Pour les articles homonymes, voirAcid.
Pour le film, voirAcid House (film).
| Origines stylistiques | House[1] |
|---|---|
| Origines culturelles | Milieu desannées 1980 ;Chicago (États-Unis) |
| Instruments typiques | Boîte à rythmes,claviers,séquenceur,synthétiseurs |
| Popularité | Répandue (fin des années 1980, débuts 1990 en Europe) |
| Scènes régionales | États-Unis (Chicago),Royaume-Uni,Belgique,Inde (Goa),Israël. |
| Voir aussi | New beat |
Genres dérivés
New beat,acid techno,acid trance,goa trance,psychedelic trance,melbourne bounce et prémices aux différentes musiques électroniques derave par la suite.
Genres associés
L'acid house est ungenre demusique électronique dérivé de lahouse, ayant émergé aux alentours desannées 1980 àChicago, auxÉtats-Unis. Il se caractérise par unebasseanalogique créée par un synthétiseur-séquenceurRoland TB-303. L'acid house se répand auRoyaume-Uni et enEurope dans lesrave parties. À la fin des années 1980, l'acid house se développe dans la scène musicale britannique, où elle sera influencée par les directionspop etdance. Des éléments sonores acid house ont été ajoutés à d'autres styles musicaux comme latrance[2], latrance goa, latrance psychédélique, lebreakbeat, lebig beat, et latechno[3].

Les premiers exemples d'acid house varient selon les points de vue. Quelques critiques considèrent la chansonAcid Tracks dePhuture comme l'un des premiers exemples du genre[4]. DJ Pierre explique qu'il aurait pu apparaître durant 1985[5], mais ne l'a pas été avant 1987. Un autre critique vise ledisque microsillon intituléI've Lost Control de Sleezy D. paru en 1986, sur lequel il est impossible de savoir quelle chanson a été composée en premier[5].Charanjit Singh est aussi cité comme précurseur du genre avec l'albumTen Ragas to A Disco Beat paru en 1982.
Les premières musiques acid house ont été produites àChicago, dans l'Illinois, auxÉtats-Unis.Phuture — un groupe fondé par Nathan« DJ Pierre » Jones, Earl« Spanky » Smith Jr., et Herbert« Herb J » Jackson — est crédité pour avoir utilisé pour la première fois le synthétiseur TB-303 dans le contexte house (l'instrument est apparu vers 1983 en disco grâce à Alexander Robotnick)[6]. La chanson du groupe,Acid Tracks, d'une durée de 12 minutes, a été enregistrée surcassette audio puis jouée par le DJRon Hardy au Music Box, dans lequel il était résident. Hardy l'aurait jouée environ quatre fois jusqu'à ce que le public l'acclame[7]. La scène house de Chicago connaît un fort déclin à cause des interventions de police durant les soirées. Les ventes déclinent et, en 1988, le genre ne vendait qu'un dixième de ses produits contrairement à l'époque durant laquelle il avait atteint son pic de popularité[8]. Cependant, la house, en particulier l'acid house, connaît un regain de popularité dans la scène musicalebritannique[9].
Le clublondonien Shoom ouvre en[10] et devient l'un des premiers clubs à présenter l'acid house à l'audience britannique. Il est inauguré par Danny Rampling et son épouse, Jenny. Le club présentait une atmosphère digne des rave parties et de l'acid house[11]. Cette période débute dans ce que nombreux adeptes appellentSecond Summer of Love, un mouvement crédité par une baisse du hooliganisme dans les stades de football : plutôt que de se battre, les supporters écoutaient de la musique tout en consommant de l'ecstasy[12].
Un autre club, appelé Trip, est ouvert en par Nicky Holloway[13]. Trip a été directement construit pour une audience acid house. Les soirées étaient intenses et duraient jusqu'à3 h du matin. Cependant, la police passait et intervenait régulièrement dans la rue. Dès lors, des manifestations anti-club ont lieu et les soirées prennent difficilement place à cette même période. ÀLondres, les clubs en soirée étaient considérés comme illégaux à la fin desannées 1980. Cependant, cette loi n'empêchait pas l'audience à danser toute la nuit[14]. D'autres clubs font ensuite leur apparition comme Sunrise, qui organisait de grosses soirées à l'extérieur, et Revolution in Progress (RIP), connu pour son atmosphère sombre et sa musique bruitistes organisé dans des entrepôts[14] ou à Clink Street, une boîte londonienne qui se déroule dans une prison désaffectée[15].
Sunrise organise de grosses soirées acid house au Royaume-Uni, ce qui attire l'attention médiatique. Le club lance même des campagnes publicitaires pour son système sonore, desmixsets de disc-jockeys venant de l'étranger, et d'autres attractions. De nombreux articles parlent dès lors de la popularité grandissante de ces soirées, mais plus particulièrement des consommations de drogues et des bagarres qui s'y déroulent[16]. Le terme d'« acid house » est désormais couramment utilisé, et les participants aux soirées acid house auRoyaume-Uni et àIbiza, participent à des soirées uniquement basées sur la consommation de drogues comme l'ecstasy et le LSD[15],[17],[18]. L'acid house s'associe au MDMA et à dessmileys àNew York fin 1988[19]. Parallèlement, le lien entre acid house et drogues se précise dans les articles de presse[20], malgré des conflits d'opinion[21]. L'acid house se popularise également àManchester. Le Thunderdome in Miles Platting est l'épicentre de la scène et popularise des musiciens tels que 808 State et Jay Wearden. Le genre est également très répandu chez les hooligans au football[22].

Fin desannées 1980 et début desannées 1990, les articles de presse s'intéressent de très près à la scène acid house/rave, en particulier de son lien entre musique et drogues psychédéliques. La nature diabolisante de la presse a contribué à l'exclusion de l'acid house lors de son émergence à la radio, à la télévision, et dans les points de ventebritannique. L'hystérie de la presse débute en 1988, lorsque le journalThe Sun, qui avait prôné la musique acid house une semaine avant, décide de changer son opinion. Le, le journal affiche le titre deEvils of Ecstasy (« Les méfaits de l'Ecstasy ») et fait le lien entre la scène acid house et une nouvelle drogue inconnue à cette époque. Cet article mène à de nombreuses interventions policières et a un impact profond et négatif sur ce genre musical[23]. Cependant, une chanson échappe à cette diabolisation en.Stakker Humanoid, produit par Brian Dougans (futur membre du groupeFuture Sound of London), est un franc succès, pas seulement lors de sa diffusion au clublondonien Shoom, mais également dans les classements nationaux. Elle atteint la17e place desUK charts en, ce qui mène à l'apparition de Dougans au Top of the Pops le[24].
Les fans britanniques d'acid house et de rave utilisent unsmiley jaune en guise de symbole et emblème de la scène musicale[25].
En 2010, des articles émettent l'hypothèse de la parution d'un album en 1982 du genre par la suite appelé acid house. L'album,Synthesizing: Ten Ragas to a Disco Beat, est composé parCharanjit Singh, un musicien originaire deMumbai, présentant une sonorité indienne mélangée à dudisco[26],[27]. L'album a été enregistré avec l'usage similaire du synthétiseurRoland qui sera utilisé pour composer de l'acid house : laTR-808, en particulier laTB-303, que Singh était l'un des premiers musiciens à utiliser[27]. L'album est un échec commercial enInde puis a été oublié à cette même période, avant de refaire surface en 2002, puis réédité en 2010[26],[27],[28].
Il existe des explications conflictuelles sur l'origine du termeacid et la manière dont il a été amené à décrire ce genre dérivé de lahouse.
Certains attribuent le terme à la chanson de Phuture, intituléeAcid Tracks, jouée par le disc-jockeyRon Hardy en boîte de nuit[7] pendant que le public ingérait desdrogues psychédéliques[29]. Les patrons du club la surnommaientRon Hardy's Acid Track (ouRon Hardy's Acid Trax)[7]. Cette chanson est parue sous le titre d'Acid Trax au label de Larry Sherman,Trax Records, en 1987. Les sources diffèrent concernant la manière dont Phuture ou Sherman ont choisi de la nommer ; le disc-jockey de Phuture, DJ Pierre, explique que le groupe avait choisi ce nom car la chanson était déjà connue sous ce titre[7], mais Sherman explique avoir choisi ce titre car la musique lui rappelait l'acid rock[4]. Néanmoins, après la parution de la chanson, le terme d'« acid house » prenait de plus en plus d'importance dans les conversations[7].
D'autres, cependant, pensent qu'il s'agit d'une référence à l'« acid » et au drogues psychédéliques en général, comme leLSD et la célèbreMDMA[30]. Selon Rietveld, auteur de l'ouvrageThis is Our House: House Music, Cultural Spaces and Technologies, il s'agissait du défaut attribué à la house originaire de Chicago, dans un club commeThe Music Box, qui en avait fait son principal commerce[31]. Dans le contexte de la chansonAcid Tracks, il indique davantage un concept plutôt que l'utilisation des psychotropes en elle-même[32].
D'autres désapprouvent les connotations psychédéliques. Une théorie, estimant le termeacid comme une référence dérogatoire à l'utilisation desamples dans l'acid house, a souvent été évoquée dans la presse et dans leBritish House of Commons[33]. Dans cette théorie, le terme d'acid provient d'un terme argotique,« acid burning », auquel l'Oxford Dictionary of New Words attribue la définition de« vol[30]. » Avec l'utilisation de samples dans l'acid house, ce genre musical peut être considérée comme une musique« qui vole le son d'autres musiques[34]. » En 1991, l'avocat britanniquePaul Staines (en) explique avoir inventé cette théorie pour décourager l'adoption d'une législation anti-rave party par le gouvernement[35],[36].
D'autres encore accusentGenesis P-Orridge d'avoir inventé le terme pour le single dePsychic TV,Tune In (Turn on the Acid House). Certains expliquent qu'il a mélangé les motsacid ethouse après les avoir vus séparément sur deux couvertures différentes qu'il a aperçues dans un magasin de disques à Chicago[37]. D'autres, dont P-Orridge lui-même, disent avoir acheté des disques sous le labelacid[38]. Une autre histoire explique que ce label était une référence à un liquide corrosif, mais que P-Orridge l'avait confondu avec du LSD[38]. Le rôle de P-Orridge est discrédité par le critique musicalSimon Reynolds qu'il décrit comme un« mythe égoïste[39] » et parFred Giannelli, un autre membre de Psychic TV[40].
L'acid house est un sous-genre musical qui a aidé à la popularisation de lamusique house dans le monde entier[41]. Des éléments sonores d'acid house ont été, par ailleurs, ajoutés à d'autres genres de musiques électroniques comme latrance, latrance goa, latrance psychédélique, lebreakbeat, lebig beat, latechno et letrip hop[3].
| Sous-genres |
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