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Afrique

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Pour les articles homonymes, voirAfrique (homonymie).

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Ne doit pas être confondu avecUnion africaine.

Afrique
Carte de localisation de l'Afrique.
Carte de localisation de l'Afrique.
Superficie30 415 873 km2
Population1 549 862 036 hab.(2025)
Densité51 hab./km2
Pays54
Principales languesafar,afrikaans,agni,allemand,amharique,anglais,arabe,bambara,baoulé,berbère,bété,créole du Cap-Vert,dioula,espagnol,ewé,fang,fon,français,guéré,haoussa,italien,kikongo,kirundi,kituba,langues sénoufo,lingala,malgache,malinké,mina,moré,néerlandais,peul,portugais,shikomori,somali,songhaï,soninké,soussou,swahili,tigrigna,wolof,yacouba,yoruba,zoulou.
Point culminantPic Uhuru (Kilimandjaro), 5 891,8 m
Principale étendue d'eauLac Victoria
Fuseaux horaires
Principales villes
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photo de la Terre vue de l'espace, centrée sur l'Afrique
L'Afrique vue de l'espace.

L'Afrique est uncontinent qui couvre 6 % de la surface de laTerre et 20 % de la surface desterres émergées. Sa superficie est de 30 415 873 km2 avec lesîles, ce qui en fait la troisième mondiale si l'on compte l'Amérique comme un seul continent. Sa population de 1,3 milliard d'habitants classe l'Afrique deuxième continent du monde après l'Asie et représente en 2020 17,2 % de la population mondiale.

Le continent est bordé par lamer Méditerranée au nord, par legolfe de Suez, lamer Rouge et legolfe d'Aden au nord-est, par l’océan Indien et lecanal du Mozambique au sud-est et par l’océan Atlantique et legolfe de Guinée à l’ouest.

L'Afrique est traversée presque en son milieu par l'équateur et présente plusieursclimats :chaud et humide au plus près de l'équateur,tropical dans les régions comprises entre l'équateur et lestropiques,chaud et aride autour des tropiques,tempéré dans les zones d'altitude. Le continent est caractérisé par le manque deprécipitations régulières. En l'absence deglaciers ou de systèmes montagneuxaquifères, il n'existe pas de moyen de régulation naturelle duclimat à l’exception de la flore (forêts notamment) et de la proximité de lamer. Les terres arides représentent 60 % du continent, dont l'environnement est néanmoins très riche — on l'a appelé le « paradis de la biodiversité » —. Le continent abrite le secondmassif forestier continu de la planète : laforêt du bassin du Congo, mais qui est menacé par la surexploitation, ladéforestation lafragmentation forestière et la baisse de labiodiversité, conséquences de la pressionanthropique, exacerbée par lechangement climatique.
En 2020, les indicateurs climatiques montraient une élévation continue des températures en Afrique, une accélération de l'élévation du niveau de la mer, et des événements météorologiques et climatiques extrêmes plus fréquents (ex : inondations, sécheresses, et leurs effets dévastateurs). Le rétrécissement rapide des derniers glaciers d'Afrique de l'Est, qui devraient fondre entièrement dans un avenir proche, signe aussi la menace d'un changement imminent et irréversible du système Terre[2].

Lecontinent est considéré comme le berceau de l'humanité, là où sont apparus les ancêtres de l'Homme, puis, il y a 200 000 ans environ, l'homme moderne qui s'est ensuite répandu sur le reste du globe. LeSahara, le plus grand désert chaud du monde, a créé un hiatus, conduisant à des évolutions historiques distinctes entre le nord et le sud. À la période historique, lacivilisation de l'Égypte antique se développe le long duNil, l'Afrique subsaharienne voit naître ses propres civilisations dans les zones desavanes ; l'Afrique du Nord, rive sud de laMéditerranée, subit quant à elle l'influence desPhéniciens, desGrecs et desRomains. À compter de3000 av. J.-C. l'Afrique connaît l'expansion bantoue. Il s'agit d'un mouvement de population en plusieurs phases, orienté globalement du nord, depuis legrassland duCameroun actuel, vers le sud, jusqu'enAfrique australe, atteinte aux débuts de l'ère chrétienne. L'expansion bantoue explique la carteethnolinguistique actuelle de la zone subsaharienne.

Lareligion chrétienne s'implante en l'Afrique dès leIer siècle, essentiellement dans l'Afrique romaine du nord du continent puis enÉthiopie. LeVIIe siècle voit les débuts de l'islam en Afrique, lequel s'installe sur la côte est et dans le nord du continent jusqu'à la frange septentrionale de la zone subsaharienne. L'Afrique du Nord est, dans le même temps, arabisée. EnAfrique subsaharienne, à partir duVIIIe siècle et jusqu'auXVIIe siècle, de puissants et riches empires se succèdent. Vers la fin de cette période, auXVe siècle, les Portugais, suivis par d'autres nations européennes, installent sur la côte ouest un trafic d'esclaves, latraite atlantique, qui s'ajoute à latraite intra-africaine et à latraite orientale qui sévissent déjà sur le continent.

LeXVIIIe siècle marque le début desexplorations européennes, suivies par lacolonisation massive du continent entre la fin duXIXe et le début du XXe siècle. La traite esclavagiste cesse au début duXXe siècle, mais l'Afrique est presque entièrement sous domination coloniale jusqu'au milieu duXXe siècle, ce qui modèle jusqu'à aujourd'hui les frontières et les économies des pays concernés.

La plupart des États obtiennent leur indépendance entre la fin desannées 1950 (Tunisie,Maroc,Ghana…) et le milieu desannées 1970 (Angola,Mozambique…). L'Afrique indépendante est constituée essentiellement de « démocraties imparfaites » voire de « régimes autoritaires » et les conflits y sont nombreux. Depuis l'accession à l'indépendance duSoudan du Sud en2011, l'Afrique, comprenantMadagascar, compte 54États souverains (non inclus laRASD et leSomaliland).

Les pays du continent présentent lacroissance démographique la plus importante de la planète et une situation sanitaire qui s'améliore nettement tout en progressant moins vite que dans les autrespays en développement.

L'Afrique repose sur uneorganisation sociale fondée sur lafamille élargie et l'appartenance ethnique ; on recense un millier d'ethnies sur le continent, lequel possède en parallèle la diversité linguistique la plus élevée du monde avec près de 2 000 langues vivantes.

L'Afrique contemporaine est dans une situation où le poids de ladémographie est délicat à gérer (chômage, financement de l'éducation…) car le continent reste celui qui est le moins développé économiquement malgré une fortecroissance depuis le début duXXIe siècle, laquelle a permis l'émergence d'uneclasse moyenne,moins féconde, aux revenus plus élevés.

Économiquement, le commerce intercontinental est soutenu depuis l'époque antique et, à l'époque des grands empires, le continent est le fournisseur d'or de l'Occident et de l'Orient. Plus tard, la colonisation entraîne unespécialisation massive des économies coloniales qui deviennent presque exclusivement extraverties, dévolues à l'exportation desmatières premières, minérales et agricoles, vers les métropoles. Sachant qu'elle possède encore d'importantes réserves minières et pétrolières, cette situation perdure auXXIe siècle, avec, en corollaire, desÉtats rentiers et desoligarchies qui captent les revenus au détriment de populations restées pauvres. Sa place dans la mondialisation économique actuelle est minime, au contraire des siècles passés. Certains pays ont cependant amorcé un tournant économique durant la période récente grâce à la diversification économique, le développement dusecteur tertiaire et la « croissance inclusive ».

Étymologie

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LesGrecs de l'Antiquité appellent le continentΛιβύη /Libúē (« Libye »)[3]. Quant au termeAfrique, il dérive directement dulatinAfrica qui vient deafri ouafrou, nom de la déesse de la terre dans lamythologie amazigh. De l'Antiquité romaine jusqu'auMoyen Âge[4], le terme ne désigne que la partie de l'Afrique du Nord entourantCarthage, le sud à majorité noire étant appeléÉthiopie (dugrecΑἰθιοπία /Aithiopía). Ainsi, dans le livre V deHistoire naturelle,Pline l'Ancien mentionne lefleuve Niger, qu'il nommeNigris, comme délimitation[5] :« le fleuve Nigris sépare l'Afrique de l'Éthiopie » et mentionne également les« nations éthiopiennes » qui vivent à ses abords.

L'étymologie d'Africa a fait l'objet de nombreuses hypothèses :

Les étymologies antérieures auXXe siècle ne sont plus aujourd'hui que des curiosités historiques :Isidore de Séville tirait ce nom dulatinaprica (« ensoleillée »),Léon l'Africain invoquait un motgrec fictifa-phrike (« sans froid »).

Selon Michèle Fruyt[6], le termeAfrica est apparu dans les langues européennes par l'intermédiaire desRomains qui désignaient ainsi la partie nord du continent car, enCampanie,africus qualifiait le vent pluvieux provenant de la région deCarthage[7].

Selon l'hypothèse de Daniel Don Nanjira, le motlatinAfrica pourrait provenir soit du nomAfridi, une tribu berbère qui vivait enAfrique du Nord près de Carthage, soit du termephénicienAfar signifiant « poussière »[8].

D'après d'autres chercheurs, le motAfrique provient de la tribu desBanou Ifren (tribuAmazigh)[9],[10],[11],[12], dont l'ancêtre estIfren, appelée aussiIforen,Ifuraces ouAfer[13] (terme signifiant également « grotte » ou « caverne » en langue berbère selonIbn Khaldoun[14]).Ifri, la forme au singulier du motIfren, désigne également une divinitéamazigh[15],[16],[13].

D'autres encore désignent les Banou Ifren comme étant les habitants de l'ancienneifrīqīyāإفريقيا qui désignait jadis enarabe l'actuelleTunisie et que le nom d'Afrique découle de la nomination de la tribu des Banou Ifren[17],[18]. De plus, lesBanou Ifren seraient les Ifuraces, tribu qui rassemble les Afar. Les Ifuraces habitaient l'ancienne Tripolitaine et sont desZénètes berbères, que Corripus a désigné dans son livre par Ifuraces[19].

Géographie

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Article détaillé :Géographie de l'Afrique.

Géographie physique

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carte topographique de l'Afrique
Reliefs de l'Afrique.
vue satellitaire de l'Afrique montrant le couvert végétal
Photographie satellite de l'Afrique.

Avec une surface émergée de 30 millions de km2, l’Afrique est le troisième continent[notes 1] par sa superficie ; cela représente 6 % de la surface terrestre et 20 % de la surface des terres émergées[20]. Séparée de l'Europe par la mer Méditerranée, l'Afrique est rattachée à l'Asie à son extrémité nord-est par l'isthme de Suez (traversé par lecanal de Suez) sur 163 km[21]. De son extrémité nord, lecap Angela (37° 20′ 50″ N) enTunisie, à son extrémité sud, lecap des Aiguilles (34° 51′ 15″ S) enAfrique du Sud, le continent s'étend sur environ 8 060 km. De son extrémité ouest, lecap Vert (17° 33′ 22″ <abbr title="West (ouest)" >W), à son extrémité est, leRas Hafun (51° 27′ 52″ E) enSomalie, il s'étend sur 7 420 km environ[22].

Sescôtes, peu découpées, sont longues de 26 000 km. L'absence de profondes entailles de sa rive est remarquable ; en effet, par comparaison, l'Europe, qui s'étend sur 10,4 millions de km2, soit environ un tiers de la surface de l'Afrique, présente un littoral de 32 000 km[22], plus long de 6 000 km.

LeSahara, le plus grand désert d'Afrique et le plus grand désert chaud du monde, couvre à lui seul une superficie de près de 8,6 millions de km2[23]. LeSahel, bande continue de savanes tropicales semi-arides située juste au sud du Sahara, couvre près de 2,7 millions de km2. Ainsi les régions hyper-arides, arides et semi-arides du Sahara et du Sahel couvrent à elles seules environ un tiers de la superficie totale du continent africain.

Climats

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Articles connexes :Climat de l'Afrique,Classification de Köppen,Zone de convergence intertropicale,Cellule de Hadley etRéchauffement climatique en Afrique.
carte des zones climatiques de l'Afrique
Climats en Afrique.
planisphère avec deux zones colorées traversant la planète à la hauteur de l'équateur
Position de la ZCIT en janvier (en bleu) et en juillet (en rouge).

Traversée presque en son milieu parl'équateur et comprise pour une majeure partie entre les deux tropiques, l'Afrique est un continent chaud[24], avec une température moyenne supérieure à21 °C neuf mois sur douze[25] ; l'intensité durayonnement solaire y est constamment forte. Les climats et la végétation qui leur correspond se définissent en fonction des variations pluviométriques plutôt que thermiques[26].

Lapluviométrie est essentiellement dépendante desmouvements atmosphériques se produisant dans lazone de convergence intertropicale (ZCIT). Il s’agit, dans une zone comprise entre lestropiques[notes 2] et l'équateur, du mouvement ascendant d'un air humide apporté par lesalizés. La montée en altitude rafraîchit l’air et l’humidité est relâchée sous forme de précipitations à hauteur de l'équateur, ce qui détermine des climats humides,climat équatorial au plus près de l'équateur etclimat tropical de part et d'autre. L'air asséché converge ensuite vers les tropiques nord et sud, ce qui crée un climat aride à ces endroits, aux alentours des20e parallèles nord et sud. Cela correspond auSahara au nord, et auKalahari au sud[25]. Les déserts et les plaines arides prévalent également dans lacorne de l'Afrique.

L'allongement de lasaison sèche, quand on s'éloigne de l'équateur, caractérise le passage duclimat équatorial accompagné de forêt dense auclimat tropical, qui s'accompagne de forêts claires, puis desavanes lorsque la saison sèche est intense. Lorsque la saison sèche est largement dominante, la savane prend un caractère semi-aride avec, néanmoins, une saison des pluies intense mais très courte. C'est le cas duSahel, notamment, où lasavane domine. Ensuite, lesdéserts apparaissent près des tropiques[27].

Enfin, leclimat méditerranéen caractérise les côtes de l'Afrique du Nord et la pointe sud de l'Afrique du Sud[26].

Lessaisons, alternance entre les saisons sèches et humides, sont liées aux oscillations annuelles de laZCIT. Ces oscillations sont un phénomène majeur pour le continent car il est dépourvu de chaînes montagneuses assez haute et longue pour influencer le climat à grande échelle[25]. Comme la majeure partie du continent est sous l'influence de la ZCIT, il est extrêmement sensible aux perturbations de celle-ci, notamment en Afrique de l'Ouest[28], même lorsque ces perturbations sont faibles[29]. Ainsi, d'une année à l'autre, la saison des pluies peut varier en durée jusqu'à 30 %[30].

Les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont faibles en climat humide équatorial et tropical ; elles s'accentuent lorsqu'on s'éloigne de l'équateur[27] et diminuent à proximité des côtes ;« au cœur du Sahara, les variations de température [atmosphérique] entre le jour et la nuit atteignent 20 degrés »[27] (et bien plus au sol où la température peut localement dépasser70 °C plusieurs jours par an, sans toutefois atteindre les records mondiaux[31],[32] enregistrés dans le désert de Lut ou au Mexique ; l'Afrique détient cependant le record d'étendue désertique chaudes, en surface absolue).

Le record officiel de température atmosphérique est de55 °C mesuré le àKébili,Tunisie[33],[notes 3].

D'après une étude scientifique réalisée par plusieurs universités européennes, un Africain citadin sur trois pourrait être soumis chaque jour à des températures avoisinant les41 °C en 2090[35].

Environnement

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Articles détaillés :Paléarctique etÉcozone afrotropicale.
carte d'Afrique avec les zones de température colorées
Températures en Afrique 1971-2000.
carte d'Afrique avec les biomes représentés en couleur
Biomes africains.
Légende
  • Prairies
  • Forêts sempervirentes subtropicales
  • Forêts sempervirentes méditerranéennes
  • Forêts de mousson
  • Déserts arides
  • Déserts et broussailles xérophytes
  • Savane aride
  • Déserts semi-arides
  • Savanes
  • Savanes et forêts claires
  • Forêts décidues sèches tropicales et subtropicales
  • Forêts décidues humides tropicales et subtropicales
 

L'Afrique est une mosaïque de climats et debiomes[36] ; deux de ses principales caractéristiques sont, d'une part, qu'il s’agit du continent le plus chaud[37] et le plus sec de la planète[notes 4],[38] et, d'autre part, d'un des endroits au monde les plus sensibles à la variabilité climatique[39].

Les terres arides représentent plus de 60 % de la surface du continent ; il est donc particulièrement sensible à lapluviométrie et à ses variations qui conditionnent fortement le niveau de production agricole et la biodiversité[38]. En effet, quoique l'eau souterraine soit abondante[40],[41], la difficulté à l'exploiter fait que l'Afrique est et restera encore longtemps dépendante de l'eau pluviale[41],[notes 5] et de l'eau de surface dont l'exploitation est peu rationalisée : 20 % seulement du potentiel d'irrigation du Sahel est exploité[43]. La prévalence de l'onchocercose (cécité des rivières) explique sans doute l'absence d'une tradition d'irrigation (à la notable exception duNil) sur le continent, malgré la présence de fleuves parmi les plus puissants du monde[44].

La problématique de l’eau conditionne largement les conditions du développement humain. Lestress hydrique, défini par l'ONU comme« une insuffisance d’eau de qualité satisfaisante, pour pouvoir répondre aux besoins humains et environnementaux[45] » concerne, par ses conséquences en matière de sécurité alimentaire et de santé, jusqu'à300 millions de personnes[46].

Des conflits, parfois armés, tels celui duDarfour en 2003, sont causés au moins partiellement par l'accès à l'eau[47] ou, plus largement, aux changements climatiques[48],[49],[50],[51].

Même lorsque l'eau n'est pas rare au sens strict, comme enAfrique de l'Ouest, laquelle, globalement, dépasse le volume de 1 700 m3 d'eau disponible par habitant et par an[notes 6], seuil retenu pour caractériser le stress hydrique[53], le contexte de la disponibilité de l'eau rend la région« soudano-sahélienne […] tributaire d’une forte variabilité des précipitations, tant au plan spatial que temporel[52] ». Ce n'est pas l’abondance de la ressource qui est en cause, mais sa variabilité et, par conséquent, la possibilité de l'utiliser au bon endroit et au bon moment.

Autre caractéristique, l'Afrique abrite le second plus grand massif forestier continu du monde[notes 7] : celui dubassin du Congo. Pour l'ensemble du continent, le couvert arboré représente 21,8 %[notes 8] de sa surface[notes 9] quoi qu’avec une répartition très inégale, de zéro pour les déserts à 85 % pour le pays ayant le couvert forestier le plus important[notes 10],[58]. Mais ladéforestation est considérée comme la plus grave menace environnementale[59] car les forêts régressent ; le continent a perdu plus de 10 % de ses forêts intactes (paysage « naturel » considéré comme à la fois non artificiellement morcelé et non dégradé) entre 2000 et 2013[60] et il a perdu 3,4 millions d’hectares de couvert boisé par an entre 2000 et 2010[61] même si l'attrition s'est ralentie (la perte était de 4,1 millions d'hectares par an dans les années 1990)[62]. La pression démographique, l’extension des villes et l'agriculture itinérante, dont la culture sur brûlis[63], participent largement à la régression des milieux naturels. La déforestation a, elle aussi, une influence limitative sur le développement humain puisqu'elle est une des principales causes de dégradation des terres[64]. Celle-ci va jusqu'à ladésertification, sachant que 63 % de la population d'Afrique subsaharienne et 40 % de celle d'Afrique du Nord est rurale[65] et que 90 % desAfricains dépendent du bois et de labiomasse pour leurs besoins énergétiques[66]. Cette utilisation massive de combustibles solides est, de plus, une cause notable demorbidité du fait de la pollution de l'air à l'intérieur des habitations qu'elle entraîne[67].

Un autre aspect environnemental du continent est celui de sabiodiversité, très importante (lePNUE qualifie le continent de« paradis de la biodiversité[58] »)[notes 11] mais menacée[26]. Huit des trente-quatrepoints chauds de biodiversité, zones possédant une grande richesse de biodiversité particulièrement menacée par l'activité humaine, sont situés en Afrique[68],[69]. Trente-quatre pays (sur cinquante-quatre) voient leur biodiversité régresser[69]. Essayant de limiter le phénomène, les pays africains ont créé 1 200aires protégées, recouvrant 2,5 millions de km2 (250 millions d'hectares)[70].

L'ensemble se conjugue pour dessiner une situation où le continent, soumis à la« variabilité et aux extrêmes climatiques[71] » est l'un des plus fragiles et des plus en danger. Le« changement climatique va progressivement menacer la croissance économique de l'Afrique et la sécurité des populations » car« le climat de l'Afrique est déjà en train de changer et les impacts se font déjà sentir[trad 1] », aggravant les causes environnementales[notes 12] de l'insécurité alimentaire qui touche déjà le continent[74].

Gestion des déchets

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Malgré laconvention de Bamako, l'Afrique reçoit des déchets occidentaux mais produit également plus de175 millions de tonnes produites par an depuis 2016. Les déchets subsahariens avoisineront les500 millions en 2050. Si les États africains travaillent à construire leurs propres systèmes de gestion et traitement des déchets, le chemin est encore long avant de voir émerger des filières de traitement performantes[75].

ÀBamako, les riverains abandonnent leurs déchets en pleine rue avant de les brûler. Impuissants, ils subissent les conséquences : détritus, fumées, odeurs nauséabondes, ainsi que des rats, cafards et mouches[76].

Sommet africain sur le climat

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Du 4 au, s'est tenu au Kenya le premier sommet africain sur le climat. Il a réuni 54 pays africains, dont 20 000 membres de délégations du monde entier. Ce premier sommet africain a abouti à l'adoption par les dirigeants africains de la « déclaration de Nairobi », où ils demandent à la communauté internationale de les aider à financer des projets d'énergies renouvelables, dans le but d'accéder leur transition énergétique[77],[78],[79],[80].

Géographie politique

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Le plus grand pays d'Afrique par sa superficie, le dixième mondial, est l'Algérie tandis que l'archipel desSeychelles, au large de la côte est de l'Afrique, est le plus petit[81] et le moins peuplé (env. 91 000 hab.). Le plus petit État continental est laGambie[82]. Le plus peuplé est leNigeria (184 millions d'habitants en 2015[83]), au septième rang mondial.

États et dépendances en Afrique contemporaine

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Article détaillé :Liste des États souverains et des territoires dépendants d'Afrique.
Régions d'Afrique selon l'ONU[84] :

En 1914, du fait de l'essor des empires coloniaux, le « continent noir » ne comptait plus que deux États souverains, l’Abyssinie (ouÉthiopie) et leLiberia. Depuis laSeconde Guerre mondiale, le nombre d'États africains indépendants n'a cessé d'augmenter, passant de 4 en 1945 à 27 en 1960, pour atteindre 53 en 1993 et 54 en 2011[85],[86] (non inclus leSahraouie et leSomaliland).

Lesfrontières desÉtats africains sont en grande partie issues de lacolonisation. Quant au regroupement des différents pays en sous-régions, il est plus utilisé dans un souci pratique qu'en référence à une réalité historique.

On distingue généralement[87] :

Liste des États africains et des dépendances européennes
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Lesdrapeaux des États d'Afrique.
États d'Afrique de l'Est
Noms des pays et des territoires, avecdrapeauSuperficie
(km2)
Population[88]
(chiffres relevés en 2016
sur le CIA World factbook)
Densité de population
(par km2)
Capitale
Drapeau du BurundiBurundi27 83010 742 276386Gitega
Drapeau des ComoresComores2 236780 971359,9Moroni
Drapeau de DjiboutiDjibouti23 000828 32436Djibouti
Drapeau de l'ÉrythréeÉrythrée121 3206 527 68953,8Asmara
Drapeau de l'ÉthiopieÉthiopie1 127 12799 465 81988,2Addis-Abeba
Drapeau du KenyaKenya582 65045 925 30178,8Nairobi
Drapeau de MadagascarMadagascar587 04023 812 68140,5Antananarivo
Drapeau du MalawiMalawi118 48017 964 697151,6Lilongwe
Drapeau de MauriceMaurice2 0401 339 827656,8Port Louis
Drapeau du MozambiqueMozambique801 59025 303 11331,5Maputo
Drapeau de l'OugandaOuganda236 04037 101 745157,2Kampala
Drapeau du RwandaRwanda26 33812 661 733480,7Kigali
Drapeau des SeychellesSeychelles45592 430203,1Victoria
Drapeau de la SomalieSomalie637 65710 616 38016,6Mogadiscio
Drapeau du SomalilandSomalilandde facto (est. 2008)137 6003 500 00025Hargeisa
Drapeau du Soudan du SudSoudan du Sud619 74512 042 91019,4Djouba
Drapeau de la TanzanieTanzanie945 08751 045 88254Dodoma
Drapeau de la ZambieZambie752 61415 066 26620Lusaka
Drapeau du ZimbabweZimbabwe390 58014 229 54136,4Harare
États d'Afrique centrale
Noms des pays et des territoires, avecdrapeauSuperficie
(km2)
Population[88]
(chiffres relevés en 2016
sur le CIA World factbook)
Densité de population
(par km2)
Capitale
Drapeau de l'AngolaAngola1 246 70019 625 35315,74Luanda
Drapeau du CamerounCameroun475 44023 739 21849,9Yaoundé
Drapeau du GabonGabon267 6671 705 3366,3Libreville
Drapeau de la Guinée équatorialeGuinée équatoriale28 051740 74326,4Malabo
Drapeau de la République centrafricaineRépublique centrafricaine622 9845 391 5398,7Bangui
Drapeau de la république démocratique du CongoRépublique démocratique du Congo2 345 41079 375 13633,8Kinshasa
Drapeau de la république du CongoRépublique du Congo342 0004 755 09713,9Brazzaville
Drapeau de Sao Tomé-et-PrincipeSao Tomé-et-Principe1 001194 006193,8São Tomé
Drapeau du TchadTchad1 284 00011 631 4569N'Djaména
États d'Afrique du Nord
Noms des pays et des territoires, avecdrapeauSuperficie
(km2)
Population[88]
(chiffres relevés en 2016
sur le CIA World factbook)
Densité de population
(par km2)
Capitale
Drapeau de l'AlgérieAlgérie2 381 74139 542 16616,6Alger
Drapeau de l'ÉgypteÉgypte[notes 13]1 001 45088 487 39688,3Le Caire
Libyan protesters flag 2011Libye[notes 14]1 759 5406 411 7763,6Tripoli
Drapeau du MarocMaroc446 55033 322 69974,6Rabat
Sahara occidentalSahara occidental266 000570 8662,1Laâyoune etBir Lahlou[notes 15]
Drapeau du SoudanSoudan1 886 06836 108 85319,4Khartoum
Drapeau de la TunisieTunisie163 61011 037 22567,4Tunis
États d'Afrique australe
Noms des pays et des territoires, avecdrapeauSuperficie
(km2)
Population[88]
(chiffres relevés en 2016
sur le CIA World factbook)
Densité de population
(par km2)
Capitale
Drapeau d'Afrique du SudAfrique du Sud1 219 91253 675 56344Pretoria
Drapeau du BotswanaBotswana600 3702 182 7193,6Gaborone
Drapeau de l'EswatiniEswatini17 3631 435 61382,7Mbabane
Drapeau du LesothoLesotho30 3551 947 70164,1Maseru
Drapeau de la NamibieNamibie825 4182 212 3072,7Windhoek
États d'Afrique de l'Ouest
Noms des pays et des territoires, avecdrapeauSuperficie
(km2)
Population[88]
(chiffres relevés en 2016
sur le CIA World factbook)
Densité de population
(par km2)
Capitale
Drapeau du BéninBénin112 62010 448 64792,7Porto-Novo
Drapeau du Burkina FasoBurkina Faso274 20018 931 68669Ouagadougou
Drapeau du Cap-VertCap-Vert4 033545 993135,4Praia
Drapeau de la Côte d'IvoireCôte d'Ivoire322 46023 295 30272,2Yamoussoukro
Drapeau de la GambieGambie11 3001 967 709174,1Banjul
Drapeau du GhanaGhana239 46026 327 649109,9Accra
Drapeau de la GuinéeGuinée245 85711 780 16247,9Conakry
Drapeau de la Guinée-BissauGuinée-Bissau36 1201 726 17047,8Bissau
Drapeau du LibériaLiberia111 3704 195 66637,7Monrovia
Drapeau du MaliMali1 240 00016 955 53613,7Bamako
Drapeau de la MauritanieMauritanie1 030 7003 596 7023,5Nouakchott
Drapeau du NigerNiger1 267 00018 045 72914,2Niamey
Drapeau du NigeriaNigeria923 768181 562 056196,5Abuja
Drapeau du SénégalSénégal196 19013 975 83471,2Dakar
Drapeau de Sierra LeoneSierra Leone71 7405 879 09882Freetown
Drapeau du TogoTogo56 7857 552 318133Lomé
Dépendances européennes
Noms des pays et des territoires, avecdrapeauSuperficie
(km2)
Population
Densité de population
(par km2)
Capitale
Drapeau des îles CanariesÎles Canaries (Espagne)7 4922 118 520282,8Las Palmas de Gran Canaria,
Santa Cruz de Tenerife
Drapeau de CeutaCeuta (Espagne)2080 5704 028Ceuta
Drapeau : Îles Éparses de l'océan Indien Îles Éparses de l'océan Indien (France)4400Saint-Denis
Drapeau de MadèreMadère (Portugal)797247 400310,4Funchal
Drapeau de MayotteMayotte (France)376212 645566Mamoudzou
Drapeau de MelillaMelilla (Espagne)1273 4606 121, 7Melilla
Drapeau de La RéunionLa Réunion (France)2 512843 617336Saint-Denis
Drapeau de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da CunhaSainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha (Royaume-Uni)4107 67018,7Jamestown
Drapeau du Territoire britannique de l'océan IndienTerritoire britannique de l'océan Indien (Royaume-Uni)604 00067

États, frontières, économie et conflits

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Les États africains s'inscrivent dans des frontières largement issues de la colonisation, avalisées et sanctuarisées par l'OUA en1963[89].

Elles sont souvent[90] qualifiées d'artificielles et, du fait, considérées comme causes de conflits[notes 16], d'incohérentes car délimitant des espaces politiques structurellement déficients du point de vue économique[notes 17],[notes 18] et d'illégitimes car ne correspondant pas à des réalités ethniques ou historiques antérieures, sachant qu'en outre,« la notion de frontière dûment bornée[est] culturellement étrangère[à l'Afrique subsaharienne][91] », notamment dans les sociétés à « pouvoir diffus »[92] qui présentent un mode d'organisation sociale où le gouvernement n'est pas centralisé mais partagé[notes 19], où la terre n'est pas un bien que l'on possède[93] et pour lesquelles l'État-nation à l'occidentale est un concept importé[94].

Certains font cependant remarquer que ces frontières ne sont pas entièrement artificielles, la frontièreNiger-Nigeria suivant, par exemple, à peu près les contours d'uncalifat antérieur[95].

La malédiction économique des frontières est, elle aussi, relativisée :« l'affirmation du caractère pénalisant des frontières africaines fait partie d'une des nombreuses idées reçues[96]. » L'appartenance ethnique et les langues véhiculaires partagées sur des territoires qui ne coïncident pas avec les délimitationsde jure, causent une intense circulation interne, notamment des commerces transfrontaliers opérés par les membres d'une même ethnie et qui profitent aux États formels grâce aux recettes douanières qui peuvent représenter jusqu'à 30 voire 70 % du budget de certains États[97],[notes 20]. Le manque d'infrastructure conduit cependant à des « temps d'attente à la frontière » et donc à des coûts de transaction élevés[99]. En définitive, les frontières africaines sont poreuses, faciles à franchir, de manière légale ou illégale, et constituent des opportunités pour les opérateurs économiques.

Quant aux conflits ethniques, ils sont largement indépendants des frontières[100], restant tantôt internes à un pays, tantôt transfrontaliers au gré des configurations locales[101].

Entre 1963 et 2022, laCour internationale de justice a statué sur huit conflits frontaliers en Afrique, tels que labande d’Aozou au Tchad en 1994 et lapéninsule de Bakassi au Cameroun en 2002 alors que d'autres dossiers s'accumulent comme la question de la souveraineté de l'île de Mbanié déposée en 2021[102].

Dans les années 2010 et 2020, des conflits frontaliers voient le jour pour le contrôle de ressources naturelles comme entre le Kenya et la Somalie à propos des ressources en poissons ou entre la Guinée équatoriale et le Gabon à propos des hydrocarbures ainsi que des conflits sécessionnistes comme celui concernant leSoudan du Sud[103],[102]. En 2022, de larges territoires n'ont toujours pas de statut définit comme leTriangle d'Ilemi, leTriangle de Halayeb et leSahara occidental. Les anciennes puissances coloniales sont parfois encore en prise avec leurs anciennes colonies. C'est le cas de l'Espagne et du Maroc à propos des villes deMelilla etCeuta, de la France et de Madagascar à propos desîles Éparses ainsi que du Royaume-Uni et de Maurice à propos de l'archipel des Chagos[102].

En 2021, en Afrique du Nord et de l'Ouest, 60 % des victimes d'évènements violents se trouvent à moins de 100 km d'une frontière, notamment en raison de la présence de groupes armés transnationaux, tels que lesdjihadistes. Plus on s'éloigne de ces zones, plus les morts baissent[104].

Histoire

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Articles détaillés :Histoire de l'Afrique,Histoire de l'Afrique du Nord etHistoire de l'Afrique de l'Ouest.

Préhistoire et protohistoire

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Articles détaillés :Origine africaine de l'Homme moderne etHistoire évolutive de la lignée humaine.

Naissance de l'espèce humaine

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squelette d'hominidé sur fond noir
Lucy, squelette d'Australopithecus afarensis, découvert le dans la vallée de l'Awash, dans ladépression de l'Afar enÉthiopie.

L'Afrique est considérée comme leberceau de l'humanité, où sont apparus lalignée humaine puis la seule de ses espèces qui survive aujourd'hui : l'être humain moderne,Homo sapiens. Dans le courant duXXe siècle, lespaléoanthropologues découvrent un grand nombre defossiles et de preuves d'une occupation par deshominidés précurseurs de l'être humain, datés, pardatation radiométrique, de7 millions d'annéesavant le présent pour l'espèceSahelanthropus tchadensis (fossileToumaï)[105],[106], de6 millions d'années pourOrrorin tugenensis, de4 millions d'années pour le fossileArdi de l'espèceArdipithecus ramidus, de 3,9 à 3,0 millions d'années pour l'Australopithecus afarensis[107], de2,3 à 1,4 millions d'années avant le présent pourParanthropus boisei[108] et d'environ 1,9 million à 600 000 ansavant le présent en ce qui concerneHomo ergaster.

Après l'évolution d'Homo sapiens, il y a environ 200 à 100 000 ans, le continent est principalement peuplé par des groupes dechasseurs-cueilleurs[109],[110],[111]. Selon la théorie de l'« origine africaine de l'Homme moderne » (Out of Africa), ces premiers humains modernes quittent l'Afrique et peuplent le reste du monde entre 80 et 50 000 ans avant notre époque. Ils auraient quitté le continent en traversant lamer Rouge via leBab-el-Mandeb[112],[113], ledétroit de Gibraltar[112],[113] et l'isthme de Suez[114].

D'autres migrations de ces humains modernes, à l'intérieur du continent, datent des mêmes époques, avec des traces de peuplement humain précoce enAfrique australe,Afrique du Nord et auSahara[115].

Hiatus géographique

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Article connexe :Effet de pompe du Sahara.

La taille duSahara a considérablement varié au fil du temps, essentiellement du fait des conditions climatiques[116]. À la fin de laglaciation qui a lieu aux alentours de, le Sahara était redevenu un territoire vert et fertile. On trouve, dans leTassili n'Ajjer, des peintures rupestres, datant d'environ, représentant un Sahara fertile et largement peuplé[117]. Plus tard, l'échauffement et l'assèchement du climat, vers 5000av. J.-C., font que le Sahara devient de plus en plus chaud et hostile. À l'occasion d'une évolution qui dure jusqu'aux alentours de 3900av. J.-C., le Sahara connaît une période de désertification[118],[119]. Une récession climatique importante se produit, entraînant une diminution des pluies en Afrique de l'est et du centre. Depuis cette époque, ce sont des conditions sèches qui prédominent enAfrique de l’Est[120]. Le Sahara devient un« hiatus climatique […] qui joue un rôle capital dans le cloisonnement géographique d'une grande partie de l'Afrique[121] ». Cela réduit la quantité de terres propices au peuplement et provoque des migrations des communautés agricoles vers le climat plus tropical de l'Afrique de l'Ouest[120] et vers la vallée duNil, en dessous de laseconde cataracte, où s'établissent des implantations permanentes ou semi-permanentes. Cette émigration a permis l'émergence de sociétés complexes et hautement organisées durant leIVe millénaire av. J.-C.[122], comme en témoigne le site deNabta Playa[notes 21]. Ce hiatus climatique est un obstacle à la circulation nord-sud ;Pierre Gourou[123] parle de« hiatus isolant ». La vallée du Nil devient le couloir privilégié de circulation et l'Égypte suit un processus de développement distinct du reste de l'Afrique[124],[notes 22].

Domestication du bétail et agriculture

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Ladomestication du bétail en Afrique précède l’agriculture et existe parallèlement aux cultures dechasseurs-cueilleurs ; ainsi le bœuf est-il domestiqué depuis 7 500 à 6 000 ans av. J.-C. en Afrique du nord[125],[126]. Dans l'aire nilo-saharienne, de nombreux animaux sont domestiqués, dont l'âne[125].

L'agriculture apparaît selon un processus complexe et multipolaire[127] vers 6 000 ans av. J.-C.[128] Il s'agit d'abord d'une adoption par l'Égypte de plantes venant du sud-ouest asiatique ; ensuite, vers 2 000 ans av. J.-C., il s’agit d'une agriculture autochtone avec la domestication du mil, duriz africain, de l'igname et dusorgho[129].

Organisation des habitats humains

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Des entités politiques notables s'établissent dès avant la période historique[notes 23].

Ainsi, le site deNabta Playa, à l'ouest duNil, dans ledésert de Nubie, est peuplé, quoique de manière saisonnière, depuis leIXe millénaire av. J.-C. jusqu'auIer millénaire av. J.-C. La cuvette où il est situé était, à ce moment, beaucoup plus arrosée et fertile. Le site comporte un important champ mégalithique à vocation astronomique, daté de 6000 à6500 av. J.-C.[notes 24] Les populations, qui pratiquent l'élevage, présentent des signes d'une organisation d'un niveau élevé, plus que celui de l'Égypte à la même époque[notes 25]. On retiendra comme exemples des constructions en pierre, au-dessus et en dessous du niveau du sol, des villages construits selon des plans établis à l'avance et des puits profonds, capables de retenir l'eau tout au long de l'année ainsi que les connaissances, notamment astronomiques, nécessaires à l'érection des mégalithes[130],[131].

Un peu plus tard, contemporaine deNabta Playa entre −3 800 et −3 000 ans, laculture de Nagada (période prédynastique égyptienne) voit apparaître les premiershiéroglyphes àAbydos[132]. Les tablettes d'Abydos permettent d'attester l’existence d'une organisation politique en royaume ; elles évoquent le roiScorpionIer qui aurait régné vers3200 av. J.-C. sur l'ensemble de l'Égypte, voire au-delà[133].

Apparition et généralisation du travail du fer

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Articles connexes :Âge du fer etMétallurgie en Afrique ancienne.

Aux alentours duIer millénaire av. J.-C., le travail du fer, apparu sur le continent auIIIe millénaire av. J.-C.[134], se répand rapidement en Afrique du Nord et dans la partie septentrionale de l'Afrique subsaharienne. Vers700 av. J.-C., le travail du fer est monnaie courante enAfrique de l'Ouest. Des objets encuivre, datant de500 av. J.-C., provenant d'Égypte, d'Afrique du Nord, deNubie et d'Éthiopie ont été découverts en Afrique de l'Ouest, suggérant l’existence d'uncommerce transsaharien à cette époque[120].

Civilisations anciennes

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Synoptique des civilisations anciennes en Afrique

Aire nilotique et premières civilisations subsahariennes

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Articles connexes :Kerma,Méroé,Makurie,Alodie etNobatie.
aire colorée ellipsoïde, orientée nord-ouest sud-est, couvrant une partie du centre de la carte du Nigeria
Aire géographique de la culture deNok.
aire colorée encadrant le cours du Nil jusqu'à la hauteur du sud de la péninsule arabique avec une extension le long de la côte nord-ouest de cette même péninsule, englobant Jerusalem et Tyr
Leroyaume de Koush à sa plus grande extension (env.700 av. J.-C.)

Vers3250 av. J.-C. s'ouvre l'ère historique avec l'émergence de l'écriture dans la civilisationpharaonique de l'ancienne Égypte[135],[132]. Cette émergence est probablement liée à la forte concentration de population ainsi qu'au degré d'organisation politique qui en découlait. À cette époque, les autres zones de peuplement du continent sont beaucoup moins denses, ce qui n’entraine pas les mêmes besoins en matière d'organisation sociale[136].

Lacivilisation égyptienne est l'une des plus anciennes et les plus durables : elle perdure jusqu'en343 ap. J.-C[137],[138]. L'influence égyptienne s'est fait profondément sentir dans les territoires qui correspondent à laLibye moderne, au nord de laCrète et deCanaan et, au sud, dans les royaumes, qui lui furent contemporains, deKoush (Nubie) et d'Aksoum (actuelleÉthiopie) notamment[139].

Au moment où l'Égypte atteint son apogée[140], vers1500 av. J.-C., plus au sud, dans l'actuel Nigeria, se développe laculture de Nok, l'une des plus anciennes cultures d'Afrique subsaharienne[141]. Elle est connue pour son art des poteries en terre cuite, mais aussi parce qu'elle atteste de l'utilisation conjointe d'outils lithiques (Later Stone Age) et d'outils en fer, situation représentative de la transition vers l'âge du fer dans cette région[142],[143],[144]. Elle disparaît de manière brutale peu de temps après les débuts de l’ère chrétienne, vers 200 ou300 ap. J.-C. Elle a cependant eu une descendance, notamment artistique, au travers par exemple de la civilisation d'Ife, dont la ville éponyme est peuplée dès leVIe siècle av. J.-C.[145]

Expansion bantoue

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Articles détaillés :Bantous,Langues bantoues etExpansion bantoue.
1 =3000–1500 av. J.-C., origine
2 =env. 1500 av. J.-C., premières migrations
2.a = Bantou oriental,2.b = Bantou occidental
3 =1000—500 av. J.-C.,Urewe, noyau du Bantou oriental
47 = avancée vers le sud
9 =500 av. J.-C.—0, noyau Congo
10 =0—1000 ap. J.-C., dernière phase[146],[147],[148]
carte de l'Afrique avec une vaste zone en rouge, couvrant la majeure partie du continent au sud de l'équateur
Aire deslangues bantoues.

Tandis que prospèrent et se développent les civilisations de l'aire nilotique, vers2000 av. J.-C. ou1500 av. J.-C., commence la première migration[notes 26] bantoue[notes 27] vers les forêts tropicales d’Afrique centrale, à partir d'une localisation située au sud-est duNigeria et duCameroun actuels[150]. Il s'agit probablement d'un effet de la pression démographique des populations duSahara qui fuient l’avancée du désert. La seconde phase de migration, environ mille ans plus tard, vers -1000, les amène jusqu’enAfrique australe etorientale[151]. Les bantous, éleveurs et semi-nomades, dans leur mouvement vers le sud, se métissent et s’affrontent aux populations locales dechasseurs-cueilleurs, jusqu'à atteindre l'aire des locuteurskhoïsan, en Afrique australe. Ces évènements expliquent la carteethnolinguistique de l'Afrique actuelle[152].

Berbères, Phéniciens, Grecs, Perses, Romains

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L’Afrique du Nord est peuplée à l'époque antique par les peuples libyens (Berbères) dispersés dans le vaste territoire de la Libye antique (Maghreb actuel). Elle est dans l'Antiquité partagé entre les royaumes deNumidie et deMaurétanie. Des sites archéologiques tel leMedracen et des inscriptions en alphabetTifinagh témoignent de cette époque. Cette région est en contact avec les autres civilisations de l'aire méditerranéenne, comme lesPhéniciens, lesGrecs et lesRomains.

Sur la côte, la cité-état d'Utique (située dans l'actuelleTunisie) est fondée par lesPhéniciens en1100 av. J.-C. ;Carthage, base d'unecivilisation importante sur la côte nord, est fondée par des colonsphéniciens deTyr, en814 av. J.-C[153],[154]. Utique est, plus tard, absorbée par Carthage au fil du développement de cette dernière.Cyrène, en actuelleLibye, est fondée en644 av. J.-C. par lesGrecs. Elle deviendra le centre politique de laCyrénaïque qui finira englobée dans l'Égypte ptolémaïque. En332 av. J.-C.,Alexandre le Grand est reçu comme un libérateur par l'Égypte, alors occupée par lesPerses[notes 28]. Il fondeAlexandrie, qui deviendra la prospère capitale du royaume ptolémaïque[155].

La prospérité de la civilisationcarthaginoise repose sur le commerce méditerranéen, mais aussi sur celui avec l'intérieur de l'Afrique, avec notamment les villes deSabratha et deLeptis Magna (en actuelle Libye), situées au débouché des pistes transsahariennes[156]. Du point de vue de l'organisation sociale et politique, Carthage ne forme pas un « empire » aussi solide et structuré que celui des Romains, ce qui expliquerait sa défaite[157],[notes 29].

Progressivement, à partir de146 av. J.-C., après la victoire de Rome sur Carthage à l'issue desGuerres puniques[158] qui donnent naissance à la province romaine d'Africa, toute la côte nord du continent est incorporée dans l'Empire romain[notes 30].

Civilisations anciennes au sud du Sahara

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peinture sur roche figurant des quadrupèdes à longs cous, en brun sur fond bleu
Art rupestre deTsodilo,Botswana, env.2000 av. J.-C.

EnAfrique subsaharienne, les habitats humains s'établissent et se structurent notamment en fonction de critères géographiques. Les zones de savanes donnent naissance à des organisations qui, partant de lachefferie, croissent jusqu'à devenir desÉtat-nations voire des empires. Les habitats des zones deforêt dense sont plus petits et plus isolés. Certaines de ces zones ont d'ailleurs joué le rôle de refuges pour les populations chassées par les États en expansion :« Les savanes africaines ont donc joué un rôle bénéfique en favorisant, en Afrique, les conditions préliminaires à la naissance des États. […] le corollaire de l’apparition des États dans les zones de savanes a été l’éparpillement des groupes plus faibles, moins bien organisés, dans des environnements répulsifs : zones montagneuses escarpées ; déserts ; forêts épaisses[159]. »

Malgré le hiatus du désert, le nord et le sud du continent ne sont pas totalement isolés et leur développement respectif est, en partie, lié. Une forme decommerce transsaharien est attestée depuis, au moins, l'époque de la civilisationcarthaginoise[160] ; à l'époque historique, il utilise ledromadaire[notes 31], animal mieux adapté aux conditions climatiques que le cheval. L'Afrique subsaharienne fournit ainsi au monde antique, via les commerçants carthaginois, les plumes d'autruche, l'ivoire et les esclaves[notes 32]. Aux deux extrémités des routes de ce commerce, à 2 000 km de distance, Carthage et les premiers royaumes africains prospèrent simultanément, connaissant croissance démographique et développement agricole. Mais les échanges ne sont pas seulement transsahariens, le commerce transcontinental et intercontinental ducuivre, dufer, de l'or ainsi que celui dusel est la base du développement économique et démographique de l'Afrique subsaharienne[161].

Empires

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Frise chronologique
Les périodes indiquées sont données à titre d'illustration graphique et sont donc approximatives.

Conquête arabe du nord de l'Afrique

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EnAfrique du Nord, après une courte occupationvandale[162] (439 à534) puis une emprisebyzantine[163] (Exarchat de Carthage, env.590-642), la conquête arabe commence au début duVIIe siècle sous le règne de la dynastie desOmeyyades :« En639, les Arabes prennent pied en Afrique, sept ans seulement après la mort du Prophète[164]. » En641, alors qu'ils viennent de conquérir l'Égypte, ils y fondent la ville d'Al-Fustât (aujourd'huiLe Caire) et construisent la premièremosquée d'Afrique. En670, le général arabeOqba Ibn Nafi al-Fihri établit son camp sur l'emplacement de ce qui deviendra la ville deKairouan (actuelleTunisie), où commence, la même année, la construction de lagrande mosquée de Kairouan. Malgré de nombreuses résistances, particulièrement celle des autochtonesBerbères[165] (avec les figures historiques deKoceïla[166] etKahena[167] notamment), et celle des royaumes deNubie, christianisés depuis leVIe siècle[168], l'arabisation et l'islamisation duMaghreb progressent rapidement.

Au moment où les Arabes conquièrent l'Afrique du Nord, grâce au commerce de l'or et dusel, la plus puissante et la plus riche entité politique au sud duSahara est l'empire du Ghana. L'influence de l'islam s'y fait rapidement sentir ; les commerçants sont majoritairement musulmans et il se crée une élite politique islamisée autour d'un roi resté cependant, comme sa population,animiste[169],[170].

La zone du fleuveSénégal, où domine le royaume deTekrour, est en partie islamisé dès leVIIe siècle et le sera plus massivement auIXe siècle[171] ; leroyaume du Kanem, qui deviendra leroyaume du Kanem-Bornou auXIIe siècle, établi depuis leVIIIe siècle au nord de l’actuelTchad, est islamisé dès leIXe siècle[172]. LesSonghai, métissés avec desBerbères qui fuyaient l'avancée arabe, s'installent au début duVIIe siècle le long des rives duNiger ; ils fondent un petit royaume, islamisé auIXe siècle, qui deviendra le puissantEmpire songhaï (dont l'apogée se situera auxXVe et XVIe siècles)[173].

La côte est du continent, baignée par l'océan Indien, est depuis longtemps — au moins le début duIer siècle, comme l'attesteLe Périple de la mer Érythrée — tournée vers l'Arabie et, au-delà, l'Inde et laChine ainsi que vers l'Europe. Au moment du développement de l'islam, laculture swahilie, métissage culturel entre l'Afrique et le monde arabo-musulman[notes 33],[174] se déploie concomitamment ; l'islamisation de la zone est attestée dès leVIIIe siècle, des cités commerçantes musulmanes sont fondées ou développées. Mais« les marchands musulmans limitèrent leurs activités aux établissements côtiers, l’intérieur des terres échappant aux influences islamiques[175]. »

L'islamisation de l'Afrique subsaharienne est essentiellement pacifique et, pour une part, superficielle. Il s'agit d'une acculturation et pas d'une colonisation ou d'une conquête. La propagation de la religion est d'ailleurs le fait des Africains subsahariens eux-mêmes (Haoussas,Peuls,Dioulas[notes 34]), qui répandent la religion tout en commerçant[176]. On utilise parfois le terme d'« islam de cour » pour parler des élites musulmanes du commerce, de la science et de la politique qui cohabitent avec les populations restées largement animistes[177],[notes 35],[178].

Au sud du Sahel

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Plus au sud, dans une région peuplée dès leVIe siècle av. J.-C., au sud-ouest de l'actuelNigeria, la civilisation d'Ife (ou Ifé), se développe autour de la ville éponyme, laquelle devient une cité importante à partir duIXe siècle et jusqu'auXIIe siècle. Elle restera un centre artistique majeur jusqu'auXIVe siècle[179].

Encore plus au sud, dans la région des actuelsZimbabwe etMozambique, lesBantous, arrivés dans la zone vers500 ap. J.-C., chassant devant eux les autochtonesSan, construisent, entre leXIe et le XIIIe siècle, leGrand Zimbabwe, capitale de l’empire du Monomotapa, renommé, voire mythique, grâce à son or[180],[181]. Il atteint son apogée auXVe siècle. Les Portugais essaient de dominer l'empire dès leXVIe siècle, attirés par l'or, mais ils n'y parviennent qu'en1629[182] ; le Monomotapa de cette époque a déjà fortement décliné, ses sources d'or tendent à s'épuiser et le commerce des esclaves est passé sous la domination des États côtiers et insulaires de la côte est[183].

Poussée berbéro-musulmane

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AuXIe siècle, l'expansion de l'islam en Afrique connaît une deuxième phase, plus guerrière, car justifiée par leDjihad, lorsque les berbères islamisés de la dynastieAlmoravide partent à la conquête du continent, vers le nord et le sud. Au nord, ils fondentMarrakech vers1062, prennentFès en1075 etTlemcen en1080[184]. Au sud, ils s'emparent, en1076, à l'issue d'une« expédition sanglante, ponctuée partout de pillages, de massacres et de chasses à l'homme[185] », de la capitale de l'empire du Ghana,Koumbi Saleh, avec l'aide du royaume deTekrour ; le roi duGhana se convertit à l'islam[169].

L'influence de l'islam ne dépasse pas, dans son expansion vers le sud, le10eparallèle nord, où commence la grande forêt équatoriale, difficile à franchir et peu propice au peuplement dense. On attribue aussi parfois un rôle à lamouche tsé-tsé, vecteur de lamaladie du sommeil, dangereuse pour leschevaux des cavaliers arabes[186],[187]. Mais l'arrêt de l’expansion géographique s’explique aussi par le souci qu'ont les successeurs d'Abou Bakr ben Omar, le vainqueur de l'empire duGhana, de consolider les possessions almoravides en Afrique et ailleurs[188].

Lorsqu'auXIIe siècle lesAlmohades succèdent auxAlmoravides, la carte de l'islam en Afrique est fixée ; cette religion est présente et dominante au nord du continent jusqu'à la frontière septentrionale de la forêt tropicale ainsi que dans la zone côtière Est.

Traite intra-africaine et traite arabe

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Articles détaillés :Esclavage,Traite orientale etTraite intra-africaine.
carte de l'Afrique avec des zones colorées. L'une couvre la côte nord du continent ; une autre couvre le nord-est du continent, à cheval sur le nord de la péninsule arabique ; une troisième partant de la côte ouest au nord du golfe de Guinée, s’étend vers l'intérieur ; une quatrième est centrée au milieu du continent, un peu au nord de l'équateur ; une cinquième est centrée à l'est du continent, légèrement au sud de l'équateur ; la dernière se situe à l'ouest de la carte, à la hauteur de l'île de Madagascar
Itinéraires de traite en Afrique au Moyen Âge.

À l'instar d'autres organisations sociales de la même époque, les communautés africaines sont inégalitaires et fondées sur l’esclavage et, à certains endroits, sur unsystème de castes en lien avec les métiers[189] (castes de forgerons, tisserands,griots…). La traite esclavagiste existe depuis longtemps en Afrique :« Ce sont les guerres, nombreuses entre peuples voisins, qui furent les principales pourvoyeuses de prisonniers (et de femmes) incorporés en qualité d'esclaves à la société victorieuse[190]. » Avec la poussée islamique, le commerce transsaharien s'intensifie, faisant circuler entre le nord et le sud du continent, l'or, lesel et les esclaves. Ces derniers forment une part importante des caravanes. La traite arabe prend une dimension supplémentaire en accentuant, outre la traite intra-africaine, un trafic intercontinental soutenu, longtemps avant les Européens. C'est ainsi, par exemple, que la côte est de l'Afrique alimente l'Inde et laChine en esclaves noirs depuis au moins leIXe siècle[191],[192]. La traite arabe a concerné environ dix-sept millions de personnes déportées[193].

Ère des empires africains

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Empire du Ghana
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carte de l'ouest de l'Afrique avec une zone verte au nord du golfe de Guinée
Carte de l'empire du Ghana à son apogée auXe siècle.

Le premier des trois grands empires subsahariens, l'empire du Ghana, puissant au moment de l'islamisation de l'Afrique, est affaibli par les attaques desAlmoravides auXIe siècle et commence à décliner. Il est progressivement réduit à son noyau originel, correspondant auroyaume du Ouagadou[194].

Plusieurs autres royaumes (royaume de Sosso,royaume de Diarra…) se partagent la domination de la région contrôlée par le Ghana à son apogée[194],[195],[196],[197].

Empire du Mali
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carte de l'ouest de l'Afrique avec une vaste zone colorée couvrant le Sénégal et le sud de la Mauritanie et du Mali actuels
Carte de l'empire du Mali à son apogée auXIVe siècle.

Vers1230,Soundiata Keïta, roi duMandé[notes 36], région correspondant à peu près à l'actuelMali, coalise lesMalinkés afin de contrer les attaques du roi du Sosso,Soumaoro Kanté. En1235, à labataille de Kirina, il défait son adversaire. Il poursuit ensuite ses conquêtes, reprenant ainsiKoumbi Saleh, ex-capitale de l’empire du Ghana, des mains du roi du Sosso. Il crée le second des trois grands empires, le très riche[notes 37] et puissantempire du Mali[198], qui est élargi, organisé et géré par ses successeurs.

L'empire du Mali est aussi connu pour la « Charte du Manden », datant de 1222 ou de 1236, correspondant au serment prononcé par Soundiata Keïta à l'occasion de son intronisation. Considéré comme l'un des plus anciens textes relatifs auxdroits de l'homme, il s'agit d'un contenu oral, « constitutionnel », relatif aux droits de l'homme et à l'organisation formelle et légale régissant les rapports entre les hommes. Il ne fera l'objet d'une transcription écrite qu'auXXe siècle[199],[200].

Après le règne de Mansa Moussa II (vers 1387), l'empire connaît une période de troubles de succession qui l'affaiblissent ; dans le même temps, les berbèrestouareg, restés durablement rebelles, lancent des attaques contre les villes de la zone sahélienne, notammentTombouctou dont ils s'emparent en 1433[201]. Les Portugais, quant à eux, arrivés sur le continent au début duXVe siècle[notes 38], commercent avec l'empire tout en participant à son affaiblissement car, pour favoriser leur négoce, notamment d'esclaves, ils soutiennent les petites communautés côtières et les poussent à s’émanciper[202].

Empire du Songhaï
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carte de l'ouest de l'Afrique avec une large zone colorée partant de la côte ouest et s'étendant vers le centre du continent
Carte de l'empire songhaï auXVIe siècle.

La domination touarègue dans la zone septentrionale est de courte durée. Sous l'impulsion deSonni Ali Ber (« Sonni Ali le grand »), considéré comme un grand stratège, le royaume du Songhaï, tributaire de l'empire du Mali depuis 1300, met en place une politique de conquêtes territoriales, rompant avec l'économie de razzia qui prévalait jusqu'alors. Il combat et vainc lesPeuls et les Touaregs ; il reprend Tombouctou en 1468. C'est l'avènement du troisième empire, l'empire songhaï, lequel se développe durant leXVe siècle et leXVIe siècle, la conquête territoriale s'appuyant sur une organisation politique largement inspirée de celle de l'empire du Mali[203].

Sonni Ali, musulman « de façade », reste fidèle aux traditions songhaïs. À sa mort, le parti musulman l'emporte et l'empire Songhaï est dirigé par une dynastie musulmane, la dynastie desAskia[203], qui porte l'empire à son apogée auXVIe siècle. À la fin duXVIe siècle, des guerres civiles se conjuguent aux assauts desSaadiens, qui lui contestent la possession des mines de sel deTeghazza, au Sahara, pour affaiblir l'empire. Labataille de Tondibi, perdue contre les Saadiens, le, marque la fin de l'empire et son allégeance au sultan du Maroc[204],[205].

Tableau résumé des principales entités politiques historiques en Afrique

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Article connexe :Liste de civilisations de l'Afrique précoloniale.

Références[206],[207],[208] :

Entités politiques et civilisations africaines les plus notables
Nomdébutfinzone géographique approximative
Égypte antique3000actuelleÉgypte
Culture Nok1500200 ou 300 ans ap. J.-C.centre de l'actuelNigeria
Civilisation carthaginoiseCôte nord du continent et actuelleTunisie
Royaume de Koush
(ou royaume de Nubie)
340actuelSoudan
Royaume d'AksoumIer siècle av. J.-C.Xe siècleactuelleÉthiopie
Les trois grands empires
Empire du Ghana300 ap. J.-C.1240nord dugolfe de Guinée
Empire du MaliXIe siècleXVIIe sièclenord dugolfe de Guinée
Empire songhaïXIVe siècleXVIe sièclenord dugolfe de Guinée
Autres civilisations notables
Royaume du Kanem-BornouVIIIe siècle1846nord duTchad
Royaume du KongoIXe siècle ouXIIe siècleXVIIIe siècleactuellesrépublique du Congo,république démocratique du Congo et une petite partie de l'Angola
Royaume mossiXIe siècleXIXe siècleactuelBurkina Faso
IfeXIIe siècle[notes 39]XVe sièclesud-ouest de l'actuelNigeria
Empire du DjolofXIIe siècle1549actuelsSénégal etGambie
Fédération puis Empire AshantiXIIIe siècleXIXe siècleactuelGhana
Royaume du BéninXIIIe siècleXXe siècleactuelNigeria
Empire du Monomotapa
ou « empire du Grand Zimbabwe »
XIe siècle1629actuelsZimbabwe etMozambique
Empire d'OyoXVe siècleXIXe sièclesud de l'actuelNigeria
Royaume du DahomeyXVIIe siècleXIXe sièclesud de l'actuelBénin

Autres entités politiques

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Références :[206],[207],[208]

D'mt -VIIIe siècle av. J.-C. -VIIe siècle av. J.-C. -Érythrée, nord de l'Éthiopie actuelles
Afrique romaine -146 av. J.-C. -429 - côte nord et nord-est du continent
Monoemugi -XVIe siècle -XVIIIe siècle - actuelleTanzanie
Royaume de Loango -XVIe siècle -1885 - actuellerépublique du Congo
Royaume bambara du Kaarta -XVIIe siècle -1854 - actuelMali
Royaume bambara de Ségou -XVIIe siècle -1861 - actuelMali
Royaume Kuba -XVIIe siècle -XIXe siècle - actuellerépublique démocratique du Congo
Royaume zoulou -XVIIIe siècle -XIXe siècle - actuelleAfrique du Sud
Empire du Macina -XIXe siècle -XIXe siècle - actuelsMali etMauritanie

Galerie

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Traite atlantique

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Articles détaillés :Commerce transsaharien,Esclavage,Traites négrières,Commerce triangulaire etChronologie de l'abolition de l'esclavage.
Article connexe :Controverse de Valladolid.
gravure représentant un homme blanc vêtu à l'occidental, discutant avec un homme noir fumant la pipe ; en arrière-plan, deux hommes noirs vêtus d'un cache-sexe
Marchands d'esclaves àGorée (v. 1797).
gravure de type eau-forte, représentant un homme noir à genoux, portant des chaînes, tendant les mains jointes en signe de supplication
Médaillon officiel de laSociété britannique anti-esclavage. L'inscription dit :« Ne suis-je pas un homme et un frère ? » (1795)

Le commerce des esclaves (traite négrière) se développe massivement avec l'arrivée des Portugais, suivis des autres Européens, qui organisent une « traite atlantique », outre la traite intra-africaine qui continue à emprunter les chemins caravaniers et la traite arabe laquelle transite par laMéditerranée (vers l'Europe) et par l'Océan Indien (vers leMoyen-Orient, l'Inde et l'Asie)[210]. Cette traite atlantique prend la forme du « commerce triangulaire » en Atlantique nord : les navires venus d'Europe, chargés de marchandises (tissus, armes, alcool…) débarquent sur les côtes, échangent ces produits contre des esclaves qui sont ensuite vendus aux Antilles et en Amérique. Les navires rapportent ensuite, notamment, la mélasse issue de la canne à sucre, destinée à fabriquer le sucre et l'alcool dans les distilleries européennes. Dans l'Atlantique sud, c'est le « commerce en droiture », pratiqué par les Portugais, qui domine ; les navires relient directement les côtes africaines aux côtes américaines et antillaises[211].

Ce sont les Portugais qui mettent en place la traite auXVe siècle[notes 40]. Des esclaves africains, venus d'Arguin (île de l'actuelleMauritanie), sont vendus dans la ville portugaise deLagos dès1444[212] et« les premiers esclaves noirs sont introduits àHispaniola dès 1493[213] ». Les Portugais découvrent les îles duCap-Vert en 1456 puis celles deSao Tomé-et-Principe en 1471, désertes à l'époque, s'y installent et commencent à cultiver la canne à sucre grâce à des esclaves venus du continent[214]. Ils instaurent ainsi uneéconomie de plantation rapidement transposée aux colonies américaines ; en 1505, le premier circuit triangulaire se met en place, à destination deCibao et d'Hispaniola.« Les Portugais furent la première et, pendant cent cinquante ans, la seule nation européenne engagée dans la traite négrière atlantique[215]. » Les circuits sont, dès leurs débuts à la fin duXVe siècle, contrôlés et organisés ; le roi du Portugal accorde des droits exclusifs de navigation ou des droits de commercialisation en échange de redevances[216],[notes 41].

Njinga du Ndongo et du Matamba (1583-1663), reine duroyaume de Ndongo et duroyaume de Matamba,symbole nationalangolais revendiquée par lesanticolonialistes et lesféministes pour sa longue résistance auxPortugais.

Cette traite atlantique s'accélère lorsque l'exploitation du continent américain par les Européens s'accompagne d'une forte demande demain-d'œuvre pour les plantations de canne à sucre, café, cacao, coton, tabac… qui se développent massivement dans la seconde moitié duXVIe siècle. La demande concerne aussi, dans une moindre mesure, l'exploitation des mines d'argent et d'or du Pérou et du Mexique[220],[221]. Les implantations portugaises puis, plus largement, européennes, de la côte ouest-africaine deviennent les plaques tournantes de la traite, tandis qu'à l'intérieur du continent, de complexes circuits d'échanges s'établissent, la traite atlantique européenne se conjuguant aux circuits antérieurs qui perdurent, ceux de la traite orientale de la côte est et ceux de la traite transsaharienne orientés vers le nord[222].

Les autres puissances européennes s'engagent dans la traite auxXVIe et XVIIe siècles, impliquant les Français, les Anglais, les Néerlandais et même les Danois et les Suédois[223]. Ces autres nations européennes suivent la même voie que le Portugal, créant des compagnies « à charte » (bénéficiant d'un monopole ou d'un privilège accordé par un État)[224]. Cependant, au fil du temps, elles sont progressivement remplacées par des compagnies d'initiatives purement privées ; vers 1720, ces dernières dominent le commerce, profitant de la dérégulation progressive concédée par les gouvernements européens[225]. La place des pays dans la traite fluctue au gré des luttes et des rapports de force entre nations européennes. La fin duXVIIe siècle est marquée par la domination française, et c'est l'Angleterre qui domine la traite atlantique à son apogée, auXVIIIe siècle.

Les Européens ne pénètrent pas encore à l'intérieur du continent. Implantés sur le littoral, ils commercent avec les ethnies et les royaumes côtiers qui livrent les esclaves capturés à l'intérieur des terres[226]. Des royaumes africains, à la fois guerriers et commerçants[227], prospèrent ainsi grâce à ce commerce — qui coexiste avec la traite orientale[228] —, tels leroyaume du Dahomey, leroyaume du Kongo, l'Empire ashanti ou leroyaume du Kanem-Bornou[229],[230], au détriment notamment de l'Afrique intérieure,« objet de razzias incessantes »[231].

Le nombre d'esclaves déportés depuis l’Afrique au titre de la traite atlantique est évalué à douze millions environ en400 ans[232],[233],[234].

Colonisation

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Articles détaillés :Abolition de l'esclavage,Partage de l'Afrique,Afrique auXIXe siècle,Colonialisme etColonisation.
Articles connexes :Grand Trek,Mfecane etGuerre des mahdistes.
L'expansion coloniale européenne de 1880 à 1913

La colonisation effective de l'Afrique est précédée par une période de grandes explorations.

Abolition et fin des traites

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LeXVIIIe siècle est en France lesiècle des Lumières.L'encyclopédie de Diderot et d'Alembert, qui paraît entre 1751 et 1772, propage les idées humanistes[notes 42]. Un peu plus tard se créent en Angleterre, où l'influence de l'intelligentsia française était loin d'être négligeable[235], des organisations abolitionnistes qui militent contre la traite et l’esclavage telle l'Anti-Slavery Society, établie dans le premier tiers duXIXe siècle. Ces idées conduisent à une « révolution morale »[236] et à un« élan abolitionniste de l'occident[237] » qui amènent le Danemark à abolirde jure[notes 43] la traite en 1792, suivi par l'Angleterre en 1807, les États-Unis en 1808, la Suède en 1813, la France en 1815 (à l'occasion ducongrès de Vienne), l’Espagne et le Portugal en 1817, et le Brésil en 1850 seulement[238],[239]. L'Angleterre, à la pointe du mouvement abolitionniste[240] et« gendarme des mers[241] », s'attache, dès 1807 et surtout à partir de 1833, à faire respecter l'interdiction de la traite dans les eaux ouest-africaines[242],[243],[notes 44] avec plus ou moins de bonheur[notes 45]. La traite atlantique ne s’arrête pas subitement, elle se poursuit illégalement jusque vers le début duXXe siècle. Ainsi, quoique« sérieusement combattu après 1842, le trafic ne disparaît pas des côtes de Loango avant les années 1900[244]. »

Cependant, dans le même temps, les traites arabes et intra-africaines se poursuivent et s’amplifient. La traite intra-africaine augmente même auXIXe siècle car les cultures d'exportation (huile de palme, arachides, miel, clous de girofle, caoutchouc, coton), utilisatrices de main-d'œuvre servile, se développent dans le cadre du commerce avec les Européens[245]. La traite de la côte orientale profite de la baisse de la traite atlantique[246] ; à la fin duXIXe siècle le plus important marché négrier du continent est celui deZanzibar[247], à l'époque sous contrôle dusultanat d'Oman. Quant à la côte nord de l'Afrique, elle voit les corsaires sévir jusqu'au début duXIXe siècle[notes 46]. La pénétration européenne fera cesser les traites arabes et intra-africaines qui auront perduré jusqu'aux premières années duXXe siècle[249].

Explorations

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deux hommes blancs se saluent ; ils sont entourés d'hommes habillés de djellabas et d'autres, vêtus de pantalons et chemise ou de pagnes, portant pour certains un fusil sur l'épaule ou un panier sur la tête. L'arrière-plan est celui d'une habitation à toit de chaume
Stanley retrouveLivingstone (illustration de l'ouvrageComment j'ai retrouvé Livingstone, Paris, Hachette, 1876).

L'Afrique a, aujourd'hui encore, la réputation d'être un « continent insalubre », touché par des maladies comme lepaludisme (malaria), lafilariose, l'onchocercose (cécité des rivières), latrypanosomiase (maladie du sommeil), lalèpre, ou encore lafièvre jaune[250]. Les voyageurs, avant de se risquer à l'exploration, s'entraînent et s'endurcissent[251]. En 1854, la découverte de laquinine contribue à faciliter la conquête et la colonisation de l'Afrique[252].

À la fin duXVIIIe siècle, l'esprit du moment en Europe[notes 47], outre l'abolitionnisme, est aussi celui de la curiosité scientifique — qui justifie l’exploration — et celui de l'impérialisme culturel — qui pousse à évangéliser les populations tout en commerçant — ; c'est la« théorie dite des « trois C » […] [qui] consiste à associer les termes de civilisation, de commerce et de christianisme pour en faire les fondements de l’idéologie coloniale[254],[255]. » À côté des sociétés abolitionnistes, des sociétés d'exploration (l'African Association par exemple, fondée en 1788 en Angleterre) et des sociétés missionnaires (ainsi laLondon Missionary Society, créée en 1795) apparaissent à ce moment. Dans les débuts duXIXe siècle, l'intérieur de l'Afrique reste largement inexploré[256],[257] et les informations géographiques ouethnographiques concernant le continent sont très anciennes[notes 48],[259] ; lorsqueRené Caillié part à la découverte deTombouctou, qu'il atteint en 1828,« les dernières informations concernant la ville dataient duXVIe siècle et émanaient des récits deLéon l'Africain[260]. » Sous l'impulsion anglaise, la fin duXVIIIe siècle puis leXIXe et le début du XXe siècle voient donc de grandes expéditions se monter, financées par les sociétés missionnaires, les sociétés d'exploration, les grands journaux et les États[notes 49].Parallèlement, les missions chrétiennes s'implantent massivement dans tout le continent ; il en existait quelques-unes au début duXIXe siècle, elles se comptent par dizaines à la fin du même siècle[261].

Les explorations et les missions n'ont pas que des visées désintéressées, scientifiques et évangélisatrices ; dans les faits, une exploration« précède souvent des prises de possession coloniales[262]. » Notable exemple du phénomène, à la fin duXIXe siècle,Léopold II de Belgique commandite plusieurs expéditions, dont une menée par l'explorateurHenry Morton Stanley[263],[notes 50], lequel crée l'État indépendant du Congo, en 1885, qui sera la propriété personnelle du roi[264].

Domination coloniale

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Articles détaillés :Conférence de Berlin,Traité de Berlin (1885) etExposition coloniale internationale.
carte de l'Afrique figurant en différentes couleurs les possessions coloniales de l'époque
L'Afrique coloniale en 1914.
carte de l'Afrique figurant en différentes couleurs les possessions coloniales de l'époque
L'Afrique coloniale en 1930.
  • Allemagne
  • Belgique
  • Espagne
  • France
  • Grande-Bretagne
  • Italie
  • Portugal
  • États indépendants

En 1880, à l'aube de la colonisation massive, moins de 20 % du continent est aux mains des Européens. Il s’agit, à l'ouest, de zones côtières[notes 51], tandis que l'Afrique orientale est exempte de présence européenne. Seule l'Afrique australe est significativement occupée, 250 km à l'intérieur des terres[265],[notes 52] ainsi que l'Algérie, conquise par les Français en 1830[266].

Entre 1880 et 1910, en un laps de temps très court du fait de la supériorité technologique des Européens[267],« les changements les plus importants, les plus spectaculaires, les plus tragiques » de l'histoire du continent se produisent et la quasi-totalité de son territoire est conquise et occupée par les puissances impérialistes qui instaurent un système colonial. La période après 1910 est essentiellement celle de la consolidation du système[266].

Ce déferlement entraîne des frictions entre les nations européennes ; c'est notamment le cas pour la zone duCongo où les intérêts belges, portugais et français se confrontent et pour l'Afrique australe, où se combattent Britanniques etAfrikaners[268]. Afin de traiter la situation, les États européens organisent, en l'absence de tout représentant africain, à la fin de 1884 et au début de 1885, laconférence de Berlin qui débouche sur untraité fixant les règles auxquelles les signataires acceptent de se soumettre dans le cadre de leur processus de colonisation. Cela a pour effet d'accélérer la colonisation[269] et donc le déploiement des « 3 C » (commerce, christianisme, civilisation) au nom du « fardeau de l'homme blanc »[270].

Deux pays échappent aupartage de l'Afrique, leLiberia, créé par une société de colonisation américaine en 1822 et ayant proclamé son indépendance le[271] et l'Éthiopie, État souverain depuis l'Antiquité, qui parvient à repousser latentative de colonisation desItaliens auxquels elle inflige une défaite à labataille d'Adoua, le. Il s'agit de la première victoire décisive d'un pays africain sur les colonialistes[272],[273].

Ce que les francophones nomment « partage de l'Afrique », mettant ainsi l'accent sur les conséquences pour le continent, est appeléScramble for Africa (« la ruée vers l'Afrique ») par les anglophones, qui mettent ainsi en exergue les causes. Ce terme est corrélé avec l'analyse économiste qui avance que cette colonisation est déclenchée par les besoins en matières premières des économies européennes, engagées dans la révolution industrielle et dans le commerce international[274]. Le terme fait aussi référence à la compétition économique que se livrent les nations sur le sol africain[275]. Pour l'acception économiste, inspirée parJohn Atkinson Hobson[276], l'impérialisme et la colonisation sont les conséquences de l'exploitation économique pratiquée par les capitalistes et le résultat des rivalités entre les nations[277].

La plupart des régimes coloniaux mettent fin,de jure, à l'esclavage dans leur zone d'influence — quoique la pratique perdurade facto pendant longtemps encore[278] —, assumant ainsi un rôle de « mission civilisatrice »[279],[280]. C'est un second volet explicatif de la « ruée » : le sentiment de supériorité de l'Europe vis-à-vis de l'Afrique, conforté par les théories du darwinisme et de l'atavisme social[281] ainsi que par la période de la traite négrière, laquelle avait vu la montée du sentiment raciste et l'idée de hiérarchie entre les races (courant de pensée ditracialiste, incarné par exemple parGobineau, auteur d'unEssai sur l'inégalité des races humaines en 1855)[282], tout cela justifiant d'apporter la civilisation et le christianisme aux peuples du « continent noir », via le « sabre et le goupillon »[283].

Enfin, le sentiment nationaliste des pays européens joue aussi un rôle, la compétition pour la domination de l'Afrique en étant un des aspects[284].

L'économie coloniale qui se met en place repose principalement sur deux secteurs : l'extraction minière et la traite de produits agricoles[285]. L'activité commerciale internationalisée (économie de traite[286]) est aux mains des Européens via leurs firmes pratiquant l'import-export, lesquelles disposent du capital nécessaire à l'investissement local[287].

Plusieurs dispositifs structurent cette économie : l'impôt decapitation, qui contraint les Africains au travail salarié pour le compte des colons afin d’acquitter l'impôt[288], les plantations obligatoires[288], l'« abject » travail forcé[289] et le travail migratoire, le déplacement des populations, la saisie des terres[290], lecode de l'indigénat sous ses diverses variantes qui excluent les colonisés du droit commun, l'indirect rule britannique. Cela déstabilise fortement les structures sociales en place[291] ainsi que le système productif, ce qui conduit à la pauvreté, à la sous-alimentation, aux famines et aux épidémies[292]. Ces pratiques, déjà brutales par essence, s’aggravent de répressions sanglantes contre les soulèvements et les résistances[293]. La répression desHéréros (1904-1907) est ainsi qualifiée de « premier génocide duXXe siècle »[294],[295]. Les pertes humaines sont telles que la démographie du continent en est affectée :« les deux ou trois premières décennies de l’ère coloniale (1880-1910 environ) […] provoquèrent […] une forte diminution de la population[notes 53]. »

LaPremière Guerre mondiale mobilise 1,5 million de combattants africains et, au total, 2,5 millions de personnes sont touchées, d'une manière ou d'une autre, par l'effort de guerre[297].

La période qui suit, jusqu'à l'aube de laSeconde Guerre mondiale, est qualifiée d'« apogée » de la colonisation ; les puissances coloniales construisent des routes, des voies ferrées, des écoles et des dispensaires[298]. Néanmoins,« la période 1920-1935 resta une période coloniale dure […] Lors de laGrande Dépression[1929], il régnait une misère profonde[299]. » L'Afrique s'intègre de plus en plus à l’économie mondiale[299],[notes 54] et le continent bénéficie jusqu'en 1950 environ, date à laquelle culminent les profits des entreprises, de la reprise — interrompue par laSeconde Guerre mondiale — qui suit la crise de 1929[299].

L'Afrique coloniale, aperçu par nations

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Afrique-Occidentale française (AOF 1895 – 1958) :

Afrique-Équatoriale française (AEF 1910 – 1958) :

 

L'Afrique coloniale, aperçu chronologique

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Année débutNom du territoirePays colonisateurAnnée fin
1456Cap-VertPortugal1975
1471Sao Tomé-et-PrincipePortugal1975
1475Guinée portugaisePortugal1974
1498Mozambique portugaisPortugal1975
1575Angola portugaisPortugal1975
1778Guinée espagnoleEspagne1968
1787Sierra LeoneRoyaume-Uni1961
1806Colonie du CapRoyaume-Uni1910
1821Côte de l'OrRoyaume-Uni1957
1830Algérie françaiseFrance1962
1880Congo françaisFrance1910(devientAfrique-Équatoriale française)
1881Protectorat français de TunisieFrance1956
1881SwazilandRoyaume-Uni1968
1882Royaume d'ÉgypteRoyaume-Uni1922
1884KamerunAllemagne1916(devientCameroun français)
1884Sud-Ouest africain allemandAllemagne1915(passe sous le contrôle de l'Union d'Afrique du Sud)
1884TogolandAllemagne1916(devientTogo français etTogoland britannique)
1884Sahara espagnolEspagne1975
1884Somalie britanniqueRoyaume-Uni1960
1884Protectorat de l'OugandaRoyaume-Uni1962
1884BasutolandRoyaume-Uni1966
1885Afrique orientale allemandeAllemagne1919(devientRuanda-Urundi etTanganyika)
1885CabindaPortugal1975
1885BechuanalandRoyaume-Uni1966
1886GabonFrance1960
1887SénégalFrance1960
1890Érythrée italienneItalie1952
1890ZanzibarRoyaume-Uni1963
1891Guinée françaiseFrance1958
1892Soudan françaisFrance1960
1893Côte d'IvoireFrance1960
1894Colonie du DahomeyFrance1960
1894GambieRoyaume-Uni1965
1895Afrique orientale britanniqueRoyaume-Uni1963
1896Côte française des SomalisFrance1967(devientTerritoire français des Afars et des Issas)
1977
1897Colonie de MadagascarFrance1958
1899Soudan anglo-égyptienRoyaume-Uni1956
1900TchadFrance1960
1902MauritanieFrance1960
1903Oubangui-ChariFrance1960
1905Somalie italienneItalie1960
1907NyassalandRoyaume-Uni1964
1911Libye italienneItalie1951
1911Rhodésie du NordRoyaume-Uni1964
1912Protectorat français au MarocFrance1956
1912Protectorat espagnol au MarocEspagne1956
1914Colonie et Protectorat du NigeriaRoyaume-Uni1960
1919Haute-VoltaFrance1960
1919TanganyikaRoyaume-Uni1961(devientTanzanie en 1964 en s'associant auZanzibar)
1922Colonie du NigerFrance1960
1922Cameroun britanniqueRoyaume-Uni1961
1923Rhodésie du SudRoyaume-Uni1965(devientZimbabwe en 1980)
1946Territoire des ComoresFrance1975(l'île deMayotte reste un territoire français)
 

Autonomie politique et indépendances

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Articles détaillés :Décolonisation de l'Afrique,Chronologie de la décolonisation de l'Afrique,Panafricanisme,Anticolonialisme,Société des Nations etConférence de Brazzaville (1944).
soldats noirs en tenue embarquant dans un train
Fréjus, embarquement pour le front de tirailleurs sénégalais (1915).

Même si l'Éthiopie ne fut jamais colonisée et malgré des indépendances précoces (leLiberia en 1847 et l'Union d'Afrique du Sud[notes 55] en 1910), les prémices de l'émancipation de l'Afrique remontent à laPremière Guerre mondiale.

Pour les Européens, ce conflit est l'occasion de côtoyer des « frères d'armes » africains (plus d'un million d'Africains sont mobilisés[301]), ce qui change leur regard sur eux. Letirailleur sénégalais et letirailleur algérien voisinent avec lepoilu dans le livre desimages d'Épinal militaires françaises[302]. Pour les Africains, la guerre permet de rompre avec le rapport déséquilibré du colonisé à son « maître », à tel point, par exemple, qu'en« Guinée, le retour des anciens combattants fut le prélude de grèves, d’émeutes dans les camps de démobilisation et d’une contestation de l’autorité des chefs[303]. » Letraité de Versailles de 1919 dépouille l'Allemagne de ses colonies, que les vainqueurs se partagent, ce qui trace à peu près les frontières de l'Afrique actuelle[304]. Le sentiment anticolonial continue à se développer en Afrique après la guerre, ainsi que, modestement, dans les pays occidentaux. Le président américainWoodrow Wilson, dans son programme de paix (lesQuatorze points de Wilson), rédigé en amont de laconférence de paix de Paris (1919), mentionne explicitement l'auto-détermination des peuples, ce qui inspire et légitime les mouvements anticolonialistes et nationalistes africains[305]. Ces mouvements se font entendre, comme leWafd, délégation égyptienne qui souhaite participer à la conférence de Paris pour y plaider l'indépendance de l'Égypte et dont les membres sont déportés par les autorités anglaises[notes 56]. Certains obtiennent d'être entendus par laSociété des Nations, tel leNational Congress of British West Africa, mouvement indépendantiste de laGold Coast (actuelGhana), représenté parJ. E. Casely Hayford, qui obtient une audition internationale au début des années 1920[304]. Dans le prolongement, les années 1930 voient la montée des formes de résistance et de syndicalisation qui déboucheront ultérieurement sur les indépendances[307]. Cependant, dans le même temps, en 1931, en France, s'organise l'exposition coloniale, symbole de l'unité de la« plus grande France »[notes 57], faisant suite à laBritish Empire Exhibition de 1924. À cette époque, à l'instar de la France, lesmétropoles ne sont pas prêtes à se détacher de leurs colonies[notes 58]. Les empires ont permis de gagner la guerre, grâce aux hommes, mobilisés de force, et aux ressources, réquisitionnées pour alimenter les mères-patries. En 1935, l'Italie fasciste décide même d'envahir l'Éthiopie, où elle se maintient jusqu'en 1941, faisant preuve de persistance dans l'idéologie colonialiste[308].

LaSeconde Guerre mondiale est un tournant crucial. Durant le conflit, les « coloniaux » s'illustrent à nouveau sur les champs de bataille, mobilisés par centaines de milliers, essentiellement par la France et l'Angleterre[309],[310]. En,Winston Churchill etFranklin D. Roosevelt, signent laCharte de l'Atlantique, laquelle préfigure laCharte des Nations unies (1945) ; ce faisant,« ils signaient du même coup l’arrêt de mort, pour le restant duXXe siècle de l’idée de légitimité du colonialisme[311]. » L'évolution des modes de pensée consécutive à la guerre tend à rendre insupportable l'idée même du colonialisme :« La raison même d’être de la guerre, lutte contre la tyrannie et la conquête, semblait condamner le colonialisme[311]. » L'année 1945, fin de la guerre, est aussi la date ducongrès panafricain de Manchester, qui marque le début du panafricanisme militant[312]. L'après-guerre voit des élites africaines, formées aux États-Unis ou en Europe (Julius Nyerere,Jomo Kenyatta,Kwame Nkrumah,Nnamdi Azikiwe…), prendre en main la contestation du modèle colonial, dénoncé comme étant au service exclusif des Blancs[313]. Des partis politiques sont créés, tels leConvention People's Party (Gold Coast ou Côte-de-l'Or, actuel Ghana, 1949)[314], leRassemblement démocratique africain (fédération de partis politiques des colonies françaises, 1947)[315]… dont les dirigeants seront les principaux hommes politiques des futurs États indépendants. Les revendications d'après la Seconde Guerre mondiale sont plus affirmées : les« mouvements, qui réclamaient auparavant un plus grand rôle dans l’administration, en viennent à exiger les rênes du pouvoir[316]. »

L'après-Seconde Guerre mondiale est aussi le moment où le monde voit les centres de pouvoir se déporter nettement de l'Europe vers lesÉtats-Unis et l'URSS. Succédant à laSDN,« l'O.N.U. devint ainsi la tribune de l'anticolonialisme militant[317]. » La tonalité anti-coloniale de sacharte dérive de l'influence de l'URSS, alors qu'aucun pays européen n'est, à ce moment, sur la même ligne politique[318]. Au contraire, les puissances coloniales se raidissent, effrayées, dans le contexte de laguerre froide, par une possible « subversion communiste » (sic), et elles répriment violemment toutes les manifestations politiques (par exemple, l'insurrection malgache de 1947 ou celle duKenya dans les années 1950). Les États-Unis, pour leur part, encouragent discrètement les mouvements indépendantistes, à condition qu'ils n'aient pas partie liée avec le communisme[319]. L'URSS soutient elle aussi les mouvements indépendantistes[320], en lutte contre « l'Impérialisme, stade suprême du capitalisme ».

Julius Nyerere et des militants indépendantistes, en 1961

Les années 1950 voient une évolution politique mais aussi l'émergence, en France, ducartiérisme, mouvement de pensée qui expose que les colonies, au lieu d'être source de profit, coûtent cher et qu'il vaut mieux financer la mère-patrie. L'analyse se prolonge par la notion decomplexe hollandais, qui entend démontrer que l'abandon des colonies dope l'économie de la métropole, en prenant l'exemple desPays-Bas, qui perdent leur colonie d'Indonésie à la fin des années 1940 et qui connaissent une forte croissance économique dans les années 1950 grâce à une réorientation des dépenses publiques et de l'investissement[321].

C'est dans ce contexte que débute le mouvement de décolonisation, que le premier ministre britanniqueHarold Macmillan appelle en 1960, le « Vent du changement »[notes 59],[323].

En 1951, l'Italie vaincue est forcée par l'ONU d'accorder l'indépendance à laLibye dont le territoire est occupé par les forces françaises et anglaises[notes 60]. Les protectorats français auMaroc et enTunisie accèdent à l'indépendance en 1956. L'Afrique subsaharienne suit, avec l'indépendance de laCôte-de-l'Or, devenueGhana en 1957, début d'une vague d'indépendance, relativement pacifique et négociée, qui dure jusqu'en 1960. À son issue, plus d'une vingtaine de pays ont obtenu leur émancipation politique[323], dont la majeure partie des colonies françaises. De 1960 à 1965, ce sont essentiellement les possessions britanniques (Nigeria,Tanganyika devenueTanzanie,Kenya,Ouganda,Rhodésie du Nord devenueZambie) qui sont concernées. Les négociations y sont plus compliquées du fait de la forte présence de colons blancs (Kenya) ou d'une grande diversité ethnique ou religieuse (Nigeria)[323].

Certaines indépendances sont cependant plus arrachées que négociées. Pour l'Algérie, l'indépendance arrive en 1962 après uneguerre commencée en 1954, laRhodésie du sud devenueRhodésie puisZimbabwe-Rhodésie puisZimbabwe, déclare unilatéralement son indépendance en 1965. Les possessions portugaises (Guinée-Bissau,Cap-Vert,Sao Tomé-et-Principe,Angola etMozambique) font l'objet de guerres qui ne se terminent qu'avec la fin durégime de Salazar, en 1974 et 1975, date qui est aussi celle à laquelle l'Espagne abandonne leSahara espagnol (quoique pour un statut contesté). D'autres territoires obtiennent tardivement leur indépendance de pays non européens. LaNamibie doit attendre la fin de l'apartheid enAfrique du Sud et l'année 1990 pour devenir indépendante[323]. L'Érythrée, réunie à l'Éthiopie à la fin de la Seconde Guerre mondiale, s'en détache en 1993, à l'issue de trente ans de guerre et leSoudan du Sud fait sécession duSoudan en 2011[325].

Afrique contemporaine

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Articles connexes :Organisation de l'unité africaine,Union africaine,Ajustement structurel etAide publique au développement.
carte représentant les frontières politiques des États contemporains d'Afrique
Carte des États d'Afrique.

Les nouveaux États indépendants ont des tâches urgentes à accomplir[326] ; ne voulant pas se lancer dans une recomposition aventureuse, ils décident de conserver les frontières coloniales[327],[notes 61] que l'OUA, nouvellement créée, décrète intangibles en 1963[89]. Ils font de même avec la langue du colonisateur, idiome commun à des citoyens aux parlers nombreux[329]. La situation diffère cependant en Afrique du Nord, où l'arabe reprend le pas sur la langue du colon ainsi qu'en Afrique de l'Est où leswahili l'emporte[330].

Les frontières font fi des réalités ethniques et géographiques du continent[103]. L'unité nationale des nouveaux États ne peut donc pas se fonder sur une base ethno-culturelle ou une histoire commune, elle doit plutôt se baser sur des considérations politiques et économiques, constitutives d'un projet commun[331]. Beaucoup de ces pays prennent, de ce fait, le chemin du parti unique[332], voire de la dictature, les héros de l'indépendance se transformant en despotes telsSékou Touré,Léopold Sédar Senghor,Léon Mba,Fulbert Youlou, parfois à la suite deputschs commeGnassingbé Eyadema etMobutu Sese Seko par exemple ; il s’agit d'imposer à marche forcée une unité à des nations qui en sont dépourvues à l'origine[333]. L'idéologie sert ainsi de vecteur. Certains adoptent une voie « socialiste » ou « marxiste-léniniste », comme l'Algérie, la Tanzanie, le Sénégal, la Guinée, le Mozambique… et les diverses républiques populaires, duCongo, duBénin… Ailleurs, c'est la religion qui sert à souder l'unité nationale comme enrépublique islamique de Mauritanie[330],[333].

Politiquement, l'idéologiepanafricaine, qui inspirait les mouvements de libération en tant que principe unificateur de lutte contre les puissances coloniales, décline après les indépendances[334] malgré la création de l'OUA en 1963. Par ailleurs, dès 1955, l'Afrique était représentée à laconférence de Bandung, fondatrice dumouvement des non-alignés et base de la naissance du concept detiers monde. L'« imaginaire identitaire[notes 62] » africain se construit ainsi de manière composite, entre panafricanisme et volonté d'échapper à la logique des blocs de la guerre froide (non-alignement).

Les nouveaux États ne sont cependant pas débarrassés des structures économiques héritées de la colonisation et les liens avec lesmétropoles ne sont pas rompus. Beaucoup sont signataires d'accords politiques, économiques et militaires, parfois secrets, qui les lient aux anciennes métropoles[335] et la majeure partie des anciennes colonies du Royaume-Uni rejoint leCommonwealth. Les anciennes métropoles entendent conserver ainsi une position privilégiée en échange d'assistance technique et d'aide au développement[336]. De fait, l'immédiat après indépendance est une période dite de « néocolonialisme », concept clé des relations nord-sud à cette époque[notes 63] : les Européens, mais aussi les États-Unis, l'Union soviétique, Cuba, la Chine…, protagonistes de la guerre froide, s'ingèrent largement dans la politique et dans l'économie du continent[notes 64],[339].

navire cargo dans un port
Cargo minéralier àNamibe (Angola) en 2010.« L'Afrique concentre environ 30 % des réserves minérales mondiales[340] ».

Entre 1960 et 1980, lePIB des pays africains triple[341] sans pour autant que les conditions de vie des Africains ne s’améliorent sensiblement. La gestion de l'économie, qu'elle s'appuie sur une idéologielibérale ousocialiste, ne permet pas de « décoloniser » le tissu productif des nouveaux États. L'agriculture de subsistance continue à cohabiter avec l'agriculture de rente destinée à l'exportation, et les matières premières sont massivement exportées, sans produire de valeur ajoutée locale. Les débouchés se trouvent dans les pays développés qui, dans le contexte des « Trente Glorieuses », ont besoin des ressources du continent pour nourrir leur croissance. Le continent s'endette massivement durant les années 1970 — à cette époque, les États africains sont considérés comme solvables grâce à la hausse des cours des matières premières et aux faibles taux d'intérêt[342] —, auprès des banques qui recyclent ainsi leurs liquidités en eurodollars puis pétrodollars[343]. Les investissements sont pharaoniques[344] et comprennent quelqueséléphants blancs ; le montant de la dette atteint près du quart du PIB africain en 1980[345].

Mais, alors que depuis les indépendances les recettes d'exportation croissaient,« entre 1979 et 1982 les prix des principales exportations africaines retombent, en termes réels, à leur plus bas niveau depuis 1950[345]. » Simultanément, les taux d'intérêt augmentent de manière « vertigineuse[346] »[notes 65]. Les recettes d'exportation baissent, les taux d'intérêt grimpent ; prise ainsi dans un effet de ciseaux, l'Afrique s’engage dans une spirale de crise[345]. Les possibilités d'investissement décroissent drastiquement, les déficits budgétaires se creusent et la dette devient un boulet financier. En 1990, elle représente 106,1 % du PNB en Afrique subsaharienne et de 52 % (Algérie) à 126 % (Égypte) en Afrique du Nord[348]. Il n'y a plus d'argent pour les projets et l'aide publique au développement sert avant tout à soulager les banques occidentales de leurs créances devenues douteuses[349]. Les bailleurs de fonds internationaux (leFMI et laBanque mondiale essentiellement) accordent des prêts en les conditionnant à la mise en œuvre de politiques d'ajustements structurels visant à réformer l'ensemble de l'économie des pays ou, au minimum, des secteurs entiers (énergie, éducation), ce qui en modifie profondément le fonctionnement. Inspiré par une pensée économique libérale, l'ajustement structurel consiste notamment à privatiser, le plus souvent au profit d'entreprises étrangères, des pans entiers de l'économie, à lever les barrières aux échanges commerciaux, à réduire le poids de l'État y compris les aides aux plus défavorisés[350]. En 1992, presque tous les pays du continent sont concernés par l'ajustement structurel[351]. Au regard des critères libéraux, l'économie s'en trouvera assainie, mais il faudra plus de vingt ans pour cela et le bilan social en est « terrifiant »[352] : chômage, mise à mal des systèmes de santé et d'éducation[notes 66], accroissement des inégalités[notes 67],[355]… Politiquement, les pays sont soutenus même lorsque leurs fondements démocratiques ne sont pas en place[356], confortantde facto des régimes autoritaires ou des démocraties imparfaites.

Au début des années 1990, à la suite de lachute du mur de Berlin, les aspirations démocratiques du continent s'amplifient[357]. C'est la période dudiscours de La Baule, des « conférences nationales » en Afrique francophone — qui instaurent, notamment, le multipartisme —, de la fin de l'apartheid, de l'indépendance de laNamibie et de l'Érythrée. Ladémocratie ne progresse cependant pas massivement dans un contexte de tensions ethniques et régionalistes[358] et de conflits armés. Cela fait qu'encore aujourd'hui le continent présente un visage contrasté, « les jeunes démocraties cohabitant avec les tyrans sanguinaires »[359].

D'un point de vue économique, profitant d'un retournement de cycle, la dette des pays d'Afrique subsaharienne baisse de moitié en quinze ans et redescend à un niveau plus soutenable, passant de 85 % en 2000 à 40 % du PIB à la fin des années 2010[360],[notes 68]. La croissance économique du continent est soutenue depuis le début duXXIe siècle, aux alentours de 5 % par an pour la production réelle[363] et de 4 % pour le PIB[364],[365],[366].

Conflits

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Articles détaillés :Diamants de conflits,État fragile etÉtat en déliquescence.

Le continent reste fortement touché par des affrontements violents :« L’Afrique retient l’attention car elle apparaît […] comme le théâtre du plus grand nombre de conflits actuels[367] » et« Les conflits violents durent plus longtemps et sont plus meurtriers en Afrique que dans les autres régions du monde[368] ».« Entre 1989 et 2002, 10 à 15 conflits ont éclaté chaque année, entraînant des conséquences néfastes pour le développement socioéconomique et infrastructurel de l’Afrique. De 1994 à 2003, on a dénombré 9,2 millions de morts en raison des conflits armés, et à partir de 2003, 15,6 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays[369]. »

Participants de laDeuxième guerre du Congo

En 2008[370], sur 35 conflits graves répertoriés dans le monde, 13 sont situés en Afrique, où15 pays sur 53 sont concernés par une « crise d’intensité moyenne à haute ». La situation ne s'améliore pas au fil du temps ; en, sur seize opérations de maintien de la paix menées par l'ONU, neuf se situent en Afrique[371],[notes 69] et, en, sur dix « situations sous enquêtes » à laCour pénale internationale, neuf concernaient l'Afrique[372]. De même, leconflit du Rwanda a été juridiquement[notes 70] qualifié degénocide[373].

S'il est possible de caractériser globalement les conflits africains (ils sont locaux ou transfrontaliers mais pas inter-étatiques)[notes 71], l'historiographie moderne échoue à trouver des explications partagées à ce sujet[notes 72],[375], chaque situation étant,in fine, considérée comme particulière.

Il existe néanmoins des facteurs de contexte fréquemment évoqués : la faiblesse voire ladéfaillance des États (Burundi, République centrafricaine…)[376],[375],[374], phénomène souvent corrélé à un faible niveau de revenu et à une répartition inégalitaire des revenus sur des bases ethniques ou géographiques. Cela nourrit les antagonismes ethniques (Côte d'Ivoire,Rwanda,Touareg au Mali…)[377],[378] lesquels, parfois, traversent les frontières (Liberia et Sierra Leone, Rwanda, Burundi et Ouganda, Guinée-Bissau etrébellion casamançaise…)[377]. Ces inégalités économiques, pour l'aspect géographique, entraînent des luttes pour l'appropriation des zones où se situent les ressources naturelles, sources des richesses (Soudan du Sud, Somalie, république démocratique du Congo[379],[380]…)

Ces facteurs se conjuguent de manière complexe[notes 73], d'autant que dans un monde globalisé, les diasporas jouent un rôle, par le financement[notes 74], l'appui à l'organisation des rébellions et la propagation des idéaux dans les pays extérieurs au continent (Érythrée…)[382],[383] et que l'Afrique s'inscrit aussi dans une« mondialisation criminelle[384] » des« foyers terroristes […] qui se concentrent dans un croissant s’étirant du Pakistan au Sahel[385]. » Cette mondialisation a aussi pesé de tout son poids dans lesprintemps arabes de 2011 en Égypte et en Tunisie[386],[387], ainsi que, conjuguée à la problématique terroriste, dans le conflit libyen, à dimension internationale[388],[389].

Insurrections djihadistes
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Articles connexes :Guerre civile algérienne,Guerre civile somalienne (depuis 2006),Guerre du Sahel,Guerre du Mali,Insurrection de Boko Haram,Insurrection djihadiste au Burkina Faso,Deuxième guerre civile libyenne,Insurrection djihadiste en Tunisie,Insurrection du Sinaï etInsurrection djihadiste au Mozambique.
carcasses brûlées d'une demi-douzaine de bus
Scène de l'attentat perpétré parBoko Haram àNyanya, Nigeria, le.

Depuis la fin duXXe siècle, l'Afrique est massivement concernée par les insurrectionsdjihadistes. Dans lesannées 1990, l'Algérie sombre dans uneguerre civile. À partir de2003, les troubles commencent à s'étendre auSahel. En2006, les islamistes s'emparent deMogadiscio, la capitale de laSomalie. En2009, uneinsurrection éclate au nord-est duNigeria. En2012, le nord duMali passe sous le contrôle de groupes liés àal-Qaïda.

Les principaux groupessalafistes djihadistes en Afrique sont[390] lesshebabs du mouvement Al-Shabbaab (opérant en Somalie et au Kenya),Boko Haram (opérant Nigeria, au Niger, au Cameroun, au Tchad),AQMI (opérant en Algérie, Mali, Mauritanie, Niger, Tunisie et Libye) et divers autres groupessahéliens liés àal-Qaïda (Ansar Dine, leMUJAO,Les Signataires par le sang,Al-Mourabitoune,Ansarul Islam et leGroupe de soutien à l'islam et aux musulmans)[391]. L'État islamique apparaît également sur le continent au milieu des années2010[392] avec notamment le ralliement d'une partie deBoko Haram qui forme l'État islamique en Afrique de l'Ouest, le ralliement d'une partie d'al-Mourabitoune qui forme l'État islamique dans le Grand Sahara, et les ralliements duMajilis Choura Chabab al-Islam enLibye, d'Ansar Baït al-Maqdis enÉgypte, deJund al-Khilafah en Algérie et de quelques autres groupes enTunisie, enSomalie et auMozambique.

Articles détaillés :Opération Serval,Opération Barkhane,Opération Enduring Freedom - Trans Sahara,MINUSMA etG5 du Sahel.

La montée en puissance des mouvements djihadistes et la multiplication des conflits armés sur le continent entraînent plusieurs interventions internationales, notamment celles de la France (au Sahel avec l'opération Serval puisBarkhane) et desÉtats-Unis (opération Enduring Freedom - Trans Sahara). Ces interventions visent à soutenir des gouvernements alliés mais aussi à affaiblir des foyers djihadistes susceptibles de constituer des bases pour des attaques terroristes contre l'Europe[393].

Selon le Global terrorism index, entre 2014 et 2015, le Nigeria est après l'Irak le deuxième pays le plus touché au monde par lesattentats terroristes islamistes, en nombre de morts[394]. L'Afrique subsaharienne possède en outre le sinistre record du plus grand nombre moyen de morts par acte terroriste (6,7 morts)[395] et Boko Haram est le groupe terroriste le plus meurtrier de la planète en 2014[396].

Démographie

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Article détaillé :Démographie de l'Afrique.

Estimations alternatives de la population africaine, 0-2018 (en milliers)

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Source : Maddison et autres : Maddison et autres. (Université de Groningue)[397].

Année[397]0100015001600170018201870191319501973199820182100
(projeté)
Afrique16 50033 00046 00055 00061 00074 20890 466124 697228 342387 645759 9541 321 000[398]3 924 421[399]
Monde230 820268 273437 818555 828603 4101 041 0921 270 0141 791 0202 524 5313 913 4825 907 6807 500 000[400]10 900 000[401]

Parts de l'Afrique dans la population mondiale, 0-2020 (% du total mondial)

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Source : Maddison et autres (Université de Groningen)[397].

Année[397]0100015001600170018201870191319501973199820202100
(projeté)
Afrique7,112,310,59,910,17,17,17,09,09,912,918,2[398]39,4[401]

Pyramide des âges

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La société africaine est extrêmement jeune. En 2004, un Africain sur deux a moins de 20 ans[402]. En 2012, 70 % de la population du continent avait moins de30 ans[403],[404] et 44 % de sa population avait, en 2006, moins de15 ans, ce qui en fait« incontestablement la plus jeune région du monde »[405],[406]

Évolution de la population

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photo en plongée d'un groupe d'enfants d'âge primaire tous vêtus d'un haut rose
Enfants sud-soudanais.

Croissance de la population

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Historique
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L’estimation de la population africaine avant 1950 est un problème complexe en raison de l’absence de données fiables pendant la période coloniale et, plus encore, pendant la période précoloniale. Tous les chiffres avant 1950 sont des estimations basées sur des données plus ou moins lacunaires et sur des projections[407].

Il a longtemps été pensé que la densité de population africaine avant 1850 était faible comparativement aux autres continents et avait augmenté rapidement à partir du début de la colonisation au milieu duXIXe siècle. Certains chercheurs pensent aujourd'hui au contraire que la population était assez importante et que son taux de croissance était faible. De140 millions d’individus en 1850 la population aurait peu varié jusqu’en 1920 puis elle aurait augmenté plus rapidement pour atteindre280 millions en 1960 et800 millions en 2000[407].

L'impact de l'esclavage en Afrique jusqu'en 1850 a été différent suivant les régions. SelonPatrick Manning, la croissance de la population africaine s'est globalement ralentie et dans les régions les plus touchées l'esclavage a entraîné le déclin de sous-populations[408],[409]. Toujours selon Patrick Manning, les taux de croissance relativement faibles auXIXe siècle et les estimations plus élevées de la taille de la population africaine à la période précoloniale impliquent que l'impact négatif de l'esclavage sur ces populations a été moins sévère que précédemment estimé[407]. La nature des populations victimes de l'esclavage souvent jeune et majoritairement des femmes permet d'expliquer l'impact sur la croissance des populations[410].

La fin du commerce des esclaves coïncide avec la conquête coloniale. Il est estimé que les régimes coloniaux, en particulier français et belge, ont provoqué des déclins de population, en grande partie à cause de la propagation de maladies, en particulier par les fonctionnaires coloniaux africains et européens[407]. Dans certaines régions, comme les régions côtières, l'augmentation de la productivité a entraîné une augmentation de la croissance de la population. Lors de la période coloniale, les Africains ont connu des changements dramatiques de leurs conditions de vie, des taux de croissance accélérés, de brusques changements dans les modèles de migration et les débuts spectaculaires de l'urbanisation[407]. L'espérance de vie, bien que faible par rapport à celle des autres régions et changeant peut-être avec un certain retard, s'est néanmoins allongée de façon impressionnante. Entre 20 et 25 ans, au début duXIXe siècle[411], l'espérance de vie à la naissance était passée à 36,7 ans pour la période 1950-1954[412].

XXe siècle etXXIe siècle
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L'Afrique est le continent dont la population en pourcentage a le plus augmenté depuis le début duXXe siècle et dont le taux d'accroissement naturel, avec 2,5 % en 2015, est le plus élevé[413]. Estimée à133 millions d'habitants en 1900 soit 8,1 % de lapopulation mondiale, la population de l'Afrique est passée en1950 à228 millions soit 9,1 % puis à808 millions en2000 soit 13,2 %, et à 1,1 milliard en 2012 soit 16 % de la population mondiale[414]. Selon les estimations de l'ONU, la population de l'Afrique pourrait être de 2,5 milliards en 2050, soit 25 % de la population mondiale, et de 4,4 milliards en 2100, soit 39 % de la population mondiale[415],[413],[416]. LeNigeria, larépublique démocratique du Congo et l'Éthiopie seront, en 2050, parmi les dix pays les plus peuplés de la planète[417].

Cela n’est cependant qu'une forme de rattrapage puisqu'en 2030, la population du continent retrouvera la proportion, environ 20 % du total mondial, qu'elle représentait auXVIe siècle avant les traumatismes démographiques de la traite négrière et de la colonisation[418],[notes 75].

Conséquences
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Cette croissance démographique est susceptible d'avoir des effets contrastés selon que l'on adopte un point de vuemalthusien et afro-pessimiste ou non[420]. Ainsi laBanque mondiale présente-t-elle en 2015 un rapport intitulé « La transition démographique africaine : dividende ou désastre[421] ? » Le rapport expose qu'une partie de l'Asie a connu une situation similaire avant sa transition démographique et le décollage économique destigres asiatiques[422],[423]. On peut citer comme exemple positif le fait que la concentration des populations en ville crée des marchés solvables pour les agricultures locales[424]. Ou bien encore constater que l'accroissement démographique est un bienfait pour le développement du marché de la téléphonie mobile[notes 76], ce qui a été à la base de la « bancarisation » (mobile banking) fulgurante du continent[425] qui permet à l'Afrique d'être la« championne du monde du paiement par téléphone mobile[426] ». La croissance de la population est donc aussi celle de la consommation domestique et du développement économique qui l'accompagne[427] notamment grâce aux « classes moyennes »[428] qui croissent plus vite (3,1 %) que la population dans son ensemble (2,6 %)[429].

Dans ce contexte, latransition démographique du continent, entamée dans certains pays (Kenya, Sénégal, Botswana[423]…), si elle se confirme, est une chance potentielle[430],[431] grâce à la baisse dutaux de dépendance qu'elle entraînerait avec une population active plus importante que celle des inactifs. Quelques pays (Ghana, Côte d’Ivoire, Malawi, Mozambique et Namibie) ont déjà été identifiés comme étant sur cette voie[432].

Les positions malthusiennes, à rebours, invitent à considérer la croissance de la population comme un fardeau en parlant de « suicide démographique », avançant que la transition démographique est loin d'être globalement acquise et que les taux de dépendances sont, pour l'heure, extrêmement élevés[433]. De même, les investissements, notamment en éducation, qui devront accompagner la transition démographique pour la transformer en vraie chance, sont considérables[433]. La population, en tout état de cause plus nombreuse, devra s'entasser car même si la densité globale du continent est faible (36 hab/km2), certaines zones sont inhabitables ce qui fait que l'on constate, en certains endroits du Nigeria, pays le plus peuplé du continent, des densités de l'ordre de 190 hab/km2[433] et de 420 hab/km2 au Rwanda[434], et que 62 % des urbains d'Afrique subsaharienne vivent dans des « quartiers précaires[435] ». À l'inverse, l'Afrique du Nord est la région qui connaît la plus faible proportion de population urbaine vivant dans des bidonvilles (13 %)[436].

Une caractéristique principale du continent[437] est que son indiscutable croissance économique ne bénéficie que peu à ses populations. C'est le concept de « la croissance sans le développement », proposé parGeorge Ayittey[438].

Natalité et mortalité

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Article connexe :Objectifs du millénaire pour le développement.

Le taux de fécondité (nombre d'enfants par femme) pour l'Afrique subsaharienne est de 4,7 en 2018, soit le plus élevé au monde[439]. Tous les pays d'Afrique subsaharienne avaient untaux de fécondité (nombre moyen d'enfants) supérieur au seuil de remplacement en 2019 et représentaient 27,1 % des naissances vivantes dans le monde[440]. En 2021, l'Afrique subsaharienne représentera 29 % des naissances mondiales[441].

La croissance démographique est liée autaux de fécondité lequel, en Afrique, est le plus élevé au monde avec 4,7 enfants par femme pour la période 2010-2015, contre une moyenne mondiale de 2,5[442].Si la majeure partie des pays africains ont untaux de natalité élevé, ils font également face à une mortalité infantile très élevée. En 2013, deux pays africains avaient un taux de mortalité infantile supérieur à 100 ‰ et 34 un taux supérieur à 50 [443]. Par ailleurs, les quatre pays ayant l'espérance de vie la plus faible dans le monde en2012 étaient tous africains[444].

Lesida est devenu la première cause de mortalité en Afrique à la fin duXXe siècle[445]. C'était encore le cas en2007, oùONUSIDA estimait à22 millions le nombre de personnes infectées en Afrique[446]. En 2013, sur35 millions de personnes infectées, 24,7 millions vivaient en Afrique subsaharienne, dont 58 % de femmes[447]. LeVIH a fait 1,3 million de morts sur le continent en 2009, mais il en faisait 1,4 million en 2001. Entre 2005 et 2013, les cas de nouvelles contaminations ont cependant baissé de 33 % enAfrique subsaharienne[447].

La mortalité infantile a chuté de 30 % en20 ans et l'espérance de vie s'est accrue de 15,4 ans depuis 1950. Mais, en Afrique subsaharienne, 1 enfant sur 8 meurt avant ses5 ans contre 1 pour 143 dans les pays développés[448].

Les conditions sanitaires sont largement indépendantes de l'économie. Malgré un niveau de revenu cinq fois inférieur, l'Éthiopie, (573 $/hab[449]), grâce à sa politique en la matière, présente de meilleurs indicateurs sanitaires que leNigeria (3 203 $/hab.[449]) : mortalité infantile 47 ‰ (78 ‰ au Nigeria), mortalité maternelle 350 ‰ (630 ‰ au Nigeria)[450]. De la même manière, l'aridité est corrélée avec la malnutrition mais, pour des raisons politiques, cette dernière sévit lourdement enrépublique démocratique du Congo, pourtant un des pays les plus arrosés de la planète[451].

Mouvements de population

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Les migrations volontaires de l'Afrique subsaharienne sont massivement internes, ce qui est sans équivalent sur les autres continents. Les trois-quarts, voire plus[notes 77], des migrations d'Afrique subsahariennes sont intra-continentales. Elles concernent de 20 à70 millions de personnes selon les sources[notes 78]. Les migrations volontaires extra-continentales sont donc fortement minoritaires et,a fortiori, ne représentent qu'un flux et un stock très minoritaire des immigrés dans les pays de l'OCDE : l'Afrique subsaharienne représente« 6 % des flux migratoires vers les pays de l’OCDE, et 5 % du stock de migrants[452] ». En ce qui concerne l'Afrique du Nord, les migrants qui en sont issus représentent 7 % du stock total de migrants de la zone OCDE[452].

Du fait de la conflictualité du continent, aux migrations volontaires, essentiellement économiques (travail, commerce), s’ajoutent les déplacements forcés ; les personnes déplacées internes (dans leur propre pays) et réfugiées (personnes déplacées ayant franchi une frontière internationale), étaient17 millions en 2014[453].

Urbanisation

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vue en plongée sur des toits en tôles rouillées
Bidonville à Nairobi, Kenya.

La croissance de la population s'accompagne d'unexode rural massif et d'une croissance vertigineuse des villes :« Durant la seconde moitié duXXe siècle, la population des villes d'Afrique subsaharienne a été multipliée par 11[454]. » Il s’agit, là encore, d'un phénomène de rattrapage, car l'Afrique est le continent le plus faiblement urbanisé de la planète[454].

L'urbanisation est massive, rapide[454],[455] et mal contrôlée, d'où la prévalence des bidonvilles[435] ; les nouveaux urbains sont essentiellement des « pauvres », issus de l'exode rural[notes 79]. En ville, les habitants tendent à se regrouper par communauté, région ou village d'origine[457], tentant de préserver une solidarité dans le nouveau contexte urbain[458].

La société africaine est donc de plus en plus constituée de jeunes urbains, lesquels développent une culture spécifique[459] qui, notamment grâce à l'internet, se diffuse au niveau international[460] ; cela concerne principalement la danse et la musique,zouglou,kuduro[461],[460]… Les jeunes sont aussi les premiers concernés par les intenses mouvements de population intra-continentaux qui caractérisent l'Afrique. Mais, exaspérés par le chômage et le mal logement, ils sont aussi les acteurs d'une préoccupante violence urbaine[462],[463],[notes 80].

Société

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Éducation

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Article connexe :Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur.
vue en plongée sur un groupe d'une dizaine de jeunes gens d'une dizaine d'années en toge violette
Cérémonie de remise des diplômes, Cameroun, 2015.

La jeune population africaine souffre d'un manque d'éducation[466]. Lesprogrammes d'ajustements structurels ont eu tendance à mettre à mal les politiques en la matière du fait des coupes claires effectuées dans les budgets des États concernés :« les taux de scolarisation primaire sont descendus en Afrique subsaharienne à 71 % en 1990 […] loin du maximum de 79 % atteint en 1980[353] ». Les taux de scolarisation secondaire ont, eux, progressé, passant de 14 % des scolarisables à 27 % entre 1980 et 1996. Les disparités sont cependant importantes entre pays et, globalement, ces chiffres sont nettement supérieurs enAfrique du Nord[467].

Pour ce qui concerne l'enseignement supérieur, il y a, selon l'Unesco, en 2012, 4,8 millions d'étudiants dans des établissements d'enseignement supérieur des pays subsahariens, soit près de vingt-cinq fois le chiffre de 1970. La poussée démographique et les moyens déployés par les États pour améliorer l'accès à l'enseignement primaire et secondaire expliquent la hausse de fréquentation des campus africains. Le continent reste en retard sur le reste du monde, avec un taux de scolarisation dans l'enseignement supérieur de 6 % selon l'Unesco, contre 13 % dans le sud et l'ouest de l'Asie et 72 % enAmérique du Nord et enEurope occidentale[468].

Classes moyennes

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Le continent est pauvre, 47 % des Africains vivent en dessous duseuil de pauvreté, avec moins de 1,25 US$PPA par jour[469]. Mais, contrepartie de l'urbanisation, le continent voit aussi émerger une classe moyenne — quoique les contours en soient discutés[470],[471] — de plus en plus importante en nombre et en proportion des habitants[469], aspirant à la démocratie et à la bonne gouvernance, soucieuse de s'inscrire dans la mondialisation culturelle et économique[472]. Elle fut d'ailleurs un acteur important desprintemps arabes[473],[474],[475]. Cette classe moyenne est au cœur du changement de l'Afrique, d'abord par l'effet d'entraînement économique lié à sa consommation. Ensuite, moins féconde que la moyenne[476], elle participe à latransition démographique qui permettra peut-être de concrétiser le « dividende démographique » lié à la baisse dutaux de dépendance (ratio inactifs/actifs) qui ferait de la démographie africaine un atout et non pas un boulet[477],[423],[478]. Une des conditions du dividende démographique est que le niveau d'éducation s'élève ; les classes moyennes et aisées ont plus accès que les autres à un enseignement de qualité, notamment grâce aux établissements privés en plein essor[479].

Gouvernance politique et liberté de la presse

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Malgré quelques progrès[480] depuis la chute du mur de Berlin et les conférences nationales sur le continent[357],[359], 12 % de la population d'Afrique subsaharienne vit dans un pays considéré comme libre selonFreedom House ; les autres Africains vivent dans des pays « non libres » ou « partiellement libres »[481]. L'indice de démocratie, avec des indicateurs différents, donne des tendances très similaires[482].

Quant à la liberté de la presse, elle n'est que très partielle sur tout le continent, sauf quelques rares contre-exemples telle la Namibie, à la17e place mondiale (Canada41e, France45e) sur180 pays étudiés parReporters sans frontières[483].

Structure sociale

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Organisation sociale

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Ethnie, un concept discuté

Massivement utilisé depuis son invention auXIXe siècle, le concept d'ethnie est cependant aujourd'hui encore largement discuté quant à sa définition et sa portée[484]. Fait éternel du continent pour les uns[notes 81], invention en grande partie coloniale pour les autres[notes 82],[486], outre qu'il est mal défini :« Le concept d'ethnie compte parmi les plus usitées et les moins précises des notions sociologiques[487] », le concept ethnique est accusé d'être parfois utilisé à tort, là où l'analyse sociale sans coloration ethnique suffirait[488],[489].

La famille et l'ethnie sont les deux piliers de la sociologie du continent.

L'Afrique est souvent présentée comme une mosaïque de peuples et de cultures (on compte plus de 1 000ethnies sur le continent[490]), c'est la principale caractéristique de sa sociologie car l'ethnie est le fondement de la solidarité et de la cohésion communautaire bien plus que l'État-nation[491],[492].

L'aspect clé du fait ethnique est le sentiment d'appartenance[notes 83] :« L’ethnie constitue donc un ensemble […] que l’on s’accorde à définir à partir d’un critère empirique : celui de la conscience ethnique[494] » ; elle est la base de l'identité à laquelle se réfèrent les individus, sur le fondement d'une ascendance commune revendiquée, réelle ou mythologique[495]. Multiséculaire ou inventée par le colonisateur, revendiquée par les individus quelle qu'en soit la réalité scientifique, elle peut être mobilisée militairement[496], comme ce fut tragiquement le cas auRwanda[497],[498], ou pour bénéficier de soins à l'hôpital[notes 84] ou, plus pacifiquement encore, pour traiter d'une tradition musicale[500],[501].

L'ascendance commune est relatée dans de grandsmythes fondateurs, qui existent sur tout le continent, certains étant communs à plusieurs ethnies[502]. Ces mythes cosmogoniques servent encore de références à l'époque contemporaine ; ils se transmettent de nos jours au travers de la littérature écrite[503] après l'avoir été oralement[504].

En parallèle, les systèmes deparenté,famille élargie,clans etlignages, sur les mêmes fondements d'ancêtres communs, en principe réels dans ce cas, complètent les bases sociales fondamentales[505],[506] :« Une organisation sociale puissante fondée sur la famille étendue exerce […] une action de premier plan dans la stabilité de la société[507] ».

Les structures sociales pré-coloniales et les modes de gestion qui les caractérisent coexistent aujourd'hui avec les États modernes. Les relations sociales se régulent selon des étages sociaux distincts :« […] il a dans la société africaine des affaires qui relèvent du niveau du lignage, de l'ethnie, de la tribu… et d'autres qui relèvent du niveau de l'État[508] » ; les régulations sociales, y compris dans certains aspects juridiques, échappent à l'autorité étatique.

En effet, l'État-nation et les concepts relatifs ont été brutalement importés via la colonisation, sans qu'il y ait eu un temps de maturation historique, particulièrement dans les sociétéssegmentaires etlignagères :« il est de vastes régions en Afrique qui n’ont connu avant la colonisation ni chefferies ni États, l’organisation sociopolitique étant de type « lignager »[509] »[510],[notes 85]. Même là où existèrent de puissants royaumes ou empires, l'organisation politique ne suivait pas le modèle occidental, la différence essentielle étant l'absence de recouvrement systématique entre le royaume ou l'empire et un territoire délimité[208],[512]. Cette importation ne s'est pas faite sans heurts, y compris dans les consciences individuelles[notes 86] et les institutions préexistantes ont perduréde facto[514] mais ausside jure[515], les États actuels confiants souvent et officiellement des fonctions aux chefs traditionnels aujourd'hui encore[516],[517],[518],[519].

Les deux systèmes ne fonctionnent pourtant pas sur les mêmes bases, les fonctions du chef coutumier étant culturellement très éloignées de celle d'un fonctionnaire d'administration centrale ou locale. Le rapport à la terre et au pouvoir sont notamment très différents de la conception purement juridique et il existe une composante sacrée absente des bureaux administratifs[520].

Castes
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Article connexe :Métallurgie en Afrique ancienne.

En certains endroits, l'Afrique de l'Ouest, dans une quinzaine de pays (Mali, Guinée…) et autant d'ethnies (Malinkés,Bambaras…), connaît aussi un système de castes liées au métier, hérité de l'empire du Mali duXIIIe siècle[521]. Les castes les plus typiques sont celles des forgerons (considérés, même dans les sociétés sans castes, comme ayant des relations particulières avec le monde spirituel[522]) et desgriots, porteurs de la culture orale traditionnelle[notes 87],[524],[525].

Rapport au pouvoir et à la terre

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Le rapport africain à la terre et les formes d'organisation productives agricoles se distinguent de leurs homologues des autres continents[526]. Concernant la production agricole, le lot commun, y compris en Afrique, est l'étape de la société paysanne, organisée autour de l'auto-production familiale[527].

Mais la distinction fondamentale avec les autres parties de la planète, c'est que la terre n'est pas un bien matériel susceptible d'être possédé formellement par un individu, qu'il soit simple citoyen ou dirigeant d'une organisation politique (chefferie ou empire)[notes 88]. Même la monarchie d'essence divine ne s'accompagne pas pour autant, en Afrique, d'une possession formelle de territoires délimités. Le « chef » africain n'est pas essentiellement un dirigeant politique gérant des terres, il était (et reste dans ses formes traditionnelles), un intercesseur entre le sacré et le profane ; dans la conception africaine,« la terre n’est pas un bien matériel au sens où nous l'entendons en Occident, mais le lieu sacré où se rencontrent le visible et l'invisible[93]. » Les figures du propriétaire terrien et de l'aristocrate foncier sont absentes du système de production africain[529] :« la conception que se font de la propriété privée le droit romain, le Code civil et Marx ne s'est développée en Afrique que pour certains biens meubles d'utilisation domestique mais pas pour cet essentiel facteur de production qu'est la terre[530]. » De ce fait, la « tenure » africaine, y compris contemporaine, est originale au regard des conceptions occidentales et asiatiques, et complexe par le fait[531].

Cela ne fut pas sans causer des difficultés au moment de la colonisation. Ainsi, la pratique de l’indirect rule britannique, consistant à s'appuyer sur des leaders indigènes, conduisit à fabriquer des chefs là où il n'y en avait pas. Ce fut le cas au Nigeria par exemple, pour lesIgbos ; leur système social décentralisé, inadapté aux conceptions européennes et aux visées coloniales, lesquelles nécessitaient un chef territorial, amena la création de chefferies artificielles[532].

De cette conception du rapport à la terre découle une problématique foncière. À l'époque actuelle, le droit coutumier et le droit foncier moderne sont encore et toujours en concurrence, le premier étant frontalement attaqué car considéré comme empêchant la modernisation et le développement de l'agriculture sur un continent en proie à l'insécurité alimentaire[533]. Les femmes représentent jusqu'à 70 % des exploitants agricoles en Afrique subsaharienne mais le droit coutumier fait qu'elles n'ont pas de titres de propriété sur les terres qu'elles exploitent[533], la coutume ne concédant que des droits d'usage[534]. Sachant que, par ailleurs, 10 % seulement des terres rurales africaines sont enregistrées, 90 % sont donc gérées de manière informelle et coutumière[533]. Le développement de la propriété foncière et la prise en compte de la place des femmes sont donc considérés comme des leviers indispensables au développement agricole du continent[notes 89],[536],[537].

Religions

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Article détaillé :Religion en Afrique.

Religion de l'Égypte antique

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Articles détaillés :Religion de l'Égypte antique etKémitisme.
Statue d'un homme à tête de faucon
Statue d'Horus,XVIIIe dynastie,Musée national d'art égyptien de Munich.

La religion de l'Égypte antique, polythéiste, date au moins duIVe millénaire av. J.-C. et disparait avec soninterdiction par l'empereur romain chrétienThéodoseIer à la fin duIVe siècle[538]. Elle plonge ses racines dans la préhistoire : lepanthéon égyptienzoomorphe ne contient que des animaux correspondant aubiotopeprédynastique. Aucun dieu n'est représenté sous la forme d'un animal appartenant à une espèce apparue plus tardivement[539].

Cette religion mêle le culte des génies de la nature (génie du blé, déesse des moissons…) à des dieux cosmiques d'importance supérieure, qui se manifestent sous forme de phénomènes physiques (, le soleil,Geb, la Terre…)[540]. Les Égyptiens anciens représentent leurs dieux sous une formezoomorphe, incarnés dans des animaux ou sous des formes mixtes, en partie anthropomorphes.Horus, par exemple, est représenté comme un hommeà tête de faucon.

Les rituels sont pratiqués par des prêtres, délégués de Pharaon, dans destemples qui deviennent monumentaux lorsque leurs constructeurs commencent à utiliser la pierre au lieu de la brique. Les différents dieux sont en général propres à une zone donnée, autour d'une ville principale dont ils sont la divinité tutélaire. Ces zones correspondent à peu près auxnomes (subdivisions administratives) quoique certains cultes aient rayonné plus largement[541].

Dans la civilisation égyptienne, la religion joue un rôle de tout premier plan[538].Pharaon, roi, est aussi l'intermédiaire entre les hommes et les dieux, il est lui-même assimilé à un dieu vivant[542]. Le thème de la vie après la mort, particulièrement important dans l'Égypte antique, conduit à la construction desmastabas puis despyramides, tombeaux monumentaux, ainsi qu'à des rituels de momification (réservés aux couches sociales les plus élevées)[540]. Tout cela s'inscrit dans le contexte d'une société fortement stratifiée, l'une des premières de l'histoire à atteindre le stade de proto-État[543].

Cette religion connaît une résurgence dans la deuxième moitié duXXe siècle sous la forme dukémitisme, le terme désignant soit une revendication politique radicale panafricaniste où lekemet égyptien est considéré comme à la base de toute civilisation, thèse qui se prévaut de celles deCheikh Anta Diop, soit un mouvement spirituel de la mouvance dunéopaganisme[544],[545].

Religions traditionnelles

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Articles détaillés :Religions traditionnelles africaines etCroyances berbères.
statuette en pierre représentant un personnage féminin assis abritant de ses mains un petit personnage situé entre ses jambes
Représentation contemporaine deMami Wata.
3 statuettes anthropomorphes d'une dizaine de centimètres de haut
Autelvaudou àAbomey,Bénin.

Le fait religieux africain autochtone est vulgarisé typiquement comme une forme d'animisme monothéiste[546],[547]. Cependant, la définition même de l'animisme, due àEdward Tylor dansPrimitive culture en 1871[548], le fait que l'animisme puisse être une religion[549],[550] ou que la définition s'applique aux pratiques africaines sont encore débattus[notes 90]. Symbole de cette difficulté à caractériser ce fait culturel et religieux, la terminologie actuelle de « religions traditionnelles africaines » n'est apparue que récemment, en 1965[552].

Les traits communs des religions traditionnelles africaines sont qu'elles postulent l'existence d'un être suprême, créateur et organisateur de l'univers. Il est en général décrit comme éloigné des hommes et inaccessible. À côté, il existe des esprits, dont ceux des ancêtres, ainsi que des divinités mineures, en lien avec la nature (génie des eaux, par exemple), plus accessibles, qui sont fréquemment invoqués car susceptibles d'intervenir sur Terre[546] pour favoriser ceux qui l'invoquent ou pour rétablir l'ordre troublé (maladie, mauvaises récoltes, etc.) et l'harmonie du monde. En effet, les difficultés de la vie et de la société sont considérées comme causées par la violation des tabous et des règles sociales[553],[554],[555] :« La religion traditionnelle a donc pour double but d'intégrer les individus dans le cosmos et de perpétuer l'ordre social[556]. »

Les rituels, entre autres d'initiation, nombreux et fortement codifiés, sont pratiqués sous l'égide d'experts religieux (oracles, guérisseurs…). Il n'existe pas de corpus dogmatique (« textes sacrés ») écrit, à l'inverse desreligions du Livre, et la transmission des savoirs afférents est orale. Y sont associées de nombreuses et diverses représentations sous forme de statuettes, masques… classiques de l'art africain[546].

Les religions traditionnelles sont le plus souvent propres à une ethnie et à une aire géographique donnée ; cependant les ethnies itinérantes peuvent les propager sur de vastes territoires. Certaines religions ont même essaimé, essentiellement via les esclaves africains, tels levaudou à Haïti, lasanteria à Cuba, lecandomblé au Brésil[557],[558],[553].

La religion traditionnelle conduit à une conception du monde où l'imbrication du sacré et du profane est forte :« La religion africaine traditionnelle était (et reste) inextricablement liée à la culture africaine[559] » ; il n'y a pas de distinction entre religion et culture[notes 91] puisqu'il est toujours possible d'interpréter ce qui se passe dans le monde prosaïque comme étant causé par l'action des divinités ou des esprits[561]. Ainsi, il est coutumier de dire qu'en Afrique, on ne meurt jamais de mort naturelle :« L'expression mort naturelle ne couvre pas le même champ sémantique en Afrique ou en Occident. En Afrique, la mort […] résulte […] d'une intervention (faute du défunt = viol de l'interdit, vengeance de l'ennemi, maléfice du sorcier)[562]. » Entre pratique cultuelle et pratique culturelle, le statut de certains rites est d'ailleurs parfois difficile à définir. En 1972, lebwiti était défini par certains auteurs comme une« société initiatique mixte qui tend de plus en plus à devenir une véritable religion[563]. »

Cette conception du monde a un impact politique. Le dirigeant porte simultanément l'aspect politique, profane, par exemple la gestion des conflits ; dans le même temps, il est intercesseur avec le sacré et il partage le plus souvent son pouvoir avec d'autres intercesseurs[notes 92]. Cela reste vrai à l'époque actuelle, notamment dans les sociétés rurales, quoique pas uniquement[564].

Cette intrication explique les syncrétismes apparus en Afrique subsaharienne à l'occasion de l'implantation des religions importées, islam et christianisme[notes 93].

Ier siècle : christianisme primitif

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Lechristianisme est présent dès leIer siècle enAfrique romaine et enÉgypte[566] et s'y développe rapidement. AuIIIe siècle, l'Église d'Alexandrie est un des piliers du christianisme oriental[567] où naît lemonachisme chrétien[568] et sonDidascalée une des plus grandes écoles théologiques. La communauté chrétienne d'Afrique romaine est numériquement, à ce moment, la plus importante du christianisme latin[569]. En est issuAugustin d'Hippone,père de l'Église dont la pensée a eu une influence déterminante sur l'Occident chrétien auMoyen Âge et à l'époque moderne[570].

Déchirées par desconflits théologiques, ces communautés ne subsistent pas longtemps lors de la conquête musulmane de l'Afrique du Nord[571].Unchristianisme orthodoxe sous la formemonophysite existe à l'heure actuelle enÉthiopie,Érythrée etÉgypte depuis l'Antiquité tardive. L'Éthiopie se considère comme la seconde plus ancienne nation chrétienne au monde, après l'Arménie, faisant remonter cette tradition à l'an 330.

VIIe siècle : expansion de l'Islam en Afrique

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L'islam s'installe enAfrique du Nord à partir duVIIe siècle[572] et se diffuse ensuite vers l'intérieur deAfrique de l'Ouest et la côte d'Afrique de l'Est[573].

Le commerce caravanier et l'expansion islamique permettent de nouer de nouvelles relations entre l'Afrique du Nord et le reste du continent[574]. L'islamisation se fait de trois manières : volontaire (les croyants le deviennent par conviction, pacifiquement), contrainte (les populations se convertissent pour ne plus être prises enesclavage et pour échapper à ladouble-imposition) ou forcée (lors des conquêtes militaires, les vaincus n'ont parfois d'autre choix que la conversion ou la mort). L'islamsunnite se répand surtout auMaghreb, l'islamchiite dans certainesoasis sahariennes et enÉgypte, d'où il sera supplanté ultérieurement[575].

Les prêtres et « sorciers » des nombreux cultesanimistes sont parfois les premiers à se convertir, afin de sauvegarder leurs positions sociales et leurs savoirs traditionnels ; ils forment de puissantesconfréries comme lesMourides et lesTidjanes en Afrique occidentale. De ce fait, le christianisme et l'islam présentent parfois des particularitéssyncrétiques etinitiatiques typiquement africaines[576], que lesintégristes de chaque religion et lesmissionnaires combattent.

XVe siècle : missionnaires chrétiens

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vue générale d'une coupole surmontant un péristyle à colonnes doubles
Basilique Notre-Dame-de-la-Paix de Yamoussoukro, enCôte-d'Ivoire. Construite entre 1986 et 1989, c'est le plus grand édifice chrétien du monde. Son coût a été estimé à 6 % du budget annuel du pays.

AuXVe siècle, lapapauté concède au Portugal l'exclusivité du commerce avec l'Afrique mais aussi l'activité demission par le principe dupadroado[577]. Les Portugais évangélisent quelques rois, ce qui facilite lestraites négrières, notamment dans l'empire Kongo où le fils duManikongo devient lepremier évêque noir[578], mais la christianisation touche surtout les esclaves déportés aux Amériques et non les Africains[579].

Les efforts des missions chrétiennes qui interviennent auXIXe siècle lors dupartage de l'Afrique ne rencontrent pas un grand succès[580] ; au début duXXe siècle, seuls 9 % des africains sont chrétiens[581].

Lesreligions traditionnelles africaines, qui dominaient historiquement les régions d'Afrique de l'Est, d'Afrique centrale, d'Afrique australe et la région côtière d'Afrique de l'Ouest restaient très pratiquées[582].

XXe siècle : essor du protestantisme évangélique et des nouvelles religions

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Articles connexes :Église d'institution africaine,Église harriste etÉglise kimbanguiste.

AuXXe siècle, un nouvel essor du christianisme apparaît en Afrique, surtout dans la partie subsaharienne où foisonnent de multiples confessions. Il est dû en partie auprosélytisme des protestantsévangéliques, mais aussi à l'émergence de prophètes créant de nouvelles Églises. CesÉglises d'institution africaine, évaluées à près de 6 000 en 1968[583], étaient estimées à plus de 11 500 en 2004, la plupart étant totalement inconnues en dehors de l'Afrique[584].Au début duXXIe siècle, l'Afrique est le continent où le nombre de chrétiens augmente le plus vite[585].

Contexte religieux contemporain

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carte montrant en couleurs les zones caractérisées par leur pratique religieuse
Carte des religions en Afrique.
  • Majorité animiste
  • Pluralité animiste
  • Majorité catholique
  • Pluralité catholique
  • Pluralité hindouiste
  • Majorité orthodoxe
  • Pluralité orthodoxe
  • Majorité protestante
  • Pluralité protestante
  • Majorité musulmane sunnite
  • Pluralité musulmane sunnite

Les religions traditionnelles africaines ont moins de pratiquants aujourd'hui qu'avant l'arrivée des Européens, mais elles restent importantes dans certains pays, par exemple auBénin[notes 94] et auTogo[588]. Les pratiques religieuses africaines sont syncrétiques ; la chose est du reste parfaitement revendiquée[notes 95], à tel point que l'Afrique subsaharienne a inventé l'aphorisme « 50 % chrétien, 50 % musulman, 100 % animiste »[589],[590],[591],[592],[593] pour caractériser la répartition des religions dans la région.

Dans les pays duMaghreb, l'islam, très majoritaire, est religion officielle[594]. La Tunisie[594] et la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest ont une constitution laïque qui garantit la liberté de religion[595].

Une minoritéjuive est présente essentiellement enAfrique du Sud, où l'on compte plus de 70 000 juifs, pour la plupart desashkénazes d'origine européenne. Dans la partie nord du continent, la présence desséfarades « Tochavim » remonte à l'ère phénicienne. Lesséfarades dits « Megorachim », contraints à l'exil à la suite dudécret de l'Alhambra, arrivent quant à eux après 1492. LesJuifs éthiopiens, dont la présence remonte, dit-on, à l'ère du roiSalomon et de lareine de Saba, sont présents enÉthiopie. Certains peuples, comme lesLembas et lesAbayudaya, se revendiquent aussi dujudaïsme[596],[597].

Il existe un pays africain où l'hindouisme est la religion majoritaire,Maurice[598],[599].

Langues

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Articles détaillés :Langues en Afrique,Afrique francophone etExpansion bantoue.
carte représentant en couleur les pays francophones
Afrique francophone.
carte montrant en couleur les principales zones linguistiques
Carte simplifiée des familles linguistiques en Afrique.
carte montrant en couleurs les zones linguistiques correspondant aux langues autochtones
Une représentation simplifiée des langues autochtones en Afrique[600]. Leur multiplicité a déterminé la majorité des États à adopter comme langue officielle celle de leur ancienne puissance coloniale.

Les linguistes recensent environ 2 000langues vivantes sur le continent africain[601],[602] (soit environ le tiers des langues du monde), regroupées en quatre grandes familles, exclusion faite deslangues de souche non africaine.

Lafamille afro-asiatique (ou chamito-sémitique), composée de 366langues vivantes dont 299 parlées en Afrique, totalisant411 millions delocuteurs, n’est pas exclusivement africaine. Elle s’étend également sur lapéninsule Arabique et ne couvre que la partie nord de l’Afrique de l'Ouest. Elle inclut notamment leberbère, la langue originelle des habitants de l'Afrique du Nord, ainsi que l’arabe[603] qui est la première langue d'Afrique en nombre de locuteurs.

Lafamille nilo-saharienne (env. 200langues vivantes et31 millions de locuteurs)[604] couvre une partie duSahara, le haut bassin duNil et certains hauts plateaux de l’Afrique de l'Est. Selon les auteurs, elle est composée de six[605], dix-sept[606] ou douze groupes de langues[607] dont seulement deux sont localisés enAfrique de l'Ouest : lesonghaï (Mali,Niger,Burkina Faso,Bénin) et leKanuri (Niger,Nigeria,Cameroun etTchad autour dulac du même nom).

Lafamille khoisan (22langues vivantes et 360 000locuteurs) est la plus petitefamille linguistique africaine. Elle est centrée sur laNamibie et l’Angola, elle rayonne également sur leBotswana et l’Afrique du Sud. Dans le passé, les langues khoisan étaient parlées dans la majeure partie de l’Afrique australe etorientale. Elles ont été progressivement évincées de maints endroits par les langues bantoues puis européennes.

Lafamille Niger Congo compte près de 1 500langues vivantes, ce qui fait d’elle la plus grandefamille linguistique du monde (22 % deslangues de la planète et 71 % des langues africaines)[608]. Elle couvre la plus grande partie du territoireouest-africain et concerne l’immense majorité de la population de la région. Elle compte en son sein un groupe, lebantou, qui couvre à lui seul la quasi-totalité de l’Afrique sub-équatoriale à l’exception de l’aire khoisan[608]. On retrouve dans cette famille la langue swahili (parfois appelée kiswahili).

Beaucoup de spécialistes estiment que le foyer originel desBantous se situe au sud de laBénoué, à la frontière duCameroun et duNigeria. Il y a de cela 4 000 ans, lesBantous entament une longue migration vers l’Afrique centrale, sans doute poussés par l’aridification du climat et le développement de l’agriculture et de l’élevage. Cette expansion prend près de trois millénaires. LesBantous n’atteignent le sud du continent qu’auxXVIe et XVIIe sièclesav. J.-C., fuyant lesMassaï venus de la hautevallée du Nil. Les nombreuses similitudes entre leslangues bantoues ainsi que leur remarquable extension géographique en font une zone linguistique spécifique très souvent distinguée du reste de la famille nigéro-congolaise[608].

Il existe d'autresfamilles linguistiques présentes sur le continent :

Lefrançais joue actuellement un rôle important en Afrique[609], servant de langue véhiculaire ou de langue maternelle (auGabon,Côte d'Ivoire,république du Congo,république démocratique du Congo,Cameroun etBénin notamment) dans un grand nombre de pays, et son utilisation s'intensifie.

Entre 1992 et 2002, le nombre d'apprenants du et enfrançais en Afrique subsaharienne et océan Indien a augmenté de 60,37 %, passant de 22,337 millions à 34,563 millions de personnes. On peut observer une tendance similaire au Maghreb. Cependant, les chiffres fournis par l'Organisation internationale de la francophonie pour leMaghreb ont été réunis avec ceux duMoyen-Orient, le décompte exact pour les pays du Maghreb n'est donc pas possible mais on observe une augmentation de 10,47 millions à18 millions d'apprenants pour cet ensemble, quand bien même le français n'est pas langue officielle (cas de l'Algérie par exemple). D'ores et déjà, il y a plus defrancophones en Afrique qu'enEurope[610].

L'Académie africaine des langues a été créée en2001 afin de gérer ce patrimoine linguistique[611].

Économie

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Article détaillé :Économie de l'Afrique.

Histoire économique

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L'échange de biens économiques apparaît avec le passage de l'économie de prélèvement (ou de prédation) à l'économie de production, au moment de larévolution néolithique et de la sédentarisation[612].

Dès l'Égypte antique voit la naissance d'un État puissant[613] ; à sa tête, lePharaon contrôle le commerce et l'exploitation des mines[614]. Le bois, rare dans la région, est un élément important des échanges[615].

En Afrique subsaharienne, l'échange de biens est attesté au néolithique récent et aux débuts de l'âge du fer, durant leIer millénaire av. J.-C.[616] Il porte sur le fer et la pierre (pour les outils et les armes), le cuir, le sel, les céréales, le poisson séché, les tissus, la céramique, les bois travaillés, les noix de cola et les parures en pierre et en fer[617].

Durant leIer millénaire av. J.-C. et les premiers siècles de l'ère chrétienne, l'Afrique du Nord avec les comptoirs phéniciens, grecs, romains et l'Afrique subsaharienne prospèrent aux deux extrémités des routes ducommerce transsaharien[618] tandis que se continue le commerce vers le Proche-Orient. Un peu avant le début de l'ère chrétienne, l'Afrique du nord, notamment laCyrénaïque, est le grenier du monde antique[619]. Au début de l'ère chrétienne, leroyaume d'Aksoum est une puissance de premier plan du commerce mondial[620] ; les textes font allusion à une large gamme de produits exportés : obsidienne, ivoire, cornes de rhinocéros, peaux d’hippopotames, singes, tortues, poudre d’or, parfums, animaux vivants et esclaves[621].

Dès leVe siècle, l'Afrique subsaharienne est qualifiée de « terre de l'or »[622]. À partir duVIIe siècle, l'expansion arabo-musulmane en Afrique s’accompagne d'une intensification du commerce intra et inter-continental de l'or, du sel et des esclaves. Grâce à cela, l'empire du Ghana devient une grande puissance continentale à partir duVIIIe siècle. Le commerce de l'or africain passe quasi exclusivement aux mains des musulmans[623] et latraite arabe s'organise[187]. Les grands centres du commerce de l'époque,Ouadane,Chinguetti,Tichitt,Oualata,Djenné,Gao,Tombouctou,Ségou,Mopti, etc.[notes 96], sont situés en zone sahélienne, zone de contacts entre l'Afrique des arabes et le pays des Noirs[624]. L'empire du Mali, à partir duXIe siècle[notes 97], leroyaume du Kanem-Bornou et l'empire songhaï, à partir duXIVe siècle, se développent sur les mêmes bases économiques[622].

Avec l'arrivée des Portugais auXVe siècle, commencent l'économie de traite (exportations de biens agricoles et de produits miniers)[625], l'économie de plantation (utilisation de main-d'œuvre servile dans les plantations destinées à l’exportation) et latraite esclavagiste atlantique[215]. Progressivement, les centres d'activité se déportent du Sahel vers les zones côtières[626]. Les royaumes côtiers commercent avec les Européens et l'économie devient celle de la razzia. Cela, poursuivi par la colonisation, entraîne un collapsus démographique tel qu'il ne commence à se combler qu'auxXXe et XXIe siècles[627].

Le continent, colonisé auXIXe siècle et jusqu'à la fin duXXe siècle, voit ses richesses agricoles et minières se diriger vers les métropoles, au bénéfice quasi-exclusif de ces dernières. L'Afrique ne connaissant globalement pas une colonisation de peuplement, le nombre de colons est infime au regard de celui des autochtones. Le développement économique interne et l'accumulation locale du capital ne sont donc pas à l'ordre du jour. Par conséquent, l'économie africaine coloniale est essentiellement extravertie et, dans une logique de tirer profit desavantages comparatifs, fortement spécialisée pour chacune des colonies. Ces deux caractéristiques perdurent jusqu'à aujourd'hui[628].

Les nouveaux États, indépendants à partir des années 1960, reprenant les frontières coloniales, sont majoritairement desÉtats rentiers où desoligarchies captent la rente (pétrolière et/ou minière) mise en place au moment de la colonisation[629],[628]. Les richesses africaines ont permis l'accumulation du capital en Europe, préalable à son industrialisation, mais le continent africain en a été privé. L'économie de l'Afrique reste donc rentière, extravertie et la logique redistributive l'emporte sur celle d'accumulation[629].

Contexte macro-économique contemporain

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graphique présentant 3 courbes sur une échelle de temps allant de 2000 à 2011. La courbe bleue du pourcentage de croissance du PIB croît jusqu'en 2007 avec un maximum à 5,9 puis décroit. La courbe verte représentant l'aide publique au développement en pourcentage du PIB suit la même tendance avec un maximum à 3,9. La courbe rouge des investissements directs étrangers en pourcentage du PIB commence en 2005. Après avoir cru jusqu'à un maximum de 3,2 en 2008, elle décroit depuis.
Croissance du PIB, investissements étrangers directs et aide publique au développement en Afrique, auXXIe siècle.
la courbe qui concerne la période 1970-2013 a globalement une forme en « U » avec un minimum à 2 entre 1991 et 1997
IDE en Afrique, part dans l'investissement mondial.
les courbes sont globalement en croissance entre 1970 et 2014
Aide publique au développement en Afrique, en dollars constants.

La caractéristique la plus générale du continent est que son économie et ses exportations reposent sur les industries extractives[notes 98],[631],[632] :« la moitié environ des pays d’Afrique subsaharienne sont exportateurs nets de produits de base et, contrairement à ce qui s’est passé ailleurs, les exportations de produits des industries extractives ont vu leur importance augmenter depuis les années 1990, ce qui a fait de cette région l’une des parties du monde les plus fortement tributaires des produits de base, plus ou moins à égalité avec la région Moyen-Orient et Afrique du Nord[633]. » Cela entraîne une forte dépendance aux cours internationaux des matières premières[634]. À titre d'exemple, 80 % des exportations de l'Algérie sont constituées de produits pétroliers[635]. En 2014, pour l’ensemble du continent, le pétrole et ses dérivés ajoutés au gaz naturel liquide ou gazeux, représentaient 53,3 % des exportations[636].

S'il est riche en pétrole et le plus riche de la planète en matière de minerais avec 30 % des réserves minérales mondiales[340], il l'est aussi en terres agricoles disponibles, ce qui crée une nouvelle « ruée sur l'Afrique » notamment de la part depays du Golfe et depays émergents comme l'Inde et laChine[637],[638], qui achètent des terres sur le continent. Environ 5 % de la surface du continent appartient ou est louée pour une longue durée à des pays étrangers[639]. Ce phénomène est appelé « accaparement des terres ».

Profitant d'unsupercycle haussier des matières premières[640], la croissance du PIB de l'Afrique, notamment subsaharienne, est continue et soutenue, supérieure à la moyenne mondiale, depuis le début duXXIe siècle :« L’Afrique a enregistré un taux de croissance de 5,1 % entre 2000-2011 malgré le décrochage de la crise mondiale qui a fait chuter ce taux à 2,5 % en 2009 ; la productivité a affiché une croissance de l’ordre de 2,7 % au cours de la décennie 2000[641] ». Les disparités entre pays et entre sous-régions sont cependant importantes[642],[643] ; en 2011, le PIB/hab. en parité de pouvoir d'achat de l'Afrique du Nord (7 167 $) est presque le triple de celui de l'Afrique subsaharienne (2 391 $)[644]. L'inégalité sociale est également très forte[645]. La croissance a marqué le pas en 2015 du fait de la baisse du cours des matières premières, principales sources de revenus pour le continent, comme cela avait été le cas en 2009 du fait de lacrise mondiale. La forte demande des classes moyennes émergentes devrait malgré tout entretenir la croissance et les perspectives de long terme sont bonnes[646].

Cependant, le continent est « en retard » (34 des 48pays les moins avancés se situent en Afrique[647]) et présente de faibles performances ; en 2014, le PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat est de 3 513 $[648] pour l'Afrique subsaharienne, alors que la moyenne mondiale se situe à 14 956 $[648]. En 2018, lePIB du continent africain est estimé à 2 510 milliards dedollars (USD) par leFMI, cela représente 2,8 % de l'économie mondiale[649].

Partant, de nombreuses études existent sur les causes de ce phénomène, que d'aucuns appellent la « malédiction des tropiques »[650]. On a ainsi mis en avant les facteurs démographiques (fécondité…), politiques (faiblesse des États de droit…), historiques (influence de la colonisation…), infrastructurels (production d'énergie insuffisante…)[641], ou invoqué la malédiction des frontières (États trop petits, enclavés…) ou bien encore, constatant le poids des industries extractives, lesyndrome hollandais (ou « malédiction des matières premières »)[651],[652],[653] et le phénomène d'État rentier qui l'accompagne (captation des revenus de la rente par une oligarchie au détriment de la population)[654].

Il existe néanmoins quelques « miracles » économiques permettant d'éviter une généralisation abusive. LeBotswana, riche en diamant, mais sans accès à la mer, a réalisé auxXXe et XXIe siècles une performance économique exceptionnelle, à l'encontre du syndrome hollandais et du handicap lié à l'enclavement, tout en ayant une gouvernance et une transparence sans égales à comparer du reste du continent[655],[656]. On déplore cependant une prévalence duSIDA très élevée avec un taux de 25,2 % pour la tranche d'âge 15-49 ans[657],[658].Maurice, partant d'une situation où le sucre représentait 20 % du PIB et plus de 60 % des recettes d’exportations, a misé sur l'industrialisation dans le secteur textile, puis sur les services dont le tourisme. Sa croissance a été de 5 % par an pendant30 ans et son revenu par habitant qui était de 400 $ au moment de l’indépendance s'établit aujourd'hui à 6 700 $ (estimé à 18 900 $ PPA en 2014[659])[660]. Son système éducatif est performant et son rang dans le classementDoing Business (climat des affaires) de la Banque Mondiale (28e) est meilleur que celui de la France (31e)[656],[661]. LeRwanda est un autre miraculé[662]. Après legénocide de 1994 qui le laisse en ruines[notes 99], le pays, fermement repris en main[notes 100] depuis parPaul Kagame, a su se développer fortement malgré une densité de population extrêmement élevée de 420 hab./km2, plus de dix fois supérieure à la moyenne du continent. Atteignant latransition démographique et misant sur l'éducation de sa population, outre les aides internationales, il est devenu un modèle de redistribution et de croissance inclusive[notes 101] en Afrique, attestant que le retard économique n'est pas une fatalité[434].

Le continent n’a donc pas de handicaps géographiques, culturels ou structurels indépassables, de malédiction qui l'accablerait, c'est la politique qui a créé laRising Africa (« l'Afrique montante ») et qui lui permettra de prospérer à l'avenir[666].

Pour l'heure, le retard est bien réel, l'usage même du terme « miracle » indiquant qu'il ne s'agit que de contre-exemples[667] dans une Afrique qui reste le« continent de la pauvreté »[668]. Plus d'un tiers de la population africaine vit en dessous du seuil d'extrême pauvreté, soit 460 millions de personnes, selon la Banque mondiale, et le nombre de personnes pauvres continue d'augmenter[669]. Parmi lesobjectifs du millénaire, les indicateurs concernant l'insécurité alimentaire et lapauvreté sont ceux qui progressent le moins[670].

Le continent reste extrêmement inégalitaire : les quatre milliardaires les plus riches d'Afrique (le NigérianAliko Dangote, les Sud-AfricainsJohann Rupert etNicky Oppenheimer, ainsi que l'ÉgyptienNassef Sawiris) possèdent, en 2025, plus d'argent que la moitié de la population du continent, soit 750 millions de personnes[669]. L'ONGOxfam indique que le creusement des inégalités est en grande partie lié à un manque de volonté politique des dirigeants africains, qui maintiennent des systèmes fiscaux favorables aux plus riches et peu efficaces[669].

Investissements étrangers

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D'après lesNations unies, en 2016, les cinq principaux investisseurs étrangers sur le continent africain, en termes de stock d'IDE, étaient lesÉtats-Unis (57 milliards dedollars USD), leRoyaume-Uni (55 milliards), laFrance (49 milliards), laChine (40 milliards) et l'Italie (23 milliards).

Les flux d'investissements étrangers à destination du continent ont chuté de 21 % en 2017 par rapport à l'année 2016. La valeur totale des flux IDE vers l'Afrique pour l'année 2017 s'est élevée à42 milliards de dollars (13 milliards vers l'Afrique du Nord et29 milliards vers l'Afrique subsaharienne). Les flux d'IDE intra-continentaux ont en revanche progressé de 8 %, essentiellement grâce aux entreprises marocaines et sud-africaines[671].

Dette

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Articles connexes :Dette du tiers monde,Initiative pays pauvres très endettés etAjustement structurel.
planisphère indiquant en couleurs allant du rouge au vert les pays en fonction de leur taux d'endettement public. L'Afrique est globalement en vert
Dette publique par pays en 2011, en % du PIB.

Les années 1980-1990 sont marquées par la crise de la dette[672] ; le relèvement des taux d'intérêt et la baisse des revenus d'exportation plongent le continent dans une crise financière qui amène la mise en place des programmes d'ajustement structurels[673]. Dans le même temps, l’aide publique à l'Afrique diminue notablement, réorientée vers l'Europe de l'est ; c'est l'époque de « AdieuBangui, bonjour Varsovie »[672]. L'organisation politique et économique des États est drastiquement revue notamment par le démantèlement des appareils étatiques jugés coûteux et inefficaces et celui des entreprises para-étatiques à la compétitivité critiquable[673]. Cette purge libérale crée la « génération ajustée » ou « génération déflatée »[674],[notes 102] ; mais, conjuguée au retournement des cycles internationaux en matière de taux d'intérêt, à une reprise des aides publiques vers l'Afrique et à une reprise desinvestissements directs étrangers depuis l'an 2000[676],[677],[678] (avec notamment une forte implication chinoise[679]), cela conduit à une baisse de la charge de la dette dans les finances des États[680]. À la fin de la première décennie duXXIe siècle, l'Afrique est moins endettée que les pays occidentaux développés[681], même si sa dette reste sous surveillance :« La viabilité de la dette est une préoccupation croissante[682] ».

Infrastructures

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carte présentant les 9 principaux axes de circulation du continent africain : Le Caire-Dakar, Alger-Lagos, Tripoli-Windhoek-Le Cap, Le Caire-Gaborone-Le Cap, Dakar-Ndjaména, Lagos-Mombasa et Beira-Lobito
Leréseau des routes transafricaines.
vue aérienne d'un barrage
Barrage de Katse auLesotho.

Le continent souffre d'un déficit d'infrastructures (électricité et transport essentiellement) qui lui coûte le chiffre énorme d'environ deux points de croissance annuelle[683] ; or l'investissement en infrastructures est nécessaire à la croissance économique, aux entreprises, mais aussi au bien-être des populations grâce à un accès à l'eau, à laquelle 65 % des africains sont reliés, et surtout à l'électricité, qui présente un taux d'accès de 29 % seulement[684], sachant que« la production cumulée de 48 pays d’Afrique subsaharienne ne dépasse pas les 68 000 mégawatts[68 gigawatts], soit l’équivalent de l’électricité produite par l’Espagne[685] » en 2005, dont 40 gigawatts pour la seule Afrique du Sud[686],[687].

Gouvernance

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Articles connexes :Union africaine,BCEAO,UEMOA,CEDEAO,CEMAC,SADC,SACU,Banque africaine de développement etNEPAD.

La gouvernance est, avec les infrastructures, l'autre point d'amélioration majeur de l'Afrique[688],[689].

Depuis 2007, l'indice mis en place par la fondationMo Ibrahim évalue l'efficacité de l'action publique des États africains et, avec les notes obtenues (de 1 à 100), établit un classement. La note moyenne du continent a faiblement évolué, passant de 49,9 en 2007 à 50,1 en 2016. La meilleure moyenne régionale se situe enAfrique australe : 58,9 ; et la plus faible enAfrique centrale : 40,9[690].

L'Afrique est l'un des continents où la corruption est la plus répandue selon l'ONGTransparency International :« 3 pays parmi les 10 plus mal classés sont dans la zone Moyen-Orient et Afrique du nord - Irak, Libye et Soudan. […] En Afrique subsaharienne […] 40 des 46 pays de la région montrent de sérieux problèmes de corruption[trad 3],[691]. »

Économie informelle

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dans une rue, deux étals en bois, abrités par un parasol, adossés à un mur, présentant du pain pour l'un et des fruits pour l'autre
Échoppes àAbidjan,Côte d'Ivoire.

En lien avec la gouvernance, l'économie informelle est une caractéristique importante de l'économie du continent.

L'économie informelle est définie par leBureau international du travail depuis 1993[692], avec une révision en 2003[693], ce qui permet d'avoir des mesures comparables d'un pays à l’autre. Son poids dans l'économie du continent est considérable, compris entre 40 et 75 % du PIB (20 à 37 % en ne considérant que l'activité hors agriculture[694],[695],[notes 103]), causant notamment un manque à gagner fiscal important[697]. La pression fiscale est cependant, en Afrique, une des plus basses du monde et elle est probablement insuffisante[698]. Selon laBanque mondiale« pour déclencher un financement de développement durable, il faut 20 à 24 % de pression fiscale. La moyenne africaine se situe à environ 17 % (35 % dans les pays riches) ; la première puissance économique africaine, le Nigeria, atteint à peine 8 %[699]. »

Macro-économiquement, l'économie informelle est un moyen de la résilience sociale et économique[700] face à une croissance qui n'entraîne pas la création subséquente d'emplois. La proportion d'emplois relevant du secteur informel est estimée à 66 % en Afrique subsaharienne[693].

Au niveau micro-économique, outre l'évitement de l'impôt, l'économie informelle existe aussi par la volonté des opérateurs de contourner la corruption de l’administration et de se désolidariser de la mauvaise gouvernance et du mauvais usage systématique des fonds publics[701]. Pour autant, les entreprises du secteur informel sont soumises aux mêmes mécanismes de corruption que les entreprises du secteur formel, essentiellement le« comportement prédateur des fonctionnaires cherchant des pots-de-vin[702] ».

Mondialisation

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L'Afrique est inscrite dans la mondialisation économique depuis toujours, notamment par sa façade méditerranéenne et orientale.

Durant l’antiquité, la puissante civilisation égyptienne est, grâce à sa position géographique à la jonction entre le monde méditerranéen et l'Arabie, ainsi qu'au Nil, par lequel transitent les marchandises, au centre d'un important commerce ; ses villes sont les têtes de pont du commerce intercontinental[703]. À la suite, les cités marchandes phéniciennes installées dès leIer millénaire av. J.-C. (fondation d'Utique en, deCarthage vers) sont les vecteurs de l'intégration économique du continent dans la « première mondialisation »[704],[705] ; ainsi et par exemple, auVe siècle av. J.-C., les Carthaginois commercent-ils l'or du désert « au-delà descolonnes d'Hercule »[706]. Un peu plus tard, Carthage vaincue est redevenue une grande ville, une des premières cités de l'empire romain[notes 104].

Le Périple de la mer Érythrée, récit de voyages datant duIer siècle, atteste d'un commerce intercontinental[notes 105] depuis une zone allant de l'Égypte à la Tanzanie, en direction de la péninsule arabique, de l'Inde et de laMéditerranée et portant sur des produits tels que l'ivoire, lesépices, lacannelle, l'encens, lestyrax, lelapis-lazuli, lestopazes, lesturquoises, lasoie, l'indigo, sans oublier lesesclaves qui se retrouvent en Inde et en Chine[709],[710].

AuIIIe siècle, le royaume d'Aksoum commerce avec plusieurs « contrées » de l'océan indien et de la Méditerranée. Le commerce, notamment d'ivoire, profite au développement du royaume par la création de villes-marchés[711]. À l'autre extrémité des routes commerciales l'autre partie prospère aussi ; dans les premiers siècles de l'ère chrétienne, leroyaume d'Awsân (actuel Yémen) doit son essor au commerce avec l'Afrique[712]. À partir duVIIe siècle, l'islamisation de l'Afrique subsaharienne lui permet de s'intégrer encore plus fermement dans le commerce international, les arabes servant d'intermédiaires avec le monde occidental[713].

Dès l'an mil l'or duMonomotapa part vers l'Inde viaKilwa dans les ports duquel s'échangent cotonnades et verroteries[714]. La période qui correspond auMoyen Âge européen est l'âge d'or de l'Afrique avec les grands empires duGhana, duMali etSonghaï. C'est aussi l'âge de l'or.Kanga Moussa, dixièmemansa (roi des rois) de l'empire du Mali dans le premier tiers duXIVe siècle, considéré comme l’un des hommes les plus riches de l’histoire de l'humanité[715], contrôlede facto tout le commerce du métal précieux dans le bassin méditerranéen[716].

À partir de la fin duXVe siècle, le continent connaît latraite atlantique puis la colonisation auXIXe siècle, formes les plus tragiques d'intégration mondiale. Les déportations d'esclaves alimentent le développement de l'Amérique et les pays européens enclenchent leur processus d'industrialisation grâce aux ressources coloniales ; le volume du commerce entre l’Afrique et l'Europe décuple entre 1820 et 1850[717].

Après les indépendances, l'Afrique ne prend cependant pas le virage de l'industrialisation. La part en valeur de son économie et de son commerce décroit mécaniquement dans les échanges face à des productions incorporant plus de valeur ajoutée[notes 106].

À l'époque actuelle, la place du continent dans le commerce mondial est minime, environ 3 % en valeur[719] et il ne représente que 1,6 % du PIB mondial (4,5 % en parité de pouvoir d'achat)[720].

Le continent est donc souvent présenté comme « périphérique » ou « en marge »[721],[722].« C'est indéniable si l'on raisonne en termes de PIB[723]. » Cependant, on le considère aussi comme globalement (même historiquement[notes 107]) marginalisé[727] alors que l'étude du temps long montre l'évidence du contraire, y compris à l'époque récente :« c'est faux pour d'innombrables raisons : économiques mais aussi stratégiques, démographiques, culturelles et humaines[723] »[728].

Intégration régionale

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L'Organisation de l'unité africaine (OUA), créée au lendemain des indépendances en 1963, devenueUnion africaine (UA) en 2002, regroupe l'ensemble des pays africains[notes 108]. C'est l'instance la plus large de tout le continent. Il s'agit essentiellement d'un organe politique visant à favoriser la coopération entre les États[731].

À un niveau plus restreint, l'intégration régionale est considérée comme une des clés du développement économique du continent[732],[733],[notes 109],[734],[735],[736]. À cet effet, le continent s'est doté depuis les années 1970 de diverses institutions régionales à vocation intégrative (CEDEAO,UMA,UEMOA,SADC,CEEAC,EAC,IGAD pour les plus importantes[737]) : unions douanières, marché commun, zones de libre échange, etc. Essentiellement tournées vers l'action économique, ces institutions ont aussi, plus tardivement, pris une dimension politique et diplomatique en contribuant notamment à la résolution des conflits ; ainsi, l'ECOMOG, sous l'égide de laCEDAO, est-elle une force d'interposition régionale similaire auxcasques bleus de l'ONU[738].

L'intégration est cependant très en retard ; le commerce intra-africain ne représente que 10 % des échanges et est polarisé autour de quelques pays (Afrique du Sud, Côte d'Ivoire, Nigeria, Kenya, Zimbabwe et Ghana) et porte pour un tiers sur le pétrole, sachant que, par ailleurs, les échanges informels créent des zones de libre-échangede facto[739],[740].

Le projet panafricain « MAEP » (mécanisme africain d'évaluation par les pairs), quant à lui, vise, sous l'égide duNEPAD, à promouvoir la bonne gouvernance[741].

Ressources naturelles

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Industries extractives

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vue d'hélicoptère d'une excavation circulaire taillée dans la roche, remplie d'eau
LeBig Hole, mine de diamant ennoyée en Afrique du Sud.

L'Afrique possède les réserves minérales les plus importantes de la planète, globalement 30 % des réserves mondiales[340], dont 75 % des réserves mondiales de platine, 50 % de celles de diamant et de chrome, 20 % de celles d'or et d'uranium[742], 85 à 95 % des réserves des métaux du groupe du chrome et du platine, 85 % des réserves de phosphate, plus de 50 % des réserves de cobalt, 33 % des réserves de bauxite[743] ainsi que du charbon, du cuivre, du minerai de fer[742]… et aussi 10 % des réserves mondiales de pétrole et 8 % de celles de gaz naturel[340]. Qui plus est, le continent est« l'une des régions géologiques les moins connues de la planète[742] » et, aux réserves prouvées, pourraient donc s'ajouter d'autres découvertes futures.

Ces richesses ont été exploitées durant la période pré-coloniale, notamment le sel, l'or et le cuivre[744], contribuant à créer des empires riches et puissants. Puis, durant la période coloniale, les économies ont été fortement spécialisées pour créer des rentes minières coloniales, léguant aux nouveaux États d'après l'indépendance des économies de rente extraverties et peu diversifiées (État rentier)[745]. À l'heure actuelle, la majeure partie (60 %) des exportations de l'Afrique concernent des matières premières ; elle en est donc fortement dépendante[746]. En outre, elle exporte ses richesses sans les valoriser, faute d'industries locales[747],[748]. C'est lesyndrome hollandais (ou « malédiction des ressources naturelles ») : la rente procurée par les matières premières tend à mettre à mal les industries locales, notamment manufacturières[653],[749]. Le niveau de formation des ressources humaines joue aussi dans la spécialisation africaine car des ressources abondantes et une main-d'œuvre relativement peu qualifiée poussent à exporter des matériaux bruts (ce qui est d'ailleurs aussi le cas pour l'agriculture)[notes 110].

Entre les années 1990 et la première décennie duXXIe siècle, l'activité du secteur a nettement augmenté (87 %) ; en conséquence, à l'inverse de la tendance globale, la part du continent dans l'extraction mondiale est en légère croissance : 7,5 % en 1980, 7,8 % en 2008[751]. Lesinvestissements directs étrangers (IDE), qui sont en hausse après avoir atteint un point bas dans les années 1990[676], et qui représentent une part notable du PIB des pays concernés, la proportion allant de 3,5 % pour les pays pauvres en ressources à 2,4 % pour les pays riches en ressources[752], concernent principalement les industries extractives. Mais cette orientation des investissements en direction de l'exploitation des matières premières[753] ne produit pas les effets de développement dont le continent aurait besoin, notamment en ce qui concerne les créations d'emplois[754].

« Les plus importantes économies minières sont laGuinée (bauxite), leLiberia, laSierra Leone et leBotswana (diamant), laMauritanie (fer, pétrole), leNiger (uranium, pétrole), leTogo (phosphate), larépublique démocratique du Congo (cuivre,coltan) et laZambie (cuivre). Les principales économies pétrolières[subsahariennes] sont l'Angola, leCongo, leGabon, laGuinée équatoriale, leNigeria, leSoudan du Sud et leTchad[755]. » En Afrique du Nord, l'Algérie[notes 111] et la Libye[notes 112] ont des économies qui reposent massivement sur le pétrole[758].

Selon le rapport 2023 de l'Agence internationale de l'énergie sur les investissements dans l'énergie, l'Afrique est la région qui a attiré le plus d'investissements dans legaz naturel liquéfié (GNL) en 2022 derrière l'Amérique du Nord. La région devrait maintenir son niveau dans les prochaines années derrière les États-Unis et le Moyen-Orient. Les investissements dans le raffinage en Afrique devraient excéder ceux au Moyen-Orient en 2023, seulement dépassés par la Chine et l'Inde, avec un total d'une dizaine de milliards de dollars, soit le quart des investissements mondiaux. Les principaux projets dans le pétrole et gaz en Afrique sont « Area 1 LNG (T1-T2) » deTotalEnergies au Mozambique (10 milliards de dollars, 3 milliards de barils équivalent pétrole de GNL, production prévue en 2026), NLNG T7 deNNPC au Nigeria (2,5 milliards de barils équivalent pétrole de GNL, production prévue en 2024),Tilenga de TotalEnergies en Ouganda (1055 millions de barils de pétrole, production prévue en 2026-27), « Area 4 LNG (T1-T2) » d'Exxonmobil au Mozambique (925 millions de barils équivalent pétrole de GNL, production prévue en 2029), « Greater Tortue Ahmeyim FLNG phase 1 » deBP en Mauritanie (915 millions de barils équivalent pétrole de GNL et de pétrole, production prévue en 2023), Waha en Libye (775 millions de barils équivalent pétrole de gaz, production prévue en 2027), A&E Structures de Mellitah en Libye (705 millions de barils équivalent pétrole de gaz et pétrole, production prévue en 2025-26). La république démocratique du Congo estime ses réserves à 22 milliards de barils et n'en exploite que 4,5 % ; elle a lancé le processus de mise aux enchères de 27 blocs pétroliers. La république du Congo vient d'inaugurer sa première unité de liquéfaction de gaz, qui doit produire à terme 3 millions de tonnes par an. Le Sénégal compte commencer à extraire du gaz au plus tard en 2024 ; ses trois projets en cours, GTA exploité avec la Mauritanie, Sangomar et Yakaar Teranga, ont des réserves estimées à 650 millions de barils de pétrole et près de 1 000 milliards de mètres cubes de gaz. Les découvertes se multiplient au large de la Namibie, qui pourrait doubler son PIB en moins de dix ans[759].

Production mondiale de pétrole brut
en Afrique 2013[760]
Paysrang mondial
Nigeria11
Angola14
Algérie18
Libye21
Égypte27
Guinée équatoriale32
République du Congo33
Soudan et Soudan du Sud34
Gabon35
Tchad42
Produits de l'industrie extractive
en volume 2014[761],[762],[763]
paysrang mondialproduit
République démocratique
du Congo (2012)
1cobalt
Zambie (2012)2cobalt
Afrique du Sud1platine
Botswana2diamant
Angola4diamant
Afrique du Sud5diamant
Afrique du Sud2manganèse
Guinée5bauxite
Afrique du Sud6or
Rwanda9étain

Agriculture et pêche

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Contexte
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Le continent est caractérisé par une insécurité alimentaire persistante. Liste non exhaustive, en 1967-70 leBiafra (Nigeria), en 1983-1985 le Lesotho, en 1972-74 et 1984-85 l'Éthiopie, en 2004 leDarfour (Soudan), en 2005 le Niger, en 2011-2012 lacorne de l'Afrique… ont été touchés par la famine ou la malnutrition[764] ; en 2016, elles sévissent encore, en république démocratique du Congo[765],[766], en Éthiopie, au Malawi[767]… Les deux causes principales sont les événements climatiques et les conflits[notes 113]. Ainsi la sécheresse atteint-elle la corne de l'Afrique[769] tandis que, en république démocratique du Congo, ce sont les conflits qui sont responsables de la situation[770]. Et, parfois, les événements climatiques sont eux-mêmes causes de conflits comme auDarfour[51]… Quoique l'Afrique du Nord soit épargnée et que la prévalence de la sous-alimentation diminue (27,6 % en 1990-92, 20 % en 2014-2016), du fait de la croissance démographique, le nombre de personnes touchées augmente (182 millions en 1990-92,233 millions en 2014-2016), alors qu'à l'échelle planétaire les deux valeurs décroissent[771].

Dans ce contexte, l'agriculture africaine est au centre des préoccupations des économistes et des hommes politiques, car la rendre moins dépendante aux variations du climat[notes 114],[notes 115] et plus performante[notes 116] permettrait de diminuer l'instabilité politique, d'améliorer la santé des populations et de fournir des millions d'emplois. Face à une croissance démographique sans égale, à une population rurale représentant 60 % de la population totale et en croissance constante en valeur absolue ainsi qu'à un secteur agricole proposant 65 % des emplois en Afrique subsaharienne[773], elle est considérée comme une des clés du développement africain[537].

Selon les estimations des Nations unies, un réchauffement de°C du climat diminuerait de 10 % le rendement agricole en Afrique subsaharienne[774].

Agriculture et élevage
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femme dans un champ travaillant la terre avec une houe
Une agricultrice kényane au travail dans la région dumont Kenya.
champ irrigué
Culture maraîchère irriguée,Aného,Togo.

L'agriculture africaine n'a cessé de croître, triplant en valeur depuis les années 1980[775] ; cela s’est fait essentiellement par l'extension des superficies consacrées à la production vivrière, prises sur les forêts et la savane[776] :« Au cours des trois dernières décennies, les gains de productivité agricole en Afrique ont été obtenus dans une large mesure par une expansion continue des cultures pluviales, en particulier, les cultures vivrières, sur des terres de plus en plus marginales et/ou par la réduction des périodes traditionnelles de jachère entre deux cycles de culture[777] », ce qui pose des problèmes environnementaux notables[775], sachant qu'en outre les terres s'appauvrissent[778]. Elle est caractérisée par sa faible productivité avec une quantité d'intrants (engrais…) très basse, l'absence d'irrigation et de mécanisation[779],[780] et des exploitations de faible taille. À côté de l'agriculture vivrière, il existe des agricultures de rente et d'exportation (café, cacao, arachide, coton…), reposant sur des exploitations de taille et de productivité largement supérieures. Globalement, les produits agricoles représentent 20 % du commerce international africain en 2006[781], et 30 % du montant des exportations[782].

Les pays les plus urbanisés sont ceux où la valeur ajoutée et les prix payés aux producteurs sont les plus élevés[783], les marchés urbains denses créant une demande solvable permettant l'écoulement des surplus[424]. La pauvreté et l'insécurité alimentaire concernent donc plus particulièrement les populations rurales des pays où le poids de l'agriculture dans l'économie est le plus élevé[784],[785] ; les agriculteurs pauvres des pays ruraux ne peuvent valoriser leur production et sont insérés dans un système d'échanges faiblement monétarisés[786] et, par conséquent, peinent à avoir accès au marché des intrants qui permettraient d'augmenter leur productivité[787].

Contrairement à une idée reçue, globalement, le continent« ne souffre pas d'une insuffisance de la production alimentaire[788] ». Même les agriculteurs pauvres des pays ruraux ont vu leur disponibilité alimentaire augmenter[787]. Les « émeutes de la faim » qui touchèrent le continent (et le reste de la planète) en 2008 étaient dues à des hausses de prix, pas à des quantités disponibles insuffisantes[789]. Ce sont les politiques de prix et de distribution[790] ainsi que les droits fonciers[791] qui sont en cause dans l’insécurité alimentaire africaine[782]. Pour ce qui concerne les prix, les politiques libérales ont mis l'agriculture africaine en concurrence avec celles des pays développés, largement subventionnées[792] et l'ont soumise à une instabilité des prix qui fait que le continent, faute d'intégration régionale qui permettrait une répartition intra-continentale[793], en vient à importer des produits qui sont en concurrence avec ses propres productions[notes 117]. Quant au droit foncier, le droit coutumier qui concerne 90 % des terres agricoles exclut les femmes de la propriété de la terre[794] alors qu'elles représentent la majorité, jusqu'à 70 % des exploitants agricole d'Afrique subsaharienne[533],[notes 118].

Depuis le début duXXIe siècle, on assiste à l'exploitation des ressources naturelles par de nouveaux intervenants, notamment les pays asiatiques dont laChine et l'Inde[notes 119] ou les États pétroliers en manque de place ; des terres agricoles sont achetées ou louées[638],[639],[637]. Certains parlent de recolonisation de l'Afrique à ce sujet[798].

Exportations agricoles de l'Afrique, en valeur, 2002-2005[799]
produitscéréaleshuiles et graissesoléagineuxproduits laitiersviande et produits
à base de viande
sucrelégumes et fruitsboissonsanimaux vivantscafé, cacao, théépicesautres produits alimentaires
%5,13,71,71,21,55,92151,925,81,425,9
Pêche et aquaculture
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Articles connexes :Économie de pêche au Maroc,Pêche en république du Congo,Pêche en Côte d’Ivoire,Pêche en Éthiopie,Pêche en Tunisie etPêche artisanale en Afrique de l'Ouest.
vue en plongée de deux hommes dans une pirogue longue et étroite
Pêcheurs au large deSão Tomé.

L'Afrique est le deuxième continent, loin derrière l'Asie, par le nombre de bâtiments de pêche[800] mais cette flottille est la plus faiblement motorisée de la planète,13 des embarcations seulement possèdent un moteur[801]. Le continent ne place donc qu'un pays, le Maroc, à la17e place mondiale des25 pays représentant 82 % de la pêche mondiale[802].

Il s'agit, de la part des Africains, d'une pêche vivrière et artisanale occupant de nombreux actifs ; en 2014, les pêcheurs et aquaculteurs d'Afrique sont 5,7 millions[notes 120],[803], et« le poisson assure des moyens d’existence à quelque 30 à 45 millions d’Africains[804]. »

Cette activité montre cependant de faibles performances : l'offre de poisson par habitant (en kg/an) est la deuxième plus faible du monde à 9,8 kg/hab/an alors que la moyenne mondiale s'établit à 19,7[805]. La performance n'est pas meilleure en matière de transformation :« en Afrique, certaines estimations donnent des pertes après capture comprises entre 20 et 25 pour cent, et allant même jusqu’à 50 pour cent[806]. » La pêche continentale quant à elle, hormis pour partie dans les grands lacs d'Afrique de l'Est (lac Victoria,lac Tanganyika etlac Malawi), est peu industrialisée[807]. À l'instar de la pêche en mer, la pêche continentale voit le nombre de captures baisser, du fait de la pollution, de la dégradation de l'environnement et d'une tendance à la surexploitation[808]. Quant aux produits aquacoles, leur production, exprimée en kg/personne est, en Afrique, la plus faible du monde. La zone la plus productive de ce point de vue est l'Afrique du Nord, avec un peu plus de 5 kg/personne ; les autres sous-régions de l'Afrique étant à moins d'1 kg/personne[809].

La pêche en mer est, elle, industrialisée. Mais l'exploitation est le fait de compagnies européennes[810],[811] et chinoises[812] qui tendent à épuiser les ressources[813]. Ainsi,« la production totale des pêches de capture dans l’Atlantique Sud-Est est restée stable ces dix dernières années, à environ 1,4 million de tonnes par an. La majeure partie de ces captures provient maintenant desZEE des trois pays côtiers Angola, Namibie et Afrique du Sud, les prises en haute mer d’espèces autres que les thonidés ayant chuté pour s’établir à quelques centaines de tonnes ces dernières années[814]. » Outre le problème de lasurpêche industrielle, se pose celui de la pêche illégale qui représente un manque à gagner important pour les économies africaines[815],[816],[817].

La pêche concourt au solde positif des échanges car,« en valeur, l’Afrique est un exportateur net depuis 1985 (sauf en 2011). En revanche, en volume, le continent est depuis longtemps un importateur net, ce qui traduit la valeur unitaire plus faible des importations (surtout pour les petites espèces pélagiques)[818]. »

Le poisson est très important dans la sécurité alimentaire du continent. Il représente 22 % des apports protéiques animaux en Afrique subsaharienne[819] et ce taux peut atteindre 50 % lorsque les autres sources de protéines sont rares ou chères et, dans les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest,« la proportion de protéine animale provenant du poisson est extrêmement élevée : 47 % au Sénégal, 62 % en Gambie et 63 % en Sierra Léone et au Ghana[820] »[821]. Pour l'Afrique intérieure, c'est la pêche continentale qui est vitale :« En Afrique[…] les vastes habitats aquatiques intérieurs et les pêches continentales fournissent une alimentation et des moyens d’existence essentiels aux communautés qui vivent près des cours d’eau et des zones humides[822]. » Plus étonnamment, le poisson est aussi un aliment clé pour les zones arides du continent[823].

Industries de transformation

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vue d'une usine avec deux convoyeurs au premier plan, un bâtiment de type industriel et quatre silos à leur droite
Usine de ciment enÉthiopie, àDire Dawa.

L'industrie de transformationmanufacturière est, de tout temps, le parent pauvre de l'économie africaine. L'accumulation du capital ayant manqué, car le continent a vu ses ressources servir à l'accumulation européenne mais pas à la sienne[824],[825],[826], l'industrie de transformation ne s'est jamais vraiment mise en place[827]. Pire encore, au cours des décennies allant des années 1990 à 2010, la part de l'activité manufacturière dans la valeur ajoutée produite n'a cessé de baisser, passant de 13 % en 1990 à 10 % en 2011[827].

Quelques pays ont cependant réussi, partant d'une situation de rente minière ou agricole, à créer des filières de transformation significatives, générant plus de valeur ajoutée : laCôte d'Ivoire avec la transformation du poisson et du bois, leSénégal et la transformation du poisson, leBotswana, riche de ses diamants, avec la transformation de la viande, le traitement de peaux animales, les aliments pour animaux…,Maurice avec l'industrie textile[828],[660], laTunisie, pour laquelle l'industrie représente 30 % de son PIB[829]… Il convient de faire une place particulière au géant économique qu'est l'Afrique du Sud, qui représente à elle seule entre 20[830] et 30 % du PIB continental[831] et est dotée d'une industrie diversifiée[notes 121] qui emploie près du quart de la population active et représente près de 30 % de son PIB[832].

La désindustrialisation n'est cependant peut-être pas inéluctable car, faute d'accumulation locale, le capital pourrait provenir de l'étranger. Lesinvestissements directs à l'étranger, qui reprennent en Afrique au début duxxie siècle[676], notamment ceux en provenance de Chine[833], sont plus diversifiés qu'auparavant ; ils concernent moins le secteur primaire (agriculture et industries d'extraction)[notes 122] et plus l'industrie manufacturière[notes 123] ; ainsi, depuis 2008, le principal investisseur dans le secteur manufacturier éthiopien est la Chine et, au Rwanda, les IDE chinois ont comme cible, après le secteur tertiaire, les activités de transformation[834].

Pour l'heure, cependant, l'industrie manufacturière est globalement« au point mort »[notes 124], selon l'expression employée par leforum économique mondial en 2015[835].

Services

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Quoiqu'on caractérise l'Afrique par l'abondance de ses ressources naturelles, les services représentent plus de 50 % du PIB des pays concernés[836] et le secteur est en croissance constante[837].

Le continent présente un profil de transformation structurelle atypique. Contrairement aux économies occidentales et à celles de l'Asie du Sud et duSud-Est, la régression tendancielle de l'agriculture n’a pas profité à l'industrie puis aux services ; il y a eu « de moins en moins d'agriculture » et « de plus en plus de services » dans l'économie africaine sans qu'elle passe par une phase intermédiaire d'industrialisation[838]. Au contraire, l'activité manufacturière a décliné alors que croissait la part des services[839].

Les services accompagnent principalement les activités d'exportation y compris agricoles ; par exemple,« les services comptent pour 83 pour cent du prix de vente des roses éthiopiennes[notes 125] aux Pays-Bas[841]. » Mais, parmi les exportations, ce sont celles des biens manufacturés qui sont le plus associées aux services ; pour leLesotho et laTunisie, exportateurs de tels biens, le poids des services dans leur économie (61,7 %), est supérieur à la moyenne. Les pays les moins concernés sont les exportateurs de pétrole, chez qui les services représentent 33,9 % du PIB[842] (mais c'est dans ces mêmes pays que la croissance des services est la plus forte)[843]. Certains petits pays sont fortement dépendants de ce secteur, car essentiellement tournés vers des services de voyage et de tourisme[notes 126] ; en 2013, les services représentaient 75 % du PIB du Cap Vert[845] et 74 % de celui de Maurice[846].

La croissance des services, outre les exportations, est aussi causée par la consommation intérieure. L'accroissement démographique a entraîné une forte demande, notamment en matière de télécommunications, malgré l'insuffisance des infrastructures[847]. Le secteur des télécommunications a attiré 74 % de l’investissement privé dans les infrastructures durant la période 1990-2013[848].

En termes de ressources humaines, le secteur des services représente 32,4 % de l’emploi total en Afrique au cours de la période 2009-2012[849] (56,5 % pour l’agriculture et 11 % pour l’industrie[850]) soit largement moins que sa proportion dans le PIB. L'importance de l'emploi informel en est la cause, sachant que l'essentiel des services est assuré par de petites entreprises informelles, notamment dans les sous-secteurs du commerce de gros et de détail ainsi que dans la restauration et les transports[849].

Les pays africains sont quelques-uns à avoir identifié explicitement les services comme priorité économique : le Botswana pour la saisie et l'analyse de données informatiques ; le Cameroun mise sur les centres d'appel et le télétraitement des données à l'instar du Rwanda, lequel promeut aussi les services financiers ; la Namibie vise à devenir un hub régional de transport. Enfin, certains pays sont massivement dépendants du tourisme : Cap Vert, Comores, Ghana, Kenya, Lesotho, Seychelles[851]

Sur le plan international, l’Afrique est un acteur mineur du marché des services ; elle représente 2,2 % des exportations mondiales de services, et 4 % des importations totales mondiales[852] ; sa compétitivité est faible, freinée par des réglementations et des politiques inefficaces et par le déficit d’infrastructures[853].

Tourisme

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Article connexe :Liste du patrimoine mondial en Afrique.

Le tourisme en Afrique ne cesse de croître. Les visiteurs internationaux du continent étaient37 millions en 2003, ils sont 65,3 millions en 2014[854] ; le chiffre d'affaires correspondant est de 43,9 milliards de$ en 2013. Les premières destinations touristiques du continent sont, dans cet ordre, leMaroc, l'Égypte, l'Afrique du Sud, laTunisie et leZimbabwe[855],[856].

Arts et littérature, loisirs

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Perspectives socio-historiques

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Pensée symbolique et art

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Article connexe :Bijou, la période préhistorique.
Plusieurs coquillages percés d'un trou
Perles d'ornementation en coquillage,Blombos, Afrique du Sud, 72 à 75 000 ans.
Animaux à cornes, dessinés en ocre sur une paroi rocheuse
Peinture rupestre àTsodilo,Botswana (site dupatrimoine mondial).

L'Afrique est le « berceau de l'humanité »[857],[858],[859] et, peut-être, le berceau de l'émergence de la pensée symbolique chez l'homme moderne[860]. Le continent abrite environ 200 000sites préhistoriques, grottes et abris sous roche[861] ; c'est le plus riche de la planète en la matière[notes 127]. Des représentations artistiques parmi les plus anciennes qui soient[863],[864],[865], tels que des objets de parure et des gravures abstraites, marqueurs de la pensée symbolique[863],[866],[867], y ont été trouvées.

Ainsi, au début des années 2000[notes 128], dans lagrotte de Blombos en Afrique du Sud, on découvre desperles d'ornement[869], faites de coquilles deNassarius, datées de 72 000 à 75 000 ans ainsi que des plaquettes d'ocre gravées, datant de 100 000 ans[870]. Il s’agit des représentations artistiques parmi les plus anciennes au monde[871] avec celles d'Oued Djebbana, en Algérie, qui recelait aussi des perles ornementales datées de 100 000 ans[872],[873], et celles de lagrotte des pigeons à Taforalt, au Maroc, qui a livré des perles deNassarius gibbosulus datant de 82 000 ans[874],[notes 129].

Cela tend à faire reculer la date de l'émergence d'artefacts artistiques d'au moins trente millénaires car« bien longtemps, il a été admis que les plus anciennes parures, alors datées autour de 40 000 ans, provenaient d'Europe et du Proche-Orient. Mais, depuis la découverte, en Afrique du Sud, de parures et d'ocres gravées âgées de 75 000 ans, cette idée est remise en cause[874] ».

Art et architecture proto-historiques et historiques

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L'Égypte antique, puissante et durable civilisation dans laquelle la religion occupe une place importante, produit de nombreuses œuvres dont beaucoup représentent des divinités ou des pharaons, sous forme de peintures, bas-reliefs, hauts-reliefs, sculptures, poteries décorées, bijoux métalliques… L'écriture y apparaît vers3200 av. J.-C.[132] et sa littérature, faite de textes religieux et profanes[876], est l'une des plus anciennes qui soient[877], attestée dès2700 av. J.-C. par des textes complexes sur papyrus[878]. L'architecture est aussi un témoin majeur de l'art égyptien[878],[notes 130], surtout l'art des pyramides qui lui confère une réputation universelle. Lapyramide de Khéops (vers2560 av. J.-C.) est l'une desSept Merveilles du monde antique, la seule qui soit parvenue jusqu'à nous ; elle fut la plus hauteconstruction humaine durant 4 000 ans[880],[notes 131].

L'Afrique du nord, sous l'influence de l'aire méditerranéenne puis de l'Islam à partir duVIIe siècle, abrite l'art de l'Antiquité tardive — avec, par exemple, lesite archéologique de Carthage — (périodes punique, romaine, vandale, paléochrétienne et arabe[881]) puis l'art musulman[882], avec lagrande mosquée de Kairouan en Tunisie, érigée en, qui en est l'un des symboles[883]. Dans la partie islamisée de l'Afrique subsaharienne, l'art musulman cohabite avec l'art indigène[884].

L'Afrique subsaharienne livre des artefacts caractéristiques descultures (au sens archéologique du terme) qui la peuplent au fil du temps. Ces objets sont d'abord des objets d'histoire ; l'absence de sources écrites indigènes sur l'Afrique ancienne au sud du Sahara[885] fait qu'ils sont presque les seuls témoins du passé ; même les bâtiments sont souvent absents— on ne sait toujours pas avec certitude où se trouvait la capitale de l'empire du Mali (XIIe – XVe siècle)[886], d'où l'intérêt des ruines dugrand Zimbabwe —, et les sources écrites, arabo-musulmanes, ne traitent pas du sujet de l'art[884]. Ces artefacts, historiquement précieux, acquièrent aussi, auXXe siècle, le statut d'œuvres d'art, ce qui leur vaut une place de choix dans les musées, sur le marché international actuel et génère aussi un commerce illicite florissant[887],[notes 132].

Arts duXVe au XXIe siècle

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Arts visuels et architecture
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Sculpture en bois anthropomorphe, parsemée de clous
« Fétiche »kongo.

« Les arts africains, principalement la sculpture, sont connus en Europe depuis la fin duXVe siècle[890] » grâce aux premiers explorateurs portugais qui rapportent des pièces d'ivoire sculptées, dont certaines réalisées à leur demande[891]. Les pièces rejoignent lescabinets de curiosité puis les musées qui leur succèdent à partir duXVIIe siècle[892]. Mais l'art africain n'est pas reconnu en tant que tel, les Européens de laRenaissance, férus d'art gréco-romain, considèrent les productions africaines avec mépris, utilisant le terme « fétiche » — mot venant duportugais duXVe siècle, servant à désigner les objets de culte desreligions traditionnelles —, lequel connote la notion d'artificiel, de magique et de grossier[893],[894].

Ces connotations persistent pendant au moins cinq siècles, jusqu'au début duXXe siècle ; ainsi,David Livingstone, dans ses relations de voyage datées de 1859, écrit, à propos d'un « fétiche », qu'il s’agit de l'« image grossière d'une tête humaine[…] barbouillée de certaines substances enchantées[895] » et leGrand Larousse duXIXe siècle, dans sa définition du mot « fétiche », utilise l'expression « culte grossier des objets matériels »[896].

La pénétration coloniale, à la fin duXIXe siècle et au début duXXe siècle, permet de découvrir desartefacts, et les objets recueillis commencent à être étudiés sous l'angle archéologique et ethnologique[897]. Ainsi et par exemple, l'art rupestre des grottes deTsodilo au Botswana (site occupé depuis100 000 ans av. J.-C.[898]) est-il connu depuis le milieu duXIXe siècle[notes 133] ; l'art rupestre du Sahara (6000±900 ans av. J.-C.) est étudié depuis la même époque[900].Les premières sculptures d'Ife (avant800 av. J.-C.XVIIe siècle) sont mises au jour en 1911[901], à peu près en même temps que les têtes sculptées de la culture deNok (300apr. J.-C.), lesquelles commencent à être étudiées dans les années 1910 et 1930[902]. Parmi les premiers à rédiger des monographies sur le sujet,Marcel Griaule étudie lesmasques dogon dans les années 1930… C'est la sculpture, notamment la sculpture sur bois — dont les masques —, qui mobilise l'attention au détriment d'autres représentations, considérées comme subsidiaires[903].

Marcel Mauss disait :« Un objet d'art, par définition, est l'objet reconnu comme tel par un groupe[904] ». C'est donc à la même époque, vers 1906, que les arts africains commencent à être traités en tant que tels sous l'angle artistique et esthétique :« les arts africains n'ont acquis leur qualité d'expression artistique authentique qu'après 1906[890] », lorsqu'ils commencent à intéresser, sous le vocable d'« art nègre » — l'expression apparaît en 1912[905] —,Picasso etGuillaume Apollinaire, notamment, et qu'ils inspirent lefauvisme et lecubisme[906],[907] puis, au début des années 1920, le sculpteurAlberto Giacometti[908].

Même si le jugement artistique a évolué, l'« enchantement » de Livingstone continue à être invoqué auXXe siècle[notes 134] car l'intrication du sacré et du profane, caractéristique de la culture africaine, se retrouve tout particulièrement dans l'art[notes 135], tel celui des masques et des sculptures qui intéresse particulièrement les Européens :« L’un des principaux traits communs à l’ensemble de l’Afrique noire, dans le domaine de la sculpture, est que les masques sculptés ne sont pas conçus pour être contemplés comme œuvres d’art, mais pour être utilisés à l’occasion de cérémonies rituelles sociales ou religieuses[911] » ; on considère donc que« l’art africain et, plus généralement l’ensemble des arts premiers, se définissent non pas à partir de leur esthétique, mais à partir de leur rôle. L’art animiste possède en tout premier lieu une fonction : la communication avec les esprits[897]. » L'Occident postule en conséquence qu'on ne peut étudier un objet sans examiner son contexte socio-historique. L'art africain est donc analysé par les Occidentaux sous le double angle esthétique et ethnologique :« le rapport entre le matériel conservé et la connaissance de sa réalité contextuelle doit être recherché par un effort particulier et assidu de documentation, bien au-delà du premier regard esthétique[912]. » Des expéditions ethnologiques, telle lamission Dakar-Djibouti qui, en 1931-1933, ramène 3 500 objets, partent étudier la culture africainein situ, filmant les danses et les chants qui accompagnent l'exposition des masques et consignant des témoignages de la culture orale[913],[914].

À l'instar du regard esthétique, le regard ethnologique sur l'art africain n'est cependant pas toujours dépourvu de préjugés ou de biais méthodologiques. L'association entre l'art et le sacré renvoie l'art africain au « primitif » :« L'image de la sculpture africaine comme « primitive » et comme associée à des rituels secrets et dangereux continue à influencer la perception de « l'art africain »[915] », surtout lorsque les connotations (relation avec la mort, sacrifice…) véhiculées par les objets sont prises au pied de la lettre :« Est-ce que l'historien de l'art de la Renaissance oserait parler des images de la Crucifixion comme des représentations d'un sacrifice humain ? Ou des représentations du Saint Sacrement comme centrées sur l'image du cannibalisme[916] ? »

Réappropriation
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le président Wade du Sénégal et le président Lula da Silva du Brésil, se tiennent la main devant un affiche annonçant le festival des arts nègres de 2009, à Dakar
Présentation (au Brésil), du Festival des arts nègres de 2009, tenu à Dakar, Sénégal.

Le discours sur l'art africain est monopolisé par l'Occident depuis sa découverte par les Blancs[917] ; le discours africain sur l'art africain apparaît avec des mouvements tels que celui, littéraire, de la « négritude » qui émerge durant l'entre-deux-guerres[918] et les mouvements politiques de l'afrocentrisme — mené par des universitaires, dontMolefi Kete Asante — et de laRenaissance africaine — avec à sa tête l'ancien président d'Afrique du SudThabo Mbeki —, ainsi que via la reconnaissance croissante de la spiritualité traditionnelle au travers de la décriminalisation duvaudou[919] et des autres formes de spiritualité, qui visent à faire (re)découvrir et (re)valoriser les cultures africaines traditionnelles.

D'un point de vue plus directement artistique, des rencontres mettant en avant la culture et les artistes du continent sont organisées dès 1956 avec le congrès des intellectuels noirs[920]. En 1966, à Dakar, le premierfestival mondial des arts nègres est un symbole de la volonté d'appropriation de l'art par les Africains eux-mêmes ; la problématique de la restitution aux pays d'origine des œuvres présentes dans les musées et chez les collectionneurs occidentaux y est déjà présente. C'est aussi l'occasion de montrer la diversité de l'art (peinture, sculpture, littérature…) au-delà des masques et des fétiches[921],[922]. Il est suivi du premierfestival panafricain d'Alger en 1969, considéré par certains comme le symbole de la« renaissance culturelle de l’Afrique »[923].

Marché de l’art et spoliation des biens culturels de l'Afrique
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Outre les pièces proprement historiques, les masques, statuettes, sculptures et autres ont acquis le statut d'œuvres d'art. Il ne s’agit pas d'objets très anciens,« le plus ancien masque africain conservé date duXVIIIe siècle[924] », le bois, le raphia et les tissus qui les composent ne se conservant pas. Citons, comme pièces représentatives valant des sommes importantes sur le marché, les statues deNok au Nigeria ( -300apr. J.-C.), les têtes en terre cuite d'Ifé au Nigeria (XIIe au XIVe siècle), les bronzes duroyaume du Bénin, actuel Nigeria (XVIe et XVIIe siècles), la statue en métal du dieu Gou, venue du Bénin (XIXe siècle), les reliquaires desKota du Gabon, les masquesGouro, les masques-cimiersciwara desBambaras du Mali[925], les statuesSénoufos du Burkina Faso et de Côte d'Ivoire, ainsi que celles desLuba, lesmasquesFang duGabon[926]

La présence de ces œuvres africaines dans les collections et musées occidentaux pose, par ailleurs, le sujet de laspoliation des biens culturels des pays africains[notes 136]. Les puissances coloniales ont prélevé de nombreuses pièces archéologiques et artistiques à l'époque de la colonisation[928] et le florissant marché contemporain de l'art africain contribue à entretenir des pratiques contestables[929] qui amènent la communauté internationale à légiférer[notes 137]. Acte marquant, durant l'été 2016, le Bénin dépose auprès de la France une demande officielle, une première pour une ancienne colonie d'Afrique francophone, celle de lui restituer les œuvres emportées à l'époque de la colonisation ; la demande porte sur environ 5 000 pièces[931],[932].

Musique et danse
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Articles détaillés :Musique africaine etInstruments de musique d'Afrique.
Articles connexes :Kora,Balafon etSanza.
Tambour en bois décoré, en forme de diabolo
Djembé duGhana.
Harpe à une corde, en bois, avec une calebasse comme caisse de résonance
Harpemvett.
Lamelles métalliques montées sur un support plat en bois
Détail d'uneSanza ou « piano à pouces ».

Outre les masques, les danses et les chants qui, souvent, les accompagnent, ont conféré à l'Afrique subsaharienne une identité propre[933]. Avec mille ethnies et un milliard d'habitants, l'Afrique est culturellement multiple, mais les musiques et les danses africaines partagent quelques traits distinctifs. Dans la culture traditionnelle, musique, danse et exposition des masques forment fréquemment un triptyque. La musique est essentiellement rythmique et centrée sur la transmission orale, d'où la grande importance du texte[934]. Les instruments sont très divers mais la rythmique fait la part belle aux percussions et, notamment, aux tambours[935].

Malgré une rencontre « traumatique »[trad 6] entre les cultures, l'Afrique a aussi influencé certaines musiques occidentales, tels lejazz, directement inspiré par les rythmes de l'Afrique de l'Ouest et créé par les esclaves noirs déportés en Amérique[937], l'afrobeat (années 1970), créée parFela Kuti, lehighlife (années 1920)[887]… Ses propres musiques de l'époque contemporaine,rumba congolaise,soukous,coupé-décalé par exemple, s’exportent dans le monde entier à partir des années 1960[938], et encore plus avec les métissages croisés de laworld music[939],[940] qui naît en 1986 avec l'albumGraceland dePaul Simon[941],[942],[940].« L’art nègre a inspiré Picasso et d’autres artistes ; et les rythmes syncopés de la musique et des danses africaines résonnent aujourd’hui dans le monde entier[943]. »

L'Afrique du nord, quant à elle, propose essentiellement lamusique berbère, prolongement de la culture des premiers habitantslibyques, suivie de la musiquearabo-andalouse[944].

Littérature
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Articles connexes :Épopée bambara de Ségou,Geste de Ham-Bodêdio etFumo Liyongo.

« D’une manière générale, toutes les traditions africaines postulent une vision religieuse du monde[945] ». Dans la culture typique de l'Afrique[notes 138], la parole est considérée comme possédant une puissance qui permet d'agir sur le maintien ou la rupture de l'harmonie du monde[947]. Il y a donc un« grand respect de la parole[…] particulièrement lorsqu’il s’agit de transmettre les paroles héritées des ancêtres ou des aînés[947]. » Dans des sociétés aux langues non-écrites, l'oralité est donc un élément culturel, notamment pédagogique, fondamental.

Le récit oral africain prend les deux formes principales de l'épopée et duconte[948]. L'épopée raconte la vie de héros fondateurs, plus ou moins historiques, comme dans l'épopée de Soundiata[949] et celle deSilâmaka et Poullôri, ou bien relate le mythe fondateur d'un peuple, comme dans leMvett, légende des origines du peupleFang[950],[951]. Leconte, quant à lui, véhicule une morale et un système de valeurs[952],[953]. Les deux mettent l'accent sur le poids des actes mais aussi des paroles qui peuvent changer le monde pour le bien ou le mal. L'épopée (chant épique) et le conte sont le plus souvent chantés[954],[notes 139].

Certains récits sont consignés par écrit assez tôt, dès 1828[955], et d'abord examinés sous l'angle de l'ethnologie (le texte considéré comme « reflet de la culture ») et de la linguistique (phonologie, commentaires linguistiques)[956].

Il faut attendre longtemps, jusqu'aux alentours des années 1970, pour qu'apparaisse l'étude critique, au sens « critique littéraire », des œuvres (stylistique…)[957],[958]. C'est ainsi que paraît, en 1970,Oral litterature in Africa de Ruth Finnegan, ouvrage important en la matière[959],[960]. Cette évolution dans le regard porté sur la littérature orale se produit au moment où la littérature négro-africaine, écrite dans la langue du colonisateur, commence à obtenir de la visibilité, avec, par exemple pour l'aire culturelle francophone,Léopold Sédar Senghor,Mongo Beti,Ferdinand Oyono,Ousmane Sembène (Sénégal)[961],Guillaume Oyônô Mbia, … Certains auteurs, tel Léopold Sédar Senghor, se déclarent, du reste, explicitement héritiers de la culture orale africaine et, en particulier, de sa poésie[962].

D'autres personnalités de la littérature sontBessie Head (Afrique du Sud/Botswana),Lília Momplé (Mozambique),Grace Ogot (Kenya),Ama Ata Aidoo etAmma Darko (Ghana),Amadou Hampâté Bâ,Francis Bebey (Cameroun),Mongo Beti (Cameroun),Mia Couto (Mozambique), (Ghana),Emmanuel Dongala (République populaire du Congo),Nuruddin Farah (Somalie),Ben Okri (Nigeria),Waris Dirie (Somalie) etDamon Galgut (Afrique du Sud).

Amicale desLegoffiennes (Mariama Bâ à gauche) dans les années 1970 Unesco Domaine public

La SénégalaiseMariama Bâ est la première romancière africaine francophone à décrire la place faite aux femmes dans sa société dans son livreUne si longue lettre[963],[964]

Article connexe :Littérature arabe.

La littérature, qui commence à émerger avantles indépendances, présente d'abord un aspect protestataire à l'encontre des colonisateurs ; après l'émancipation politique, à partir des années 1960, elle traite des difficultés internes aux nouveaux États, notamment la critique des dictateurs[965]. Mais leXXIe siècle, quant à lui, voit les auteurs déclarer vouloir s'affranchir de leurs identités africaines et revendiquer une identité artistique purement littéraire[965].

En 2016, l'Afrique compte trois lauréats duprix Nobel de littérature[966] :Wole Soyinka, 1986,nigérian, d'expression anglaise ;Naguib Mahfouz, 1988,égyptien, d'expression arabe ;Nadine Gordimer, 1991,Sud-Africaine, d'expression anglaise.J.M. Coetzee, d'expression anglaise, originaire d'Afrique du Sud, naturalisé australien en 2006, reçoit le prix Nobel en 2003[967].

Spectacle vivant
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Articles connexes :Spectacle vivant etMascarade des Makishi.
deux hommes, portant un masque à haut cimier, dansent sur une aire sableuse
Masques Sirigé, danse des masques, village deSangha,Pays Dogon,Mali (2007).

La représentation publique est commune en Afrique depuis longtemps ; lesmascarades au sens premier, c'est-à-dire des spectacles où l'on montre des masques, avec accompagnement de danses et de chants, sont consubstantielles à la culture africaine[notes 140]. Même dans le cas d'initiations secrètes, certaines parties des rites sont publiques comme dans lamascarade Makishi en Zambie, inscrite aupatrimoine culturel immatériel de l'humanité[969], tout comme est publique l'invocation des esprits (danse de la pluie…), occasion typique des mascarades. Les danses et chants traditionnels ont même été promus par les colonisateurs — à l'inverse de leur attitude générale au regard de la culture africaine — car leur potentiel touristique — avec des danses devenues « folkloriques » car dépouillées de leur connivence culturelle (ne fût-ce que la langue) et religieuse entre les acteurs et les spectateurs[970] — a été perçu dès la fin de la Seconde Guerre mondiale[971]. La littérature orale, quant à elle, par définition, est destinée à un public écoutant le texte en direct[972].

Les acteurs, danseurs, chanteurs, conteurs ne sont pas nécessairement des professionnels du spectacle[notes 141] — sauf à la cour des rois et, pour la partie concernée de l'Afrique de l'Ouest, la caste desgriots — et les troupes de danseurs professionnels rémunérés se créent pendant la colonisation dans les années 1930[974].

Le théâtre« consistant à jouer une intrigue sur une scène[…] en utilisant un texte appris par cœur » est absent de la culture traditionnelle. Propre à la culture urbaine, il est importé par les Occidentaux et s'implante progressivement à l'époque moderne[971].

Arts corporels
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photo noir et blanc d'une femme avec une coiffure tressée en hauteur et portant des scarifications sur le haut de la poitrine
Portrait d'une favorite du roiNjoya (Cameroun), vers 1911-1915.
femme portant un plateau labial et des peintures corporelles
Femme de l'ethnieMursi, Éthiopie, 2013, portant unlabret.

L'art des costumes, des bijoux et parures diverses, des coiffures, des peintures corporelles et desscarifications est aussi varié que peut l'être la culture africaine aux mille ethnies. L'art corporel servait à matérialiser l'appartenance à une ethnie, une religion, était typique d'un sexe, d'une classe d'âge, d'une situation matrimoniale, de la situation sociale[975]

Le régime colonial était fortement opposé à ces pratiques et d'incessantes campagnes furent menées pour mener à de « saines habitudes de décence » en matière d'habillement et éliminer tout art corporel. Les études sur le sujet sont donc rares et tardives. Les gouvernements d'après l'indépendance n'ont pas eu plus de tolérance de ce point de vue, certains régimes créant même de toutes pièces des « costumes nationaux » dont le port était censé refléter l'adhésion à l'identité nationale du nouvel État[975],[976].

Contexte artistique contemporain

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Articles détaillés :Cuisine africaine,Théâtre africain,Littérature africaine,Musique africaine etArt contemporain africain.
Articles connexes :Les statues meurent aussi,Festival mondial des arts nègres etNégritude.

Aucun domaine de l'art n'échappe à l'Afrique auXXIe siècle, sculpture, peinture, bande dessinée, littérature, cinéma,mode, cuisine, danse[977], musique… L'art et les artistes africains sont présents partout, thématiquement etgéographiquement, dans un marché de l'art devenu planétaire[978]. Les influences croisées sont innombrables et très anciennes : les premières cuillères sculptées en Afrique datent duXVIe siècle, elles étaient inconnues avant l’arrivée des Portugais qui les commandèrent aux artisans locaux[979] et, en sens inverse, l'Afrique inspira l'Occident en matière de peinture, de mode, de musique…

Les artistes contemporains sont, pour beaucoup, porteurs d'une culture « hybride »[980],[notes 142], certains tournant même les stéréotypes culturels en pastiches[982] afin de s’en démarquer. L'art africain n'est plus et ne veut plus être celui de la tradition, de la contestation coloniale, de la critique sociale ou de la négritude[notes 143], mais un art « inséré dans l’art contemporain universel », qui veut être jugé uniquement sur ses qualités à l'instar de tous les autres[984].

Depuis les années 1990, il est constaté « une mondialisation de la scène artistique qui se traduit par une extension multiculturelle de l’offre ». Les espaces de diffusion connaissent donc une plus grande expansion geographique et des manifestations culturelles de rang international, telles que laBiennale de Dakar, lesÉcrans noirs, leMASA et bien d’autres, se multiplient chaque année et attirent des milliers de visiteurs ainsi que des experts et acteurs culturels originaires du continent africain et d’ailleurs[985].

photo d'un immeuble avec une boutique en rez-de-chaussée affichant « centre vidéo cassette »
Vidéo-club àDakar (2007).

Cinéma

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Articles détaillés :Cinéma africain,FESPACO etNollywood.
Aziza Amir dans son premier long métrage,Laila en 1927.
Souad Hosni, l'une des actrices les plus populaires de l'âge d'or duCinéma égyptien

Les premières séances de cinéma en Afrique datent de 1905 en Égypte et des années 1920 en Afrique subsaharienne ; les séances ont lieu dans des théâtres urbains et sous forme de projections itinérantes dans les zones rurales. Concernant la création,« le premier film tourné par un Africain est sans douteZohra (1922), une production tunisienne, bientôt suivie deLa Fille de Carthage (1924),Leila (1926) et deZainab (1926) »[986].

Lecinéma égyptien et lecinéma tunisien sont parmi les plus anciens du monde. Le cinéma égyptien, en particulier, est une industrie établie et florissante en Afrique. Les pionniers Auguste et Louis Lumière ont projeté leurs films àAlexandrie, auCaire, àTunis, àSuse, enLibye, et àHammam-Lif, enTunisie, en 1896.Albert Samama Chikly est souvent cité comme le premier producteur de cinéma africain indigène, projetant ses propres courts métrages documentaires au casino de Tunis dès. Aux côtés de sa filleHaydée Tamzali, Chikly produira d'importants films d'époque tels queLa fille de Carthage (1924). En 1927, l'Égypte produitLaila, le premier long métrage d'Aziza Amir, considérée comme la marraine du cinéma africain[987].

En 1935, le Studio Misr du Caire commence à produire des comédies et des comédies musicales, mais aussi des films comme The Will (1939) de Kamal Selim. Le cinéma égyptien a prospéré dans les années 1940, 1950 et 1960, considérées comme son âge d'or. Le film phare deYoussef Chahine,Gare centrale (film) (1958), a jeté les bases du cinéma arabe.

Malgré ces débuts pionniers, les réticences des gouvernements coloniaux et le manque de moyens font cependant que la majeure partie du continent ne voit réellement émerger des réalisations locales qu'à partir des années 1970[986] et il est, jusqu'à nos jours, financé par des fonds occidentaux[988] ; son développement reste cependant modeste[989].

Dès les années 1990, la production cinématographique s'effondre, tandis que les salles de cinéma ferment au point que certains pays n'ont actuellement plus aucune salle de cinéma sur leur territoire[990],[991]. LeFestival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), un des plus grands festivals africains, dont la24e édition s'est tenue en 2015, tente de préserver et promouvoir le cinéma africain[992].

Il existe cependant l'exception nigériane deNollywood. Le Nigeria produit près de deux mille films par an, et est ainsi le deuxième producteur mondial en quantité, derrière l'Inde etBollywood et devant les États-Unis[993]. Il s'agit de sorties directes enVCD de productions à petits budgets, pour plus de la moitié en langues locales, dont la qualité artistique est jugée « contestable »[994],[993] et la qualité technique trop basse pour une exploitation ne fût-ce qu'à la télévision[995].

La production africaine est cependant capable de briller sur la scène internationale, comme dans les autres domaines artistiques, lorsque« la qualité, le genre, les thèmes des films prennent le pas sur des critères géographiques ou politiques », comme en témoigne sa présence dans les festivals internationaux tel celui deSundance[996].

Sports

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vue en plongée sur un terrain de cricket
Match de cricket au Collège St Alban dePretoria (Afrique du Sud).

Les cinquante-quatre pays souverains du continent ont une équipe defootball faisant partie de laConfédération africaine de football[997]. L'Égypte aremporté sept fois lacoupe d'Afrique des nations, suivie par le Cameroun (cinq fois) ensuite le Ghana (quatre fois)[998]. L'Afrique du Sud accueille lacoupe du monde de football de 2010, devenant le premier pays africain à le faire[999]. Les clubs et les championnats locaux sont cependant confrontés au manque d'infrastructures et de financement[1000].

Lerugby à XV est populaire en Afrique du Sud, Namibie, Zimbabwe et au Kenya[notes 144]. Neuf équipes africaines figurent parmi les cinquante premières du classementWorld Rugby[notes 145]. La compétition continentale est lacoupe d'Afrique de rugby à XV, créée en 2000 ; en 2016, les équipes les plus titrées sont la Namibie (6 titres), l'Afrique du Sud (3 titres, mais n'a participé qu'à cinq reprises en raison de sa trop grande supériorité), le Maroc et le Kenya (2 titres), l'Ouganda et le Zimbabwe (1 titre). Il existe aussi une compétition, l'Africa Cup 2, pour les équipes de seconde division[1003].

Lecricket est populaire en quelques endroits. L'Afrique du Sud et leZimbabwe jouent au plus haut niveau (respectivement3e et12e places mondiales)[1004], leTest cricket, tandis que leKenya était l'équipe africaine leader au niveau inférieur, leOne-day International[1005]. Les trois pays ont conjointement accueilli lacoupe du monde de cricket de 2003[1006]. LaNamibie est l'autre nation africaine à avoir participé à la coupe du monde en 2003[1006]. LeMaroc a accueilli un tournoi de cricket en 2002[1007], mais son équipe nationale n'a jamais été qualifiée pour un tournoi majeur.

LesJeux africains, reconnus par leComité international olympique, sont organisés tous les quatre ans par l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique ; ils ne mobilisent cependant pas nécessairement les meilleurs athlètes africains[1008],[1009].

La place du continent sur la scène sportive internationale est mineure si l'on considère sa place auxJeux olympiques[1010],[1011].

Le sport, moderne et codifié, se développe sur le continent à l'initiative des États plutôt que de celui de la société civile (à l'inverse de l'Occident). Sous la coupe des politiques, il sert de levier et est, par exemple, un moyen dupanafricanisme[1012],[1013]. Le sport est aussi un élément de politique internationale en Afrique, par exemple via la construction de stades par les Chinois[1014]. Un exemple, parmi les plus connus, de la rencontre du sport et de la politique est le rugby, qui fut un outil de l'unité de l'Afrique du Sud post-apartheid en même temps qu'un symbole du rayonnement international du pays, avec l'organisation de laCoupe du monde 1995[1015],[1016]. Le sport est par ailleurs considéré comme un moyen du développement social de la population et, à ce titre, bénéficie de l'aide internationale[1017],[1018],[1019].

Notes et références

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Traductions

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  1. (en) « Africa’s climate is already changing and the impacts are already being felt[72]. »
  2. (en) « African urbanization is a poverty-driven process and not the industrialization-induced socio-economic transition it represented in the world’s other major regions. »
  3. (en) « 3 of the bottom 10 countries are from the Middle East and North Africa region – Iraq, Libya and Sudan. […] in Sub-Saharan Africain […] Forty out of the region’s 46 countries show a serious corruption problem. »
  4. (en) « Libya's economy, almost entirely dependent on oil and gas exports. »
  5. (en) « Africa has the greatest variety as well as some of the oldest art. »
  6. (en) « traumatic encounter between Africa and Europe[936]. »

Notes

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  1. 30,4 millions km2 avec les îles, ce qui le place après l'Asie (43,8 millions de km2) et l'Amérique (42,2 millions de km2).
  2. Tropique du Cancer,23° 27′ N ettropique du Capricorne,23° 27′ S.

  3. La température la plus haute relevée en Afrique a été, durant 90 ans, de58,20 °C àEl Azizia, enLibye. Ce record mondial, daté du, fut invalidé le par l'Organisation météorologique mondiale[34].
  4. Après « l'île-continent » d'Australie.
  5. « quatre-vingt-dix pour cent des terres agricoles en Afrique dépendent de l’agriculture pluviale[42]. »
  6. « Nigéria 2 167 m3, Niger 2 429 m3, Mauritanie 3 548 m3, Mali 7 405 m3, Côte d’Ivoire 4 500 m3, Sénégal 3 332 m3. Le Burkina Faso doit composer avec une dotation brute de 1 316 m3[52]. »
  7. Le premier étant celui de l'Amazonie.
  8. 23 % selonJean Denis Sonwa et Johnson Nkem,Les forêts du bassin du Congo et l'adaptation aux changements climatiques,Karthala,(lire en ligne),p. 8.
  9. Par comparaison, 29,7 % en France métropolitaine, 34,1 % pour le Canada[54] et 31 % au niveau mondial[55].
  10. Le Gabon[56],[57].
  11. À titre d'exemple, la richesse et l'endémisme floristique deMadagascar sont exceptionnels ; l'île accueille 6 400 des 7 900 phanérogames connus.
  12. Auxquelles on peut rajouter les déplacements de population et les conflits[73].
  13. L'Égypte est généralement considérée comme unpays transcontinental entre l'Afrique du Nord et l'Ouest de l'Asie.
  14. Le premier drapeau est celui utilisé par les révolutionnaires dont le gouvernement occupe une partie du territoire libyen, et qui est reconnu par une partie de la communauté internationale.
  15. L'administration est séparée entre leMaroc etde facto l'État partiellement reconnu indépendantRépublique arabe sahraouie démocratique, les deux réclamant le territoire entier.
  16. Christian Bouquet, « L’artificialité des frontières en Afrique subsaharienne »,Les Cahiers d’Outre-Mer,no 222,‎(DOI 10.4000/com.870,lire en ligne, consulté le)« Le tracé des frontières, avalisé aux indépendances par l’Organisation de l’Unité Africaine, est donc une construction largement artificielle. Il en a résulté des conflits frontaliers qui, s’ils se généralisaient, pourraient rapidement déboucher sur une recomposition territoriale inédite, mais aussi une dynamique économique très florissante autour de la contrebande et de la corruption (p. 181). ».
  17. Jean-Michel Severino et Olivier Ray,Le temps de l'Afrique, Paris,Odile Jacob,coll. « Poches Odile Jacob »,, 408 p., epub(ISBN 978-2-7381-2677-1)« L'Afrique subsaharienne est aujourd'hui figée en une mosaïque d'entités politiques aux espaces trop grands (RDC), trop petits (Burundi), trop arides (Niger) ou trop enclavés (République centrafricaine) pour constituer des ensembles économiques cohérents (p. 27). ».
  18. Paul Collier,Les performances de l'Afrique sont-elles les conséquences de sa géographie ?, Centre for the Study of African Economies, Department of Economies, Oxford University,(lire en ligne[PDF])« En comparaison de ce que l’on peut observer dans d’autres régions du monde, la part relativement élevée des pays à la fois pauvres en ressources et enclavés contribue à une perte de croissance de l’ordre d’un point de croissance du PIB régional (p. 2). ».
  19. « Politique. Le pouvoir politique. 3 - degrés et modes d'organisation », Encycloædia Universalis en ligne(consulté le)« Dans les sociétés à pouvoir diffus, les rôles politiques ne sont pas spécialisés : ils sont mêlés à divers autres rôles sociaux et, pour ainsi dire, dilués. Il n'y avait pas de gouvernants chez les Lobi de la Haute-Volta, mais certaines décisions souveraines étaient prises par le prêtre de la Terre, d'autres par les chefs de marchés, d'autres encore par les magiciens des différentes confréries ou par les prêtres des funérailles. ».
  20. Ainsi et par exemple :« Les recettes douanières et fiscales[sont les] principales sources de revenus du Bénin[98] ».
  21. Le site est occupé depuis leIXe millénaire av. J.-C.
  22. « Très tôt la culture égyptienne […] s’est séparée de son environnement occidental et méridional […] les différences profondes du mode de vie établissent une distance entre Égyptiens et peuples voisins. » :Abd el Hamid Zayed et J. Devisse (collab.),chap. 4« Relations de l'Égypte avec le reste de l'Afrique », dans G. Mokhtar (dir.),Histoire générale de l'Afrique,vol. 2 :Afrique ancienne, UNESCO,,p. 136.
  23. Que l'on fait conventionnellement remonter à l'émergence de l'écriture, soit, en la circonstance, aux alentours de3200 av. J.-C. en Égypte.
  24. Le site astronomique de Nabta Playa est ainsi notablement plus ancien que celui deStonehenge.
  25. On a avancé que les habitants de Nabta Playa étaient à l'origine de la civilisation de l'Égypte pré-dynastique ((en) Fred Wendorf, « Late Neolithic megalithic structures at Nabta Playa »,).
  26. Ces migrations s'étalent sur une durée totale de 4 000 ans, se poursuivant jusqu'auXIXe siècle :« L’expansion se fit sur une longue durée puisqu’auXIXe siècle, elle n’était pas complètement terminée en Afrique orientale[149]. »
  27. Les bantous ne forment pas un « peuple » ; il s'agit de l'ensemble des locuteurs d'un groupe linguistique qui comprend environ 400 langues.
  28. L'Égypte connaît deux périodes de dominationperse, entre525 av. J.-C. et522 av. J.-C. lorsqueCambyse II conquiert le pays et devient pharaon et entre341 av. J.-C. et332 av. J.-C. lors de sa conquête parArtaxerxès III.
  29. Sous domination romaine, Carthage redeviendra, auIIe siècle, une des plus grandes villes du monde romain.
  30. L'Empire romain comptera jusqu'à huit provinces en Afrique, La Tripolitaine, la Byzacène, l'Afrique Proconsulaire, la Numidie Cirtéenne, la Numidie militaire, la Maurétanie Césarienne, la Maurétanie Sitifienne et la Maurétanie Tingitane.
  31. Les dates de l'utilisation du dromadaire en tant qu'animal domestique ne font pas consensus. Du plus récent au plus ancien, il aurait été introduit soit par les romains, soit il proviendrait duMoyen-Orient et aurait été introduit avant l'arrivée des romains, soit il résulterait d'une domestication très ancienne du chameau sauvage du Sahara, dont la présence est attestée dès lepléistocène. Cf.Rachid Bellil,Les oasis du Gourara (Sahara algérien), Peeters Publishers,, 307 p.(lire en ligne),p. 70-71 etG. Camps, M. Peyron et S. Chaker,« Dromadaire », dans Gabriel Camps (éd.),Encyclopédie berbère,vol. 17 :Douiret – Eropaei, Aix-en-Provence, Edisud /Peeters Publishers, (1re éd. 1996)(lire en ligne).
  32. Plus tard, vers leIXe siècle, ce sera l'or d'Afrique qui fournira le monde occidental bien avant l'arrivée de l'or américain venant du Pérou et du Mexique. Cf.Petite histoire de l'Afrique, chap. 5, pp. 3-6/15.
  33. Grâce aux mariages par exemple,Céline Olszewski, « La conquête et l'expansion arabo-musulmane en Afrique du Nord et en Afrique orientale », surSite disciplinaire Histoire-géographie et éducation civique, Académie de Lille — Les mariages entre Arabes et Africaines de l'Est ont aussi contribué à créer une culture métissée.
  34. Distingués pour la circonstances des arabo-berbères.
  35. Zakari Dramani-Issifou,chap. 4« L’Islam en tant que système social en Afrique depuis leVIIe siècle », dans Mohammed El Fasi (dir.), Ivan Hrbek (codir.),Histoire générale de l'Afrique,vol. 3 :L’Afrique duVIIe au XIe siècle, UNESCO,,p. 126 — Ainsi, sans guerres, sans prosélytisme violent, l’islam a-t-il marqué des points, en terre d’Afrique, avant le […]XIIe siècle […] Souvent, on se contente d’une conversion assez formelle du prince […] S’il en est ainsi des princes […], qu’en est-il des commerçants « convertis » à l’occasion d’un échange rapide, fidèles associés mais probablement musulmans un peu superficiels ? Quant au monde rural, il n’a pas été question de toucher à ses croyances et à ses pratiques : ce serait désorganiser toute la société et ses formes de production.
  36. Orthographié aussi « Manden » ou encore « Manding ».
  37. La richesse de l'empire repose sur l'or. En 1324, à l'apogée de l'empire, lemansa (roi des rois),Kanga Moussa, à l'occasion d'un pèlerinage àLa Mecque, déverse tant d'or — une dizaine de tonnes semble-t-il — dans l'économie moyen-orientale qu'il fait baisser pour plusieurs années le cours du métal précieux. Cf.« Kankan Musa ou Mansa Musa, empereur du Mali (1312-1337) », Encyclopædia Universalis etHistoire générale de l'Afrique,vol. 4,p. 173.
  38. Les Portugais prennent pied sur le continent dès 1415, avec la prise deCeuta.
  39. Le site est occupé depuis leVIe siècle av. J.-C.
  40. Les Portugais commencent leurexpansion outre-mer dès1415, en s'installant àCeuta (actuelMaroc) puis en s'implantant, au fil du temps, le long de la côte ouest du continent. Ils atteignent leCap-Vert en 1444, leSénégal en 1445, legolfe de Guinée en 1460 ; ils doublent lecap de Bonne-Espérance en 1488.
  41. Par ailleurs, la traite africaine est précocement et paradoxalement justifiée par ceux qui défendent les droits desAmérindiens ; ainsiBartolomé de las Casas (1474 ou 1484-1566), prêtre aumônier des conquistadores, fut accusé, en ayant pris la défense des indigènes, d'avoir favorisé l'utilisation d'esclaves noirs à la place[217],[218],[219].
  42. L'article « esclavage » dit ainsi« Les peuples qui ont traité les esclaves comme un bien dont ils pouvoient disposer à leur gré, n’ont été que des barbares »in L’Encyclopédie,1re éd. 1751 (Tome 5,p. 937).
  43. En dix ans.
  44. À l'aide d'une flotte baptiséeWest Africa Squadron.
  45. Vers la fin duXIXe siècle, la Royal Navy agit aussi en Afrique du Nord et dans l'océan Indien.
  46. « En 1830, la colonisation française de l’Algérie signe l’arrêt définitif de l’activité des pirates de la côte berbère[248]. »
  47. Issu des « Lumières »[253].
  48. « La carte d’Afrique publiée par Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville en 1749 […] [montre] des tracés hydrographiques assortis de notes exposant les hypothèses établies à leur sujet à partir des géographes grecs et arabes[258]. »
  49. Les grands explorateurs de l'Afrique :
  50. Cf.Expéditions préludes à la fondation de l'État indépendant du Congo.
  51. Les zones côtières sous domination européenne en 1880 concernaient les actuelsSénégal,Sierra Leone,Ghana (nomméGold coast à l'époque), le littoral d'Abidjan en actuelleCôte d'Ivoire, les alentours dePorto-Novo dans ce qui était leRoyaume de Dahomey (actuelBénin), l'île de Lagos dans l'actuelNigeria, le delta duGabon et des bandes côtières de l'Angola et duMozambique actuels.
  52. À partir de laColonie du Cap, établie par les Portugais en 1691, passée sous contrôle néerlandais puis anglais, l'Afrique australe avait vu la formation desRépubliques boers, notamment leNatal (1838), laRépublique sud-africaine du Transvaal (1852) et l'État libre d'Orange (1854), à l'issue duGrand Trek commencé en 1835.
  53. « Le nombre des habitants du Congo belge fut réduit de moitié pendant les quarante premières années de la domination coloniale, celui des Herero des quatre cinquièmes, celui des Nama de moitié et celui de la Libye d’environ 750 000[296]. »
  54. L'empire colonial britannique, qui s'étend d'ailleurs largement au-delà du continent africain, est un exemple type du concept d'économie-monde, forgé parFernand Braudel en 1949[300].
  55. L'Union d'Afrique du Sud reste cependant sous domination des blancs d'origine européenne, qui mettront en place la politique d'apartheid.
  56. L'indépendance de l'Égype, obtenuede jure du Royaume-Uni en 1922, est toute relative, voire factice[306], les Britanniques conservant notamment le contrôle duCanal de Suez.
  57. Formule de Paul Reynaud, ministre des colonies, cité parGirardet 1968,p. 1093.
  58. « la valorisation idéologique et affective des empires coloniaux atteint son zénith dans les années trente —Bernard Droz,Histoire de la décolonisation auXXe siècle,Seuil,,p. 17 »
  59. Les Britanniques avaient, dès 1947, eu à gérer la décolonisation de l'Inde et étaient conscients que le même mouvement allait toucher l'Afrique[322].
  60. C'est cependant une indépendance toute relative, car l'ingérence européenne reste prépondérante[324]
  61. « 87 % de la longueur de ces frontières, soit 70 000 km sur un total d’environ 80 000 km,[sont] directement hérités des partages coloniaux[328]. »
  62. Selon l'expression de Catherine Coquery-Vidrovitch.
  63. La paternité du mot « néocolonialisme » est attribuée àJean-Paul Sartre, qui l'utilisa dans la revueLes Temps modernes en 1956. C'estKwame Nkrumah, père de l'indépendance du Ghana, qui popularise le terme à partir de 1965[337].
  64. Ainsi les opérations contrePatrice Lumumba en 1961 ou contreKwame Nkrumah en 1966 et, à l'inverse, les opérations de soutien àMobutu Sese Seko auShaba, dans les années 1970[338].
  65. Alors qu'en 1974-75 les taux réels étaient négatifs[347].
  66. « […] les taux de scolarisation primaire sont descendus en Afrique subsaharienne à 71 % en 1990[…] loin du maximum de 79 % atteint en 1980[353]. »
  67. Severino et Ray donnent cet exemple pour la Côte-d'Ivoire :« Alors que la pauvreté touchait en 1985 moins de 1 % de la population urbaine, un urbain sur cinq vivait en dessous du seuil de pauvreté en 1995[354]. »
  68. À titre de comparaison, la dette publique française représente 95 % de son PIB en 2014[361]. Plus largement, dette publique des États duG7 en[362] : Japon : 243,2 % du PIB, Italie : 132,5 % du PIB, États-Unis : 104,5 % du PIB, France : 93,9 % du PIB, Royaume-Uni : 90,1 % du PIB, Canada : 89,1 % du PIB, Allemagne : 78,1 % du PIB.
  69. MINURSO auSahara occidental,MINUSMA auMali,MINUL auLiberia,ONUCI enCôte d'Ivoire,FISNUA auSoudan,MINUSS auSoudan du Sud,MINUAD dans la province duDarfour, au Soudan,MONUSCO enrépublique démocratique du Congo etMINUSCA enRépublique centrafricaine.
  70. Au regard duStatut de Rome.
  71. « Aux conflits de la période de la guerre froide, caractérisés par des oppositions idéologiques et le soutien des grands blocs, ont succédé des guérillas multiformes davantage intranationales avec retrait partiel des grandes puissances. […] Les conflits africains diffèrent selon leur dimension territoriale : les guerres opposent rarement des armées nationales, exception faite entre l’Érythrée et l’Éthiopie où il s’agit de guerres westphaliennes avec guerres de tranchées et de blindés et revendications territoriales. Internes aux États, ils s’articulent aux réseaux régionaux et internationaux, notamment à la mondialisation criminelle ; il y a emboîtement d’échelles du local au global. Tel est le cas des trois grands conflits duDarfour, de laSomalie et de laRDC[101] ».
  72. « Les études empiriques qui cherchent à expliquer les guerres civiles se multiplient depuis quelques années, mais sont généralement très contestées en ce qui concerne la méthodologie, les données et l’interprétation des résultats[374]. »
  73. Ce qui est une cause dans un cas est la conséquence dans un autre…
  74. Philippe Hugon emploie le terme de « diaspora sponsor »[381].
  75. « l'Afrique n'est en fait qu'en train de rattraper un retard démographique qu'elle avait lentement accumulé au cours des trois derniers siècles de traite et de colonisation. […] vers 1650 l'Afrique représentait alors 20 % de la population mondiale[419]. »
  76. Le continent africain est celui où les opérateurs européens voient leur chiffre d'affaires progresser le plus[425].
  77. 82 % selonAlain Dubresson, Sophie Moreau, Jean-Pierre Raison et Jean-Fabien Steck,L'Afrique subsaharienne : Une géographie du changement,Armand Colin,, 256 p.,p. 54, 75 % selon« Migrations subsahariennes : les idées reçues à l’épreuve des chiffres »,Questions de développement,‎(lire en ligne).
  78. 70 millions selonChristophe Daum et Isaïe Dougnon, « Les migrations internes au continent africain »,Hommes et Migrations,no 1279 « L'Afrique en mouvement »,‎,p. 6-11, 20 millions selonAlain Dubresson, Sophie Moreau, Jean-Pierre Raison et Jean-Fabien Steck,L'Afrique subsaharienne : Une géographie du changement,Armand Colin,, 256 p.,p. 54.
  79. « L’urbanisation africaine est un processus engendré par la pauvreté, et non la transition socioéconomique, induite par l’industrialisation, comme cela a été le cas dans les autres grandes régions du monde[trad 2],[456]. »
  80. Le parallèle est parfois fait entre la situation des villes africaines et les « classes laborieuses, classes dangereuses » de la France du début duXIXe siècle étudiées en 1958 parLouis Chevalier[464],[465].
  81. « Dans l'histoire africaine précoloniale, toutes les constructions étatiques étaient à base ethnique. Mieux : quand elles débouchèrent sur des ensembles pluriethniques, ce furent des entreprises sans lendemain(1). 1) Il y a quelques contre-exemples, mais ils sont rares, l'entitétoucouleur ; et, dans un autre esprit, les empires musulmans, nés des djihad, qui furent parfois des "agglomérateurs" ethniques ».
  82. « C'est bien plutôt la colonisation qui a figé et cristallisé les sociétés africaines sous le label ethnique, qui les a identifiées et cartographiées en fonction de ses exigences administratives et économiques. On se rend compte aujourd'hui que nombre d'entités ethniques n'avaient pas de réels équivalents dans l'univers précolonial, ou plutôt que les sociétés qui sont censées leur correspondre ne s'identifiaient pas aux noms et aux territoires qui leur sont dévolus désormais[485]. »
  83. « ethnie - nom féminin (grec ethnos) : Groupement humain qui possède une structure familiale, économique et sociale homogène, et dont l'unité repose sur une communauté de langue, de culture et de conscience de groupe[493]. »
  84. « Des fois, avant de se faire soigner, des gens regardaients discrètement si l'infirmier ou l'infirmière était de son ethnie ou pas[499]. »
  85. « l'État est volontiers considéré comme un “ pur produit d’importation ” en Afrique et en Asie, selon l’expression désormais classique de Bertrand Badie et de Pierre Birnbaum[511]. »
  86. « Prenons par exemple un chirurgien qui doit précipitamment quitter l'hôpital parce que l'enfant d'un parent est en train de mourir. En tant que directeur de sa clinique, il est un professionnel moderne responsable de centaines de patients. Mais en tant qu'un des quelques chanceux qui ont pu accéder à une éducation supérieure grâce à l'aide de sa famille élargie, il est obligé de soutenir les nombreux membres de son clan et d'être leur docteur. Ne pas être là dans l’une ou l’autre situation aura pour conséquence de lourdes sanctions de la part des deux systèmes[513]. »
  87. « Quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle », disaitAmadou Hampâté Bâ[523]
  88. Par exemple,« chez lesBakoko[du Cameroun], l'idée d'appropriation individuelle de la terre est inconcevable, la terre appartenant au Ngué, force créatrice habitant dans la terre[528]. »
  89. « Les États africains désormais indépendants recueillent donc de la période coloniale un système foncier double, constitué par la coexistence d‘un droit moderne hérité de la puissance colonisatrice et d’un droit coutumier assez modifié. D’impérieuses raisons économiques et sociales commandent de doter ces États d’un droit foncier conforme aux exigences du développement[535]. »
  90. « Nous éviterons l'appellation d'animisme qui[…] ne sied nullement aux religions des terroirs, aux cultes ancestraux et aux cultes de possession qui existent en Afrique[551]. »
  91. « pour de nombreux islamisés il est difficile de distinguer ce qui est proprement islamique de ce qui relève de la culture swahili au sens profane du terme[560]. »
  92. « En Afrique, la religion informe tout. Son emprise s'étend à la vie politique, sociale, familiale[558]. »
  93. Par exemple :« Les prophètes duBwiti fang ont cependant transformé à partir des années 50 ce dispositif en utilisant les ressources des visions d’eboga pour « aller voir » les héros chrétiens (Jésus, Marie, St Michel, etc.)[565] »
  94. Chaque année, à l'occasion d'un jour férié[586], le Bénin fête les religions traditionnelles[587].
  95. Par exemple,« tout chrétien que je suis, je n'ai jamais cessé d'être animiste ; je continue à croire que mes ancêtres sont mes intercesseurs auprès de l'Être suprême et qu'ils continuent de veiller sur moi. Tout chrétien que je suis, je n'ai jamais cessé de croire que l'homme peut se transformer en arbre, en animal, en pierre, et que dans ce monde, l'essentiel est invisible pour les yeux »,inFrançois Kabasele Lumbala,Renouer avec ses racines : chemins d'inculturation,Karthala,(lire en ligne),p. 192-193
  96. Ces villes sont aujourd'hui mineures voire en ruines, le commerce avec l'Europe et la traite négrière ayant privilégié le commerce maritime et les villes portuaires.
  97. À son apogée, l'empire du Mali est une puissance internationale, jouant un rôle diplomatique, reconnue et écoutée en Orient comme en Occident
  98. « Outre les huit pays exportateurs de pétrole,[l'Afrique subsaharienne] compte aussi quinze pays où les exportations de ressources non renouvelables représentent plus de 25 % des exportations de marchandises, la proportion dépassant même 50 % pour neuf d’entre eux[630]. »
  99. « Rwanda is clinically dead as a nation » disait en 1996 le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan[663].
  100. Le Rwanda est classé comme « régime autoritaire », au139e rang sur 167, selon l'indice de démocratie deThe Economist Group[664].
  101. Définition de la croissance inclusive, selon l'OCDE :« La croissance inclusive est fondée sur l’idée selon laquelle la croissance économique est importante mais pas suffisante pour générer une augmentation durable du bien-être, qui suppose un partage équitable des dividendes de la croissance entre individus et groupes sociaux[665]. »
  102. SAPped generation en anglais, en allusion auxStructured Adjustment Programs[675].
  103. À titre de comparaison, la part de l'« économie non observée » en Europe variait de 1 % (Norvège) à 17,5 % (Italie), selon une enquête de l'OCDE datant de 2012[696].
  104. « La nouvelle Carthage (Colonia Julia), port du blé d'Afrique exporté vers Rome, siège du proconsul d'Afrique, a été une des plus grandes villes du monde romain[707] ».
  105. Cela atteste aussi de la capacité à la navigation en haute mer, les embarcations africaines s’aventurant au large[708].
  106. « L’émergence économique de l'Afrique et la transition d'un continent d’économies à faible revenu à des économies à revenu intermédiaire, nécessite la transformation de la structure économique des activités à prédominance agraire et d'extraction à des secteurs industriels plus dynamiques et à valeur ajoutée plus élevée tels que la transformation et la fabrication[718]. »
  107. Hegel parle de« continent sans histoire »[724] :« ce que nous comprenons en somme sous le nom d’Afrique, c’est un monde anhistorique non-développé, entièrement prisonnier de l’esprit naturel et dont la place se trouve encore au seuil de l’histoire universelle[725] », texte reproduit dans« L'Afrique »,Le Monde diplomatique,‎(lire en ligne).Nicolas Sarkozy, quant à lui, tient en 2007, dans sondiscours de Dakar, les propos suivants :« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. » Ces propos ont d'ailleurs été parfois rapprochés de ceux d'Hegel[726].
  108. LeMaroc avait quitté l'OUA en 1984, en signe de protestation contre l’adhésion de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ; c'était le seul pays africain qui n'était pas membre de l'UA[729]. Le, à l'occasion du sommet d'Adis-Abeba, le Maroc réintègre l'organisation[730].
  109. En 2016, l'intégration est une priorité explicite de la Banque africaine de développement :« « Intégrer l'Afrique », « industrialiser l'Afrique », « éclairer l'Afrique et l'alimenter en énergie », « nourrir l'Afrique » et « améliorer la qualité de vie des populations africaines », sont les cinq grandes priorités stratégiques de la Banque »,UA,BAfD,ONU-CEA,Indice de l'intégration régionale en Afrique : rapport 2016(lire en ligne),p. 5.
  110. « Nous avons vu que l’Afrique était riche en terres et pauvre en compétences par rapport aux autres régions. Elle affiche ainsi un ratio terres/compétences élevé. En comparant les régions au cours du temps, Wood et Mayer (2001) montrent que les pays présentant des ratios terres/compétences élevés tendent à exporter principalement des produits primaires[750] »
  111. En Algérie, les hydrocarbures représentent 30 % du PIB, 60 % des recettes du budget et 95 % des recettes d'exportation[756].
  112. « L'économie de la Libye repose presque entièrement sur l'exportation de gaz et de pétrole[trad 4],[757]. »
  113. « La malnutrition est certes en liaison avec la pauvreté, la faible productivité agricole, les défaillances des marchés, mais ce sont les conflits et les logiques de prédation qui constituent le facteur déterminant[768]. »
  114. « L’agriculture africaine est une agriculture essentiellement pluviale, et la dépendance de l’Afrique à l’égard de l’agriculture ainsi que ses très faibles niveaux d’irrigation la rendent particulièrement vulnérable aux aléas de son climat extrêmement variable et changeant[772] ».
  115. « De 1970 à 1995, la pluviométrie a baissé de 30 à 50 % au Sahel[764]. »
  116. « les écarts de productivité entre les agricultures africaines et celles des pays industrialisés sont de l'ordre de 1 à 100[764]. »
  117. « Le continent importe notamment des produits qui sont en concurrence avec sa propre production : de la viande, des produits laitiers, des céréales et des huiles[775]. »
  118. « dans de nombreuses régions de l’Afrique rurale, les femmes sont au cœur de la production agricole et sont pourtant incapables de posséder des terres ou d’en hériter[795]. »
  119. Grâce à l'engagement chinois et indien, qui ont donné les concepts deChinafrique[796] et d'Indafrique[797].
  120. Les aquaculteurs représentant une proportion très faible avec 284 000 personnes.
  121. L'Afrique du Sud est même leader mondial dans le secteur des matériaux roulants ferroviaires, des combustibles synthétiques, des équipements et des machines pour mines[832].
  122. Qui reste cependant majoritaire.
  123. « ces dernières années, les pays africains ont drainé d’importants flux d’IED dans le secteur manufacturier et le secteur des services[753] »
  124. « de nombreux pays n’ont pas encore amorcé un processus normal de transformation structurelle se caractérisant par l’abandon d’activités à faible productivité au profit d’activités à forte productivité, une diminution de la part de l’agriculture dans la production et l’emploi, et une augmentation de la part des industries manufacturières et des services modernes[827]. »
  125. L'Éthiopie est le quatrième producteur mondial de roses[840].
  126. Cap Vert, Djibouti, Gambie, Madagascar, Maurice, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe et Seychelles[844].
  127. « L'Afrique présente la plus grande variété ainsi que quelques-unes des plus anciennes formes d'art[trad 5] »[862]
  128. « Une découverte importante, faite en 2002, est venue apporter un solide argument en faveur du second modèle[de l'émergence de la modernité culturelle en Afrique]. Il s’agit de deux fragments d’ocre retrouvés dans la grotte de Blombos en Afrique du sud. Ces deux fragments, datés de −75 000 ans, et d’autres découverts depuis, portent des motifs géométriques gravés. Dans les mêmes couches archéologiques ont été découvertes, en 2001, des pointes de sagaies et des poinçons en os soigneusement façonnés et, en 2004, des nombreux coquillages percés et ocrés, utilisés comme objets de parure[868]. »
  129. Hors d'Afrique, on a trouvé des perles d'ornement datant de 100 000 ans sur le site deSkhul, en Israël[875].
  130. De« grandioses survivances architecturales[879] ».
  131. Jusqu'à l'érection de laCathédrale de Lincoln (Angleterre) aux alentours de l'an 1300.
  132. Citons par exemple le « scandale » des statues Nok du Louvre[888] et les faux qui pullulent à Paris[889].
  133. « L'existence d'un art rupestre au Botswana est connue du reste du monde depuis le milieu duXIXe siècle, quand diverses explorations relatèrent des découvertes ou des traditions les concernant (ex. : Moffat, 1842 ; Dolman, 1849 ; Anderson, 1888 : 152 ; Passarge, 1907)[899]. »
  134. « L'élaboration de la statue n'est pas finie quand le sculpteur l'a achevée[…] il va falloir la charger de puissance magique, la consacrer[909]. »
  135. « La danse, la musique instrumentale, le chant, la poésie, la parure, l'architecture, la décoration et la sculpture se manifestent en vue d'atteindre à une certaine maîtrise du milieu cosmique[910]. »
  136. En 1969, Matala Mukadi Tshiakatumba écrit un poème dans lequel il adjure leMusée royal de l'Afrique centrale, dit aussi musée deTervuren, de restituer les œuvres spoliées :

    « Tervuren rends-moi mes sculptures
    […]
    Tervuren rends-moi mon songho
    […]
    Tervuren sans rancune, je réclame mon héritage[927]. »

    .
  137. « Le pillage des objets culturels africains fait partie de la face sombre des rapports entre les pays africains et de nombreux pays d’Europe[930]. »
  138. « nulle tentative de pénétrer l’histoire et l’âme des peuples africains ne saurait être valable si elle ne s’appuie pas sur cet héritage de connaissances de tous ordres patiemment transmis de bouche à oreille et de maître à disciple à travers les âges[946]. »
  139. « Mvett » désigne ainsi non seulement le récit, mais aussi la harpe qui l’accompagne.
  140. « Les défilés, les pantomimes et même les dialogues montés sur scène entre danseurs masqués étaient très courants dans l’Afrique précoloniale et souvent situés dans des contextes sacrés ou cérémoniels. Beaucoup de ces traditions ont survécu[968]. »
  141. « la tradition orale africaine ne se limite pas, en effet, à des contes et légendes ou même à des récits mythiques ou historiques, et les « griots » sont loin d’en être les seuls et uniques conservateurs et transmetteurs qualifiés[973]. »
  142. J. M. Coetzee,prix Nobel de littérature 2003, se définissait lui-même comme un « occidental vivant en Afrique du Sud »[981].
  143. Un article du Magazine littéraire présente ainsi l'ouvrageAnthologie de l'art africain duXXe siècle :« Raison de plus pour lire ce livre qui est sans l'ombre d'un doute l'un des rares, si ce n'est le seul, à permettre de découvrir cet art, sa diversité et la complexité de son histoire. Celle-ci n'a plus grand-chose à voir avec le temps où Léopold Sédar Senghor, dans les années 60, a défini la négritude comme la « somme des valeurs culturelles du monde noir[983]. » »
  144. Nombre de licenciés, rugby à quinze : Afrique du Sud, 418 509 ; Namibie, 11 850 ; Zimbabwe, 33 935 ; Kenya, 29 707[1001].
  145. Place dans le classement au 14 septembre 2015 : Afrique du Sud, 3 ; Namibie, 20 ; Zimbabwe, 27 ; Kenya, 28 ; Tunisie, 40 ; Madagascar, 41 ; Ouganda, 48 ; Sénégal, 49 ; Côte d'Ivoire, 50[1002].

Références

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Bibliographie

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Article détaillé :Bibliographie sur l'Afrique.
Documents utilisés comme sources pour la rédaction de cet article

Histoire

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Environnement

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Économie et politique

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Agriculture

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Pêche et aquaculture

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  • FAO,La situation mondiale des pêches et de l'aquaculture 2016,(lire en ligne)
  • Didier Paugy, Christian Levêque et Isabelle Mouas,Poissons d'Afrique et peuples de l'eau, IRD éditions,
  • Worldfish center,Le poisson et la sécurité alimentaire en Afrique,(lire en ligne)

Religion

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Sociologie

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Linguistique

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Art

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Sport

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Généralités

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  • Rahmane Idrissa et Jean-Joseph Boillot,L'Afrique pour les nuls, First éditions,, epub

Voir aussi

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Articles connexes

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