La géographie locale est typique de celle de cette zone du département du Pas-de-Calais, caractérisée par un relief léger et une mosaïque de prairies, bosquets, avec nombre d'exploitations agricoles situées autour de la commune-centre.
Il est traversé, dans sa partie Est, par leruisseau d'Acquin, cours d'eau naturel non navigable de5,76 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans laBecque au niveau de la commune deLumbres[4].
les « paysages des hauts plateaux artésiens », qui concernent77 communes duPas-de-Calais, se situent à l'extrémité ouest descollines de l'Artois qui traversent le Pas-de-Calais d'Arras auBoulonnais. L'altitude de ces paysages dépassent les180 mètres. Ces dimensions sont modestes, d'une quinzaine de kilomètres du sud-est au nord-ouest et d'une vingtaine de kilomètres dans sa dimension la plus grande[15].
Les « paysages des hauts plateaux artésiens », appelés aussi « Haut Artois », se caractérisent par trois ensemblesécopaysagers :
l'ensemblemésophile ouvert du plateau artésien calcaire ;
l'ensemblealluvial des fonds de vallée de la Lys et de l'Aa ;
l'ensemblecalcicole des versants calcaires des vallées[15].
Le « Haut Artois » dispose d'une importante densité decorridors biologiques bien interconnectés[15].
Dans le « Haut Artois », pas de villes, c'est une des rares terres rurales de la région, les communes les plus importantes sont, du nord au sud,Lumbres,Fauquembergues etFruges. Le « Haut Artois », drainé par l'Aa et laLys, constitue le sommet de l'anticlinalartésien, paysage ventée, froid et aux précipitations importantes qui en font le château d'eau régional[15].
Leș cultures représentent 59,66 % des sols, les prairies 29,96 %, les forêts et milieux semi-naturels de 6,81 %, les espaces artificialisés 6,09 % avec les communes principales de Lumbres, Fruges et Fauquembergues, les espaces industriels 0.41 % et les cours d'eau et plans d'eau 0.08 %[15] ;
Ces paysages recouvrent trois entités écopaysagères : les collines guînoises qui constituent le rebordseptentrional de l'Artois, l'entité deBredenarde qui appartient à laplaine maritime flamande, et la cuvette de Licques. Ils sont constitués de 59,70 % de cultures, de 17,30 % de forêts, de 15,11 % de prairies naturelles, permanentes, de 7,45 % d'espaces artificialisés, avec les quatre principales communes que sontAudruicq,Ardres,Guînes etLicques, de 0,27 % d'industries, et de 0,18 % de cours d'eau et plan d'eau[16].
Les éléments structurants de ces paysages sont laLGV Nord et l'A26, la rivière laHem qui coule du sud vers le nord-est, les escarpements sur les coteaux du Calaisis et autour du pays de Licques et, d'ouest en est, les différents boisements comme la forêt de Guînes, le bois de l'Abbaye, la forêt deTournehem et une partie de la forêt d'Éperlecques[16].
La commune abrite un site de grand intérêt écologique, qui a justifié la création d'uneréserve naturelle régionale, devenue nationale (en 2008)[17], avec celle des coteaux deWavrans-sur-l'Aa.
lagrotte et des pelouses d'Acquin-Westbecourt et des coteaux de Wavrans-sur-l'Aa et coteaux d Elnes, réserve naturelle nationale, d’une superficie de62,941 hectares, parcelle en maitrise d'usage. Terrain géré (location, convention de gestion) par leConservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France[21] ;
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend trois ZNIEFF detype 1[Note 5] :
la forêt domaniale de Tournehem et ses lisières. Cette ZNIEFF marque le rebord oriental du pays de Licques[23] ;
lecomplexe de vallées sèches et de bois autour de Bouvelinghem. Cette vaste ZNIEFF, d'une superficie de1 355 hectares, au relief vallonné a les caractéristiques des collinescrayeuses du HautArtois[24] ;
lescoteaux d’Acquin-Westbécourt, du val de Lumbres et au nord de Setques, d’une superficie de140 hectares et d'une altitude variant de70 à 100mètres[25].
la vallée du Bléquin et les vallées sèches adjacentes au ruisseau d’Acquin. Cette ZNIEFF se situe sur les marges septentrionales duHaut-Pays d’Artois, en bordure descuestas duBoulonnais et du pays deLicques[26] ;
la boutonnière de pays de Licques. Cette ZNIEFF, de17 830 hectares, s'étend sur43 communes[27].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Acquin-Westbécourt.
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[28].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini ensite d'importance communautaire (SIC) : lecoteau de la montagne d'Acquin et pelouses du val de Lumbres[29].
Au, Acquin-Westbécourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[30].Elle est située hors unité urbaine[31]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[31]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[32],[33].
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[34].
Entre 1169 et 1191, Elbodon d'Acquine et Gerbodon son fils ont donné à l'abbaye Saint-Médard d'Andres la moitié de la dîme qu'ils prélevaient à Voscole; cette cession est confirmée par Didier, évêque des Morins (évêques de Thérouanne)[44].
En 1175, Guillaume, châtelain de Saint-Omer et seigneur deFauquembergues atteste que Walter de Helme (sans doute Kelme ancien nom de Quelmes) a cédé à l'abbaye de Saint-Bertin la juridiction sur les terres deQuelmes et d'Acquin[45].
La commune actuelle a été formée par la réunion de celles d'Acquin et de Westbécourt, par arrêté préfectoral du, et prenant effet à compter du.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[52].
En 2022, la commune comptait 799 habitants[Note 8], en évolution de −1,84 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 36,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 22,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait422 hommes pour399 femmes, soit un taux de 51,4 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[54]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
0,3
3,7
75-89 ans
3,9
18,3
60-74 ans
17,6
18,8
45-59 ans
17,8
22,5
30-44 ans
23,3
13,0
15-29 ans
14,7
23,5
0-14 ans
22,5
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[55]
L. Caruyer, Acquin, Un village au pays de Morins et son parler picard. Historique, vocabulaire et petite grammaire, Acquin, 2008.
S. Léger, L'église Sainte Pétronille et le fort d'Acquin. Dans le giron de l'abbaye Saint-Bertin, Fauquembergues, Comité d'Histoire du Haut-Pays, 2017.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Dans le cartulaire des Chartreux du Val-Sainte-Aldegonde.
↑AugusteDe Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris,(lire en ligne),p. 4.
↑ErnestNègre,Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Librairie Droz,(lire en ligne),p. 825
↑Toponymie générale de la France - Volume 2 - Ernest Nègre - 1998
↑AugusteDe Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris,(lire en ligne),p. 399
↑De Nederlanden in Frankrijk: Beknopte encyclopedie - Jozef van Overstraeten
↑ErnestNègre,Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz,(lire en ligne),p. 1029
↑Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome III Année 1169-1191
↑Mélanie Cottrez, « Acquin-Westbécourt : Mathieu Pruvost réélu, les places d'adjoints disputées »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le)« Mathieu Pruvost, 49 ans, a été réélu sans problème maire d'Acquin-Westbécourt lors de l'installation du nouveau conseil municipal le 26 mai. En revanche, les quatre postes d’adjoints ont été disputés ».
↑François Wavrant, « Désormais on circule tout en douceur dans le Pays de Lumbres, et ce n’est pas fini »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Anthony Berteloot, « La voie verte entre Lumbres et Acquin-Westbécourt est ouverte »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).