiques[286].
Les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont faibles en climat humide équatorial et tropical et s'accentuent lorsqu'on s'éloigne de l'équateur[286]. Un facteur influençant l'amplitude thermique, notamment quotidienne, est la proximité des côtes, l'écart augmentant avec l'éloignement de celles-ci ;« au cœur du Sahara, les variations de température entre le jour et la nuit atteignent 20 degrés »[286].
Forêts décidues sèches tropicales et subtropicales
Forêts décidues humides tropicales et subtropicales
C'est l'endroit de la planète où la biodiversité est la plus importante[287] ; elle abrite le second plus grand massif forestier mondial (après celui de l'Amazonie), laforêt du bassin du Congo[288].
C'est aussi l'endroit de la planète le plus sensible aux variations climatiques[289], notamment celles de la pluviométrie : comme la majeure partie du continent est sous l'influence de laZCIT, il est extrêmement sensible aux perturbations de celle-ci, notamment en Afrique de l'ouest[125],[290], même lorsque ces perturbations sont faibles[291]. Ainsi, d'une année à l'autre, la saison des pluies peut varier en durée jusqu'à 30 %[292].
Soumis à la« variabilité et aux extrêmes climatiques[293] » le sous-continent est l'un des plus fragiles et des plus en danger en la matière. Le« changement climatique va progressivement menacer la croissance économique de l'Afrique et la sécurité des populations » car« le climat de l'Afrique est déjà en train de changer et les impacts se font déjà sentir[trad 2] », aggravant les causes environnementales[note 47] de l'insécurité alimentaire qui touche déjà le continent[296].
Densité de population en Afrique, 2006.Taux de fécondité et espérance de vie en Afrique subsaharienne, 2016.
L'Afrique subsaharienne comptait environ 1,022 milliard d'habitants en 2017 d'après l'ONU, un chiffre qui devrait atteindre 1,5 milliard voire 2 milliards en 2050. Son taux de croissance annuel est de 2,3 %[réf. nécessaire]. Le sous-continent abrite quarante des cinquante pays ayant le plus hauttaux de fécondité de la planète. Tous les pays présentent, à l'exception de l'Afrique du Sud (2,5) et desSeychelles (2,8), un nombre d'enfants par femme supérieur à 4[297].
La situation démographique de l'Afrique subsaharienne conditionne sa situation économique actuelle et à venir[298],[299],[300],[301] ; mais les effets futurs sont constrastés selon que l'on adopte un point de vuemalthusien et afro-pessimiste ou non[302],[303]. Le concept-clé est celui de « dividende démographique » : laBanque mondiale présente en 2015 un rapport intitulé « La transition démographique africaine : dividende ou désastre[304] ? » qui expose qu'une partie de l'Asie a connu une situation similaire à celle de l'Afrique avant d'opérer satransition démographique et de voir le décollage économique destigres asiatiques[305],[306].
Pour les aspects positifs, on peut citer le fait que la concentration croissante des populations en ville crée des marchés solvables pour les agricultures locales[307] et constater que l'accroissement démographique engendre un développement du marché de la téléphonie mobile[308] : la croissance de la population est aussi celle de la consommation domestique et du développement économique qui l'accompagne[309] notamment grâce aux « classes moyennes »[310] qui croissent plus vite (3,1 %) que la population dans son ensemble (2,6 %)[311]. Dans ce contexte, latransition démographique du continent, entamée dans certains pays (Kenya, Sénégal, Botswana[306]…), si elle se confirme, est une chance potentielle[312],[313] grâce à la baisse dutaux de dépendance qu'elle entraînerait avec une population active plus importante que celle des inactifs. Quelques pays (Ghana, Côte d’Ivoire, Malawi, Mozambique et Namibie) ont déjà été identifiés comme étant sur cette voie[314].
Les positions malthusiennes, à rebours, invitent à considérer la croissance de la population comme un fardeau en parlant de « suicide démographique[315] », avançant que la transition démographique est loin d'être globalement acquise et que les taux de dépendances sont, pour l'heure, extrêmement élevés[316]. De même, les investissements, notamment en éducation, qui devront accompagner la transition démographique pour la transformer en vraie chance, sont considérables et encore à venir[316]. Enfin la création d'emploi qui devrait et devra absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail est, pour l'heure, en panne[317].
Sur le plan sanitaire, elle est frappée par lesida, outre les taux élevés de mortalités maternelle et infantile[320] et un accès limité aux soins de santé. Concernant l'insécurité alimentaire, quoique la situation reste préoccupante[321], le nombre des mal nourris en Afrique subsaharienne a régressé en proportion[note 48], passant de une personne sur trois en 1990 à une personne sur quatre en 2015[321],[note 49]. On constate cependant une reprise à la hausse de la malnutrition (dans le monde et en Afrique) depuis 2014[325]. La principale cause influant sur la malnutrition est la prévalence des conflits et non la disponibilité alimentairestricto sensu[326].
Malgré les hausses des taux de scolarité au cours des dernières décennies, des millions de jeunes, surtout des filles, ne reçoivent pas d'enseignement élémentaire[327],[note 50].
L'Afrique subsaharienne est la partie du continent la plus démunie en matière économique ; elle dispose, en 2016, d'unPIB par habitant d'environ 3 460 dollarsPPA/an[330],[note 51] et, en 2018, d'unIDH de 0,541[note 52]. La fiabilité des statistiques concernant le sous-continent est cependant sujette à caution et les chiffres tendent à être minorés[332].
Par ailleurs, il n'y a pas nécessairement de lien univoque entre le niveau de développement économique, la santé et la malnutrition. Ainsi, malgré un niveau de revenu par habitant cinq fois inférieur, l'Éthiopie présente de meilleurs indicateurs sanitaires que leNigeria : mortalité infantile 47 ‰ (78 ‰ au Nigeria), mortalité maternelle 350 ‰ (630 ‰ au Nigeria)[333]. De la même manière, l'aridité est corrélée avec la malnutrition mais, pour des raisons politiques, elle sévit lourdement enRépublique démocratique du Congo, pourtant un des pays les plus arrosés de la planète[334]. La principale cause de malnutrition est liée aux conflits armés qui frappent les pays concernés[note 53].
↑al-Mas‘ūdī (mort vers + 950), al-Bakrī (1029-1094), al-Idrīsī (1154), Yākūt (vers 1200), Abu’l-fidā’ (1273-1331), al‘Umarī (1301 -49), Ibn Baṭṭūṭa (1304-1369) et Hassan Ibn Mohammadal-Wuzza’n (connu en Europe sous le nom de Léon l’Africain, vers 1494-1552)[hga 1]…
↑Ainsi Léon l'Africain n'arrive-t-il pas à faire se superposer sa représentation mentale avec les informations géographiques (au sens moderne) qu'il possède :« Cette interruption des informations relative à la localisation des royaumes par rapport au fleuve révèle bien l'embarras de Léon devant l'impossible adéquation de ses informations avec l'idée d'un Nil pan-soudanais irriguant tous les pays de la Terre des Noirs[17]. »
↑« Quand bien même les cultures du Croissant fertile adaptées aux pluies hivernales auraient pu franchir le Sahara, elles auraient eu du mal à pousser dans la zone sahélienne aux précipitations estivales[101]. »
↑« Les anglo-saxons ne parlent pas de période Néolithique en Afrique, mais d'un passage du Paléolithique à l'Âge du Fer[103]. »
↑« Originellement, on pensait que, sur le plan de l’évolution culturelle, les populations autochtones d’Afrique australe, à savoir les Bushmen, n’étaient jamais sortis du stade de chasseurs-cueilleurs paléolithiques. Le grand débat anthropologique et historiographique sur les « Bushmen du Kalahari » (Kalahari Bushmen) a partiellement exorcisé cette idée dans le milieu archéologique, mais la littérature populaire et les dépliants touristiques continuent à dépeindre le Bushman comme un chasseur-cueilleur par excellence[105]. »
↑Fred Wendorf postule que le culte d'Hathor, déesse plus tard représentée sous la forme d'une vache ou d'une femme à cornes, aurait commencé à Nabta Playa dans ce contexte de domestication des bovins[113].
↑L'apparition du désert du Sahara a longtemps été datée de 2 à 3 MaBP, en même temps que l'englacement du Groenland[123].
↑« Ce qu’on appelle l’« effet de pompe du Sahara » a influé sur l’évolution des communautés écologiques dans une période marquée par l’entrée dans les âges glaciaires. Pendant les périodes clémentes, le Sahara se couvre de savanes arborées autour d’un immense lac paléo-Tchad. Pendant les périodes froides, le désert s’étend. Les communautés écologiques sont repoussées à sa périphérie[128]. »
↑« Le dernier optimum climatique en Afrique (environ 9 000 à 6 000 ans) correspond à un épisode de fortes moussons qui a conduit au reverdissement du Sahara, à son occupation humaine et au développement de grands écosystèmes lacustres tel que le Mégalac Tchad[123]. ».
↑Les végétation actuelles se mettent en place vers 1000 à[139]
↑« Il y a environ 140 000 ans, les populations humaines d'Afrique orientale ou centrale se sont déplacées vers le sud et ont "colonisé" l'ouest de l'Afrique australe. Les parents vivants probables les plus proches de ces populations sources sont les Hadzabe du centre-nord de la Tanzanie et les Pygmées Mbuti de l'est du Congo. Cette migration a donné naissance aux chasseurs-cueilleurs San actuels. Beaucoup plus récemment — il y a environ 2 000 ans — il y a eu un deuxième mouvement de "colons" du nord vers le sud-ouest de l'Afrique. Ils ont donné naissance au peuple pastoral Khoikhoi[147]. »
↑« Les Khoïsans correspondent à une population ancienne qui constituerait le substrat génétique originel de l’Afrique sub-saharienne. Au cours de leur expansion, les bantous auraient repoussé les Khoïsans dans les forêts et les déserts, mais se seraient aussi mélangés à eux[155]. »
↑« l'État est volontiers considéré comme un « pur produit d’importation » en Afrique et en Asie, selon l’expression désormais classique de Bertrand Badie et de Pierre Birnbaum[168]. »
↑Seule l'Algérie, conquise par les Français en 1830, connaît, en Afrique du Nord, un peuplement pénétrant l'hinterland.
↑Christian Bouquet, « L’artificialité des frontières en Afrique subsaharienne »,Les Cahiers d’Outre-Mer,no 222,(DOI10.4000/com.870,lire en ligne, consulté le) —« Le tracé des frontières, avalisé aux indépendances par l’Organisation de l’Unité Africaine, est donc une construction largement artificielle. Il en a résulté des conflits frontaliers qui, s’ils se généralisaient, pourraient rapidement déboucher sur une recomposition territoriale inédite, mais aussi une dynamique économique très florissante autour de la contrebande et de la corruption (p. 181). ».
↑Paul Collier,Les performances de l'Afrique sont-elles les conséquences de sa géographie ?, Centre for the Study of African Economies, Department of Economies, Oxford University,(lire en ligne[PDF]) —« En comparaison de ce que l’on peut observer dans d’autres régions du monde, la part relativement élevée des pays à la fois pauvres en ressources et enclavés contribue à une perte de croissance de l’ordre d’un point de croissance du PIB régional (p. 2). ».
↑« Politique. Le pouvoir politique. 3 - degrés et modes d'organisation », Encycloædia Universalis en ligne(consulté le) —« Dans les sociétés à pouvoir diffus, les rôles politiques ne sont pas spécialisés : ils sont mêlés à divers autres rôles sociaux et, pour ainsi dire, dilués. Il n'y avait pas de gouvernants chez les Lobi de la Haute-Volta, mais certaines décisions souveraines étaient prises par le prêtre de la Terre, d'autres par les chefs de marchés, d'autres encore par les magiciens des différentes confréries ou par les prêtres des funérailles. ».
↑Ainsi et par exemple :« Les recettes douanières et fiscales[sont les] principales sources de revenus du Bénin[255] ».
↑Parfois rattachée à la plaque africaine, parfois considérée comme une plaque distincte[263].
↑Auxquelles on peut rajouter les déplacements de population et les conflits[295].
↑« Bien que la prévalence de la malnutrition chronique ait connu une réduction au cours des deux dernières décennies dans le monde, la malnutrition chronique (rachitisme) des enfants (petite taille par rapport à l’âge) persiste à un niveau très élevé en Afrique principalement dans les pays du Sahel et de la corne de l’Afrique[322]. »
↑Une évaluation récente de l’insécurité alimentaire fondée sur les informations provenant de ceux qui « ont connu la faim » révèle qu’en Afrique subsaharienne,153 millions d’individus, soit environ 26 pour cent de la population âgée de plus de15 ans, vivaient dans l’insécurité alimentaire grave en 2014/2015. En d’autres termes, dans la région, une personne sur quatre de plus de15 ans « avait eu faim mais n’a pas mangé ou est resté sans manger pendant toute une journée parce qu’il n’y avait pas assez d’argent ou d’autres ressources pour s’alimenter »[323].
↑« 9 millions de filles âgées d’environ 6 à 11 ans n’iront jamais à l’école contre 6 millions de garçons, selon les données de l’ISU [institut statistique de l'UNESCO]. Leur désavantage commence tôt : 23 % des filles ne sont pas scolarisées au primaire contre 19 % des garçons. À l’adolescence, le taux d’exclusion des filles s’élève à 36 % contre 32 % pour les garçons[328]. »
↑[…] les conflits sont l’une des causes majeures de l’insécurité alimentaire, la faim et la pauvreté et les personnes vivant dans les pays touchés par les conflits courent plus de risques de sécurité alimentaire et de malnutrition[335].
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