Au, Achen est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarreguemines (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,5 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %),terres arables (14,3 %), forêts (8,7 %), zones urbanisées (5,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 406, alors qu'il était de 346 en 1999[Insee 1].
Parmi ces logements, 92,1 % étaient des résidences principales, 5,6 % des résidences secondaires et 2,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 87,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 9,7 % des appartements[Insee 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 85,9 %, quasiment identique à 1999 (82,9 %)[Insee 3].
Le village est mentionné pour la première fois dans un texte de sous la formeAqua (eau,rivière), puis enAcchene, et enfin enAchen, sa forme définitive.Du point de vue temporel, les terres ont appartenu auxseigneurs de la Petite-Pierre puis sont occupées par leduc de Lorraine, qui réunit le village à saseigneurie de Bitche. Celle-ci est donnée auXIIe siècle au fils du ducFerryII, Réginald, en même tempscomte de Blieskastel, aujourd'hui enSarre. Ainsi, on comprend le traité de1246 par lequel le ducMathieuII promet, quand il aura recouvré laseigneurie de Bitche, de rendre Achen au comte dela Petite-Pierre. Dans la suite, le comte Hugues paraît être rentré de fait en possession d'Achen, puisque, en1272, il donne le patronage et ladîme d'Achen à l'abbaye de Sturzelbronn, qui les rétrocédera en1621, auduc de Lorraine en échange de six maldres de sel deDieuze. En1382, le comte Henri prétend tenir Achen en fief de l'empire.
Le relief varié et accidenté a entraîné la construction d'ouvrages importants de laligne Maginot et notamment celui duHaut-Poirier. La population est évacuée le enCharente, àCondac,Jarnac,Bioussac,Poursac etBarro, la mairie s'étant repliée àCondac. Les habitants regagneront leur village le.
Bombardé le, le village estlibéré par les troupesaméricaines le. Mais, lors de l'offensive Von Rundstett, lesAllemands reviennent jusqu'à l'entrée nord de la commune, où de terribles combats se déroulent le, rue deWiesviller. LesAllemands sont pourtant définitivement refoulés le lendemain.
Le village a conservé peu de monuments anciens : l'église construite en1725 et agrandie du côté duchœur en1778, des monuments funéraires desXVIIIe etXIXe siècle replacés dans l'anciencimetière, qui entourait l'église jusqu'en1979, et plusieurs croix de chemin.
L'ancienpont au centre du village portant lastatue desaint Jean Népomucène et comprenant cinq arches, reconstruit en1786, a sauté au moment dubombardement. Il est remplacé par un pont enbéton d'une seule jetée. Lacommune est citée à l'ordre de la brigade le :« Commune deLorraine très éprouvée par lesbombardements et les combats qui ont été livrés sur son territoire, Achen compte9 tués et8 blessés. Évacuée d'office dès, la population, à son retour en, fut l'objet de nombreuses vexations et sollicitations de la part de l'ennemi, mais elle resta fidèle à la mère patrie. Par son attachement à laFrance et par ses sacrifices, Achen s'est acquis des droits à la reconnaissance du Pays. »
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2022, la commune comptait 970 habitants[Note 3], en évolution de −3,67 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En1627, lapeste éclate dans la région et trouve de nombreuses victimes à Achen. Les années de guerre, et plus spécialement1634 et1635, font partir les survivants. Ainsi toute la région se trouve abandonnée. Pourtant en1661, la vie reprend doucement. Des colons essaient de s'installer, mais sont obligés de se retirer. En1680, Achen compte de nouveau28 foyers,Etting etKalhausen compris. En1708, il y en a déjà 41 et en1783, on en dénombre 110, soit environ600 habitants.
Le Républicain lorrain est un quotidien régional d’information dont le siège social se situe àMetz. Dans sonédition de Sarreguemines-Bitche, il consacre régulièrement des articles à l’actualité communale[36].
Dans le domaine des médias audiovisuels, trois chaînes de télévision sont accessibles aux habitants d'Achen et relaient les informations locales :France 3 Lorraine,Mosaïk et TV Cristal. Parmi les nombreuses stations de radio disponibles, on peut citerRadio Studio 1 etRadio Mélodie, basées respectivement à Bitche et à Sarreguemines, ainsi queRadio Salü, radio delangue allemande basée àSarrebruck.
Jusqu'en1939, Achen est essentiellement une localitéagricole avec de petites exploitations familiales d'une moyenne de5 hectares. Les terres sont trop morcelées : plus de 10 000 parcelles pour1 212 hectares, soit une moyenne de 12 ares par parcelle.
Culture et élevage associés.
Élevage d'ovins et de caprins.
Culture de céréales, de légumineuses et de graines oléagineuses.
Depuis1945 on assiste à une transformation profonde de la vie économique. Les jeunes sont attirés par l'industrie et surtout au début par lesHouillères du Bassin de Lorraine, qui assurent un ramassage par car pourMerlebach etPetite-Rosselle. Les gains assez élevés vont améliorer le niveau de vie, d'où les nouvelles constructions modernes et transformations intérieures des immeubles, surtout après la réalisation du réseau d'eau en1955. En même temps, les petites exploitations agricoles disparaissent, et seule une dizaine subsiste. Les petits artisans,charron,peintre, maréchal ferrant, sellier bourrelier,cordonnier, tailleur, disparaissent à leur tour. Achen est devenue une commune-dortoir. Chaque jour, de nombreux habitants migrent versDeux-Ponts etPirmasens. Une centaine d'élèves quitte également la localité pour le collège deRohrbach ou les différents lycées deSarreguemines.
laWalkmühle (le moulin à foulon) est donné à un nommé Louis Muller par le comte Jacques deDeux-Ponts, seigneur deBitche et de la moitié deLichtenberg, en location viagère en1546. En1572, Laurent Muller y est meunier. Dix ans plus tard, on lui permet de transférer ce moulin à blé au village, où il est devenu très probablement leNeumühle[39], et le moulin même est changé en moulin à foulon. Mentionné de1661 à1703 comme étant détruit, Jean Funfrock obtient le, de la duchesse régente, la permission de le reconstruire, à charge de lui donner unedîme de quatorze francs par an. Le nommé Antoine Muller deSarre-Union profite de cette autorisation. En1867, le moulin appartient à un certain Pierre Gross d'Achen, dont le fils lui a rendu en1908, sa destination première de moulin à blé. Il n'est plus exploité actuellement par son propriétaire actuel.
leNeumühle, en plein village, est mentionné pour la première fois en1612 comme appartenant à Jean Zoller. Cemoulin, détruit pendant laguerre de Trente Ans, est vendu après la reconstruction à Nicolas Muller, l'héritier de Jean Zoller. Le moulin actuel a usage d'habitation.
l'Oligmühle, à 800 m de l'Altmühle, est mentionné pour la première fois en1729, son propriétaire de l'époque étant un certain Wittbrauch. Les propriétaires suivants sont Jean Nicolas Schmitt de1762 à1782 puis son fils Jean Schmitt. Jean Freyermuth et Eve Herzog leur succéderont avant que le moulin ne passe aux enfants et petits-enfants de ces derniers, jusqu'en1878, où les exploitants se retirent àRahling. Le nouveau propriétaire, Étienne Bertran, le vend en1890 à Charles Gross deBining, l'époux de Hoffmann Barbe. Le gendre de ces derniers, Jean Assant l'exploite jusqu'à ces dernières années et le moulin suit le sort des autres en1971.
leGallenmühle doit son nom, d'après la tradition locale, à un certain Gall, immigré deSuisse. Ce moulin, propriété vers1725 de Philippe Seyler qui l'a acheté pour875 écus (Taler) à son père, Pierre Seyler, est resté propriété de cette famille jusqu'en1896. Le moulin n'est plus actuellement en activité.
le moulin disparu deNaumühle est mentionné en1758.
le village disparu dePfaffenthal n'a laissé aucun souvenir.
Jusqu'en 1979, le cimetière se trouvait autour de l'église et les tombes les plus anciennes ont été conservées et replacées le long de la façade Sud et dans un muret au nord de l'édifice[40].
Dans les conversations enfrançais de Moselle germanophone, outre les spécificités de l'accent francique lorrain (non distinction entre lep et leb, lech et lej, led et let), lasyntaxe est fréquemment bousculée par celle de l'allemand. Parmi les autres tendances lourdes figurent l'inversion entre le prénom et le nom (Muller Michel), l'usage fréquent d'abréviations pour les noms de localités (Gros-Réd',Petit-Réd',Diem','Bronn,Stras'), et l'emprunt de mots à la langue francique rhénane (Bix,Flammkuche,Schnaps,Scheslon,Kirb).
Paul-ÉdouardGlath,Du pays de Bitche en Charente-Maritime : Souvenirs de 1939-40,, 94 p.
Marie-FranceJacobs, JacquesGuillaume et DidierHemmert,Le Pays de Bitche (Moselle), Metz, Éditions Serpenoise,,p. 17-18
FrancisKochert, LauretteMichaux et GérardMichaux,Moselle : Metz et le pays messin, pays de Bitche, Nied, Sarrebourg, Saulnois, trois frontières et bassin houiller,, 345 p.
JosephSchaefer,Le Pays de Bitche, passionnément,, 174 p.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », surqualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/(consulté le) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)