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Afrique centrale

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Afrique centrale
Pays classés en Afrique centrale Pays parfois classés en Afrique centrale
Pays classés en Afrique centrale

Pays parfois classés en Afrique centrale
Superficie6 613 000 km2
Population163 495 000 hab.(2017)
Densité25 hab./km2
Pays9
Principales languesSwahili,Anglais,arabe,français,portugais,lingala,sango,espagnol
Principaux fleuvesCongo
Fuseaux horairesUTC+1 etUTC+2
Principales villesBangui,Brazzaville,Kinshasa,Libreville,Luanda,Malabo,N'Djaména,São Tomé,Yaoundé,Bukavu
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L'Afrique centrale est unerégion d'Afrique comprenant le Sud duSahara, l'Est dubouclier ouest-africain et l'Ouest de lavallée du Grand Rift.

Délimitation administrative

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D'après la définition de l'ONU[1], l'Afrique centrale comprend les pays suivants : l'Angola, leCameroun, leGabon, laGuinée équatoriale, laRépublique centrafricaine, larépublique démocratique du Congo, larépublique du Congo,Sao Tomé-et-Principe et leTchad.

LeMalawi (à l'époqueNyassaland) et laZambie (à l'époqueRhodésie du Nord) ont constitué de 1953 à 1963 — avec leZimbabwe (à l'époqueRhodésie du Sud) — laFédération d'Afrique centrale ; ils sont donc parfois considérés comme faisant partie de l'Afrique centrale.

LaCommunauté économique des États de l'Afrique centrale regroupe dix pays : les neuf pays de la définition de l'ONU listés ci-dessus, plus leBurundi.

Noms des États avecdrapeau et noms officielsSuperficie[2]
(km²)2015
Population[2]
estimation 2017
Densité[2]
(hab. par km²)est. 2017
Capitale
Drapeau de l'AngolaAngola (República de Angola(pt))1 246 70029 784 00023,9Luanda
Drapeau du CamerounCameroun (Republic of Cameroon(en))475 65024 054 00050,9Yaoundé
Drapeau du GabonGabon (République gabonaise(fr))267 6682 025 0007,9Libreville
Drapeau de la Guinée équatorialeGuinée équatoriale (República da Guiné Equatorial(pt))28 0521 268 00045,2Malabo
Drapeau de la République centrafricaineRépublique centrafricaine (République centrafricaine(fr))622 9844 659 0007,5Bangui
Drapeau de la république démocratique du CongoRépublique démocratique du Congo (Jamhuri ya kidemokrasya ya Kongo(sw))2 345 410105 000 00035,9Kinshasa
Drapeau de la république du CongoRépublique du Congo (République du Congo(fr))342 0005 261 00015,4Brazzaville
Drapeau de Sao Tomé-et-PrincipeSao Tomé-et-Principe (República Democrática de São Tomé e Príncipe(pt))964204 000212,8São Tomé
Drapeau du TchadTchad (Jumhuriat Tashad(ar))1 284 00014 900 00011,8N'Djaména
Total6 613 000163 495 00025,2

Géographie

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Le bassin hydrographique de la région est essentiellement constitué dufleuveCongo son plus importantcours d'eau et dont lebassin couvre plus de 4 500 000 km2[3] et lelac Tchad qui est le plus grand de ladite région.

Le relief de la région est dominé par la chaîne montagneuse de l'Ouest-Cameroun avec ausud-ouest lemont Cameroun.

L'Afrique centrale contient également la deuxième plus grande masse de forêt du monde dénombrant 14 types de forêts différentes, 600 espèces d'arbres, 400 espèces de mammifères. Les savanes qui s'étendent au delà de la forêt varient en fonction des pluies dont les saisons sont particulièrement marquées plus on s'écarte de l'équateur terrestre et en fonction de l'altitude[4].

Histoire

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Sources

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Les sources antérieures aux premiers explorateurs européens sont particulièrement rares. Ces sources parviennent à offrir des renseignements sur une étroite bande côtière partant duCameroun à l'Angola constitué par leroyaume du Kongo. Cependant, le reste de l'Afrique centrale ne présente aucun documents et les historiens se reposent dès lors sur latradition orale dont la collecte s'effectue lors d'expéditionsanthropologiques auXIXe siècle selon le prisme colonial duHéros civilisateur[5]. La région duTchad bénéficie de meilleures connaissances grâce aux sources islamiques traitant notamment duRoyaume du Kanem-Bornou.

Afin de retracer la trame historique de cette région centrale, les historiens modernes se tournent désormais au recours à l'archéologie ainsi qu'à lalinguistique comparée. Cette dernière permet de définir de grands ensembles culturels et d'établir une chronologie relative entre les différentes langues. Dans le cas de l'Afrique centrale, l'ensemble deslangues bantoues possèdent une origine commune située à l'extrême nord-ouest de leur zone dedispersion actuelle[5].

Préhistoire

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L'Afrique centrale se trouve à proximité des plus vieux témoignages de l'émergence de l'humanité et il est probable qu'elle est occupée très tôt. Cependant, peu de données archéologiques permettent de l'attester et il faut remonter à la préhistoire plus récente pour identifier des sites plus importants. Lesite archéologique de la Kamoa, au sud duKatanga, présente plusieurs éléments d'une industrie lithique datant de l'acheuléen récent, probablement vers 300 000 avant J.-C.[6]

DuPléistocène moyen au début de l'Holocène, les variations climatiques ont un impact sur la densité du couvert forestier et sur les chasseurs-cueilleurs d'Afrique centrale. Deux traditions technologiques sont identifiées : une première, ditelupembienne, caractérisée par des outils bifaciaux; une seconde qui pourrait remonter à environ 40 000 ans est dépourvue de ces outils et se caractérise par desmicrolithes surquartz associé à une culture de la pêche importante[7]. Durant l'Âge de la pierre récent, leTshitolien prolonge la tradition du Lupembien. Les données archéologiques restent cependant insuffisante pour déterminer le lien de ces populations avec lesPygmées qui préservent une tradition de chasseurs-cueilleurs[7]. La génétique permet toutefois d'indiquer qu'ils descendent d'ancêtres communs ayant vécu il y a 70 000 à 60 000 ans[8].

Entre 7000 et 6000 un changement technologique progressif s'opère avec l'introduction de petits groupes humains qui pratiquent l'agricultures. Probablement chassés des contrées plus septentrionales par l'aridification du Sahara, ils pourraient avoir introduit dans la région leslangues bénoué-congolaises qui donne naissance auproto-bantou. Plusieurs sites archéologiques comme àObobogo fournissent les indices d'une sédentarisation des populations vers 3500 et 3000 avant le présent, correspondant à la première phrase de l'expansion bantoue[9].

Expansion bantoue

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1 =3 000–1 500 av. J.-C., origine2 =env. 1 500 av. J.-C., premières migrations2.a = Bantou oriental,2.b = Bantou occidental3 =1 000—500 av. J.-C.,Urewe, noyau du Bantou oriental47 = avancée vers le sud9 =500 av. J.-C.—0, noyau Congo10 =0—1 000 ap. J.-C., dernière phase[10],[11],[12]
Article détaillé :Expansion bantoue.

Dès 3000 avant J.-C., une première phase de l'expansion se dessine depuis lesGrassland au Cameroun. Les sites archéologiques identifiés dans la région s'étendent sur plusieurs hectares, possèdent de grandes fosses ainsi qu'une production de céramique importante[13]. Ces sites démontrent également une modification territoriales avec une réduction des surfaces occupées par les forêts. À ceci s'ajoute une crise climatique qui transforme une portion forestière en large couloir de savane qui permet aux populations bantoues de se propager rapidement vers le sud, au centre duGabon actuel. Dans une seconde phase, ils descendent l'Ogooué pour s'installer le long de la côte et atteindre le fleuve Congo. Les migrations se distinguent en deux groupes, Bantous occidentaux et Bantous orientaux. Ce second groupe colonise en parallèle l'Afrique de l'Est et une partie de l'Afrique australe[14].

Les études génétiques confirment que la migration s'est effectuée par vagues successives et que les Bantous ont eu de nombreux contacts avec les populations de chasseurs-cueilleurs autochtones. Elles démontrent également que les Bantous ont souvent pour femme des Pygmées, mais l'inverse est rare. Les traditions orales indiquent effectivement que les Pygmées jouent un rôle important dans le peuplement de la région[15].

Le mode de subsistance de ces premières populations agricoles reste encore indéterminé car les traces archéologiques manquent. L'igname pourrait avoir joué un rôle important dans l'alimentation, ainsi que la banane originaire de l'Asie du Sud-Est qui semble accompagner l'expansion[16]. La culture dumil à chandelle est quant à elle attestée dans le sud du Cameroun et dans le bassin du Congo peu après 400 avant J.-C. Sur le plan linguistique, les termes agricoles ne semble jouer un rôle déterminant que dans les phases d'avancée vers le sud de l'expansion[17].

Les techniques liées à la céramique se diffusent en parallèle des expansions tandis que lamétallurgie n'apparait au Bas-Congo que tardivement, lorsque les phases d'expansion dans la région sont achevées. La culture céramique dite de Kay Ladio apparait entre 30 et 475 aux côtés de vestiges d'activités métallurgiques[18].

Entre leVIe siècle et leXIVe siècle, les sites archéologiques sont beaucoup plus rares si bien que l'hypothèse d'une pandémie est parfois avancée. Des preuves de présence humaine restent visible, mais en très faible proportion[19].

Royaume Bushi

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Royaume Bushi sur la carte des Anciens royaumes en Afrique.

Leroyaume Bushi est un ancien royaume situé dans l’actuelle province duSud-Kivu, à l’est de laRépublique démocratique du Congo. Fondé vers 1380, il regroupait les territoires deKabare,Walungu,Idjwi,Mwenga,Bukavu etKalehe. Sa capitale historique étaitKabare et sa langue principale leMashi. Le royaume était dirigé par des rois appelésBami et possédait une organisation politique centralisée. Il a perduré jusqu’à la fin du XIXe siècle, avant d’être intégré à l’État indépendant du Congo.

Le royaume du Kongo

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Article détaillé :Royaume du Kongo.
Reproduction de1754 d'une carte de1708. AuXVIIIe siècle, plusieurs des territoires revendiqués en1535 par lemanikongoAlphonseIer du Kongo sont devenus indépendants.

Dans les années 1480, le navigateurportugaisDiogo Cão découvre la côte du Congo et remonte le fleuveCongo. En 1483, il fait envoyer une expédition dans la capitale du royaume du Kongo,Mbanza-Kongo[19]. Lesmissionnairescatholiques arrivent dans la région en 1490 et l'année suivante,Nzinga Nkuwu estbaptisé et prend le nom de Dom Joao. Il baptise son fils qu'il nommeAlfonso vers1491, ce denier monte sur le trône en1509[20].Alphonse Ier fait appel à l'un des héraldistes du roi du Portugal afin de réaliser son blason[21].

Les échanges commerciaux avec les Portugais se développent particulièrement sous le règne d'Alphonse Ier du Kongo. Les premiers échanges portent sur l'exportation du cuivre, de l'ivoire, de tissus de raphia, de peaux de fauves et de miel, mais également les premiers esclaves[22]. En 1542, Alphonse Ier meurt, provoquant un conflit de succession entre ses descendants et le déclin du pouvoir dumanikongo[23].

En 1568, le roiAlvareIer du Kongo demande de l'aide àSébastienIer qui le rétablit en 1571[24]. Cependant, en parallèle, le roi portugais profite de l'affaiblissement du royaume du Kongo pour établir une colonie auLuanda en 1575[24].

AuXVIIe siècle, une expédition militaire portugaise soumet le royaume du Kongo.

Le royaume de Luba

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Article détaillé :Empire luba.

Une série de petits royaumes s'établissent dans ladépression de Kamalondo dès leVIIe siècle. Suivant une tradition commune reposant sur des symboles de pouvoirs, cette organisation politique est suffisamment importante pour établir une activité commerciale importante dans le bassin du Congo, puis la développer jusqu'en Afrique de l'Est et l'Océan indien vers leXVe siècle[25].

Fondé selon la cosmogonie Luba par le forgeron Kongolo Mwamb auXVIe siècle[25],[26], le royaume de Luba devient auXVIIe siècle un acteur politique et économique majeur au point d'être qualifié d'Empire[27]. Il décline à partir duXIXe siècle pour différentes raisons : luttes de successions, pénétration extérieures (arabo-swailie, luso-africaine, belge) menant à l'insurrection deKasongo Nyembo contre l'État indépendant du Congo[28].

Noms de subdivisions administratives

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Notes et références

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  1. (en + fr) « Composition des régions macrogéographiques (continentales), composantes géographiques des régions et composition de groupements sélectionnés économiques et d'autres groupements », United Nation Statictics Division — Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe, Tchad
  2. ab etc« UNdata », surdata.un.org(consulté le)
  3. Fauvelle-Aymar 2018,p. 311.
  4. Fauvelle-Aymar 2018,p. 311-312.
  5. a etbFauvelle-Aymar 2018,p. 313.
  6. Fauvelle-Aymar 2018,p. 313-314.
  7. a etbFauvelle-Aymar 2018,p. 314.
  8. Fauvelle-Aymar 2018,p. 315.
  9. Fauvelle-Aymar 2018,p. 315-317.
  10. (en) C. Britt Bousman, « The Chronological Evidence for the Introduction of Domestic Stock in Southern Africa »,African Archaeological Review,vol. 15,no 2,‎(lire en ligne[PDF])
  11. (en) « A Brief History of Botswana », surthuto.org,(consulté le)
  12. (de) « Historischer Überblick », surelaine.ihs.ac.at(consulté le)
  13. Fauvelle-Aymar 2018,p. 317.
  14. Fauvelle-Aymar 2018,p. 318.
  15. Fauvelle-Aymar 2018,p. 318-319.
  16. Fauvelle-Aymar 2018,p. 319.
  17. Fauvelle-Aymar 2018,p. 320.
  18. Fauvelle-Aymar 2018,p. 320-321.
  19. a etbFauvelle-Aymar 2018,p. 321.
  20. Jean Seillier,Atlas des peuples d'Afrique,La Découverte,,p. 142.
  21. Fauvelle-Aymar 2018,p. 322-323.
  22. Fauvelle-Aymar 2018,p. 323.
  23. Fauvelle-Aymar 2018,p. 323-325.
  24. a etbFauvelle-Aymar 2018,p. 325.
  25. a etbFauvelle-Aymar 2018,p. 334-341.
  26. ChristopheAnthoine, « Le forgeron qui devint roi. Idéologie politique de la chefferie songye des Kalebwe (Zaïre) »,Civilisations. Revue internationale d’anthropologie et de sciences humaines,nos 43-2,‎1er avril 1996,p. 15–44(ISSN 0009-8140,DOI 10.4000/civilisations.1563,lire en ligne, consulté le)
  27. Fauvelle-Aymar 2018,p. 340-341.
  28. N’DuaSolol Kanampumb, « Les derniers jours de l’empire Luba (1860-1931 ) »,Publications de la Société française d'histoire des outre-mers,vol. 5,no 2,‎,p. 791–810(lire en ligne, consulté le)

Bibliographie

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Voir aussi

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Liens externes

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Articles connexes

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v ·m
États souverains entièrement situés en Afrique
Afrique du Nord
Afrique de l’Ouest
Afrique centrale
Afrique de l’Est
Afrique australe
Territoires disputés
ou non reconnus
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à souveraineté spéciale
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