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Aby Warburg

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Aby Warburg
Portrait de Aby Warburg
Aby Warburg vers 1900.
Biographie
Naissance
Hambourg
Décès
Hambourg
SépultureCimetière d'OhlsdorfVoir et modifier les données sur Wikidata
NationalitéAllemande
PèreMoritz M. Warburg(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
MèreCharlotte Esther Oppenheim(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
ConjointMary Warburg(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
EnfantsMarietta Braden(d), Max Adolf Warburg(d) et Frede Warburg(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Thématique
FormationUniversité rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn etécole d'érudition Saint-JeanVoir et modifier les données sur Wikidata
ProfessionHistorien de l’art et professeur d'université(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
EmployeurUniversité de HambourgVoir et modifier les données sur Wikidata

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Aby Moritz Warburg, né le àHambourg, enAllemagne, et mort également à Hambourg le, est unhistorien de l'art. Son travail a servi à jeter les bases de l'iconologie. Il a créé l'Institut Warburg.

Biographie

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Issu d'une riche famille juive debanquiers, Aby Warburg entre à l'université de Bonn en 1886 pour y étudier l'histoire de l'art à laquelle il consacra sa vie. En tant que fils aîné, il était destiné à succéder à son père ; c'est finalement son frère Max qui en assume la responsabilité[1] en échange de l'engagement de celui-ci à lui fournir tous les ouvrages qui lui seraient nécessaires[2]). Ouvert à de nombreuses approches (philosophie,anthropologie,histoire de l'art,psychologie,psychanalyse…), il est tenu pour fondateur de l'iconologie, une nouvelle méthode d'analyse qui consiste, selon l'auteur, à « opérer une décomposition [de l'œuvre] qui en fera apparaître clairement l'hétérogénéité matérielle ou essentielle ».

Son intérêt pour l'histoire de l'art lui attire les foudres de sa famille qui le destinait à une autre carrière, et il pousse l'opposition jusqu'à déclarer à son père qu'il ne peut prendre le temps de manger kasher en raison de l'emploi du temps de ses études. Dès lors, sa relation avec la religion ne cessera d'être ambiguë (il se déclara mêmechrétien « au fond de [son] âme »)[3] et, en 1897, il se marie contre l'avis de son père avec unenon-juive, Mary Hertz[4] avec laquelle il a trois enfants, Marietta, Max Adolph[5] et Frede.

Ses travaux le conduisent à devenir un spécialiste de laRenaissance. En 1893, il rédige sa thèse surLa Naissance de Vénus etLe Printemps deSandro Botticelli[6]. Il retrouve dans l'étude de cette période cette même idée queNietzsche avait développée quant à l'art antique grec dansLa Naissance de la tragédie, qui y voit apparaître une civilisation prise entre une raison symbolisée parApollon et une passion représentée parDionysos.

En 1895-1896, au cours d'un voyage auxÉtats-Unis, Aby Warburg se rend dans le Sud-Ouest dans lespueblos, où résident lesHopis. Il découvre la poterie, puis les poupéeskachinas et assiste finalement à des danses. Il ne rapporta de cette expédition que quelques clichés qu'il présenta dans des clubs de photographie et qui n'eurent pas un grand retentissement.

En 1905, il se rapproche de son frère Max et obtient de celui-ci qu'il finance effectivement les achats de livres ainsi qu'il l'avait promis[1], rendant possible la constitution d'un fonds documentaire sur l'art et l'histoire des civilisations de tout premier plan, qui deviendra plus tard l'institut Warburg.

Au cours de l'année 1918, Warburg rassemble des documents afin de comprendre le conflit qui se déroule sous ses yeux et, au sortir de laPremière Guerre mondiale, finit par se croire le responsable de son déclenchement. Commence dès lors une période de folie qui dure jusqu'en 1923 ; qualifiée de « psychose aiguë », celle-ci se manifeste par des angoisses, un sentiment de persécution et des passages délirants (il entend les cris de sa famille sous la torture, croit que la viande qui lui est servie est la chair de ses enfants). Après avoir été interné pendant trois années dans une clinique deHambourg, il intègre la clinique Bellevue deKreuzlingen, en Suisse, où il est suivi parLudwig Binswanger.

Binswanger estime à l'époque que bien que Warburg ait conservé toutes ses facultés intellectuelles, ce dernier n'est plus apte à mener sa recherche en raison des difficultés qu'il éprouve à se concentrer longuement sur un sujet précis. En 1923, Warburg propose un marché à l'équipe thérapeutique : s'il parvient à produire un travail scientifique, ceux-ci devront l'autoriser à mettre un terme à son séjour dans l'établissement. Le21 avril, il présente à un public composé tout autant de soignants que de patients de la clinique une conférence sur les rituels des Hopis, qu'il met en relation avec le sacrifice, le débat sur la civilisation mais aussi avec l'art duQuattrocento. Son exposé insiste notamment sur le haut degré de la civilisation hopi, dont les rites procèdent d'une nécessité pratique (par exemple, faire venir la pluie) et se situent au niveau symbolique (le serpent n'est pas réellement sacrifié, mais « intégré » par le geste de le prendre dans sa bouche et relâché dans la nature pour aller « porter le message »).

Le résultat convainc les thérapeutes et Warburg sort de l'institution. Il continue sa recherche en travaillant sur un ouvrage inachevé,L'Atlas mnémosyne, du nom de la déesse grecque de la mémoire, jusqu'à sa mort due à une crise cardiaque survenue en 1929.

Il laisse derrière lui un héritage important, malgré le caractère spécialisé de ses publications, ainsi qu'une vaste bibliothèque qu'il constitua tout au long de sa vie comprenant 80 000 ouvrages. Transférée en 1933 en Grande-Bretagne à l'arrivée du nazisme, elle est désormais installée à Londres, à l'Institut Warburg. Les locaux de sa bibliothèque àHambourg abritent à nouveau un centre de recherches.

Œuvres disponibles en français

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  • Essais florentins, trad. par Sibylle Müller, Paris, Klincksieck, 1990 ; rééd. en 2003.
  • La Naissance de Vénus etLe Printempsde Sandro Botticelli, trad. par Laure Cahen-Maurel, Paris,Éditions Allia, 2007.
  • Binswanger L., Warburg Aby,La guérison infinie, trad. de l’allemand par Maël Renouart et de l’italien par Martin Rueff, Paris, Payot & Rivages, 2007.
  • L'Atlas mnémosyne, trad. par Sacha Zilberfarb, avec un essai deRoland Recht, Paris, éditions Atelier de l’écarquillé,coll. « Ecrits II », 2012, 197 p.(ISBN 978-2-95401343-5).
  • Le Rituel du serpent : Récit d'un voyage en pays pueblo, trad. par Sibylle Muller, Paris,Éditions Macula, 2003 ; rééd. en 2022.

Notes et références

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  1. a etbJacquesAttali,Un Homme d'influence: Siegmund Warburg, 1902-1982, Librairie générale française,coll. « Le Livre de poche »,(ISBN 978-2-253-03975-4)
  2. Nicolas Weill,« À Londres, les humanités hors de danger »,Le Monde, cahier « Culture et idées », samedi 8 novembre 2014, p. 3.
  3. « Il lui arrivera de temps à autre de confesser à un ami d'enfance (le très orthodoxe Paul Ruben), à un collègue (Heise), qu'il se sent chrétien. » Marie-Anne Lescourret,Aby Warburg ou la tentation du regard, Hazan, Paris, 2013, p. 59.
  4. (en) « Mary Hertz », surFind a Grave.
  5. (en) « Max Warburg », surFind a Grave.
  6. Carole Talon-Hugon,Les théoriciens de l'art,p. 1025.

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Études de l'homme et de l'œuvre

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Études bio-bibliographiques

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Articles connexes

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Liens externes

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