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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?« Addiction sexuelle » et « dépendance sexuelle » sont des termescontroversés désignant ce qui est perçu comme une perte de contrôle de lasexualité, et unehypersexualité ayant des conséquences négatives sur le sujet, dont ce dernier est conscient.
En 2023, aucune « addiction sexuelle » n'est référencée par leDSM-5, ni par laClassification internationale des maladies (CIM). En effet, l'Association américaine de psychologie refuse de considérer l'hypersexualité comme uneaddiction[1]. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), quant à elle, reconnaît les « comportements sexuels compulsifs » comme un « désordre mental », sans pour autant parler d'addiction[2].
Le concept de dépendance sexuelle a été introduit pour la première fois au milieu des années 1970 à Boston par un membre desAlcooliques anonymes (Al Anon).
Cette addiction a ensuite fait l'objet d'un ouvrage dePatrick Carnes en 1980 intituléOut of the Shadows: understanding Sexual Addiction[3].

Il existe deux types d'addictions : les addictions/dépendances avec produit, et les addictions sans produit.L'addiction sexuelle fait partie des addictions dites « sans produit », si ce n'est à une autre personne (mais pas toujours). Selon leDictionnaire des addictions deLaurent Karila[4], l'addiction sexuelle est définie comme « une addiction comportementale dont il existe différentes présentations cliniques comme lamasturbation compulsive, la drague compulsive, la consultation compulsive desites internetclassés X, de journaux ou de services téléphoniques à caractère pornographique, desex shops, depeep shows, de barslap-dance et l'hypersexualité ».
L'addiction se développe par stades d'après Sussman[5] :
Selon le docteur Aviel Goodman, les critères de la dépendance sexuelle sont« la perte de contrôle et la poursuite du comportement pathologique malgré la connaissance de ses conséquences négatives pour l'individu »[6]. Comme toute addiction, la dépendance sexuelle est dissimulée à l'entourage du sujet. Celui-ci s'adonne donc seul à son addiction, pouvant alors éprouver de laculpabilité et pouvant très souvent privilégier son addiction à son entourage. Les proches se plaindront donc souvent du manque de disponibilité du sujet, et souffriront en tant que « codépendants » de l'addiction du sujet, qui restera secret, souvent dans le mensonge malgré sa souffrance. L'addiction sexuelle est une réellemaladie du système de récompense, et peut être très négative pour le sujet, parfois mener au décès de celui-ci, notamment en cas de conduites dites « à risques » qui peuvent entraîner la contamination par leVIH, ou par le virus de l'hépatite. Des dépendants sexuels ont perdu leur travail à cause de leur consommation d'internet au bureau[réf. nécessaire].
Le premier livre français[réf. souhaitée] sur le sujet :Lesnouvelles formes d'addiction : L'amour, le sexe, lesjeux vidéo a été écrit par le psychiatre Marc Valleur en 2010 (Ed. Flammarion).
Une étude plus spécifique a été menée par Jean-Benoît Dumonteix, psychologue, sur la prise de risques et la dépendance au sexebareback (choix délibéré derapports sexuels non protégés, en dépit d’un risque de (sur)contamination par le VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles. Principalement médiatisé dans le milieu homosexuel, lebareback inscrit les individus qui le pratiquent dans un rapport particulier à la sexualité).
Une personne souffrant de dépendance sexuelle sera avant tout à la recherche des sensations libérées par l'acte sexuel, souvent obtenues au moment del'orgasme.En effet, l'orgasme sexuel apporte une récompense au cerveau : il libère des endorphines, provoquant ainsi un profond bien-être.Cependant, il n'est pas toujours nécessaire qu'un orgasme ait lieu pour que la personne dépendante ressente une sensation d'apaisement total : la masturbation (sans aller jusqu'au déclenchement de l'orgasme), l'acte de faire quelque chose de sexuel (préliminaires, caresses) ou même tout simplement le fait de voir ou d'imaginer une situation excitante peut suffire à déclencher le processus dushoot.
Le « shoot » (terme utilisé par les personnes dépendantes, mais non reconnu publiquement dans le cadre du sexe[réf. nécessaire]) est une réaction qui se déclenche pendant et/ou après l'acte sexuel.Il se caractérise par un état euphorique, un profond bien-être, un détachement des soucis en général : des sensations proches de celles obtenues par la prise d'héroïne, d'où le terme de « shoot ». Cette sensation peut durer 30 minutes voire plusieurs heures : sa durée est indéterminée et très variable. Selon la dépendance de la personne, la réaction est plus ou moins forte.Cet état peut aussi se traduire par des réactions physiques minimes, comme la dilatation des pupilles ou l'augmentation du rythme cardiaque.
La personne dépendante au sexe sera donc sans cesse à la recherche de cet apaisement, qui la poussera à recommencer l'acte sexuel le plus souvent possible ou à multiplier tous types de comportements liés au sexe.
Une fois la sensation du shoot disparue, la phase 4 s'installe rapidement (voir plus haut, « phase de désespoir ») qui fermera la boucle de l'addiction, un cycle continu. Ainsi, entre chaque nouveau comportement sexuel, la sensation de manque est fréquente.
Le manque est un comportement typique de l'addiction. C'est une réaction psychologique et parfois physiologique douloureuse que ressent la personne dépendante au sexe lorsque le comportement sexuel n'a pas lieu.
Le manque peut se traduire par une sensation de vide, de tristesse profonde, de paresse. Chez certaines personnes, il peut provoquer des réactions impulsives comme de l'agressivité, de la peur, de l'hyperactivité ou dans le cas contraire de la passivité, de l'anxiété, des insomnies, des comportements à risques tels que l'automutilation ou la prise de produits (médicaments, alcool, drogue), laboulimie, l'anorexie...La personne dépendante peut avoir plusieurs de ces réactions en même temps lorsqu'elle est en manque, ce qui est très fatigant et éprouvant psychologiquement.Le manque peut parfois se traduire par des réactions physiques souvent liées à l'anxiété: contractions musculaires, crises d'angoisse, augmentation soudaine ou ralentissement soudain du rythme cardiaque.Dans le cas où le manque devient quasiment insupportable, il peut conduire au suicide.
L'addiction sexuelle est perçue comme étant, quelquefois mais pas toujours, associée autrouble obsessionnel compulsif (TOC), autrouble de la personnalité narcissique[7],[8] et autrouble bipolaire[9].
La dépendance sexuelle, véritable maladie dusystème de récompense, peut être soignée à l'aide de lapsychothérapie et degroupes de paroles. Elle trahit d'autres problèmes plus profonds qu'il est urgent et important de traiter en psychothérapie ou en psychanalyse lorsque le sujet a admis qu'il/elle est dépendant sexuel et qu'il/elle ne peut pas s'en sortir seul(e). Plusieurs outils permettent d'évaluer le degré de dépendance[10],[11],[12].
Des centres comme leRhind Practice àLondres proposent des séjours de « désintoxication » ainsi que des groupes de parole thérapeutiques.
En France, certains psychanalystes et addictologues spécialisés en dépendance sexuelle et affective effectuent des consultations pour les dépendants de quelque sexualité que ce soit contre la dépendance sexuelle.
Les thérapies principalement utilisées sont les thérapies cognitives et comportementales :
Des études ont montré l'efficacité des thérapies cognitives et comportementales dans la réduction de la consommation de pornographie[14].
Par exemple, il a été constaté une réduction de 92 % de la durée de visionnage de pornographie, pour des patients suivant une thérapie basée sur l'ACT[15].
« [..]diagnosed as bipolar or manic-depressive, but his depressionfirst started manifesting itself as sexual addiction, »
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