Sur le plan historique et culturel, Accous fait partie de laprovince duBéarn, qui fut également unÉtat et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
La commune est frontalière avec l'Espagne (Aragon) au sud.
La commune est traversée[10] par des affluents dugave d'Oloron, l'arrèc de Besse et legave d'Aspe, ainsi que par des tributaires de ce dernier, legave de Lescun (lui-même rejoint dans la commune par le ruisseau Labadie) et la Berthe[11] (alimentée sur Accous par le torrent d'Araille).
Le ruisseau de Cotcharas et son tributaire, le ruisseau de Congaets, coulent également sur le territoire d'Accous, tout comme des affluents dugave d'Aydius, le gave de Bouren et le ruisseau de Sahun.
La Berthe à Accous.
Pont d'Esquir, cascade descendant du bois d'Arapoup.
Deux zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) couvrent 48 % de la surface de la commune d'Accours. Il s'agit, d'une part, de laRive gauche de la vallée d'Aspe et du pic d'Anie et, d'autre part, desHautes vallées d'Aspe et d'Ossau[1].
L'intégralité de la commune a été inscrite au titre des sites par arrêté du, en tant que monument naturel sous surveillance. Pour partie, depuis le, Accous est concerné par le classement au titre des sites duDéfilé d'Esque, caractéristique des verrous rocheux.« Ce défilé a été classé, comme celui du fort de Portalet, pour bien affirmer la volonté de l’État de ne pas sacrifier les caractéristiques de ces sites emblématiques des Vallées Béarnaises aux velléités de grands aménagements routiers classiques »[21].
Sept cours d'eau traversant la commune bénéficient d'un classement en vue de la protection ou de la restauration de leur continuité écologique. Il s'agit :
dugave d'Aydius et ses affluents à l'amont de la confluence du gave de Bouren (inclus) ;
du gave de Belonce et ses affluents ;
dugave de Lescun et ses affluents à l'amont de la confluence du ruisseau Labadie (inclus), à l'exclusion du Lauga et de ses affluents ;
du ruisseau de Cotcharas et ses affluents à l'amont de la prise d'eau du Bitet ;
du ruisseau de Lacure.
Deux cours d'eau bénéficient en outre d'un classement pour rétablir ou assurer la libre circulation despoissons migrateurs et le transit dessédiments :
« le gave d'Aspe et le Lourdios (cours d'eau) », d'une superficie de1 595ha, un vaste réseau detorrents d'altitude et de cours d'eau de coteaux à très bonne qualité des eaux[30].
un au titre de la « directive Oiseaux »[27],[Carte 2] :
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Sept ZNIEFF detype 1[Note 6] sont recensées dans la commune[32],[Carte 3] :
En ce qui concerne l'occupation des sols, Accous comprend 0,5 % de terrains artificialisés, 10,3 % de terres agricoles et 89,2 % de forêts et milieux semi-naturels.
La commune appartient au territoire de l'agence de l'eau Adour-Garonne et se situe dans le bassin versant dugave de Pau. Elle intègre les sous-bassins dugave d'Aspe de sa source au confluent de la Berthe, dugave d'Aspe du confluent de la Berthe au confluent dugave de Lourdios et dugave d'Ossau de sa source au confluent du Lasnères.
Au niveau des eaux souterraines, Accous se situe sur lesaquifères desPyrénées occidentales/Massifs pyrénéens pour 54 %, desPyrénées occidentales/Massif du Flysch pour 37 % et deLa Pierre Saint-Martin pour 9 %.
En ce qui concerne les risques, la commune est concernée par le risque industriel (Toyal Europe) et par le risque technologique de transport de matières dangereuses. Accous comprend par ailleurs trois établissements classés soumis à autorisation. La commune est enfin concernée par les risques naturels d'inondation (crues torrentielles), feux de forêts, avalanches, effondrement de carrières souterraines (sept cavités de recensées), de glissements de terrain, de tempête et desismicité (sévérité 4 — moyenne).
La commune ne comprend ni déchetterie ni installation de traitement des ordures ménagères[1].
Au, Accous est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[43].Elle est située hors unité urbaine[2] et hors attraction des villes[44],[45].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (42,3 %), forêts (30,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (15,8 %), prairies (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), zones urbanisées (0,7 %)[46].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 5].
Accous est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan deprotection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[53]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[54],[55].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire dans la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[56]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuellescavités souterraines dans la commune[57].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Accous.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[58]. 39,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 6]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[59].
La commune est exposée aux risques d'avalanche. Les habitants exposés à ce risque doivent se renseigner, en mairie, de l’existence d’un plan de prévention des risques avalanches (PPRA). Le cas échéant, identifier les mesures applicables à l'habitation, identifier, au sein de l'habitation, la pièce avec la façade la moins exposée à l’aléa pouvant faire office, au besoin, de zone de confinement et équiper cette pièce avec un kit de situation d’urgence[60],[61].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Accous est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[62].
Brigitte Jubbé-Duval[72] rappelle l’hypothèse selon laquelle Accous proviendrait d'Acca ouAcco, d’un nom de femme mentionné dans les inscriptions d’Espagne.
Le toponymeAppatie (cf.basqueAphatea) signale un fief d'abbés laïcs, présent à Jouers (Abadie engascon standard). On note qu'envallée d'Aspe lessourdes latines sont conservées. Ce fief était vassal de la vicomté de Béarn[11].
Le bois d'Arapoup est attesté en 1863[11] dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque.
Aület est mentionné sous la formeAulet en 1863 par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[11].Lhers est également cité dans ce dictionnaire.
L’hydronymeLa Berthe, affluent du gave d’Aspe, est cité dans le dictionnaire de 1863[11].
Lacolonne Despourins est indiquée en 1863 par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[11].
Paul Raymond mentionne en 1863[11], une ferme du nom d’Izaure, déjà citée en 1376[11] sous la formeUsaure (montre militaire de Béarn[66]), et en 1385[11] sous les graphiesIxaure,Isaurs etIsaure (censier de Béarn[65]).
Le toponymeJouers /juèrs/ est un ancienJoertz (1345[11], Hommages de Béarn[73]), probablement unemétathèse d'unbasqueOïhartz dérivé d'oihan 'forêt'. On le trouve sous les graphiesJoers (1345, ) puisJouers (dès 1712), ou encoreJoers (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[11]).
Lourtica est le nom d’un col entre les communes d’Accous et d’Aydius[11].
Une chapelle, mentionnée par le dictionnaire de 1863[11], s’élevait au lieu-ditSaint-Christau.
Tillabé était un hameau d’Accous, signalé par le dictionnaire de 1863[11], et également mentionné auXVIIIe siècle[11] sous la formele Tillaber (registre des délibérations d’Accous). Paul Raymond indique que Tillabé « était le lieu d’assemblée des jurats de lavallée d'Aspe ».
le syndicat de télévision d'Oloron - Vallée d'Aspe ;
le syndicat intercommunal d'aide matérielle à la scolarisation en Vallée d'Aspe ;
le syndicat mixte des gaves d’Oloron-Aspe-Ossau et de leurs affluents ;
le syndicat mixte du Haut-Béarn.
La commune accueille le siège de la communauté de communes de la Vallée d'Aspe ainsi que celui du syndicat intercommunal d'aide matérielle à la scolarisation en Vallée d'Aspe.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[80]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[81].
Accous est un des spots de parapente réputés des Pyrénées.Deux écoles de parapente sont présentes sur le territoire de la commune : Ascendance[83] et Air'attitude[84].
L'économie de la commune est essentiellement orientée vers l'agriculture et l'élevage. La fabrication de fromages fermiers est également une des ressources de la commune, qui fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
L'usine de Toyal (filiale de Toyo aluminium, qui produit des poudres et pigments d'aluminium, des pâtes pelliculantes anti-corrosion), qui se trouve en limite de la commune, procure des revenus à Accous via la taxe professionnelle, faisant d'elle la commune la plus riche de la vallée. Cette activité a créé une centaine d'emplois dans la vallée.
Le classement 2006 de l'Insee, indiquant lerevenu fiscal médian par ménage, pour chaque commune de plus de 50 ménages (30 687 communes parmi les 36 681 communes recensées)[86], classe Accous au rang 24 495, pour un revenu de 14 199 €.
L'écomusée de la vallée d'Aspe est situé dans une ancienne fromagerie. Les techniques de fabrication du fromage de montagne et les traditions culinaires locales y sont mises en valeur.
Cyprien Despourrins, né et mort à Accous (1698-1759), est un poètebéarnais de langueoccitane et l'auteur de chansons célèbres et emblématiques du Béarn.
↑La réglementation dans la zone périphérique du parc, dite zone d'adhésion, est plus souple, afin bénéficier d'investissements d'ordres économique, social et culturel afin de freiner l'exode rural et de développer l'équipement touristique de la région.
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[26].
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Le décès de Jean-Pierre Cazaux, intervenu le 30 août 2010, entraîne l'élection municipale partielle du 19 septembre 2010. La reconstitution du conseil municipal donne lieu à l'élection du nouveau maire, Éric Bergez[74].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).