Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Acrocorinthe

37° 53′ 29″ N, 22° 52′ 15″ E
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Acrocorinthe
Présentation
Type
Civilisation
Style
Patrimonialité
Site archéologique de Grèce(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Altitude
575 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Carte

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet articlene cite pas suffisamment ses sources().

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».

En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?

L'Acrocorinthe (engrec moderne :Ακροκόρινθος /Akrokórinthos) est lacitadelle de l'antique Corinthe, devenue aujourd'hui la ville moderne deCorinthe. Le site, défendant l'isthme de Corinthe, fut occupé duXIe siècle av. J.-C. auXIXe siècleapr. J.-C. et possède de nombreuxvestiges des différents occupants — Corinthiens,Romains,Byzantins,Francs,Vénitiens etOttomans — qui s'y sont succédé.

Histoire

[modifier |modifier le code]

Antiquité

[modifier |modifier le code]

Cette forteresse naturelle dominant et défendant l'isthme, pourvue de sources abondantes, était déjà occupée auNéolithique. Les éléments de mobilier les plus anciens sont datés de environ, tandis que les premières fortifications identifiables remontent auVIIe siècle av. J.-C. On y trouve lafontaine Pirène supérieure.

À partir de, la forteresse reçut une garnisonmacédonienne, devenant l'un des principaux points d'appui de la dynastie desArgéades en Grèce propre, permettant de contrôler l'isthme et de surveiller lesÉtats grecs vassalisés ; elle était ainsi désignée comme l'une des trois « entraves » de la Grèce, avec les forteresses deChalcis et deDémétrias.

Elle échappa aux Macédoniens en à la suite d'un coup de force d'Aratos de Sicyone, stratège de laligue achéenne à laquelle la cité adhéra. Elle dut cependant être rendue en 225- au roi de MacédoineAntigone III Doson en échange de son alliance avec la Ligue.

Après ladéfaite dePhilippe V de Macédoine en au cours de ladeuxième guerre macédonienne, la forteresse fut brièvement occupée par lesRomains puis remise à la ligue achéenne.

Elle eut à subir le sort de la ville, quand celle-ci fut détruite par le général romainLucius Mummius Achaicus en La forteresse fut reconstruite à partir deav. J.-C., puis eut de nouveau à souffrir de l'invasion desGoths en, desSlaves auVIe siècleapr. J.-C. et desSarrasins auVIIIe siècle, ainsi que d'innombrablesséismes. Lorsque l'Empire romain d'Orient s'organise enprovinces militaires, l'Acrocorinthe fait partie decelle du Péloponnèse.

Moyen Âge

[modifier |modifier le code]

LesNormands deSicile l'attaquèrent en 1147.

Elle fut assiégée pendant cinq ans, entre 1204 et 1209, au cours de la conquête de la Grèce par lescroisés de laquatrième croisade, d'abord parBoniface de Montferrat puis par les forces de laprincipauté d'Achaïe et duduché d'Athènes. Elle était alors gouvernée par unarchonte grec autonome,Léon Sgouros, qui s'y suicida en 1208 ; elle finit par se rendre en 1209 et fut attribuée àGeoffroiIer de Villehardouin[1]. Elle devint l'une des principales forteresses de laprincipauté d'Achaïe.

Elle fut attribuée par le princeRobert de Tarente àNiccolò Acciaiuoli en puis passa àNerio Ier Acciaiuoli[2]. À la mort de ce dernier en elle fut disputée entre ses beaux-fils et héritiersCarlo Ier Tocco et ledespote de Morée,Théodore Ier Paléologue, auquel elle échut entre 1395 et 1397. Menacé par lesOttomans, Théodore proposa vainement de la céder àVenise en 1397, puis la vendit la même année auxHospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem deRhodes ; elle retourna cependant au despotat en 1404[3] à la suite d'un échange de forteresses.

Elle fut conquise par les Ottomans en 1458, un peu avant la fin du despotat.

Période ottomane

[modifier |modifier le code]

Elle joua un rôle au cours de laguerre de Morée, prise par les Vénitiens en 1687, mais reconquise par les Ottomans en 1715. À la fin duXVIIIe siècle, elle appartenait à Kyamıl, le plus puissantbey ottoman du Péloponnèse.

Guerre d'indépendance

[modifier |modifier le code]

Elle fut assiégée dès lesdébuts de l'insurrection en 1821, mais le siège fut rapidement levé par la contre-attaque ottomane en mai. Le blocus reprit dès le départ de l'armée ottomane, notamment après lachute de Tripolizza en octobre au cours de laquelle Kyamıl bey fut fait prisonnier. Ce dernier fut utilisé pour négocier la reddition de la forteresse, où se trouvaient sa mère et sa femme, mais les négociations traînèrent en longueur. Finalement, les Grecs négocièrent une reddition séparée pour les membres albanais de la garnison, qui quittèrent les lieux le ; le reste de la garnison capitula alors, en échange de la vie sauve et d'une évacuation vers l'Anatolie. La citadelle fut occupée le par le bataillon régulier organisé parDimítrios Ypsilántis, qui ne parvint cependant pas à empêcher lessoldats irréguliers d'y pénétrer progressivement ; ceux-ci ne respectèrent pas les termes de la capitulation : les prisonniers furent totalement dépouillés, puis la plupart assassinés peu après ou vendus comme esclaves en dépit de l'interdiction par laconstitution d'Épidaure. Kyamıl bey et sa famille furent alors torturés pour leur faire révéler la cachette de leur immense fortune, mais ne parlèrent pas ; peut-être cette fortune n'était-elle qu'une légende[4].

Quelques mois plus tard, vers le, la forteresse fut reprise sans coup férir par l'armée ottomane deDramali Pacha : la garnison grecque, sous les ordres d'un pope, Achille, client de lafamille Notaras, s'enfuit sans chercher à résister, après avoir assassiné Kyamıl[5]. Dramali se dirigea ensuite vers la plaine d'Argos, où son armée s'enlisa et futdétruite en cherchant à se replier ; lui-même réussit à rejoindre Corinthe, où il mourut de maladie début décembre.

À court de provisions après l'échec de plusieurs tentatives de ravitaillement, la garnison ottomane capitula à nouveau, après un blocus de 9 mois, le. Elle fut occupée parNikétaras qui fit cette fois respecter les termes de la capitulation et permit à la garnison de 300 Albanais et 40 femmes d'être évacués sans être molestés[6].

Restée aux mains du clanKolokotronis, l'Acrocorinthe se rendit le au nouveau gouvernement, pendant la première guerre civile[7]. Elle fut brièvement assiégée début par les rebelles commandés par A. Londos et Ioannis Notaras lors de la seconde guerre civile, mais ceux-ci furent rapidement vaincus.

En, la région, une des rares épargnées par l'offensive d'Ibrahim Pacha, fut dévastée par une guerre civile entre deux membres de la famille Notaras, Panayotis et Ioannis, ce dernier occupant la forteresse avec une troupe de mercenairesrouméliotes[8]. Après la mort de Ioannis Notaras à labataille de Phalère en 1827, la garnison qu'il y avait laissé fut achetée parKitsos Tzavelas à la faveur de l'anarchie qui régnait à ce moment[9]. Après les victoires d'Ibrahim pacha dans le Péloponnèse et de Kütaşi bey en Attique, la forteresse restait l'une des dernières aux mains des Grecs et fut approvisionnée en prévision d'un siège. Kütaşi bey n'essaya cependant pas de l'attaquer, la région ayant été attribuée à Ibrahim ; la situation des Grecs fut finalement sauvée par labataille de Navarin en octobre.

Époque moderne

[modifier |modifier le code]

Avec l'indépendance et l'unité de la Grèce, l'Acrocorinthe perdit tout intérêt stratégique et fut laissée à l'abandon, subissant d'autres tremblements de terre. Son étudearchéologique fut menée par l'American School of Classical Studies à partir de 1896.

La forteresse

[modifier |modifier le code]

Description

[modifier |modifier le code]
La forteresse d'Acrocorinthe (en haut à gauche), vue de la ville antique.

Le site de la forteresse inclut deux sommets d'un massif montagneux haut de 575 m, entre lesquels jaillissent des sources qui fournissent la forteresse.

Son importante superficie pouvait être défendue grâce auxremparts réunissant les deux sommets, qui constituent déjà par eux-mêmes une position avantageuse. Il n'y a qu'un accès, à l'ouest, fortifié de troisportes reliées par un triple mur précédé d'unfossé de profondeur variable.

En tout, le rempart se développe sur près de deux kilomètres, mettant à profit les dispositions naturelles des escarpements, habilement intégrés au système de défense. Des ravins abrupts et des éboulis protègent l'ensemble au nord, à l'est et au sud, surplombés d'une ceinture ininterrompue de remparts, renforcée à l'ouest et seulement percée de trois petites portes annexes du côté nord.

Les parties plus anciennes sont conservées sur le sommet est, au point le plus élevé. C'est là que se trouvait le temple d'Aphrodite[10]. Cependant les vestiges visibles de nos jours appartiennent à unechapelle byzantine construite sur les fondations du temple.

Sur le sommet opposé se dressent les ruines d'une tour franque, agrandie lors de l'occupationvénitienne et encore renforcée à l'époqueottomane.

L'intérieur du château fort est parsemé de nombreux ouvrages de différentes époques, en particulier au pied du sommet ouest : on rencontre successivement une chapelle vénitienne, des habitations ottomanes, des fontaines, uneciterne byzantine et au moins deux petitesmosquées,celle d'Ahmed III au nord et celle de MehmedII plus au sud, dont il ne subsiste que leminaret cylindrique àescalier en colimaçon. La datation et l'identification de ces éléments disparates constitués de matériaux antiques en réemploi ne sont pas des plus aisées.

Restaurations

[modifier |modifier le code]

De nombreuses sections de fortifications des époques classique, byzantine, franque et turque ont été restaurées ou relevées au cours des différentes campagnes de travaux, ainsi qu'un certain nombre de bâtiments. La fontaine Pirène supérieure, située entre les deux sommets, censée, dans l'Antiquité, communiquer avec la Pirène inférieure située dans la ville basse, a été restaurée en 1930.

Le pont qui franchit le fossé au niveau de la première porte a été reconstruit en 1965–1966. L'effort s'est ensuite porté, dans les années 1970, sur la conservation des deux premières portes et des murs attenants, puis sur d'autres travaux en 1993–1995, comme le remplacement du pont de bois qui marque l'entrée de la forteresse.

Galerie

[modifier |modifier le code]
  • Plan de la forteresse.
    Plan de la forteresse.
  • Accès à l'Acrocorinthe.
    Accès à l'Acrocorinthe.
  • Porte de la première enceinte.
    Porte de la première enceinte.
  • Murs ouest et entrée.
    Murs ouest et entrée.
  • Point de vue vers le nord.
    Point de vue vers le nord.
  • La tour franque, sur le sommet ouest.
    La tour franque, sur le sommet ouest.
  • La troisième porte.
    La troisième porte.
  • Mosquée Ahmed III.
  • Les deuxième et troisième enceintes et la chapelle byzantine depuis la tour franque.
    Les deuxième et troisième enceintes et la chapelle byzantine depuis la tour franque.

Source

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. J. Fine,The Late Medieval Balkans: A Critical Survey from the Late Twelfth Century to the Ottoman Conquest,p. 64.
  2. AntoineBon,La Morée franque. Recherches historiques, topographiques et archéologiques sur la principauté d'Achaïe, Bibliothèques de l'École française d'Athènes et de Rome - Série Athènes, 213, 1,(lire en ligne),p. 474.
  3. R-J Loenertz,Pour l'histoire du Péloponnèse auXIVe siècle (1382-1404) inByzantina et Franco-Græca, Rome, 1970 (édition originale de 1943 en ligne)p. 254-264.
  4. Gordon,History of the Greek Revolution,t. 1,p. 329-333.
  5. Gordon,History of the Greek Revolution,t. 1,p. 420-421.
  6. Gordon,History of the Greek Revolution,t. 2,p. 71.
  7. Gordon,History of the Greek Revolution,t. 2,p. 97.
  8. Gordon,History of the Greek Revolution,t. 2,p. 306.
  9. Gordon,History of the Greek Revolution,t. 2,p. 404.
  10. Pindare,fr. 122, édition Snell-Mähler ;Strabon,Géographie, VIII, 6, 20.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
  • Demetrios Athanasoulis,ΤΟ ΚΑΣΤΡΟ ΑΚΡΟΚΟΡΙΝΘΟΥ και η ανάδειξή του(2006-2009) / THE CASTLE OF ACROCORINTH and its enhancement project (2006-2009)Lire en ligne.
  • (en)Rhys Carpenter et Arthur W. Parsons,The Defenses of Acrocorinth and the Lower Town, Cambridge, Mas,, 315 p.(lire en ligne).

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Sites archéologiques duPéloponnèse
Époque mycénienne
Époques archaïque etclassique
Époque romaine
Époque byzantine (en)
v ·m
Divers
Antiquité
Période byzantine
Période franque(principauté d'Achaïe,duché d'Athènes,Hospitaliers)
Période vénitienne
Cités et forteresses
Bourgs insulaires fortifiés (Kastroi)
Période ottomane
Forteresses modernes
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Acrocorinthe&oldid=230319935 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp