Pour les articles homonymes, voirCrémieux.
Ne doit pas être confondu avecJean-Louis Crémieux-Brilhac.
| Sénateur inamovible | |
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| Député de la Seine | |
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| Grand commandeur(d) Suprême Conseil de France | |
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Bénédict Allégri(d) Louis Proal(d) | |
| Président Alliance israélite universelle | |
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Salomon Goldschmidt(d) | |
| Garde des Sceaux, ministre de la Justice | |
| Président Consistoire central israélite de France | |
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| Député d'Indre-et-Loire | |
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| Enfant | Mathilde P. Crémieux(d) |
| Membre de | Ordre des avocats de Nîmes(- Le Bienfait anonyme(d)() Comité pour accélérer l’émancipation des Israélites(d) Alliance israélite universelle |
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| Archives conservées par |
Adolphe Crémieux, à l’origineIsaac Jacob Adolphe Crémieux, né le àNîmes et mort le àParis, est unavocat ethomme politiquefrançais.
Sous le règne du RoiLouis-Philippe, il s'affirme comme un ténor du barreau. Il met sa notoriété au service de lacommunauté juive dont les membres restent l’objet d’injustices et depréjugés vivaces, en France comme à l'étranger.
Dignitaire de lafranc-maçonnerie, il est un des fondateurs de l'Alliance israélite universelle, organisation créée pour défendre les Juifs persécutés et promouvoir leur émancipation par l’éducation.
Plusieurs foisdéputé, il devient en 1848ministre de la Justice dugouvernement provisoire qui proclame laDeuxième République. Il fait prendre undécret qui décide que la justice sera désormais rendue « au nom du peuple français »
Il est également connu comme auteur dudécret Crémieux d’ qui attribue lacitoyenneté française aux « indigènes israélites d’Algérie ».

Ses arrière-grands-parents paternels sont David Crémieu[n 1] [Carmi enhébreu[3]] (1684-1754[4]) et Esther Naquet (1694-1774). En 1760, leur fils Jacob (1718-1801), marchand demules[5], épouse Eston [Esther] Ispir (Avignon 1741- Nîmes 1798[6]) àCarpentras, la fille de l'éminent rabbin JacobIspir (Espir) ditAshkénazi[7] (1701-1778) dont la famille venue dePrague au début duXVIIIe siècle s'était installée en Avignon puis à Carpentras, et de Rachel Crémieu[2] (1712-1774), fille de Johanan de Carpentras (1674-1750), lui-même fils de Sem et de Colombe Carcassonne (1686-1749), native de l’Isle[8].
Ses grands-parents Jacob et Esther Crémieu[2] donnent naissance à l'aîné de leurs treize enfants[5], David (1761-1819) au sein d'un milieu pieux, honorable et bourgeois à Carpentras où lesJuifs dits du pape se trouvent sous protection pontificale, avant que la famille n'émigre à Nîmes en 1774[8].
Son père David Crémieu[2] se marie àAvignon en 1792 avec Rachel, une de ses cousines, fille d’Isaac de Carcassonne et d’Esther « Taton » Crémieu[2] de l’Isle. Le couple perd trois enfants avant que naissent Isaac Jacob Adolphe en 1796 puis trois autres filles, Belle (1799-1831), Chimène (1802-1808) et Julie-Égalité (1797 – 1880) qui se convertira aucatholicisme au grand dam de sa famille[8],[9].
À sa naissance le 11floréal de l'an IV, Isaac Jacob Adolphe Crémieu[2] porte, selon la tradition juive, les prénoms de ses grands-pères dont celui (Isaac) de son frère mort à trois ans en 1795, mais c’est avec le prénom d’Adolphe qu’il se fait connaître[10],[11]. Son acte de naissance porte la mention « En vertu de l'ordonnance rendue le 19 juillet 1817 par le tribunal de première instance de Nîmes, le prénom de Adolphe a été substitué à celui de Jacob dans l'acte ci-contre. Nîmes le 6 avril 1817 »[12].
L'ascendance d'Adolphe Crémieux relève donc d'unjudaïsme pluriel, elle est « à la fois comtadine (assimilée à la traditionséfarade) etashkénaze d’obédience religieusetraditionaliste ». Il reçoit une éducationlaïque etjuive[8].
À Nîmes, son père David crée avec son frère Élie le négoce de soieries « E. Crémieux et frères » et joue un rôle actif dans la vie politique municipale en tant querévolutionnaire radical[13]. Sa société dépose son bilan en 1797 et il est arrêté pourfaillite frauduleuse[5]. Sa maison est pillée en 1819 et il meurt ruiné la même année ; Adolphe subviendra aux besoins des siens et leurs dettes ne seront épongées qu'en 1837[8].
Le, Adolphe Crémieux épouse Louise Amélie Silny (1800-1880), une israélitemessinoise, « cultivée et spirituelle » qu'il vénère[14]. De ce mariage naissent deux enfants, Gustave (1831-1872) et Mathilde (1834-1912) mariée à Alfred Peigné. Encore jeunes, les deux enfants sontconvertis avec leur mère Amélie en 1845 aucatholicisme, ce qui surprendra Crémieux, malgré son goût pour laliberté de religion, et le poussera à démissionner de la présidence du Consistoire[8],[15].
Adolphe Crémieux est l'arrière-grand-oncle par alliance deMarcel Proust (1871-1922). Il est l’un des témoins de sa petite-nièce,Jeanne Weil (1849 – 1905), lors de son mariage avecAdrien Proust en (Rose Silny-Berncastel, la grand-mère maternelle de Jeanne Weil Proust, était la sœur d’Amélie Silny épouse Crémieux). Il est également un des témoins du mariage de sa proche cousine la militanteGabrielle Alphen-Salvador[16].
Adèle Weil, la grand-mère de Proust, l’un des principaux modèles de la grand-mère du narrateur dansÀ la recherche du temps perdu, considérait Crémieux « comme son père », selonGhislain de Diesbach[17]. Auprès de Crémieux, « Adèle avait pris le goût deslettres, celui de l’éloquence profane ousacrée qu’elle devait à son tour inculquer à sa fille Jeanne. […] La tradition intellectuelle des Crémieux devait se conserver dans sa descendance », signale Diesbach[17].
En 1808, ses parents l'envoient aulycée Impérial à Paris où il reste jusqu’en 1815. Élève brillant, il est couronné trois fois auconcours général des lycées en 1813[18]. Là, ses dispositions pour défendre ses camarades lui valent d’être déjà surnommé « l’avocat »[8].
Après un séjour pénible à Nîmes lors de laTerreur blanche, au tout début de laRestauration, Crémieux suit des études dedroit à lafaculté de droit d'Aix-en-Provence à partir de l'automne 1815[19] et sort major de sa promotion en 1817 pour s'inscrire à vingt et un ans au barreau de la ville[8].
Il devientavocat au barreau de Nîmes, puis auprès de laCour de cassation. Au début de sa carrière, Crémieux défend en particulier les victimes de la Terreur blanche, ce qui lui vaut d’être appelé l’« avocat desprotestants ». En 1824, à vingt-huit ans, il occupe la première place au barreau de Nîmes et compte au nombre des avocats les plus renommés de laRestauration.
S’illustrant dans de nombreux domaines, « Crémieux décide de mettre sa notoriété au service de la communauté juive dont les membres restent l’objet d’injustices et de préjugés vivaces » en France comme à l'étranger[8].
En 1827, il entreprend le combat contre lesermentmore judaïco, cette obligation discriminatoire et avilissante faite aux Juifs quand ils prêtent serment en justice et l’abolition de cette procédure est obtenue à la cour de Nîmes en 1827 pour les Israélites duMidi. Crémieux en réclame sans relâche l’abolition totale[8].
En 1828, il est nommé membre laïque du Collège des notables israélites de la circonscription deMarseille, et dénonce les inégalités au nom de la devise révolutionnaire : « Liberté-Égalité-Fraternité »[8].
En 1830, il s’installe à Paris. Il est l'avocat deMartial de Guernon-Ranville lors duprocès des ministres de Charles X en et s'évanouit à la fin de saplaidoirie. L'année suivante, il prononce l'éloge funèbre de son ami l'abbé Grégoire[9].
En 1840, lors de l'affaire de Damas où des Juifs sontaccusés de « crime rituel », Crémieux se rend avec sirMoses Montefiore auprès deMuhammad Ali, vice-roi d’Égypte et conquérant de laSyrie, pour y obtenir la libération des Juifs damascènes accusés et emprisonnés. Il profite de son séjour en Égypte pour créer deux établissements scolaires[8].
Il est député deChinon, de1842 à1848.
Crémieux est la figure du Juif moderne français « qui associe les valeursmosaïques aux grands principes de la Révolution française » qu'il défend en France comme ailleurs. En 1845, alors qu’il représente les intérêts d'ouvriers français en horlogerie, expulsésde Suisse parce que juifs, il dépose une pétition sur le bureau du président de laChambre des représentants puis clame auPalais Bourbon[20] :« Nous qui avons l’honneur d’appartenir au culte israélite, ne sommes pas de simples citoyens français, nous sommes des juifs citoyens français… Quand on a le bonheur d’être français et quand on invoque ce titre dans un autre pays, je dis qu’il ne doit pas être méconnu »[8].
La même année, il proteste (en vain) avec les membres duConsistoire israélite auprès des autorités dans l'affaire[21] de laconversion forcée aucatholicisme sur son lit de mort de Lazare, frère du mathématicienOlry Terquemde Metz, par l'abbéThéodore Ratisbonne[8],[22].
Après avoir défendu son ami lerabbinLazare Isidor accusé d'outrage à la cour pour avoir refusé en1839 d'ouvrir sasynagogue dePhalsbourg pour qu'un coreligionnaire prêtesermentmore judaïco, Crémieux obtient, de laCour de cassation du, un arrêt déclarant que toutes les références religieuses exigées pour unserment judiciaire sontinconstitutionnelles[23],[24],[25].

Le, lorsque larévolution républicaine triomphe à Paris, Crémieux (avocat de la princesseMathilde Bonaparte, mais également de lafamille d’Orléans), conseille au roiLouis-PhilippeIer d’abdiquer en faveur de son petit-fils et de quitter le pouvoir ; il s’oppose également à larégence de laduchesse d’Orléans à la vie dissolue[26]. Le lendemain,, il devientministre de la Justice dugouvernement provisoire qui proclame laDeuxième République, poste qu’il occupe jusqu’au.
Il fait prendre ledécret qui décide que la justice sera désormais rendue « au nom du peuple français »[9]. Le, il fait supprimer par un autre décret leserment de fidélité à la couronne.
Le, dans l’affaire du procès deSaverne où il est l’avocat d’unrabbin, il obtient de la Cour de cassation l’abolition dusermentmore judaico, contribuant ainsi à faire cesser la dernièrediscrimination infamante et légale à l’égard de tous les Juifs de France.
Dès le, il demande la démission d’une vingtaine de hauts magistrats et suspend ceux qui refusent d’obtempérer. Ces juges sont suspendus, les uns par Crémieux lui-même, les autres à la demande descommissaires du gouvernement (préfets provisoires). Un décret du annule les suspensions de Crémieux (démissionnaire le).
Le, Crémieux reçoit « une délégation deNoirs et deMulâtres descolonies françaises » et leur déclare que « la nouvelle République accomplira ce que la République de 92 avait proclamé. Vous redeviendrez libres »[27]. Cependant, le,François Arago envoie aux colonies une dépêche contenant « un ajournement de l’émancipation, et les vagues promesses qui l’accompagnent ne sont guère que d’unGuizot républicain ». Ledécret du 27 avril 1848 abolira définitivement l'esclavage en France.
Le même mois, alors membre du gouvernement provisoire pourtantnon-interventionniste, il prend ouvertement la défense des opprimés portugais par la violence des interventions étrangères et ledespotisme de leur gouvernement, en souhaitant que « le jour de la résurrection de la liberté arrive pour tous », ce à quoi la délégation portugaise s'écrie « Vive la République ! Vive Crémieux ! », ce qui n'a pas lieu de plaire au gouvernement portugais[28],[8].
Crémieux est représentant du peuple auxAssemblées constituante et législative de1848-1849.

Le, en tant qu'avocat, il assisteVictor Hugo dans la défense de son filsCharles Hugo, journaliste àL'Événement, qui est poursuivi devant laCour d’assises deParis, pour « avoir outragé la loi en décrivant l’exécution d’un braconnier guillotiné àPoitiers ». Il témoigne à l'été au procès ducomplot de Lyon, et prend la parole à l'Assemblée pour se plaindre de la déportation auxîles Marquises des trois principaux condamnés[29].
Lors ducoup d'État du 2 décembre 1851, il est enfermé temporairement à laprison Mazas, à l'instar d'autres opposants potentiels au prince-président Bonaparte[30].
Dans l’affaire Mortara survenue àBologne en 1858, Crémieux se démène sans succès pour faire libérer le tout jeune Juif Edgar Lévi, qui,baptisé en secret, est arraché à ses parents par la police ecclésiastique du papePie IX - et deviendraprêtre catholique[8].
Ses quelques insuccès et ceux du Consistoire israélite dans la défense des intérêts des Juifs victimes d'injustices de par le monde concourent au projet de la création d'une institution juive internationale. En 1860, il est l'un des promoteurs de l'Alliance israélite universelle (AIU)[31] mais refuse dans un premier temps d'apparaître parmi les fondateurs, affecté qu'il est par la conversion de ses enfants au catholicisme (en 1845), mais, en 1863, il en devient président et le demeure jusqu'à sa mort[9],[32]. L'AIU vise à « lutter contre la haine et les préjugés » et notamment à faire advenir à l'étranger, par l'éducation en français des communautés juives opprimées et des autresminorités religieuses, les principes de1789[33],[9]. Débutant par la défense deschrétiens maronites duLiban et obtenant succès, il poursuit ses actions en faveur de ses frères juifs du monde entier (de Roumanie,de Serbie,de Perse, desBalkans,de Russie,du Maroc,de Tunisie) dont les archives de l'AIU portent témoignage[8].
Une polémique enflamme le monde journalistique et politique lors de lasouscription promue initialement par l'AIU et Crémieux en juillet 1860 puis par le Consistoire israélite auprès de ses coreligionnaires français (« Israélites français, venons les premiers en aide à nos frères chrétiens »[34]), européens et même américains en faveur deschrétiens d'Orient massacrés par lesDruzes au Liban. Elle paraît d'abord dansLe Siècle puisLa Presse etLa Gazette de France, et est relayée par un comité central dont Crémieux prend la présidence avec l'ingénieurMichel Alcan (secrétaire) etCharles Netter (trésorier), et soutenue par le Consistoire israélite de Paris. Grâce notamment à l'éloquence persuasive de Crémieux, elle obtient un tel succès auprès des Juifs, jusqu'aux plus modestes, de différents continents, que le journallégitimisteL'Union s'écrie :« Voilà où nous en sommes. L'honneur de notre civilisation repose sur l'initiative de défense de M. Crémieux et sur les appels à la piété des banquiers juifs ! »[35].

Éludéputé de la3e circonscription de Paris, le, il siège auCorps législatif, dans l’opposition parlementaire, parmi les représentants de la gauche républicaine. Il vote contre la déclaration deguerre à la Prusse, en juillet1870[36].

Après l’abdication deNapoléon III, il devient membre dugouvernement de la Défense nationale, du au, commeministre de la Justice. Suivant une décision du gouvernement, pour échapper à l’encerclement de Paris, Crémieux gagneTours le. Il est suivi de ses collègues ministresGlais-Bizoin etFourichon. Ils forment la délégation gouvernementale de Tours. Elle est renforcée le parGambetta[réf. nécessaire].
Après les événements de laCommune de Paris, il tente en vain de sauver de la mort l’avocat engagéGaston Crémieux, fondateur du journall'Égalité[37], dont la femme vient le trouver à Paris. Le prisonnier, un temps à la tête de l’insurrection marseillaise, est finalement fusillé le[38].
L’année suivante, Crémieux est élu député duDépartement d'Alger (jusqu’en1875)[9].
Au terme de sa longue carrière politique, Crémieux devientsénateur inamovible, de1875 à sa mort, à son domicile parisien du 81,rue de la Pompe, Paris XVIème, le 10 février1880. Il est enterré aucimetière du Montparnasse[39],[40].

Sur l’initiative de Crémieux, six décrets règlementant la vie enAlgérie furent alors pris par la délégation. Et ce alors que la France était dans une situation militaire désastreuse, que Paris était assiégé par deux armées allemandes, que la priorité absolue du gouvernement était en principe la défense du pays et qu’enfin la légitimité de ce gouvernement n’était assise sur aucune élection. Cela fut ensuite vivement reproché à Crémieux.
Ces décrets comprenaient :
Mais les plus fameux d’entre eux sont les décrets du.

Le décretno 136, ledécret Crémieux, accordait la citoyenneté française aux trente sept mille Juifs d’Algérie, leur permettant de s’extirper du statut islamique dedhimmi en ces termes[9] :
« Lesisraélites indigènes des départements de l’Algérie sont déclarés citoyens français ; en conséquence, leur statut réel et leur statut personnel, seront, à compter de la promulgation du présent décret, réglés par la loi française. Toute disposition législative, décret, règlement ou ordonnance contraires sont abolis. »
Le décretno 137 portait quant à lui sur la naturalisation des « Indigènes musulmans et des Étrangers résidant en Algérie », sous réserve de prouver l’âge légal de 21 ans par lecadi ou le juge de paix, et de formuler leur demande auprès des bureaux arabes[9]. À l’article II on peut lire :
« Titre III, article 11 : L’indigène musulman qui veut être admis à jouir des droits de citoyen français doit se présenter en personne devant le chef du bureau arabe de la circonscription dans laquelle il réside, à l’effet de former sa demande et de déclarer qu’il entend être régi par les lois civiles et politiques de la France. »
Le décretno 136 reprenait les dispositions du décret d’application dusénatus-consulte du, mais supprimait l’enquête sur les antécédents et la moralité du demandeur qui devait être transmise au gouverneur général de l’Algérie et recevoir l’approbation dugarde des Sceaux pour être statuée par l’Empereur et le Conseil d’État. Le décret impérial encadrait l’enrôlement militaire, dans le contexte de l’époque. Dans le cas du décret Crémieux, l’approbation devait venir du gouverneur général civil sur avis du comité consultatif. À chaque naturalisation, un bulletin était néanmoins gardé sous forme de casier judiciaire déposé à la préfecture du département (titre III, article 4).
Crémieux prit également avec la délégation le décret du, réformant l’usage de lapeine capitale (suppression de l’échafaud) et uniformisant la charge debourreau (suppression des exécuteurs provinciaux).
Adolphe Crémieux est initié à lafranc-maçonnerie en1818, à la loge du « Bienfait anonyme » àNîmes, dépendant duGrand Orient de France[41],[n 2].
Il est coopté en 1866 au33e degré duRite écossais ancien et accepté et il prend la tête duSuprême Conseil de France en 1869 comme « Souverain Grand Commandeur »[11]. En1875, il réunit, àLausanne enSuisse, une assemblée des Suprêmes conseils de la franc-maçonnerie, pour harmoniser leRite écossais ancien et accepté avec les « légitimes exigences de la civilisation moderne ». Il s'oppose à la suppression de l'invocation du Grand Architecte de l'univers du rite écossais, mais assouplit les règlements généraux vers plus de libéralisme, il appelle à la fraternité maçonnique quelle que soit l’obédience choisie et travaille à un universalisme maçonnique[42].
En1828, il participa à la rédaction du livret de l’opéraGuillaume Tell deGioachino Rossini[43].

Portraits connus :
Les papiers personnels d’Adolphe Crémieux sont conservés auxArchives nationales sous la cote 369AP[44].
À la réception de sa lettre de démission du Consistoire israélite, en juillet 1845, venant en réaction à la conversion de sa femme et de ses jeunes enfants au christianisme, lesArchives israélites pèsent tout ce que les Juifs français doivent à Crémieux[45] :
« La perte que fait le Consistoire central en la personne de l'honorable M. Crémieux nous paraît irréparable, et les israélites de France en éprouveront un tort incalculable. Qui de nous ne se rappelle avec reconnaissance le zèle dont ce digne coreligionnaire a fait preuve dans toutes les circonstances où l'intérêt israélite était en jeu ! Il n'y a pas si mince communauté israélite en France qui, au jour du besoin, ne se soit adressé (sic) à lui. Il n'y a pas de famille israélite à Paris qui n'ait eu recours à ses conseils, à son talent, ou à sa bourse ; il n'y a pas de synagogue à l'étranger où l'on ne nous envie un tel administrateur du culte. »

Une rue du12e arrondissement de Paris porte son nom, larue Crémieux. D'autres se trouvent en Israël, àJérusalem dans le quartier de la German Colony, àTel Aviv et àHaïfa.
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