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Afars

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Cet article est uneébauche concernant l’Éthiopie,Djibouti et l’Érythrée.

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Afars
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Chamelier afar (Erta Ale)

Populations importantes par région
Drapeau de l'ÉthiopieÉthiopie (en particulier larégion Afar)4 800 000
Drapeau de l'ÉrythréeÉrythrée445 000
Drapeau de DjiboutiDjibouti498 300
Population totale5 800 000
Autres
LanguesAfar
ReligionsIslamsunnite
Ethnies liéesSaho et autrespeuples couchitiques
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Carte de répartition

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LesAfars (en arabe : عفر) / (ge'ez: አፋር) sont des habitants de laCorne de l'Afrique. Ils représenteraient 5 800 000 personnes, dont 4 800 000 enÉthiopie[1], 445 000 enÉrythrée (y compris 140 000 Saho) et 498 300 àDjibouti. Ils sont majoritairement de confessionislamiquesunnite. Leur langue, l'afar, est rattachée au groupe deslangues couchitiques orientales.

Les continuités humaines et linguistiques entre les périodes pré-islamiques et l'époque contemporaine ne sont pas établies, même si elles sont possibles[2]. Les Afars sont appelés Adal (ge'ez: ኣዳል) en Éthiopie, reprenant le nom d'une entité politique duXVIe siècle (Adal), et Dankali (arabe : دنكل) en arabe (Danakil au pluriel), peut-être par extension du nom d'un groupe nordiste, sans que les continuités historiques ne soient non plus fermement établies. De même, les solutions de continuité entre les Afars et d'autres ensembles dit « couchitiques » de la région (Bejas,Issas,Saho,Oromos…), ne sont pas franches[3]. Des groupes se sont certainement agglutinés, d'autres se sont séparés, absorbés par d'autres identités en fonction des évolutions politiques et territoriales.

Histoire

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Origines

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Selon certaines théories, les Afars seraient présents et identifiés dans laCorne de l'Afrique depuis plusieurs milliers d'années avant notre ère[4]. Cependant les continuités ne sont pas établies et les premières mentions connues remontent au plus auXIIIe siècle[5], si l'on accepte une continuité entreAdal et Afar. Les «sultanats» deTadjoura etRehayto auraient été créés auXVe siècle, plus probablement auXVIe siècle.

Selon des analyses linguistiques, les Afars et les Saho seraient les premiers peuples répertoriés dans cette corne d'Afrique. On retrouve des os et des traces des peuples préhistoriques dans la région Afare. Leur langue forme un ensemble distinct au sein desCouchites orientaux qui s'est ensuite scindé[6]. Les Afars sont décrits par Hérodote comme étant des troglodytes éthiopiens vivant le long de laMer rouge et que les garamantes chassaient. Les troglodytes vivent dans des cavernes, le mot « Afar » a sans doute une origine berbère, car ce mot signifie « habitant des grottes » ce qui traduit bien l’habitat troglodytes que leur prête Hérodote. Ce mot n’étant pas attesté en langue afar (se désignant par le terme « Adal ») D’après certaines théories sur l’étymologie de ce mot. Ce nom a pu être donné par les berbères garamantes qui les ont nommés ainsi à cause de leur habitat troglodytes.

Des traditions afares intègrent la conversion à l'Islam, à partir duVIIIe siècle[7]. Par exemple, des généalogies font remonter les lignages à des ancêtres venus d'Arabie. Des mélanges et circulations entre les deux rives de la mer Rouge et à l'intérieur de la Corne sont certains même si l'on n'est pas capable de les préciser.

Période historique

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Selon certains auteurs[8], au début duXVIe siècle, sous le nom d'« Adal », des Afars auraient fait partie des troupes qualifiées de musulmanes dirigées parAhmed Ibn Ibrahim Al-Ghazi qui affrontent l'Abyssinie chrétienne. Mais pour Amélie Chekroun, « aucune source de l’époque ne mentionne la présence des Afar, nommés “Dankali” dans la littérature, dans cette zone de la Corne de l’Afrique »[9].

Malgré la pression des peuples voisins (Oromos etSomalis en particulier), les Afars étendent leur territoire vers le sud à la fin duXVIIIe siècle. À partir des années 1840, certains aident les Européens en assurant, moyennant finance, la sécurité des caravanes occidentales qui circulent entre le littoral méridional de la mer Rouge et l'Éthiopie centrale. Mais le contrôle du territoire leur échappe peu à peu à partir de 1885 avec les avancées de l'Éthiopie deMénélik II, reconnue comme un État souverain aprèsAdwa. Les côtes de la mer Rouge sont alors partagées entre des puissances européennes : l'Angleterre forme le Somaliland avecZeila etBerbera, l'Italie l'Erythrée avecAssab etMassaoua, et la France laCôte française des Somalis àDjibouti.

Des frontières nationales sont tracées entre 1891 et 1955. Les Afars voient alors leurs zones de pâturage partagées entre plusieurs entités nationales. L'accession à l'indépendance de l'Érythrée en 1993 ajoute une troisième souveraineté sur les territoires afars.

Commerce

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Le sel qui provient dulac Assal, à Djibouti, est récolté lorsqu'il est tout à fait sec. Il faut d'abord soulever la croûte superficielle à l'aide de longues perches, puis la casser à la hache pour découper des plaques d'environ quarante centimètres d'épaisseur (amoles). Elles sont ensuite chargées sur des dromadaires ; le sel est alors transporté en Éthiopie où il est vendu[10].

D'autres lacs salés existent dans la région éthiopienne de l'Afar, et permettent production et commercialisation de sel :lac Afrera,lac Karoum...

Personnalités afares

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  • Abdallah Lee, chanteur (1963-2007)
  • Ahmed Ali Silay (1954-2019), homme politique djiboutien, ministre de la coopération de Djibouti
  • Ahmed Dini (1932-2004), homme politique djiboutien
  • Ali Aref Bourhan (1934-), homme politique djiboutien, vice-président du Conseil de gouvernement de laCôte française des Somalis (1960-1966)
  • Ali Guelleh Aboubaker (1959-2020), homme politique djiboutien, membre fondateur duFRUD et ancien ministre auprès de la présidence de Djibouti
  • Ali Mirah Hanfare (1944-2011), sultan d'Awsa
  • Barkat Gourad Hamadou (1930-2018), homme politique djiboutien, Premier ministre de Djibouti (1978-2001)
  • Dileita Mohamed Dileita, homme politique djiboutien, Premier ministre de Djibouti (2001-2013), Actuellement Président de l'Assemblée nationale (2023-)
  • Moussa Mohamed Ahmed (1963-), Homme politique Djiboutien ,Ambassadeur auprès de la ligue Arabe (Cairo 2002-2016), Ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de l'environnement (2016-2019), Ministre de l'équipement et des transports (2019-2022) Ambassadeur de L' UAE (2022-).
  • Mahamoud Ali Youssouf (1965-), homme politique djiboutien, ministre des Affaires étrangères de Djibouti
  • Ougoureh Kifleh Ahmed (1955-), homme politique djiboutien
  • Aisha Mohammed Mussa, femme ministre de la Défense

Notes et références

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  1. En Éthiopie, lors du recensement de 2007 portant sur une population totale de 73 750 932 personnes, 4 800 000 se sont déclarées « Affar ». Cf(en)Ethiopia. Population and Housing Census 2007 Report, National, p. 73, téléchargeable[1].
  2. Morin (Didier) [2004], p. 11.
  3. Piguet (François), [1998]; Morin (Didier) [2004]
  4. Ali Couba [2004].
  5. Morin (Didier (2004), p. 12.
  6. Lewis (Herbert S.), «The Origins of the Galla and Somali»,The Journal of African History, vol. VII, n° 1, 1966, pp. 27-46.
  7. Timothy InsollThe archaeology of Islam in sub-Saharan Africa Cambridge University Press, 2003(ISBN 978-0-521-65702-0)
  8. Par exemple Didier Morin [2004], p. 9, estime que « les Afars devaient être assez nombreux, ou d’un poids particulier, pour, dès l’origine, donner leur nom à une entité politique, qui, même lorsqu’elle intégrera des éléments non-Afars, conservera ce nom de Adal. ».
  9. Amélie Chekroun,Le « Futuh al-Habasa » : écriture de l'histoire, guerre et société dans le Bar Sa'ad ad-din (Éthiopie,XVIe siècle) (thèse d'histoire sous la direction de Bertrand Hirsch), Université Paris I,, 482 p.(lire en ligne), p. 195.
  10. Dubois (Colette) [2003].

Voir aussi

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  • Afars, surWikimedia Commons

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Langues chamito-sémitiques
Langues omotiques
Langues nilo-sahariennes
Non indigènes
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