Adolphe Ferrière (né le à Genève, mort le à Genève) est unpédagogue et professeur de pédagogie expérimentalesuisse, un des fondateurs du mouvement de l'éducation nouvelle. Une maladie l'a rendu complètementsourd dès l'âge de 20 ans.
Engagé dans l'école expérimentale deGlarisegg(de)[1] enThurgovie (Suisse), Adolphe Ferrière doit rapidement renoncer à y enseigner en raison de sa surdité.
En 1909, il publie sonProjet d’école nouvelle à partir de son expérience dans les écoles nouvelles anglaises, allemandes, suisses et françaises, en espérant être financé pour créer sa propre école nouvelle en Suisse de langue française. De 1913 à 1920, il est professeur à l’Institut Jean-Jacques Rousseau[2], dont il est l’un des principaux animateurs.
En 1915, il rédige les « 30 points qui font une école nouvelle »[3].
Il collabore au journal humaniste et pacifisteL'Essor, dont il est rédacteur responsable entre 1919 à 1922. Il est aussi proche de laSociété religieuse des Amis (quakers), dont sa sœur Maya est membre[7].
À la suite de sa relation avec l'astrologue et statisticien suisseKarl Ernst Krafft(de), Adolphe Ferrière s'est passionné à partir de 1923 et jusqu'à la fin de sa vie pour une entreprise qui lui valut une progressive mise à l'écart des milieux académiques : l'application de l'astrologie à sa typologie, sous le nom de « typocosmie »[H 1].
Selon Hameline, les publications de Ferrière comme « éditorialiste politique » sont aussi nombreuses que celles concernant la pédagogie. L'éducation est seulement un aspect de l'engagement de Ferrière dans la société[H 2].
Adolphe Fréderic Emmanuel Ferrière est né en 1879 dans une famillegenevoise de la bourgeoisie philanthropique. Il est l'aîné des quatre enfants deFrédéric Ferrière (1848-1924) et d'Adolphine Faber (de Vienne, 1853-1932). Le père est un médecin qui a été vice-président duCICR et député auGrand Conseil à Genève. Le grand-père Jean Emmanuel Ferrière était pasteur et chapelain des prisons[8].
Ses parents seront tôt en relation avec le mouvement des écoles nouvelles[H 3].
Dans sa jeunesse, Adolphe Ferrière perd progressivement ses capacités auditives et devient complètement sourd à l'âge de 20 ans[H 4].
En 1908, il rencontre Isabelle Bugnion (1885-1969), enseignante en sciences naturelles et nièce d'Auguste Forel. Ils se marient en 1910. Elle a été l'assistante de son mari et surtout elle lui a servi d'interprète à cause de sa surdité[H 5]. Ils ont un fils unique, Claude Ferrière, (1916-2002)[9].
En1918, son chalet desPléiades brûle, entraînant la mort de la jeune fille qui s'occupait du petit Claude. De nombreux manuscrits précieux, dont son « journal » sont détruits. Avec l'aide d'amis et de sa famille, il va rédiger un « Journal reconstitué » pour la période 1879–1918. Il continuera à tenir son « Petit journal » jusqu'à sa mort, ainsi que son « Grand journal » dès 1930[H 6].
Après avoir vécu aux Pléiades (1 365 mètres d'altitude, au-dessus du lacLéman, commune deBlonay), le couple s'établit à « La Forge » à La Sallaz (Lausanne), puis finalement à Genève[10].
Traduit en roumain, espagnol, italien, allemand, serbo-croate, japonais, portugais, anglais, ourdu et hindi D'abord en 2 vol., puis condensé en un seul volume. 8e éd. 1972 (Delachaux et Niestlé, Neuchâtel) Réédition 2004 (coll. « Pédagogues du monde entier », Fabert, Paris)
Les types psychologiques chez l'enfant, chez l'adulte et au cours de l'éducation, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé,
La pratique de l'école active, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, (réimpr. 1929)
Traduit en russe, portugais, italien et espagnol
La coéducation des sexes, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé,
Repris dansTransformons l'école, 1948
Le progrès spirituel, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé,
Traduit en espagnol, allemand et portugais
Bakulé et son œuvre éducatrice,
Le grand cœur maternel de Pestalozzi, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé,
L'avenir de la psychologie génétique, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé,
L'école sur mesure, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé,
Caractérologie typocosmique : cadre synthétique pour l'étude des types psychologiques, la compréhension de l'individualité et l'éducation des enfants et des Adultes, Genève et Paris, Bureau de la Ligue internationale pour l'éducation Nouvelle, (En collaboration avecKarl Ernst Krafft(de))
Alimentation et radiations - Vues nouvelles sur l'économie organique et l'économie morale[11], Bordeaux, Éditions du Trait d'Union, 1935, 343 p.
Nos enfants et l'avenir du pays, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé,
Libération de l'homme, Genève, Éditions du Mont Blanc,
Vers une classification naturelle des types psychologiques, Nice,
Maison d'enfants de l'après-guerre, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé,
Typocosmie, t. I: L'influence des astres, Nice, Éditions des cahiers astrologiques,
L'école active à travers l'Europe, Paris, Michon,
Le Dr Frédéric Ferrière : son action à la Croix-Rouge internationale en faveur des civils victimes de la guerre, Genève, Suzerenne,, 167 p.
Typocosmie, t. II: Le mystère cosmique: de la préscience par la science à la conscience, Nice, Éditions des cahiers astrologiques,
Brève initiation à l'éducation nouvelle, Paris, Bourrelier,
Typocosmie, t. III: Le mystère de la personne, Turin, Rigois,
Typocosmie, t. IV: Le cosmos et l'homme, Turin, Rigois,
Daniel Hameline, « Adolphe Ferrière (1869-1870) », inPerspectives : revue trimestrielle d’éducation comparée, Unesco : Bureau international d’éducation, Paris, 1993, vol. XXIII,no 1-2,p. 379-406.[Lire en ligne] Source utilisée pour la rédaction de l'article