Conseiller municipal de Paris |
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Édouard Achille Ballière, ditAchille Ballière, né le àSannerville (Calvados)[1] et mort le àParis[2], est unarchitecte, membre de laCommune de Paris et déporté deNouméa (Nouvelle-Calédonie). Sous laTroisième République, il adhère auBoulangisme puis évolue progressivement vers lenationalisme en rejoignant laLigue des patriotes dePaul Déroulède et en devenantantidreyfusard.
Il se destine à une carrière d'architecte pour laquelle il suit des cours et rentre à l'école des Beaux Arts. Il participe notamment aux travaux dudôme des invalides.Franc-maçon, il est aussirépublicain et participe à la guerre de1870. Au cours de laCommune de Paris qu'il rallie tardivement, il soutient la tentative de médiation franc-maçonne en suivant la manifestation du. Il accepta la fonction de capitaine d'état-major en charge de l'édification des barricades. Arrêté chez lui le, il est condamné le à ladéportation simple. Il est donc incarcéré au camp deSatory, au fort d'Issy, puis arrive auFort Boyard et enfin àSaint-Martin-de-Ré.
Il est embarqué surl'Orne en et rejoint l'Île des Pins, lieu d'affectation des déportés simples. Ballière est autorisé à rejoindreNouméa, le, où il trouve une place de comptable auprès d'un marchand de bois. Il travaille également à un projet de théâtre pour Nouméa. Le, il s'évade de l'île avec les déportés simplesFrançois Jourde etCharles Bastien ainsi que les déportés en enceinte fortifiéeHenri Rochefort,Olivier Pain etPaschal Grousset. Ayant atteint l'Australie, il laisse partir ses compagnons préférant attendre l'exposition intercoloniale deSydney où son projet de théâtre pour Nouméa doit être présenté. Il rejoint alorsMelbourne où il attend de pouvoir rejoindre l'Angleterre qu'il atteint le.
Après l'amnistie, il peut rentrer en France[Quand ?] et reprendre son travail d'architecte qui le conduit entre autres à devenir l'architecte de la ville deThiers. Installé en Auvergne dès 1879 au plus tard, Ballière poursuit son activité d'architecte et se consacre notamment à la station balnéaire de Royat-les-Bains qui est, alors, en pleine effervescence. On lui connaît l'édification de plusieurs hôtels (dont deux au moins sont signés sur la façade) et d'un chalet (signature en façade) et de deux villas (le nom de l'architecte est présent sur les plans de construction), tous achevés en 1882.
Auxélections législatives de septembre 1889, il se présente àDraguignan en tant que candidatboulangiste, face auradicalClemenceau et à un autre radical, avocat,Louis Martin. Ce dernier, qui arrive deuxième derrièreClemenceau, se désiste : Ballière, bon perdant, se retire et ne se présente pas au deuxième tour. Durant cette période, Ballière évolue de plus en plus vers lenationalisme, devenant un activiste de laLigue des patriotes. Il fut plusieurs fois emprisonné à ce titre et élu comme nationaliste conseiller municipal deClignancourt de 1900 à 1904