La commune est traversée par la rivière leCrinchon, unaffluent en rive-droite de laScarpe (et donc un sous-affluent de l'Escaut) qui prend sa source àBailleulmont et se jette dans la rivière Scarpe au niveau de la commune deSaint-Nicolas[3].
LeCrinchon, élément de latrame bleue de l'Arrageois, ici derrière l'église Saint-Vaast.
Ces « paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », qui concernent238 communes, sont constitués de 80,36 % de cultures, de 8,01 % d'espaces artificialisés avec les communes principales deCambrai,Caudry,Bapaume etAvesnes-le-Comte, de 7,25 % de prairies naturelles, permanentes, de 3,19 % de forêts et de milieux semi-naturels, 0,77 % de friches industrielles, de 0,38 % de cours d'eau et plan d'eau et de 0,04 % d’espaces industriels. Ces paysages sont dominés par les « grandes cultures » decéréales et debetteraves industrielles qui représentent70 % de lasurface agricole utilisée (SAU)[14].
Au, Achicourt est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle appartient à l'unité urbaine d'Arras[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant15 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 6],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune du pôle principal[Note 7],[19]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (52,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (40,4 %), zones urbanisées (39,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 2021[Note 8], le nombre total delogements dans la commune était de 3 929, alors qu'il était de 3 707 en 2015 et de 3 410 en 2010[Insee 1], soit une progression du nombre total de logements de 15,2 % depuis 2010.
Parmi ces 3 929 logements, 93,5 % étaient desrésidences principales, (soit 3 673 logements), 0,6 % des résidences secondaires et 6,0 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 71,1 % d'entre eux desmaisons individuelles et pour 28,6 % desappartements[Insee 2].
Sur les 3 673 résidences principales, 57,3 % sont occupées par des propriétaires, 41,8 % par des locataires et 0,9 % par des personnes logées gratuitement[Insee 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Achicourt en 2021 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (0,6 %) par rapport au département (6,5 %) et à la France entière (9,7 %) ainsi que d'une proportion de logements vacants (6,0 %) inférieure à celle du département (7,3 %) et de la France entière (8,1 %).
Deux lignes de chemin de fer coupent le territoire de la commune, l'une est laligne Paris - Lille partageant la commune en deux, l'autre est laligne Arras - Saint-Pol-sur-Ternoise passant à niveau sur une artère principale. Sur cette deuxième ligne subsiste encore lagare d'Achicourt, cependant les trains ne s'y arrêtent plus.
« L'histoire d'Achicourt et du Pouvoir de Hées est intimement liée à celle de la ville d'Arras, le Pouvoir de Hées s'est incrusté dans la ville, depuis la rue des Capucins jusqu'au faubourg Ronville. La moitié de ce pouvoir fait maintenant parti de la ville. »
— Marie-Thérèse Nison-Lecointe, Achicourt, Regards sur le passé
Le village d'Achicourt comprenait trois seigneuries[24] :
La seigneurie de Hées qui appartenait à l'abbaye de Saint-Vaast ; elle s'étendait depuis la porte Ronville jusqu'au Petit-Bapaume, de là par le Caumont, a rue du Pont de Hées, la rivièrele Crinchon jusqu'au Malvaux, pour revenir à la Citadelle et les Promenades jusqu'à la porte Pugniel.
La seignerie deLa Vigne emplacement des Promenades (ou les Allées) et une partie de la Citadelle.
Une seigneurie dited'Harcicort s'étendait depuis l'église de Hées, ancienne église détruite en 1914, au milieu du vieux cimetière, jusqueAgny et versWailly
Territoires d'Achicourt dans ses limites en 1820[25],[26].
Avec le développement duchemin de fer, un grand nombre de logements furent construits pour loger lescheminots dans le secteur du Petit Bapaume. La cité des cheminots avait son église (Saint-Christophe), ses installations sportives (piscine, stade…).
Pendant laPremière Guerre mondiale, une partie d'Achicourt fut détruite notamment la mairie, l'église et le moulin. Celui-ci fut reconstruit en 1994 à son emplacement initial comme la mairie après la Première Guerre mondiale. L'église Saint-Vaast, quant à elle, fut bâtie près du Crinchon, elle était située auparavant au cimetièreno 1 d'Achicourt.
La commune est décorée de lacroix de guerre 1914-1918 par décret du, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[29].
Les écoles détruites lors de cette guerre furent reconstruites avec le concours financier duSénégal, la rue des écoles s'appelant rue de Dakar.
Achicourt possédait une communautéprotestante qui avait un temple. Le bâtiment de ce lieu de culte existe encore mais il a été transformé.
Dans lesannées 1960 la ville a connu une phase depériurbanisation, avec une zone pavillonnaire et des appartements (les 4 AS) d'où la formation de deux nouveaux quartiers : le nouvel Achicourt (« Quartier du petit Bapaume » et « Quartier des 4 As ») et l'ancien Achicourt séparés par la voie ferrée Paris-Lille.
Il n'y a plus maintenant de maraîchers professionnels mais ce caractère deculture maraîchère subsiste notamment avec l'aménagement dejardins le long de la rivière dans la zone de La Bassure.
Le maire de 2008 à 2020, était Pascal Lachambre, socialiste. Il était également président de la Communauté Urbaine d'Arras. Son action à Achicourt et dans l'arrageois est vivement contestée particulièrement son programme urbanistique et le nouveau PLUI de l'arrageois pour 2020-2030. Il a été mis en cause aux élections municipales pour avoir planifié une trop forte urbanisation dans des zones naturelles préservées et calmes. Il ne s'est pas représenté et a choisi l'écologiste Didier Willemaet comme successeur[30]. C'est la liste de Jean-Paul Leblanc qui l'a emporté[31].
Aux élections municipales de 2020, le divers gauche Jean-Paul Leblanc l'emporte (48 % des voix), contre Didier Willemaet (28,15 %) et la liste[32] d'Anaïs Honnart (23,58 %)[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].
En 2022, la commune comptait 7 899 habitants[Note 9], en évolution de +2,88 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 27,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 652 hommes pour 4 226 femmes, soit un taux de 53,64 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[49]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,3
6,2
75-89 ans
8,9
18,1
60-74 ans
19,7
19,9
45-59 ans
20,1
17,7
30-44 ans
16,7
18,7
15-29 ans
17,0
18,7
0-14 ans
16,3
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[50]
Depuis 2023, Ashikuru, un festival manga et culture japonaise à lieu chaque année à la médiathèque et la salle Gustave Desailly. Celui ci a lieu vers la fin du mois d'Octobre[51].
Lerevenu fiscal médian par ménage, letaux de pauvreté des ménages et la part des ménages fiscaux imposés de la commune, du département du Pas-de-Calais et de la métropole sont les suivants :
le taux de pauvreté des ménages de la commune est de17 %, de18,4 % au niveau du département et de14,9 % au niveau de la métropole[Insee 9],[Insee 10],[Insee 11] ;
la part des ménages fiscaux imposés dans la commune est de49 %, de44,1 % au niveau du département et de53,4 % au niveau de la métropole[Insee 6],[Insee 7],[Insee 8].
Le moulin « Hacart », du nom de son ancien propriétaire, n'a pas survécu à laPremière Guerre mondiale. En 1915, il fut éventré par des obus, la tempête hivernale de 1915/1916 fit tomber son toit et en 1917, il tomba littéralement en ruine.
Le souvenir de ce moulin est resté ancré dans la mémoire collective (article de presse, photos…).
La municipalité, au début des années 1990, décide sa reconstruction, la famille Hacart ayant fait don à la commune du terrain où se trouvent les anciennes fondations. Celui-ci fut inauguré en 1994.
Le moulin de la Tourelle, reconstruit presque à l'identique, est l'un des derniers moulins à vent ayant un droit de production (contingent de blé).
Au centre des ailes : la tête d'essieu (changée en 2000).
Vers 1800, un moulin tour en pierre y fut construit. Dans un premier temps moulin à tordre l'huile, il est devenu moulin à farine au début des années 1840.
La commune en a fait un patrimoine historique et culturel. Il est redevenu un lieu de rencontre et de découverte d'un savoir-faire pour de nombreux visiteurs.
Il n'est pas seulement le rescapé d'un temps révolu, un émouvant monument. Ses ailes flamandes entraînent, si le vent le permet, les mécanismes et régulièrement les meules qui font craquer la charpente et embaument l'air des parfums de froment.
Projet:Communes de France, dont le but est de permettre d'avoir un ensemble d'articles homogènes et possédant les informations minimales pour chaque commune de France
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Arras comprend une ville-centre et quatorze communes de banlieue.
↑a etb2021 est l'année de référence des données statistiques fournies par l'Insee en 2025
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Laurent Boucher, « Jean-Paul Leblanc, le nouveau maire d’Achicourt qui a renoncé aux « calculs » politiques »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le)« Au deuxième tour des municipales, dimanche dernier, les Achicouriens ont choisi Jean-Paul Leblanc à plus de 48 %, au détriment du candidat de la majorité sortante, Didier Willemaet. Une alternance à gauche pour diriger la ville « autrement »… au terme d’un parcours semé d’embûches ».
↑Laurent Boucher, « Le maire d’Achicourt, Jean-Paul Leblanc, démissionne en vue de «rajeunir les cadres» »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Patrick Lemaire devient le nouveau maire d’Achicourt, après la démission de Jean-Paul Leblanc : Les conseillers municipaux d’Achicourt se sont réunis mercredi soir pour élire un nouveau maire, après la démission de Jean-Paul Leblanc. Sans surprise, l’écharpe revient à son bras droit Patrick Lemaire, déjà vice-président de la communauté urbaine d’Arras. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).