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Nationalité | ![]() |
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Période d'activité | |
Conjoint | Salome Mentelin |
Parentèle | Johannes Mentelin (beau-père) Martin Schott (beau-frère) ![]() |
Adolf Rusch von Ingweiller (parfois latiniséRischius,Ruscum ouRuscus[1]) est unimprimeur,libraire etpapetier né vers vraisemblablement àIngwiller (Ingweiller en allemand) enAlsace, alors dans leSaint-Empire romain germanique, et décédé le àStrasbourg. Il a été le premieréditeur de l'aire germanique à employer latypographie Antiqua dans ses travaux[2].
Originaire d’Ingwiller, alors sous l’autorité dessires de Lichtenberg auXVe siècle, Adolf Rusch exerce en tant quescripteur pour ces derniers[1]. Il rejoint ensuite Strasbourg et s’initie à l’imprimerie auprès deJohannes Mentelin (Jean Mentel) dont il épouse la fille aînée Salome vers. Il s’établit à son compte durant la même année bien que ses premiers imprimés datent de[3].
Rédigeant sa correspondance en latin et en contact avec deshumanistes commeJacques Wimpfeling,Sébastien Brant etRudolph Agricola[4], Rusch édite des auteurs antiques tels quePlutarque,Sénèque,Térence etVirgile. En, il devient l’associé de son beau-père qu'il représente lors desfoires : la collaboration entre les deux hommes est étroite à tel point que Rusch utilise les caractères typographiques conçus par Mentelin pour imprimer des œuvres théologiques et médicales[5]. En ou, Rusch édite le traité liturgiqueRationale divinorum officiorum de l’évêqueGuillaume Durand : il utilise alors pour la première fois latypographie Antiqua, inspirée deslettres capitales romaines[3].
À la mort de Mentelin en, Rusch lui succède à la tête de l’atelier situé dans la « Dornengasse » (rue de l’Épine) à Strasbourg dont il devient citoyen lorsqu’il en achète le droit de bourgeoisie[1]. Son atelier s’agrandit et, afin de satisfaire toutes les commandes qu’il reçoit, il en confie certaines à des plus petites imprimeries de Strasbourg. Il collabore également avec des imprimeurs d’autres villes commeAnton Koberger deNuremberg,Jakob Wolff (von Pforzheim) etJohann Amerbach deBâle. Rusch fabrique par ailleurs du papier qu’il vend à ces derniers ainsi qu’à des ateliers strasbourgeois[6]. Il se fournit lui-même en papier suisse et italien auprès du célèbre fabricantAnton Gallizian (de) (parfois orthographié Gallicon, Gallician ou Galliziani).
Alors qu’il travaille sur une édition illustrée de textes de Virgile, Rusch décède le à Strasbourg après un état maladif[7].
De nombreuxincunables ont été pendant longtemps attribués à un éditeur anonyme surnommé « imprimeur à l’R bizarre » (der Drucker mit dem bizarren R, ouder R-Drucker en allemand) en raison de la forme particulière de cette lettre sur ces imprimés. La découverte d’un document àLübeck au début duXXe siècle a finalement permis d’identifier cet imprimeur comme étant Adolf Rusch. Ainsi, sur les vingt-deux imprimés réalisés par ses soins que conserve laBibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, seuls deux portent son nom[6].
Parmi les travaux qui sont attribués à Rusch se trouvent une édition latine desVies parallèles des hommes illustres dePlutarque et leCatholicon deGiovanni Balbi. Il a également imprimé leSecretum de contemptu mundi dePétrarque, lesLettres à Lucilius deSénèque, l’Aggregator Paduanus de medicinis simplicibus deGiacomo Dondi et leSophologium deJacobus Magni. Il est possible que le nom de Rusch n’apparaisse pas sur les travaux qu’il aurait réalisé avec Johannes Mentelin[3].
Adolf Rusch a possédé à Ingwiller le château deRauschenbourg (parfois orthographiéRuschenburg ouRussenburg) qu’il a probablement hérité de Mentelin[8]. Il semble que la dénomination du lieu provienne du nom de Rusch ou du verbe allemand « rauschen » (résonner) qui rappelle le bruit d’une presse d’imprimerie[7]. La propriété aujourd'hui disparue était un château de plaine de forme carrée avec de larges fossés d’eau, un pont-levis, une chancellerie, une écurie, une prison, et une métairie[9].