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Afrique du Sud

28° 37′ 00″ S, 24° 20′ 00″ E
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Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avec l'Afrique australe. Pour l'ancienne forme de l'État sud-africain, voirUnion d'Afrique du Sud.

Drapeau
Drapeau de l'Afrique du Sud
Blason
Armoiries de l'Afrique du Sud
Deviseenǀxam : !ke e: ǀxarra ǁke (« L'unité dans la diversité »)
HymneHymne national de l'Afrique du Sud
Fête nationale27 avril
· Événement commémoré
Description de l'image South Africa (orthographic projection).svg.
Description de l'image Map_of_South_Africa.svg.
Administration
Forme de l'ÉtatRépubliqueunitaire àrégime présidentiel liée à unrégime parlementaire
PrésidentCyril Ramaphosa
Vice-présidentPaul Mashatile
Présidente du Conseil national des provincesRefilwe Mtsweni-Tsipane
Présidente de l'Assemblée nationaleThoko Didiza
ParlementParlement
Langues officielles12 langues officielles
Capitale
Géographie
Plus grande agglomérationJohannesbourg -Pretoria
Superficie totale1 219 912 km2
(classé25e)
Superficie en eauNégligeable
Fuseau horaireUTC +2
Histoire
Entité précédente
IndépendanceDrapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
  • Date
  •  - République
Démographie
Gentilé
  • Sud-Africain
  • Sud-Africaine
Population totale(2023)64 386 489 hab.
(
classé24e)
Densité50 hab./km2
Économie
PIB nominal(2021)
  • en augmentation 419,946 43 milliards de$
  • + 4,90 %
(33e)
PIB(PPA)(2021)
  • en augmentation 849,292 28 milliards de$
  • + 4,6 %
(29e)
PIB nominalpar hab.(2021)
  • en augmentation 6,9942$
  • + 5,532 %
(87e)
PIB(PPA)par hab.(2019)
  • en augmentation 14 041,766$
  • + 1,39 %
(88e)
Taux de chômage(2014)
  • en augmentation 25,100 % de la pop. active
  • + 1,52 %
Dette publique brute(2014)
  • Nominale :
  • en augmentation 1 741,282 milliards deZAR
  • + 13,81 %
  • Relative :
  • en augmentation 45,866 % duPIB
  • + 5,95 %
MonnaieRand (ZAR)
Développement
IDH(2021)en diminution 0,713[1] (élevé ;109e)
IDHI(2021)en diminution 0,471[1] (109e)
Coefficient de Gini(2014)en diminution 63,0 %[2]
Indice d'inégalité de genre(2021)en diminution 0,405[1] (97e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en augmentation 37,2[3] (116e)
Divers
Code ISO 3166-1ZAF, ZA
Domaine Internet.za
Indicatif téléphonique+27
Organisations internationales

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L'Afrique du Sud, en forme longue larépublique d'Afrique du Sud, est unpays d'Afrique australe. Sa capitale administrative estPretoria. Il est frontalier à l'ouest-nord-ouest avec laNamibie, au nord et au nord-nord-est avec leBotswana, au nord-est avec leZimbabwe et à l'est-nord-est avec leMozambique et l'Eswatini. LeLesotho est pour sa part un Étatenclavé dans leterritoire sud-africain.

L'Afrique du Sud compte64,39 millions d’habitants[4],[5] en 2025, répartis en 80,2 % deNoirs, 8,8 % deColoureds, 8,4 % deBlancs et 2,5 % d'Asiatiques[4]. Nation auxphénotypes très variés, l'Afrique du Sud est ainsi en Afrique le pays présentant la plus grande portion de populations ditescoloured, blanches et asiatiques. Elle est souvent appelée « nation arc-en-ciel », notion inventée par l'archevêque anglican et militant des droits de l'homme sud-africainDesmond Tutu pour désigner la diversité de la nation sud-africaine et qui a remplacé le concept de société plurale employé précédemment par les théoriciens de l'apartheid (1948-1991). L’Afrique du Sud est le pays africain ayant le plus hautPIB, devant leNigeria et l’Égypte[6].

L'égalité des revenus entre les différents groupes de populations n'a pas progressé depuis la fin de l'apartheid et l'Afrique du Sud connaît un taux d'inégalité parmi les plus élevés au monde[7]. C'est toutefois une puissance de référence pour le continent africain[7] avec l'une deséconomies les plus développées du continent et des infrastructures modernes couvrant tout le pays. C'est la deuxième puissance économique d'Afrique derrière leNigeria[8],[9],[10]. Le pays se caractérise aussi par une importante population de soucheeuropéenne (Afrikaners,Anglo-Sud-Africains) et par d'importantes richesses minières (or,diamant,charbon, etc.) qui en ont fait un allié indispensable des pays occidentaux durant laguerre froide.

La dénomination « république d'Afrique du Sud »[N 1] a succédé à celle d'« union d'Afrique du Sud » le, lorsque le pays a cessé d'être unemonarchie constitutionnelle pour devenir unerépublique.

Géographie

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Articles détaillés :Géographie de l'Afrique du Sud,Liste de villes d'Afrique du Sud,Toponymie en Afrique du Sud etEnvironnement en Afrique du Sud.

La république d'Afrique du Sud est entourée au nord par laNamibie (ancienne province sud-africaine duSud-Ouest africain), leBotswana et leZimbabwe, au nord-est par leMozambique et l'Eswatini. LeLesotho est enclavé au sein du territoire sud-africain.

À ce territoire s'ajoute l’archipel desÎles du Prince-Édouard (île Marion etîle du Prince-Edward) et, jusqu'en 1994,Walvis Bay (enclavée au sein du Sud-Ouest africain et seul port en eau profonde de la région).

Les frontières terrestres sud-africaines atteignent 5 244 km (Botswana : 1 969 km ; Lesotho : 1 106 km ; Namibie : 1 005 km ; Mozambique : 496 km ; Eswatini : 438 km ; Zimbabwe : 230 km)[11].

Climats

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Les climats régionaux du territoire sont[12] :

Article connexe :eau en Afrique du Sud.

Pour faire face à lasécheresse, les autorités instaurent en octobre 2019 des restrictions d’eau dans les principales villes du pays. Plusieurs régions du centre et du nord du pays avaient déjà subi des coupures d'eau, notamment en raison de la défaillance des installations du principal distributeur d’eau d'Afrique du Sud, Rand Water. Dans certaines provinces, comme celles duCap-Oriental et du Cap-Occidental, la sécheresse a ruiné les récoltes et provoqué la mort de troupeaux de bétail[13].

Espace montagneux

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Dans la partie sud du pays se trouvent lesmonts du Drakensberg, qui s'étendent duKwaZulu-Natal jusqu'à la province duCap (ceinture plissée du Cap), soit sur environ 1 000 km[14].

L'altitude moyenne est de 3 000 m, le point culminant de ce relief étant leThabana Ntlenyana, au Lesotho, à 3 482 m. C'est dans ce massif que se trouve le plus haut sommet d'Afrique du Sud, leMafadi, à 3 450 m.

Le massif duDrakensberg est plutôt ancien avec des sommets arrondis ; c'est une zone verdoyante et un lieu de vie du peuple San. C'est également dans ce massif que le fleuveOrange prend sa source.

Au nord du pays se trouve une ancienne zone volcanique,Pilanesberg. C'est une zone relativement escarpée qui comporte des cratères. La faune y est très riche : mammifères dont des cervidés, etc.

On y rencontre également une flore typique :adansonia,teck,ébène,hibiscus, etc.

Enfin, l'altitude suffisamment élevée pour cette latitude permet la pratique du ski lors de l'hiver austral. Il n'est pas rare, comme lors du mois de juin 2007, de voir tomber de la neige en quantité (30 cm en une journée). Elle reste cependant généralement cantonnée aux plus hauts sommets du Drakensberg pendant l'hiver, et même si la température est assez basse pour l'empêcher de fondre, la faiblesse des précipitations limite l'enneigement. La neige tombe une fois tous les dix ans sur Johannesburg, mais presque jamais à Pretoria, pourtant distante de seulement 60 kilomètres, mais à une altitude plus faible.

Plaines

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Les plaines se situent principalement dans le Nord-Ouest et dans l'État libre d'Orange, qui sont les greniers céréaliers de l'Afrique du Sud, grâce à la production deblé et demaïs. Lecoton est également cultivé. On y pratique aussi l'élevage demoutons. Le pays est aupalmarès des huit premiers producteurs de coton d'Afrique de l'est, du sud et du nord au milieu des années 2010 etneuvième au palmarès des producteurs africains de thé au début de la décennie 2010, dominé par leKenya.

Le sous-sol est également très riche enor, endiamants, enuranium et encharbon, particulièrement dans les villes deKimberley etBloemfontein.

Le nord-ouest du pays est occupé par ledésert du Kalahari qui s'étend également sur leBotswana et laNamibie, et qui a une superficie de près de 1 million de km2. Caractérisé par ses dunes de sable rouge, c'est undésert semi-aride comportant de nombreuses zones de savanes et quelques arbres tels lesacacias à épines et lesbaobabs.On y observe de nombreuses migrations animales.

Littoraux

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L'Afrique du Sud compte 2 898 km de côtes.

Le long de la façade de l'Atlantique, le littoral est plutôt régulier et les côtes mesurent 2 798 kilomètres[15]. Dans leNamaqualand on observe une explosion florale pendant un mois, où plus de 4 000 espèces végétales fleurissent en même temps,lys,aloes,protea, etc. entre mi-août et mi-septembre. Cette zone est très touristique. La zone ducap de Bonne-Espérance est principalement rocheuse et des colonies de manchots y sont installées. On trouve également l'île aux PhoquesRobben Island qui accueille des phoques venant principalement de l'Antarctique.

Plus à l'est, le littoral est une alternance de côtes rocheuses et de plages de sable fin.

Les principales stations balnéaires sont dans l'est du pays,East London,Jeffreys Bay,Port Elizabeth,Durban

On trouve également des zones maritimes protégées dans le cadre de parcs Nationaux comme la réservePhinda (en), s'étendant sur terre et au large, où l'on peut pratiquer la plongée sous-marine.

Faune et flore

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L'Afrique du Sud possède, grâce à sa grande variété d'écosystèmes, une faune et une flore très diversifiées. Lesdéserts, savanes arides, savanes humides, forêts,fynbos, montagnes et côtes, offrent de nombreuses niches écologiques pour les nombreuses espèces animales et végétales. Des populations très importantes de mammifères marins vivent aux abords des côtes, notamment atlantiques, parmi lesquelles desbaleines, desdauphins, desglobicéphales et de très importantes colonies depinnipèdes. Elle fait partie des dix-septpays mégadivers, pays dont la biodiversité est la plus importante de la planète.

  • La protea royale, emblème végétal du pays.
    Laprotea royale, emblème végétal du pays.
  • Antilope springbok, emblème animal de l'Afrique du Sud.
    Antilopespringbok, emblème animal de l'Afrique du Sud.

Depuis le début duXXe siècle,37 espèces de plantes ont disparu en Afrique du Sud, principalement victimes de ladéforestation[16].

Géographie administrative

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Article détaillé :Provinces de l'Afrique du Sud.
Carte d'Afrique du Sud avec les nouvelles frontières provinciales (2005).

Traditionnellement, l'on a reconnu historiquement trois capitales officielles à l'Afrique du Sud, l'une, administrative, àPretoria, l'autre, législative, auCap et enfin une troisième, judiciaire, àBloemfontein. Toutefois désormais seule la ville du Cap est mentionnée par la Constitution en tant que siège du parlement. Par ailleurs, l'instance judiciaire suprême du pays, la Cour constitutionnelle, siégeant àJohannesbourg, la ville de Bloemfontein ne mérite dès lors plus son surnom de capitale judiciaire. Lamétropole de Johannesbourg, la plus riche du pays et siège de la Bourse sud-africaine, est également considérée comme sa capitale économique.

En avril 1994, les quatre provinces et les dixbantoustans qui constituaient géographiquement et politiquement l'Afrique du Sud ont été dissous pour former neuf nouvelles provinces intégrées :

  1. Cap-Occidental (Western Cape) : Sud-Ouest de l'ancienneprovince du Cap ainsi que les deux îles de l'archipel du Prince-Édouard ;
  2. Cap-Nord (Northern Cape) : Nord de l'ancienne province du Cap ;
  3. Cap-Oriental (Eastern Cape) : Bantoustans indépendants duTranskei, duCiskei et Sud-Est de l'ancienne province du Cap ;
  4. KwaZulu-Natal :Natal etZoulouland ;
  5. État Libre (Free State) :État libre d'Orange et quelques homelands intégrés ;
  6. Nord-Ouest (North West) : ancien Transvaal-Ouest, nord de la province du Cap et bantoustan duBophuthatswana ;
  7. Gauteng : ancien Pretoria-Witwatersrand-Vereeniging, au centre duTransvaal ;
  8. Mpumalanga : ancienne région du Transvaal-Est ;
  9. Limpopo (province) : ancienne région du Transvaal-Nord, appelée province du Nord entre 1995 et 2002.

Chacune de ces provinces est divisée enmunicipalités métropolitaines et endistricts municipaux. Ces derniers sont à leur tour divisés enmunicipalités locales. Les municipalités locales et métropolitaines sont divisées en circonscriptions électorales appeléeswards.

Lesmunicipalités métropolitaines exercent l’intégralité du pouvoir municipal, contrairement aux autres territoires dans lesquels le pouvoir est partagé entre les districts et les municipalités locales[17].

Les municipalités métropolitaines sont dirigées par un conseil municipal dont les conseillers sont directement élus lors d’unscrutin proportionnel par liste[18].

Les huit municipalités métropolitaines correspondent aux plus grandes agglomérations du pays :Buffalo City (East London),Le Cap, Ekurhuleni (East Rand),eThekwini (Durban),Johannesbourg, Mangaung (Bloemfontein), Nelson Mandela Bay (Port Elizabeth), et Tshwane (Pretoria)[17],[19].

Les districts ont la charge de nombreuses missions dont le développement économique, l’entretien des routes et les transports publics. Les conseillers municipaux des districts sont élus auscrutin proportionnel par liste pour 40 % d’entre eux, les 60 % restants étant nommés au sein des conseils des municipalités locales[18].

Les districts municipaux sont divisés en226 municipalités locales. Généralement, elles englobent une ou plusieurs villes ainsi que les villages et les zones rurales aux alentours. Les municipalités locales exercent le pouvoir local en complément des attributions des districts. Les conseillers sont élus pour moitié auscrutin proportionnel par liste, l’autre moitié étant élue auscrutin uninominal dans leswards (circonscriptions électorales).

Histoire

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Articles détaillés :Histoire de l'Afrique du Sud,Chronologie de l'Afrique du Sud etExpansion bantoue.

Origines

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LesKhoïsan, regroupant lesKhoïkhoïs et lesSans, sont les premiers habitants connus de l'Afrique du Sud (40 000 av. J.-C.).

Les premiers peuples delangues bantoues, venant à l'origine dugrassland camerounais actuel, atteignent l'actuelleprovince duKwaZulu-Natal vers l'an 500 de notre ère. AuXe siècle, desxhosas s'installent dans la région de la Fish River (Transkei).

Arrivée des Européens et colonisation

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Arrivée deJan van Riebeeck dans labaie de la Table en 1652 pour y fonder une station de ravitaillement et premiers contacts avec lesKhoïkhoïs.

En 1488 le navigateur portugaisBartolomeu Dias atteint le cap des Tempêtes (cap de Bonne-Espérance), suivi en 1497 par le navigateur portugaisVasco de Gama qui longe la côte duNatal.

L'implantation définitive d'Européens en Afrique du Sud date de 1652 avec l'établissement, pour le compte de laCompagnie hollandaise des Indes orientales, d'une station de ravitaillement auCap dirigée par leNéerlandaisJan van Riebeeck.

En 1657, plusieurs salariés de la compagnie sont autorisés à s'établir définitivement au Cap alors que des esclaves sont déportés deBatavia et deMadagascar pour pallier le manque de main-d'œuvre sur place. En 1688, deux centshuguenots français rejoignent les 800 administrés du comptoir commercial et fondentFranschhoek. En 1691, lacolonie du Cap est mise en place.

C'est en 1770 que sont relatés les premiers contacts entre lesBantous et lesBoers (les fermiers libres d'origine franco-néerlandaise) à la hauteur de la Great Fish River (à 900 km à l'est de la cité mère). Les relations sont rapidement conflictuelles et, en 1779, débute la première des neufguerres cafres (1779-1878).Entre 1795 et 1804, les Britanniques occupent l'Afrique du Sud. La colonie est restituée brièvement aux Néerlandais, entre 1804 et 1806.

En 1806, les Néerlandais cèdent définitivement la place aux Britanniques qui deviennent la nouvelle puissance coloniale.

De 1818 à 1825, lors duMfecane, le roi desZoulous,Chaka, étend son empire sur l'est de l'Afrique du Sud au prix d'une conquête sanglante sur les autres peuples tribaux.

Le grand Trek et les conflits anglo-zoulous et anglo-boers

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En 1835, lesBoers quittent la colonie du Cap pour les territoires intérieurs de l'Afrique du Sud afin d'échapper à l'administrationbritannique. C'est leGrand Trek, parsemé de tragédies et de batailles (bataille de Blood River contre les Zoulous en 1838). Deux républiques boers indépendantes sont finalement fondées et reconnues par leRoyaume-Uni : larépublique sud-africaine du Transvaal (1852) et l'État libre d'Orange (1854).

En 1866, la colonie du Cap étend également son territoire et annexe lacafrerie britannique alors que les premiersdiamants sont découverts àKimberley, puis des gisements d'or dans leWitwatersrand auTransvaal.

Bataille d'Isandhlwana (1879).
Lizzie van Zyl, enfantboer internée dans uncamp de concentration britannique durant laseconde guerre des Boers.

En 1879, durant laGuerre anglo-zouloue, les Britanniques subissent une défaite historique lors de labataille d'Isandhlwana avant de finalement s'imposer au Zoulouland.

Après l'annexion d'autres territoires tribaux, une des plus grandes spéculations de l'histoire boursière provoque lacrise boursière des mines d'or sud-africaines de 1895, au moment duRaid Jameson, perpétré par les britanniques, en vue du percement de mines jusqu'à 4 kilomètres sous terre.

Motivée en partie par ces mines d'or, laseconde guerre des Boers (1899-1902) et l'annexion duTransvaal et de l'État libre d'Orange consacre la domination britannique sur la majeure partie de l'Afrique australe, au prix de l'internement et de la mort de milliers de civils boers dans descamps de concentration britanniques.

L'Union sud-africaine (1910-1961)

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Article connexe :Indépendance de l'Afrique du Sud.

Le, huit ans après la fin de laseconde guerre des Boers et après quatre ans de négociations, leSouth Africa Act accorde l'indépendance nominale, en créant l'union d'Afrique du Sud. Le pays est fondé à partir du regroupement des colonies duCap, duNatal, duTransvaal et de l'Orange. LeSouth Africa Act établit unedémocratie parlementaire sur lemodèle de Westminster avec un régime de typemonarchie constitutionnellehéréditaire (monarchie sud-africaine) et un parlement souverain. Les modalités d'octroi dudroit de vote diffèrent cependant entre les quatre nouvelles provinces (si le corps électoral est essentiellementblanc, les provinces duNatal et duCap accordent sous condition censitaire le droit de vote aux personnes de couleur dites « civilisées »). Le général boerLouis Botha devient le premier chef du gouvernement sud-africain.

En 1912, un parti politique, leCongrès national africain (ANC), est fondé àBloemfontein, revendiquant une plus grande participation des populations noires aux affaires du pays. L'année suivante, leNative land act est adopté. Basé sur le système des réserves établi à l'époque coloniale et dans les républiques boers, il divise le territoire sud-africain entre les terres indigènes (7 % puis 13 % du territoire) et les terres destinées aux Blancs et aux administrations publiques (87 % du territoire).

En 1915, engagées dans laPremière Guerre mondiale, les troupes sud-africaines subissent de lourdes pertes dans laSomme (France). En Afrique, elles prennent le contrôle duSud-Ouest africain allemand (futureNamibie) qui leur est octroyé sous mandat par laSociété des Nations en 1920.

En 1918, leBroederbond, une société secrète est fondée avec pour objectif la promotion politique, sociale et économique desAfrikaners (la dénomination devenue usuelle des Boers).

Larévolte ouvrière des Afrikaners duWitwatersrand en 1922, durement réprimée, permet aux nationalistes blancs de s'unifier et de remporter les élections générales de 1924 sous la direction deJames Barry Hertzog. En 1934, face à lacrise économique, Hertzog s'unit néanmoins aux libéraux deJan Smuts pour former un gouvernement d'union nationale. À la même époque, des anthropologues et des linguistes de l'université de Stellenbosch commeWerner Max Eiselen forgent un nouveau concept social et politique qui donnera naissance à l'idéologie de l'apartheid : rejetant l'idée de société unique sud-africaine, ils proposent de séparer géographiquement, politiquement et économiquement les noirs et les blancs d'Afrique du Sud ainsi que les différentes ethnies entre elles, afin de maintenir et renforcer leurs identités ethniques et linguistiques et de lutter contre les effets qu'ils estiment acculturants de l'urbanisation et du travail migrant sur les structures traditionnelles africaines[20],[21],[22]. En 1936, la franchise électorale des populations noires au Cap est supprimée. En 1939, le pays, sous la direction de Smuts, s'engage aux côtés des alliés dans laSeconde Guerre mondiale. En 1945, Smuts participe à la rédaction du préambule de l'Organisation des Nations unies.

Prémices de l'apartheid (1948-1961)

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Le premier gouvernement nationaliste afrikaner en 1948
Au premier rang :J. G. Strijdom,Nicolaas Havenga,D. F. Malan (Premier ministre),E. G. Jansen,Charles Swart.
Au second rang :A. J. Stals,P. O. Sauer,Eric Louw,S. P. le Roux,Theophilus Dönges,F. C. Erasmus etBen Schoeman.
La plage deMuizenberg en 1985 : interdite aux non-blancs et aux chiens.
Frederik de Klerk etNelson Mandela.

En 1948, leParti national remporte lesélections générales en ayant préconisé durant sa campagne électorale un système deségrégation raciale entreNoirs etBlancs. Le nouveau Premier ministre,Daniel François Malan, met en place la politique d'apartheid, renforcée en 1956 par la suppression de lafranchise du droit de vote desColoureds (gouvernement Strijdom). En 1958,Hendrik Verwoerd devient Premier ministre.

En 1960, lemassacre de Sharpeville puis l'interdiction de l'ANC et des mouvements nationalistes africains mènent à la condamnation de la politique d'apartheid par lesNations unies et par la communauté internationale.

La République sud-africaine sous l'apartheid (1961-1991)

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Le, le pays devient unerépublique à la suite d'unréférendum où les électeurs votent majoritairement pour la fin de lamonarchie. Larépublique d'Afrique du Sud est alors proclamée, et le derniergouverneur général du pays,Charles Swart, devient ainsi le premierprésident de l'État. Le pays se retire également duCommonwealth. L'ANC débute alors lalutte armée dans l'Umkhonto we Sizwe.

En 1964,Nelson Mandela, l'un des chefs deUmkhonto we Sizwe est condamné à perpétuité pourterrorisme et les autres chefs de l'ANC sont emprisonnés ou exilés. En 1966,Hendrik Verwoerd, Premier ministre d'Afrique du Sud et grand architecte de l'apartheid, est assassiné.

En 1976, lesémeutes dans le township de Soweto contre l'enseignement obligatoire enafrikaans conduisent le gouvernement à déclarer l'état d'urgence alors que leBantoustan duTranskei est déclaré indépendant dans le cadre de la politique d'apartheid.

En 1984, pour sortir du blocage politique, le régime politique est présidentialisé et unparlement tricaméral, ouvert aux Indiens et auxColoureds, est inauguré. Néanmoins, l'état d'urgence est de nouveau proclamé en 1986 alors que des sanctions économiques et politiques internationales isolent le pays en dépit de l'abrogation de lois symboliques de l'apartheid comme lepasseport intérieur. En dépit des condamnations officielles qu'ils émettent eux-mêmes contre l'Apartheid, différents pays continuent néanmoins de maintenir des relations plus ou moins discrètes avec l'Afrique du sud, dont lesÉtats-Unis, leRoyaume-Uni, l'Allemagne de l'Ouest ou encoreIsraël[23],[24].

De leur côté, les pays dubloc de l'Est dont l'Union soviétique et l'Allemagne de l'Est soutiennent activement les mouvements anti-apartheid et la lutte contre le régime sud-africain[25],[23]. Dès 1956, les relations diplomatiques entre l'Afrique du sud et l'Union soviétique sont rompues et l'ambassade de ce pays à Pretoria est fermée[26].

En 1990, le nouveau président sud-africain,Frederik de Klerk, légalise l'ANC, leParti communiste sud-africain et tous les mouvements noirs.Nelson Mandela est libéré.

En juin 1991, le gouvernement abolit les dernières lois de l'apartheid et entame un processus de transition constitutionnelle (Codesa).

L'Afrique du Sud post-apartheid

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Ce processus de négociations débouche sur unprojet intérimaire de constitution en 1993 qui réorganise l'État sud-africain autour des valeurs-clés de liberté, égalité, dignité et place en son sommet uneCour constitutionnelle et sur lespremières élections ausuffrage universel sans distinctions raciales oucensitaires de l'histoire du pays le. Ces élections sont remportées par le congrès national africain ce qui permet à Nelson Mandela d'être élu par la nouvelle assemblée constituante en tant que premier président noir du pays. Par la même occasion, le pays réintègre leCommonwealth.

Nelson Mandela, président de l'Afrique du Sud à la suite despremières élections nationales ausuffrage universel.

En 1995, uneCommission vérité et réconciliation est mise en place, puis l'année suivante, le[27] est adoptée lanouvelle constitution sud-africaine, principalement fondée sur la constitution provisoire de 1993.

De 1999 à 2008, le pays est présidé parThabo Mbeki. Est ainsi apparue aux côtés de la bourgeoisie blanche une bourgeoisie noire ; ni l'ANC, ni le parti communiste, ni le syndicatCOSATU (« Congrès des syndicats sud-africains ») n'ont remis en cause l'ordre économique et social. Au contraire, lesprivatisations se sont multipliées. L'Afrique du Sud est un des pays les plus inégalitaires du monde, ainsi que l'atteste soncoefficient de Gini évalué à 0,63 en 2014 par laBanque mondiale, faisant ainsi de l'Afrique du Sud le pays le plus inégalitaire parmi les 168 territoires étudiés par la Banque mondiale (les autres pays n'ayant pas fourni assez de données)[28].

À la suite des difficultés économiques et sociales apparues lors du second mandat de Thabo Mbeki, caractérisées en 2008 par une grave pénurie d'électricité en Afrique du Sud et la dégradation des infrastructures, son parti l'ANC lui retire son mandat le. Thabo Mbeki remet sa démission au Parlement[29] qui élit alorsKgalema Motlanthe pour terminer son mandat jusqu'auxélections générales de 2009.

Après les élections générales du, remportées par l'ANC,Jacob Zuma, ancien vice-président de 1999 à 2005, devient le nouveau président de la République. Il prête serment le et forme un gouvernement plus ouvert aux partis politiques minoritaires, dont le parti communiste mais aussi, pour la première fois depuis 1994, lefront de la liberté (droite afrikaner). Lemassacre de Marikana en 2012, où la police tire sur des salariés grévistes faisant des dizaines de morts, entache la gouvernance de l'ANC au sein de son électorat mais lors desélections générales sud-africaines de 2014, Jacob Zuma est réélu pour un second mandat, l'ANC restant nettement en tête dans l'électorat bien qu'en recul face à l'Alliance démocratique et auxCombattants pour la liberté économique deJulius Malema.

Visé par des affaires de corruption, Jacob Zuma démissionne sous la pression de son parti début 2018, après avoir été menacé de destitution, etCyril Ramaphosa lui succède comme président de la République par intérim[30],[31]. Le, leParlement élit formellement Cyril Ramaphosa président de la République[32].

Il est réélu chef de l’État le, à l’issue d’élections générales lors desquelles l’ANC obtient le plus faible score de son histoire (57,5 %), passant sous la barre des 60 % pour la première fois depuis un quart de siècle et payant ainsi les errements et les scandales de l'ère Zuma, son prédécesseur[33].

Il doit également faire face à une opposition interne au sein de l'ANC, avec un clan resté fidèle à Jacob Zuma, ayant à sa tête le secrétaire général de l’ANC,Ace Magashule, et son adjointe,Jessie Duarte[34]. Une vague de xénophobie vis-à-vis des migrants, les « étrangers », secoue également le pays[35].

Le 10 février 2020, Cyril Ramaphosa prend la présidence de l'Union africaine, succédant àAbdel Fattah al-Sissi[36].

Politique et administration

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Article détaillé :Politique en Afrique du Sud.
Siège du gouvernement àPretoria.
Le parlement sud-africain auCap.

Organisation des pouvoirs

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Le régime estparlementaire depuis leSouth Africa Act de 1910 et lesuffrage universel en vigueur depuis 1994. Laconstitution sud-africaine, la cinquième de l’État sud-africain, fut promulguée par le Président Nelson Mandela le et est entrée en vigueur le.

Les fonctions dechef du gouvernement et dechef d'État se confondent sous le titre deprésident de la république d'Afrique du Sud. Ce dernier est élu par le parlement.

Leparlement d’Afrique du Sud est composé de deux chambres : une chambre basse, l’Assemblée nationale et une chambre haute, leConseil national des Provinces (en anglais :National Council of Provinces, NCoP). Les400 membres de l'assemblée nationale sont élus par scrutin proportionnel de liste. Le NCoP, qui a remplacé le Sénat en 1997, est composé de90 membres représentant les neufprovinces.

Chaque province est dotée d'une législature provinciale monocamérale, et d'un conseil exécutif présidé par un Premier ministre (premier en anglais et en afrikaans). Les provinces sont moins autonomes que celles, par exemple, duCanada ou que les États auxÉtats-Unis. Il s'agit alors d'un systèmefédéral modéré. L'État compte11 langues officielles qui, en pratique, sont traitées différemment, l'afrikaans perdant du terrain devant l'anglais favorisé par l'ANC.

Enfin, le système judiciaire sud-africain est hybride en ce sens qu'il se fonde sur lesystème du common law s'agissant des activités administratives, alors que le droit privé est essentiellement imprégné par latradition romano-germanique. L'organisation judiciaire est divisée, à l'image du modèle anglo-saxon, entre cours locales,Magistrates' Courts, hautes-cours provinciales d'appel et une Cour suprême d'appel lorsque des causes non constitutionnelles sont en jeu. Le système judiciaire sud-africain est chapeauté par uneCour constitutionnelle, instance suprême du pays chargée d'exercer un contrôle de la constitutionnalité des actes du parlement et du gouvernement et de toute autre cause si l'intérêt de la justice le commande. La Cour constitutionnelle, de type Cour suprême mixte, siège à Constitution Hill,Braamfontein,Johannesburg.

Tendances politiques, partis et élections

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Desélections générales de 1994 àcelles de 2014, l'ANC domine la vie politique et demeure de loin le premier parti du pays notamment parce qu'il est le seul à avoir pu réaliser un complet maillage électoral du pays, disposant de militants jusque dans les bourgades les plus reculées.

Le gouvernement doit résoudre le problème des violences qui touchent les campagnes du pays : laréforme agraire impose la redistribution des terres aux Noirs et les fermiers afrikaners doivent souvent vendre leurs exploitations au gouvernement, ce qui suscite des résistances. Ces fermiers, au nombre de 35 000 environ, sont parfois attaqués par des bandes organisées et certains s'inscrivent à des stages commandos pour pallier le manque d'aide du gouvernement. Plusieurs partis d'extrême droite continuent de recruter au sein d'une frange de cette population qui se sent délaissée.

Cependant, depuis l'élection deJacob Zuma en 2009, les performances électorales de l'ANC sont contestées par une opposition hétéroclite qui, bien que morcelée, progresse fortement. En 2014, si l'ANC remporte nettement, pour la cinquième fois, les élections générales avec 62,15 % des voix, il réalise son plus mauvais score national face notamment à l’Alliance démocratique (22,23 %) et auxCombattants pour la liberté économique (6,35 %), un jeune parti radical dirigé parJulius Malema. Lors desélections municipales sud-africaines de 2016, l'ANC enregistre sa plus forte baisse électorale et son plus faible score national (53,91 %). S'il parvient à encore conserver la très grande majorité des municipalités, en particulier en zone rurale (à l'exception notable des municipalités duCap-Occidental), l'ANC est battu dans les plus grandes métropoles du pays (Le Cap,Tshwane,Johannesbourg,Nelson Mandela Bay) au profit deAlliance démocratique, alliée parfois pour la circonstance au parti de Malema. Cette baisse nationale de l'ANC peut être analysée comme liée aux scandales de corruption visant le président Jacob Zuma et aux mauvaises performances économiques de l'Afrique du Sud. Lors des élections de mai 2019, l'ANC a remporté 57,5% des voix et230 sièges, tandis que la principale opposition, l'Alliance démocratique (DA), a remporté 20,77% des voix et84 sièges. Les combattants de la liberté économique (EFF), fondés parJulius Malema, ancien président de la Youth Wing de l'ANC ( ANC Youth League ) qui a ensuite été expulsé de l'ANC, ont remporté 10,79% des voix et44 sièges. L'ANC est le parti politique au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l'apartheid[37]. Mais, le pays est plombé dans des difficultés socioéconomiques (chômage, diminution du pouvoir d'achat…) avec comme corollaire, une insécurité grandissante (hausse de la criminalité et la déliquescence des infrastructures). Ainsi,aux élections générales du 29 mai 2024, l'ANC, qui dirige le pays sans partage, enregistre un score historiquement bas : 40,2 % des voix, soit 159 sièges sur 400, contre 230 en 2019[38],[39]. N'ayant plus la majorité, le parti s'est mis en coalition avec le parti de l'opposition, Alliance démocratique, arrivé deuxième avec 21,7%, pour un gouvernement d'union nationale[40]. Investi pour un second mandat, le Président Cyril Ramaphosa declare le mercredi 19 juin 2024 que l'Afrique du Sud entre dans "une nouvelle ère"[41].

Politique environnementale et énergétique

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En 2011, 93 % de l'électricité de l'Afrique du Sud provient du charbon. C'est l'un des pays les plus dépendant de ce combustible ; leport de Richards Bay abrite le premierterminal portuaire exportateur de charbon au monde[42].

Le pays dispose de la seule centrale nucléaire du continent africain, située àKoeberg, entrée en service en 1982. Pour assurer son développement et sa croissance économique, le pays doit cependant continuer à investir dans le secteur énergétique[7], notamment nucléaire, mais aussi thermique, pour assurer ses besoins immédiats : construction d'une centrale à charbon à Medupi.

En 2019, l'Afrique du Sud peine à produire les besoins en électricité du pays, et le pays fait face à de nombreuses coupures. Pour remédier à cette situation, en partie liée à des sabotages ou des problèmes de gouvernance mais également à un manque d'équipements, l'État a décidé de créer de nouvelles centrales à charbon. Toutefois, la société publique Eskom demeure très endettée[43].

L'Afrique du Sud est le premier pollueur du continent africain, et le quatorzième au niveau mondial, du fait de ses émissions de carbone. Le gouvernement instaure en 2019 une taxe carbone pour tenter d'inciter les entreprises à faire des efforts. Bien que soutenue par les organisations environnementales, cette initiative est jugée insuffisante et peu dissuasive[44].

Lapollution de l'air représenterait un coût annuel de deux milliards d’euros[45].

Énergies renouvelables

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Le pays bénéficie de caractéristiques naturelles adéquates pour la production d'énergie verte : ensoleillement, vent ou encore espaces maritimes.

Organisation des forces de défense

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LaSouth African National Defence Force (SANDF) a été créée en 1994[46] en tant que force militaire volontaire composée de l'ancienneSouth African Defence Force, des forces des groupes nationalistes africains (uMkhonto we Sizwe etAzanian People's Liberation Army), et des anciennes forces de défense des Bantoustans.

La SANDF est subdivisée en quatre branches :

  1. l'armée sud-africaine
  2. l'armée de l'air sud-africaine
  3. lamarine sud-africaine
  4. leservice de santé des armées sud-africain[47].

Elle a servi dans des forces multinationales de maintien de la paix des Nations unies. Selon la puissance de feu mondiale, l'Afrique du Sud est classée 26e armée la plus puissante du monde et 2e en Afrique[48].

L'Afrique du Sud est le seul pays africain à avoir développé avec succès desarmes nucléaires. Il est devenu le premier pays (suivi de l'Ukraine) doté d'une capacité nucléaire à renoncer volontairement à son programme et à le démanteler, et a signé dans la foulée le traité de non-prolifération nucléaire en 1991[48]. L'Afrique du Sud a entrepris un programme d'armement nucléaire dans les années 1970[48]. Selon le président F. W. de Klerk, la décision de construire une « dissuasion nucléaire » a été prise dès 1974 dans un contexte de menace expansionniste soviétique[49]. En 2017, l'Afrique du Sud a signé letraité des Nations unies sur l'interdiction des armes nucléaires[50].

Drapeau

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Les 6 drapeaux historiques symbolisant le pouvoir politique ayant administré Le Cap (à l'exception de ceux desrépubliques boers).
Article détaillé :Drapeau de l'Afrique du Sud.

Le drapeau de l'Afrique du Sud a été adopté le et est officiellement l'emblème du pays depuis le.

Sonprédécesseur était contesté pour son symbolisme exclusivement lié à l'histoireafrikaner etbritannique du pays.

Les six couleurs symbolisent à la fois les diverses tendances politiques du pays, les couleurs prédominantes des anciens drapeaux utilisés par l'Afrique du Sud au cours de son histoire ainsi que ses ressources naturelles.

Instances internationales

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16esommet des BRICS aKazan le

Le 21 octobre 2016, l'Afrique du Sud annonce son retrait de laCour pénale internationale (CPI)[51].

En avril 2011, le BRIC devientBRICS avec l'intégration de l'Afrique du Sud.

En 2022, l'Afrique du Sud adhère auG4 de l'Union africaine avec l'Algérie, l'Éthiopie, et leNigeria[52].

Population

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Article détaillé :Démographie de l'Afrique du Sud.
Répartition par groupe de population en Afrique du Sud (2011).
Proportion de Blancs par municipalité lors du recensement de 2011.

La population sud-africaine compte 59,3 millions d'habitants en 2020 ; c'est le24e pays le plus peuplé au monde[53]. Elle est inégalement répartie : la plupart des habitants résident dans l'Est du pays. LeGauteng est la région la plus peuplée suivie par leKwaZulu-Natal[54]. L'aridité explique en partie les faibles densités du Nord-Ouest.

Selon le recensement de 2022, 81,4 % des Sud-Africains sontnoirs, 7,3 % sontblancs, 8,2 % sontcoloureds (métis) et 2,7 % des sud-africains sontindo-asiatiques[55].

Lapopulation noire se répartit en différentes ethnies dont les plus importantes sont lesZoulous et lesXhosas. Concentrée dans l'Est du pays, elle est cependant minoritaire dans les deux provinces du Cap-Occidental et du Cap-Nord. Parmi lapopulation blanche du pays, la plus ancienne, lesAfrikaners (ouBoers) représentent une proportion de 60 % des Blancs du pays. Les ancêtres de ces Afrikaners étaient originaires desPays-Bas ou d'Europe du Nord. Une partie non négligeable était également deshuguenots français (voir aussi l'articlehuguenots d'Afrique du Sud) qui s'installèrent dans lacolonie du Cap durant lesguerres de religion en France (ces derniers font cependant partie de la communauté Afrikaner, on estime d'ailleurs que 25 % des noms de familles afrikaners sont d'origine française). Les autres blancs (40 %) sont surtout d'originebritannique,portugaise etallemande.

Selon un rapport de la SAIRR (institut sud-africain des relations raciales), environ 900 000 Blancs, soit un sixième de la population, ont quitté le pays depuis 1994. Ces départs massifs, surtout de jeunes Sud-Africains diplômés, ont été dénoncés par l'opposition qui a attaqué l'ANC sur ces trop nombreux départs. Cependant, on constate depuis un nouveau phénomène, la « révolution du retour au foyer »[56].

Beaucoup d’enfants issus des régions rurales n'ont pas de pièce d’identité ou d'acte de naissance, parfois trop coûteux à aller chercher pour les parents. L’ONGScalabrini Center estime à 40 % la part de ces enfants qui demeurent hors du système éducatif[57].

Santé

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L'apartheid a doté l'Afrique du Sud d'un système de santé de renommée mondiale mais circonscrit aux zones géographiques blanches. Depuis la fin de l'apartheid, la situation s'est détériorée en raison d'un plan de départ de fonctionnaires et médecins blancs lancé par le gouvernement et du développement de la corruption[58].

L’espérance de vie a chuté de62 ans en 1990 à51 ans en 2005[59], avant de remonter a60 ans en 2011[60].

Le pays a le taux d’incidence duVIH leplus élevé au monde, avec 5,6 millions de citoyens — plus de 10 % de la population — porteurs du virus[61],[62],[63].

En 2012, selon l'UNICEF, 17,9 % de la population adulte vit avec le VIH[64],[65].

L'espérance de vie des hommes est de56,5 ans[66], celui des femmes de60,2 ans[66]. Le taux annuel de croissance de la population est de 1,07 %, selon les chiffres des statistiques sud-africaines[66]. Le taux de natalité s'élève à 23,8 ‰ (en 2009)[66]. Le taux de mortalité atteint 16,77 ‰ en 2001, et 11 ‰ en 2002, celui de la mortalité infantile 45,70 ‰ en 2009[66]. En 2009, le taux de fécondité était de2,38 enfants/femme[66].

Langues

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Article détaillé :Langues en Afrique du Sud.
Répartition des langues officielles dominantes par région :
Colin parlantafrikaans.
Alaric parlantafrikaans.
Roussow parlantafrikaans.
Lindie parlantafrikaans.

Il n'y a pas de langue maternelle majoritairement dominante en Afrique du Sud.

En 1910, lenéerlandais était, avec l'anglais, l'une des deux langues officielles reconnues par les nouvelles institutions de l'union de l'Afrique du Sud. En mai 1925, l'afrikaans a été promu au rang de langue officielle à la place du néerlandais (Union Act No 8 of 1925)[67]. L'Afrique du Sud adhère au début duXXIe siècle à l'Union linguistique néerlandaise, mais 60 000 citoyens seulement savent encore parler cette langue.

Depuis 1994,onze langues officielles (anglais, afrikaans,zoulou,xhosa,swati,ndebele,sesotho,sepedi,setswana,xitsonga,tshivenda[68]) sont reconnues par laConstitution sud-africaine[69] Selon l'article 6 de laconstitution sud-africaine de 1996, l'État et les provinces doivent aussi faire la promotion des langues parlées par les diverses communautés vivant dans le pays ; les principales sont : l'allemand, legrec, legujarâtî, l'hindi, leportugais, letamoul, letélougou, l'ourdou, l'arabe, l'hébreu, lesanskrit[70].

Dans les faits, le zoulou est la langue maternelle la plus pratiquée dans les foyers sud-africains (environ ¼ des habitants)[71], suivi par le xhosa (17,6 %). En troisième place arrive l'afrikaans avec 14 %[70] de locuteurs maternels. Mais comme elle est employée en seconde langue par plus de 30 % des citoyens sud-africains, l'afrikaans est indirectement la deuxième langue la plus parlée du pays. Cependant elle souffre de la concurrence de l'anglais, qui paraît plus utile et reste la langue des affaires et de la communication[72].

D'une manière générale, l'anglais progresse dans tous les milieux et particulièrement chez les jeunes éduqués, dont beaucoup exigent de suivre un enseignement supérieur dans cette langue, et fait ainsi figure delangue véhiculaire. Aussi, du temps de l'apartheid, l'anglais était vu comme la langue de la liberté, pour communiquer avec le monde extérieur. Si l'anglais est la première des secondes langues et que 85 % de la population du pays le parle (dont plus de 90 % chez les Blancs) ou en a des notions, il n'est réellement la langue maternelle que d'un peu moins de5 millions des citoyens de l'Afrique du Sud[73]. Il reste de plus incompris dans des zones rurales ou bien chez des personnes âgées et des membres de tribus locales assez isolées.

En 2020, l'anglais est la langue maternelle de 10 % de la population sud-africaine, et est la seconde langue de 85 % des Sud-Africains. Donc, 95 % de la population (2020) sud-africaine parle anglais couramment, ou à des notions plus ou moins importante de cette langue. Souvent, l'anglais est assez mal parlé, surtout par leprolétariat noir, ou des travailleurs actifs qui ont commencé une vie professionnelle assez jeunes. Une proportion de 5 % de la population sud-africaine, en revanche, ne sait pas parler anglais, souvent des noirs ou des Afrikaners âgés, ou des populations noires souvent très éloignées des centres urbains, ou des migrants (Angolais, Mozambicains, etc.). Avec la scolarisation obligatoire, l'anglais devrait être parlé par au moins 98 % de la population en 2050, mais avec des niveaux variables.

Religion

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Article détaillé :Religion en Afrique du Sud.
L'égliseanglicane Holy Trinity àPort Elizabeth.

Selon un recensement de 2016[74]:

Droits LGBT

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Articles détaillés :LGBT en Afrique du Sud,Mariage homosexuel en Afrique du Sud etHistoire des minorités sexuelles en Afrique.

Culture

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Articles détaillés :Culture de l'Afrique du Sud etLittérature sud-africaine.

Fêtes et jours fériés

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Musique

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Johnny Clegg est un chanteur sud-africain, surnommé le « zoulou blanc », sa chanson la plus célèbre est « Asimbonanga » (1987), rend hommage àNelson Mandela, alors incarcéré depuis plus de20 ans. Ses chansons sont principalement axées sur la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud et pour la défense de la culture africaine. Il est connu aussi pour sa chanson « Scatterlings of Africa » (1982), reprise pour la bande originale du film « Rain Man » (1988).

Miriam Makeba est une chanteuse sud-africaine, connue pour son tube « Pata, Pata » et a énormément œuvré pour lutter contre l’apartheid.

Abdullah Ibrahim (Dollar Brand) est un pianiste de jazz sud-africain qui a composé, entre autres, un hymne anti-apartheid, "Mannenberg".

Littérature

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Alan Paton est un écrivain sud-africain surtout connu pour son premier roman, "Cry, the Beloved Country" (1948), qui a attiré l'attention internationale sur les injustices raciales de l'apartheid sud-africain.

Nadine Gordimer est une femme de lettres sud-africaine, elle a reçu leprix Nobel de littérature qui récompense un écrivain dont « l’œuvre épique a rendu à l'humanité d'éminents services ».

J.M. Coetzee est romancier et professeur en littérature né au Cap. Il obtient de nombreux prix littéraires pour ses romans dont le prestigieuxprix Nobel de littérature en 2003. Ce dernier récompense l'auteur"qui, sous d'innombrables formes, dépeint l'implication surprenante de l'outsider"[77].

Sport

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Sud-Africaines et enfant sud-africain, grimés aux couleurs nationales, célébrant au Cap l'attribution de lacoupe du monde de football 2010 à l'Afrique du Sud.
Des supporters brandissent desvuvuzelas lors de laCoupe du monde de football de 2010.
Reportage radiophonique deVoice of America à propos de l'usage critiqué des vuvuzelas lors de la Coupe du monde de football de 2010.

Dans le domaine sportif, l'Afrique du Sud est surtout connue pour sonéquipe de rugby à XV, qu'ont représentée des joueurs tels queFrançois Pienaar,Frik du Preez,Joost van der Westhuizen,André Venter,Os du Randt,Percy Montgomery,Bryan Habana etc.

Pieter-Steph du Toit (élumeilleur joueur du monde World Rugby en 2019) etCheslin Kolbe sontactuellement[Quand ?] classés parmi les meilleurs joueurs du monde.

En huit participations, l'Afrique du Sud remporte quatre fois la Coupe du monde, ce qui en fait la nation la plus titrée. Le àJohannesbourg (Ellis Park) : Afrique du Sud 15-12Nouvelle-Zélande (après prolongation) ; le àSaint-Denis (Stade de France) : Afrique du Sud 15-6Angleterre ; le 2 novembre 2019 au Japon : Afrique du Sud 32-12Angleterre ; et le àParis (Stade de France) : Afrique du Sud 12-11Nouvelle-Zélande. L'équipe nationale est doncchampionne du monde en titre.

Lerugby à XIII, interdit pendant l’Apartheid car surtout pratiqué par les Noirs, peine à s'implanter malgré un fort succès auprès des couches sociales petites et moyennes.

En 2010, l'Afrique du Sud organise lacoupe du monde de football 2010, devenant ainsi le premier pays ducontinent africain à accueillir cette compétition. L'Afrique du Sud possède de bons joueurs évoluant en Europe. Lesvuvuzelas, sortes de trompettes africaines émettant un bruit de ruches d'abeilles, sont le socle d'une véritable culture du football. Le pays futchampion d'Afrique de football 1996 àJohannesbourg (FNB Stadium).

L'Afrique du Sud a organiséla coupe du monde de cricket en 2003.

L'Afrique du Sud compte notammentJody Scheckter qui fut champion du monde deFormule 1 en 1979 sur Ferrari et son fils Tomas qui fait une carrière enIRL. Le pays a par ailleurs accueilli unGrand Prix du championnat du monde de formule 1 entre 1967 et 1993 sur les circuits d'East London etKyalami.

L'Afrique du Sud organise aussi plusieurs épreuves duchampionnat du monde de surf.

Bianca Buitendag, surfeuse professionnelle, finit médaille d'Argent sur l'épreuve de surf lors des Jeux olympiques d'été de 2020 se tiennent à Tokyo, au Japon.

L'Afrique du Sud compte notammentCameron van der Burgh qui possède les records du monde au 50 mètres brasse grand bassin (26 s 67) et au 50 mètres brasse petit bassin (25 s 25) 100 mètres brasse (55 s 61).

L'Afrique du Sud compte dans ses rangs l'athlèteWayde van Niekerk, recordman du 400 m en43 s 03 en finale desJeux Olympiques de Rio en 2016. Il est également le premier homme à avoir réalisé les trois temps suivants en une carrière : 100 m en moins de10 s ; 200 m en moins de20 s et enfin 400 m en moins de44 s.

L'Afrique du Sud est aussi bien représentée au golf. Les golfeurs sud-africains les plus connus sontBobby Locke,Gary Player etErnie Els. De nombreuses compétitions internationales se déroulent en Afrique du Sud.

Kristen Neuschäfer, navigatrice, remporte le 27 avril 2023 aux Sables d'Olonne la mythique course autour du monde à la voile sans escale et sans assistance électronique, laGolden Globe Race 2022. Elle est la première femme à remporter un tour du monde à la voile en solitaire.

Problèmes sociaux

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Pauvreté, chômage et mouvements migratoires

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Évolution de la démographie entre 1961 et 2004 (chiffre de l'FAO, 2006). Population en millions d'habitants.
Les Scouts de la région du Mpumalanga coordonnent les projets des travaux de laAktion Tagwerk au travers de l'action « Ta journée pour l'Afrique »[78].

Selon l'indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'Afrique du Sud a reculé de35 places dans leur classement entre 1990 et 2005, constatant l'appauvrissement général de la population. Le nombre de personnes vivant en dessous du seuil d'extrême pauvreté a doublé en dix ans, passant de 1,9 à 4,2 millions, soit 8,8 % de la population. Près de 40 % des villes en Afrique du Sud sont composées detownships et cette différence entre les riches et les pauvres est très visible ainsi que très présente, elle est à l'origine de beaucoup de tension entre les deux classes sociales. Plus de 43 % de la population vit avec moins de 3 000 rands (260 euros) par mois[79]. Le chômage a un taux officiel de 23,2 % selon l'OIT[80], mais les syndicats l'estiment proche de 40 %[81]. En 2013, le revenu de la tranche la plus pauvre de la population (40 % des Sud-Africains), est inférieur de moitié à celui qu’il était en 1993.

Une partie de la minorité blanche effrayée par la hausse de la criminalité (3 037 fermiers blancs ont été assassinés entre la fin de l'apartheid et février 2009[82]), par ladiscrimination positive, par la pandémie du Sida, et par les événements survenus auZimbabwe à l'encontre des fermiers blancs, émigre massivement enAustralie ou enNouvelle-Zélande. Ainsi, près d'un million de Sud-Africains blancs auraient quitté le pays depuis 1994. De nombreux émigrés d'Afrique du Sud affirment que la criminalité est un facteur majeur qui explique leur décision de quitter le pays[83]. On assisterait cependant à un retour de beaucoup de Blancs confrontés à la crise mondiale, et qui retrouvent au pays natal des conditions de vie plus enviables[84].

En mai 2008,Johannesbourg et d'autres villes du pays connaissent de violentes émeutes anti-immigrés qui font environ50 morts, 25 000 sans-abris[85] et provoquent l'exode de plusieurs milliers d'immigrés clandestins[86]. Ces épisodes de xénophobie relativement fréquents se reproduisent fin mars 2015 dans un contexte d'immigration importante et de chômage massif.

Le jeudi 16 août 2012, trente-quatre mineurs ont été tués et soixante-dix-huit blessés dans des affrontements entre grévistes et policiers à la mine de platine Lonmin de Marikana, au nord de Johannesbourg, selon un bilan officiel de la police nationale. Les mineurs, qui vivent dans des taudis accolés à la mine, sans eau courante, touchent environ 4 000 rands par mois (400 euros). « Nous sommes exploités, ni le gouvernement ni les syndicats ne sont venus à notre aide », a déclaré l'un d'eux. « Les sociétés minières font de l'argent grâce à notre travail et on ne nous paye presque rien. Nous ne pouvons pas nous offrir une vie décente. Nous vivons comme des animaux à cause des salaires de misère »[87]. Toutefois, le gouvernement sud-africain s'est dit prêt à compenser financièrement « dans les prochains mois » les familles des victimes du massacre de Marikana[88].

En 2019, le salaire moyen des Sud-africains blancs est 3,5 fois plus élevé que celui des Sud-africains noirs. Le chômage frappe 27 % de la population[89] et à cause de la pandémie de Covid-19 le pourcentage du chômage dépasse 34 % au deuxième trimestre de l'année[90].

Criminalité

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Article détaillé :Criminalité en Afrique du Sud.
Article détaillé :Violence sexuelle en Afrique du Sud.

À la suite de l'augmentation des cambriolages au début desannées 1990, les Sud-Africains ont commencé à se barricader chez eux, élevant des clôtures et des murs pour se protéger de la rue, puis de leurs voisins. Devant la hardiesse des cambrioleurs, les plus aisés d'entre eux ont installé des détecteurs de mouvement et des alarmes dans leurs maisons puis des grilles électrifiées à 9 000 volts et des barrières à infrarouges. Les malfaiteurs s'en sont alors pris à leurs victimes devant chez elles, leur mettant un pistolet sur la tempe pour les forcer à ouvrir leur maison et à désamorcer le système d'alarme[91]. Les habitants aisés deJohannesbourg se sont retranchés dans des quartiers aux allures de forteresses, murés et sécurisés, uniquement accessibles par un portail surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Si dans ces quartiers la criminalité a chuté, parfois de 70 %, les municipalités ont souvent cependant interdit de se barricader de la sorte, afin notamment d'éviter le repli des Blancs entre eux[91].

Manifestation contre la violence sexiste et leféminicide, Le Cap, 2019

D'après le journalLe Monde du, l'Afrique du Sud bat des records en matière de criminalité : on y compte environ 25 000 meurtres par an, 30 000 tentatives de meurtre, plus de 50 000 viols et environ 300 000 cambriolages. Le taux de violence sexuelle en Afrique du Sud était, en 2000, le plus élevé au monde. En 2009, on estimait qu'un Sud-Africain sur quatre avait commis un viol[92], qu'un enfant était violé toutes les trois minutes[93],[94]. En 2013, les statistiques avancent que « 40 % des Sud-Africaines seront violées dans leur vie »[95].

En 2005, l'Afrique du Sud a compté quelque 19 000 personnes assassinées, 55 000 personnes violées et 120 000 attaques à main armée selon les chiffres cités par leSunday Times. Pour les années 2007 et 2008, les statistiques ont encore recensé quelque 240 000 cambriolages chez les particuliers, pas moins de 60 000 vols dans les magasins, les usines et les bureaux, près de 140 000 cas de dégradation lourde de matériel, ainsi que 18 487 assassinats et 18 795 tentatives de meurtre. Les violences se concentrent auCap, àDurban, mais aussi àJohannesbourg et àPretoria. Les fermiers sont aussi fréquemment victimes d'attaques[96]. Ainsi, presque tous les habitants d'Afrique du Sud ont une fois dans leur vie fait l'expérience directe de la criminalité[97].

L'État sud-africain dispose pourtant de 200 000 policiers et de 60 000 militaires pour rétablir l'ordre et la sécurité mais les agents de police sont généralement mal formés et mal payés. La police fait elle-même surveiller certains commissariats par des sociétés privées[91]. Ces dernières, qui emploient 420 000 agents de sécurité privés, sontà ce jour[Quand ?] chargées de la protection d'un million et demi d'entreprises et de foyers sud-africains[97].

En septembre 2011, les chiffres officiels de la criminalité indiquent à nouveau une forte baisse dans presque tous les types de crimes (15 940 meurtres — pour comparaison 662 auRoyaume-Uni —, tentatives de meurtre, cambriolages, violences), confirmant la nette tendance des années précédentes. Le nombre de meurtres qui avait atteint il y a quelques années des records mondiaux, est retombé à des valeurs semblables aux années précédant la fin de l'apartheid en 1994. Seuls les explosions des distributeurs de billets, ou encore les crimes liés à la consommation de drogue ou d'alcool dont la répression a été renforcée, ont augmenté[98]. Ces chiffres sont toutefois à relativiser car les taux et les modalités de déclarations de crimes sont plus performants en Afrique du Sud que dans le reste de l'Afrique subsaharienne. Si en 2013, le taux d'assassinats était encore de 31,8/100 000, c'est déjà deux fois moins qu'en 1994. C'est moins qu'enCôte d'Ivoire (56,9/100 000) qui arrive juste derrière la Jamaïque et le Honduras au niveau mondial. C'est aussi moins qu'enZambie (38 pour 100 000 habitants), enOuganda (36,3), auMalawi (36) et auLesotho (35,2)[99].

Économie

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Revenu personnel par habitant annuel, par groupes raciaux en Afrique du Sud par rapport aux niveaux du groupe racial blanc.
Article détaillé :Économie de l'Afrique du Sud.
Johannesbourg.
Propriété viticole sud-africaine.

Longtemps première puissance économique du continent, leproduit intérieur brut (PIB) de l'Afrique du Sud est[100], depuis 2014, classé derrière celui duNigeria à la suite d'un changement de calcul statistique bien que ce pays demeure largement derrière l'Afrique du Sud pour ce qui est du développement ou duPIB par habitant[7].

Payscapitaliste favorable à l'économie de marché, l'Afrique du Sud a opté pour unlibéralisme économique tempéré par une forte implication de l'État afin de réguler l'économie, de modifier la répartition inégalitaire des richesses et d'assurer une meilleure protection des catégories sociales historiquement et économiquement les plus défavorisés. L'Afrique du Sud représente un quart du PIB africain avec untaux de croissance moyen de 5 % par an[7]. Son réseau de transports, ses installations énergétiques (avec la seule centrale nucléaire du continent à Koeberg), en ont fait un pays quasi développé[7].Deux autoroutes transafricaines traversent Afrique du Sud:

Le pays bénéficie d'un sous-sol riche en matières premières comme l'or, dont il est l'un des principaux producteurs mondiaux, duplatine et des métaux précieux, et surtout d'immenses réserves de charbon, première production minière du pays en 2016[101] En outre, lesmultinationales sud-africaines sont prospères et compétitives sur les marchés internationaux[81]. Ainsi, sur les 100 plus grandes entreprises africaines, 61 sont sud-africaines[7].

En 2025, l’Afrique du Sud est classée en61e position pour l'indice mondial de l'innovation[102].

Économie de l'Afrique du Sud[103]
PIB400,26 milliards de dollars US -PIB (2024)
PIB par habitant6 253,4 dollars US -PIB (2024)
Taux de croissance4,9% (2021)
Taux de croissance de la production industrielle6,2 % (2007)
Part dans les importations mondiales0,62 % (2006)
Part dans les exportations mondiales0,48 % (2006)
Dépenses militaires1,3 % du PIB (2008)
Exportations d'armes39 millions de dollars (2005)
Dépenses d'éducation5,4 % du PIB (2006)
Consommation électrique4 884 kWh par habitant (2004)
Émissions de CO29,19 tonnes par habitant (2004)

Classement des principales puissances économiques en Afrique

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Trois plus grandes économies africaines en 2024[104]
RangÉtatPIB
1Drapeau de l'Afrique du Sud Afrique du Sud373 milliards de dollars US
2Drapeau de l'Égypte Égypte348 milliards de dollars US
3Drapeau de l'Algérie Algérie267 milliards de dollars US

Discrimination « positive »

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Articles connexes :Black Economic Empowerment etBroad-Based Black Economic Empowerment.

Depuis 1994, les autorités sud-africaines ont mis en œuvre une politique d'affirmative action ouregstellende aksie (discrimination positive), visant à promouvoir une meilleure représentation de la majorité noire dans les différents secteurs du pays (administration, services publics et parapublics, sociétés nationalisées et privées). Ainsi, dans de nombreux secteurs, des Blancs ont été invités à faire valoir leurs droits à la retraite ou à accepter des licenciements, moyennant une indemnité de départ. Un des résultats fut l'appauvrissement d'une partie de cette minorité blanche (10 % de ses membres vivent aujourd’hui avec 1 000 euros par an).

Ce programme a cependant contribué au développement d'une classe moyenne noire. Lesblack diamonds, qui gagnent plus de 6 000 rands par mois (520 euros), représentent environ 10 % de la population noire mais ceux-ci sont en général très endettés et souffrent de l'augmentation régulière des taux d'intérêt. Il est également reproché à cette politique de discrimination positive de ne favoriser qu'une toute petite partie de la population des noirs, ceux qui sont diplômés, vivant dans des centres urbains[81].

Par ailleurs, une étude rendue publique en 2006, et portant sur la période 1995-2005, montre que les blancs qualifiés émigrent en masse : en dix ans, 16,1 % des Sud-Africains blancs auraient quitté le pays. À la suite des critiques des partis d'opposition, le gouvernement sud-africain redéfinit sa politique de discrimination positive en cherchant à favoriser le retour au pays de ces expatriés trop nombreux et trop qualifiés. C'est la vice-présidentePhumzile Mlambo-Ngcuka qui est chargée de mettre cette réforme en œuvre en promouvant des salaires incitatifs à ceux qui reviendraient au pays[105].

En, l'écrivain sud-africainAndré Brink s'en prend à la mise en œuvre de la politique de discrimination positive constatant que l’application de celle-ci a« atteint des extrêmes ridicules qui ont conduit à l’exil bon nombre des personnes les plus qualifiées et les plus habiles du pays, tandis que le gouvernement et ses officines remplacent avec constance la compétence réelle par la médiocrité et l’infériorité »[106].

En, des membres de la nouvelle direction de l'ANC, mise en place parJacob Zuma, reconnaissaient, auprès des entrepreneurs et des représentants de la minorité blanche, les errements pratiqués dans le domaine de la discrimination positive et promettaient d'infléchir la politique du prochain gouvernement qui succéderait à celui deThabo Mbeki[107]. Ainsi,Mathews Phosa, trésorier général de l’ANC, reconnaissait le« déficit de compétences dans des secteurs comme la gestion financière, les technologies de l’information, la gestion du système judiciaire et des questions sécuritaires » causé par la pratique de la discrimination positive. Il indiquait par ailleurs que le« personnel Blanc qualifié serait bien accueilli par la prochaine administration » en 2009.

Réforme agraire

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Articles détaillés :Agriculture en Afrique du Sud etÉlevage bovin en Afrique du Sud.
Terres agricoles en Afrique du Sud.

Après laseconde guerre des Boers (1899-1902), la spoliation des populations noires a été institutionnalisée. En 1913, leNatives Land Act limite la propriété foncière des personnes noires à 7 % du territoire (étendu à 13 % en 1936). Quatre millions de paysans perdent alors les terres qu'ils possédaient encore et deviennent généralement métayers ou mineurs, une main d’œuvre peu couteuse pour les propriétaires[108].

En 1994, 87 % des terres arables d'Afrique du Sud appartenaient à des fermiers blancs. L'objectif de la réforme agraire alors mise en place est de redistribuer 30 % des terres aux populations noires d’ici 2014[109]. Selon le procédé mis en place, l’État sud-africain rachète les propriétés au prix du marché pour les redistribuer selon le principe du volontariat. Les deux tiers des 79 000 réclamations, enregistrées avant la date butoir fixé au, sont satisfaites mais il s'agit majoritairement de terres en zones urbaines et non dans les régions agricoles[110]. En 2006, seules un peu plus de 3 % des terres concernées avaient effectivement été redistribuées[108]. L'objectif de 30 % est par la suite repoussé à 2025[111]. La loi prévoit que les descendants des fermiers noirs, dépossédés par la force ou injustement indemnisés dans le cadre des lois adoptées depuis 1913, peuvent demander la restitution de leurs terres. En, la majorité des 4 000 participants au « Sommet sur la terre », a recommandé des expropriations alors que la vice-présidentePhumzile Mlambo-Ngcuka demandait d'« importer des experts du Zimbabwe ».

À la mi-2011, sur 24,6 millions d’hectares, près de2 millions d'hectares (8 %) ont été transférés à 1,2 million de noirs alors que 60 000 blancs possèdent et gèrent 80 % des surfaces cultivables. Selon d’autres estimations, la part des transferts ne serait pas supérieure à 5 %[112]. Ce faible pourcentage s'explique par la volonté de l’État sud-africain d’éviter un effondrement de la production comme au Zimbabwe voisin au début des années 2000, parce que de nouveaux acquéreurs, incapables de maintenir des rendements équivalents, ont eux-mêmes revendu leurs terres, et surtout parce que le gouvernement devrait débourser jusqu'à5 milliards d’euros pour dédommager les propriétaires pour atteindre les 30 % escomptés[112]. Le gouvernement ne veut pas que cette redistribution affecte la rentabilité économique de ces terres (l'Afrique du Sud est unpays émergent où l'agriculture ne représente cependant que 3 % du PIB). Dans laprovince du Limpopo, 90 % des terres agricoles font l’objet de réclamations mais les restitutions effectuées ont majoritairement tourné au désastre, marqué par une sous-exploitation de ces terres laissées en déshérence, faute d'encadrement technique et financier[113]. L’Université de Pretoria estime ainsi que dans 44 % des cas, la production a significativement baissé quand elle n'a pas tout simplement cessé dans 24 % des cas[109].

Le, sous la pression politique deJulius Malema, le jeune chef de la ligue de jeunesse de l'ANC, le ministre de la Réforme agraire présente un nouveau projet de redistribution des terres dont l'objectif est de restreindre la propriété foncière privée, de restreindre l’achat de terres par des étrangers mais aussi de transférer des terres appartenant aux Blancs à des agriculteurs noirs[112].

L'Afrique du Sud est aupalmarès des huit premiers producteurs de coton d'Afrique de l'est, du sud et du nord au milieu des années 2010 etneuvième au palmarès des producteurs africains de thé au début de la décennie 2010, dominé par leKenya. Le secteur agricole doit cependant faire face à lasécheresse : dans la province du Cap, celle-ci a fait baisser la production de 20 % en 2019[108].

En 2018, 30 000 fermes commerciales emploient environ 840 000 ouvriers agricoles. Les conditions de vie de ces derniers sont souvent difficiles ; beaucoup vivent dans des taudis dépourvus d'eau courante. La directrice de l'association pour l'avancement rural, Laurel Oettle, souligne que « les saisonniers n'ont pas de revenus pendant des mois. Certains sont parfois payés en produits agricoles. Les cas d'abus sexuels sont nombreux. L'accès aux tombes des ancêtres donne lieu à des conflits[108]. »

Réquisition d'actifs d'entreprises par le pouvoir politique

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Depuis 1994, pratiquement tous les grands groupes miniers et les banques ont cédé entre 10 et 26 % de leur capital à des noirs, indiens et Coloureds. Dans un premier temps, une petite élite noire, issue des leaders de l'ANC, s'est reconvertie avec succès dans les affaires en bénéficiant de grosses cessions de capital d'entreprises. Le plus riche d'entre eux estPatrice Motsepe qui est devenu le2e Noir le plus riche au monde avec 3,3 milliards de dollars derrière le Nigérian Aliko Dangote avec 13,3 milliards de dollars selon le magazineForbes en 2011.

Depuis 2000, des objectifs précis ont été négociés dans certains secteurs (mines, banques, distribution du pétrole, etc.). Ainsi, selon la charte minière de 2002, toutes les compagnies doivent céder 26 % de leur capital d'ici à 2014. Les Noirs devront représenter 40 % des cadres en 2009. Les compagnies qui ne respecteront pas ces conditions pourront perdre leurs droits d'exploitation.

Un arsenal législatif est d'ailleurs en cours d'adoption. Des objectifs précis seront fixés notamment en matière de cession de capitaux et de promotion interne des Noirs dans les entreprises.

Toutes les entreprises y compris lesPME devront remplir un bulletin de note (ceux qui auront les meilleures notes auront plus de chance de remporter les marchés publics). Les multinationales sont cependant exemptées.

Fluctuations du rand et inflation

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En 2007, la monnaie nationale, lerand, s'était nettement dépréciée par rapport à l'euro et audollar. En 2010-2011 par contre, elle s'est renchérie significativement. En 2012, le rand montre sa résistance face à l'euro.

Si en 1970, un rand valait un dollar, la monnaie sud-africaine n'a cessé de se déprécier depuis les années 1980. En, l'euro valait plus de 11 rands alors que le dollar valait 7,50 rands (soit une perte de 12 % de sa valeur depuis le début de la même année). En 2011, l'euro ne vaut plus que 9,90 rands et le dollar vaut 7,10 rands, ce qui semble confirmer la valeur refuge que le rand peut constituer face aux turbulences rencontrées en Europe et aux États-Unis. Depuis lors, en 2011, les taux ont sensiblement baissé, passant de 15 % en 2007 à moins de 9 % en 2011.

En 2007, l'inflation qui avait été jusque-là maîtrisée, atteint 8,6 % alors que la hausse des prix dépasse les 6 %, obligeant laBanque centrale sud-africaine à augmenter à quatre reprises ses taux d'intérêt[81]. En 2011, l'inflation retombe à 4 %.

Difficultés structurelles de l'économie sud-africaine

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Article connexe :Sasol.
Évolution du PIB réel par habitant de différents pays d'Afrique australe.
Université de Pretoria.

Dans lesannées 1950, l'Afrique du Sud avait développé une large gamme d’hydrocarbures synthétiques. Elle y était contrainte par deux facteurs : l'Apartheid, qui avait entraîné unblocus des produits pétroliers, puis, bien plus tard, en 1979, par l’arrêt des livraisons en provenance de l’Iran, seul fournisseur de l’Afrique du Sud jusqu'à larévolution qui renversa le régime du Shah[114].

En 2008, la croissance sud-africaine a été minée par des coupures d'électricité qui ont paralysé les grandes villes, provoquent des embouteillages monstres sur les grandes artères et menacent l'économie du pays et de la région, en provoquant notamment la fermeture provisoire des principales mines d'or, deplatine et dediamant. À la suite de cette crise qui remet en cause l'activité salariée de 450 000 personnes, le gouvernement fait son mea culpa pour n'avoir pas modernisé ou construit decentrales électriques depuis la fin de l’apartheid. Cette crise a menacé un temps la valeur duRand en baisse constante à l'époque ainsi que la capacité de l'Afrique du Sud à organiser laCoupe du monde de football en 2010[115]. Ces prévisions alarmistes se sont véritablement vérifiées aux vues des pertes engendrées par la Coupe du Monde de football et ce malgré la mise en marche de nouvelles centrales électriques. Cette Coupe du Monde aura eu un effet dévastateur sur l'emploi, et entraîné des pertes financières estimées à 2,1 milliards d'euros. 85 % de l'électricité sud-africaine est produite à partir de centrales thermiques fonctionnant au charbon, dont certaines sont vieillissantes[101].

Pour pallier cette pénurie, de nouvelles centrales électriques sont en construction, comme la centrale solaire deKhi Solar One dans leCap-Nord, ou le parc éolien West Cost One dans leCap-Occidental[101].

Néanmoins, à la fin du mandat du présidentThabo Mbeki en 2008, de nombreuses faiblesses ou erreurs de sa gestion sont mises en exergue par la presse occidentale, notamment la dégradation de l'état des routes (qui demeure le meilleur réseau routier d'Afrique, devant celui duMaroc), les carences du système de santé publique[81], la dégradation des hôpitaux publics et des écoles publiques. La corruption et l'inefficacité de l'administration, par manque de personnel, de motivation et de moyens complètent le tableau des difficultés structurelles auxquelles fait face l'Afrique du Sud[116].

En 2018, d'après la géographe spécialiste de l'énergieBernadette Mérenne-Schoumaker, l'un des grands défis de l'économie sud-africaine est de diversifier sonmix énergétique dans l'optique d'unetransition énergétique, sans abandonner un secteur minier qui représente plus de 455 000 emplois dans un pays où le chômage dépasse 27 %[101].

Tourisme

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Article détaillé :Tourisme en Afrique du Sud.
Plage deClifton.

L'Afrique du Sud connaît un essor touristique continu[117]. La découverte desparcs nationaux et autres réserves d'animaux aux excellentes structures d’accueil reste l'un des arguments principaux du séjour, mais le pays présente de nombreux autres attraits.

Faune

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En partant du nord-est vers le sud-ouest, on trouve en Afrique du Sud l'une des plus grandes diversités d'animaux du continent[117],[118] :

Paysages et randonnées

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Un élément notable des paysages sud-africains est une longue barrière montagneuse, leDrakensberg, qui court des confins du Mozambique jusqu'à la province du Cap. Les panoramas que leDrakensberg a engendrés dans le Transvaal, tout particulièrement ceux duBlyde River Canyon (26 km) comptent parmi les plus beaux du pays. Ils attirent les randonneurs dont les plus chevronnés se lancent, à l'est du KwaZulu-Natal et du pays zoulou, vers les sommets au-dessus de 3 000 m de Cathedral Peak ou duparc national de Royal Natal.

Au sud, les paysages gagnent en diversité : on peut aussi bien apprécier les reliefs tourmentés et déchiquetés de la région désertique du Karoo et de lavallée de la Désolation que la douceur de laroute des vins, à l'est du Cap.

Leshuguenots chassés de France se sont installés dans cette région : « le coin des Français »(Franschhoek) et cesvignobles en sont un fort symbole.

On peut également choisir des visites ponctuelles : tout près du Cap, lejardin botanique national de Kirstenbosch, le plus riche du pays grâce à ses 4 500 espèces, ou lesgrottes du Cango, réputées notamment parce qu'elles renferment des fresques et des motifssans.

D'autres peintures et gravures bochimans sont visibles dans leKwaZulu-Natal, le long de la frontière est duLesotho (parc national de Royal Natal,Giant's Castle (en)), où il est aussi possible de se familiariser avec les coutumes du peuplezoulou.

Deux curiosités caractérisent la région dufleuve Orange : Les spectaculaireschutes d'Augrabies, d'une hauteur de 146 m, et les mines de diamant deKimberley.

La majorité de ces sites bénéficient d'une excellente structure touristique et d'un important réseau national de grandes randonnées.

Notes et références

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Notes

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  1. La typographie française prescrit, pour la graphie des noms d’unités administratives et politiques, destraits d'union entre les différents éléments d’un nom composé et une capitale à tous les éléments sauf pour les articles. Il serait donc légitime d’écrire « Afrique-du-Sud » (Le Petit Robert des noms propres 2006). Néanmoins, le nouvel État a été admis aux Nations unies sous la forme française sans traits d'union. Le nom « République sud-africaine » employé en français est incorrect.

Références

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Voir aussi

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Bibliographie

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Romans sur l'Afrique du Sud

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Films sur l'Afrique du Sud

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Articles connexes

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