| Secrétaire général Sentier lumineux | |
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| Naissance | |
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| Décès | |
| Nom de naissance | |
| Pseudonymes | |
| Nationalité | |
| Formation | Université nationale de Saint Augustin(en) |
| Activités | |
| Conjoints | Augusta La Torre(de à) Elena Iparraguirre(en)(de à) |
| A travaillé pour | San Cristóbal of Huamanga University(en) |
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| Partis politiques | Parti communiste péruvien(jusqu'en) Peruvian Communist Party – Red Flag(en)(- Sentier lumineux(à partir de) |
| Idéologie | |
| Arme | People's Guerrilla Army(en) |
| Grade militaire | |
| Conflit | |
| Mouvements | |
| Influencé par | |
| Condamné pour | Terrorisme(),meurtre() |
| Condamnation | |
| Lieu de détention | Callao navy base(d) |
Manuel Rubén Abimael Guzmán Reynoso, aliascamarada Gonzalo, appelé aussipresidente Gonzalo, né le àMollendo (province d'Islay,région d'Arequipa) dans le sud duPérou et mort en détention le àCallao (Pérou), est unphilosophe,professeur d'université,homme politique etrévolutionnaire péruvien fondateur et haut dirigeant du parti communiste révolutionnaireSentier lumineux (PCP-SL)[1], qui provoque leconflit armé du pays entre 1980 et 2000, causant la mort ou la disparition de plus de 70 000 Péruviens[2].

Abimael Guzmán est le fils d'Abimael Guzmán Silva, un comptable de la classe moyenne qui a eu 6 enfants avec 3 femmes différentes, et de Berenice Reinoso Cervantes[3]. Sa mère est morte alors qu'il avait cinq ans[4]. Dès lors, de 1939 à 1946 il part vivre avec ses oncles maternels, avant de se rendre avec son père dans la province deCallao[3]. Après des études dephilosophie, il devient professeur de philosophie à l'université d'Ayacucho, une région pauvre du Pérou. En dissidence duParti communiste péruvien, il se tourne vers lemaoïsme. Après un séjour de plusieurs mois enChine, il démissionne de l'université en1978, et entre dans la clandestinité pour fonder leSentier lumineux, un mouvement politique et idéologique mixant des croyances allant du communisme à la mythologie inca[5], qui prône la lutte armée pour renverser l'État péruvien.
L'appellation de l'organisation vient d'une citation d’un auteur péruvien qui écrit : « le marxisme-léninisme ouvrira le Sentier Lumineux jusqu'à la Révolution[6] ».
À ses débuts, leSentier Lumineux était limité aux cercles académiques des universités péruviennes. Cependant, à la fin desannées 1970, le mouvement est devenu un groupe subversif centré àAyacucho. Le 17 mai 1980, le groupe proclame le début de la lutte armée contre l'État péruvien.
Sa première action a été de brûler des bulletins de vote à Chuschi , une ville proche d'Ayacucho, dans le but de s'introduire dans les premières élections organisées au Pérou depuis1963 en raison de l'interruption de la démocratie par le gouvernement militaire[7]. En second lieu ils s'attaquent à des postes de télécommunication, des mairies et commissariats de police pour récupérer des armes pour pouvoir s'attaquer à des bâtiments officiels.
Par la suite, le Sentier Lumineux s'est agrandi pour contrôler de vastes territoires ruraux et pauvres dans le centre et le sud du pays, zones n'étant pas choisies au hasard ayant déjà été témoins dans les années 1960 d'une révolution populiste de gauche (matée par l'armée et laCIA) et grand lieu international de production decoca[8].
À noter aussi une présence dans des zones proches de la capitaleLima où ils ont perpétré de nombreusesattaques terroristes[9]. Le gouvernement ne les considère pas comme des ennemis politiques mais plutôt comme des délinquants, cela changera en1992 quand le présidentFujimori décréta l'état d'urgence dans certaines régions du pays[10].
Le but de la campagne armée du Sentier était de démoraliser, déstabiliser et de saper le gouvernement et le peuple péruviens afin de créer une situation propice à un coup d'État qui amènerait les terroristes au pouvoir.

Son organisation est à l'image de son fondateur : obsédée par le secret. Ainsi, entre 1977 et 1991, les autorités ne parviennent à mettre la main sur aucune photo ou vidéo de lui. En 1992, durant le premier gouvernement d'Alberto Fujimori, le Groupe spécial d'intelligence (Grupo Especial de Inteligencia - GEIN) de la Direction nationale contre le Terrorisme (DINCOTE) commence à chercher dans plusieurs résidences deLima, suspectant que les terroristes les utilisaient comme refuge. Une des maisons surveillées, située dans le quartier aisé de Surquillo, est celle de la danseuse Maritza Garrido Lecca, qui y vivait supposément seule. Cependant, les agents du GEIN remarquent que les poubelles de cette maison contiennent beaucoup plus de déchets que ce qu'une seule personne peut produire. Surtout, ils découvrent des tubes de crèmes et de médicaments utilisés pour le traitement dupsoriasis, une maladie de peau dont ils savent que Guzmán souffre. Le, le GEIN fait irruption dans la maison. Au second étage, ils trouvent et arrêtent Abimael Guzmán, et huit autres dirigeants du Sentier Lumineux, dont Laura Zambrano etElena Iparraguirre (en), cette dernière étant la compagne de Guzmán.[réf. nécessaire]
Lors de la capture, la police saisit l'ordinateur de Guzmán, qui contient des documents révélant la composition de son armée, les armes dont le groupe dispose ainsi que la localisation de leurs bases dans chaque région du pays. Le Sentier lumineux compte alors 23 430 membres, armés de235revolvers, 500 fusils, et300 autres armes comme desgrenades. Le gouvernement présente alors Guzmán comme un psychopathe et un délinquant commun, l'exposant publiquement devant tous les médias de communication dans une cage, vêtu d'un uniforme rayé blanc et noir[11].

En, depuis sa prison, Guzmán propose, sous la pression du bras droit de Fujimori,Vladimiro Montesinos, un accord de paix entre les membres du Sentier lumineux encore dans la clandestinité et l'État péruvien, lequel ne se concrétise pas. Cette proposition a été débattue au sein des dirigeants du Sentier lumineux encore en liberté, certains s'estimant trahis par Guzmán, d'autres prenant cette déclaration comme un signe de la défaite du mouvement[réf. nécessaire].
Abimael Guzmán est jugé par untribunal militaire formé de juges masqués, afin de les protéger ainsi que leurs familles de représailles. À l'issue de ce procès de trois jours, il est condamné à laprison à perpétuité et incarcéré à celle de la base navale deCallao. En2003, le Tribunal constitutionnel estime que le tribunal militaire est anticonstitutionnel et ordonne un nouveau procès devant des juridictions civiles. Le commence le nouveau procès de Guzmán. Un scandale éclate après que Guzmán s'est servi de la présence de la presse internationale comme d'une vitrine pour son mouvement. Les trois juges nommés sont accusés en outre d'être trop cléments avec lui. Deux d'entre eux démissionnent. Un troisième procès est donc programmé. Il débute en et condamne le Guzmán à une peine de prison à perpétuité pour terrorisme, meurtres et autres crimes commis dans le cadre du conflit entre la guérilla maoïste du Sentier lumineux et les militaires, qui a coûté la vie à 69 000 personnes entre 1980 et 2000. Il est détenu à la prison deCallao[réf. nécessaire]. En, sa demande de libération (Habeas Corpus) est refusée[12].
Abimael Guzmán meurt en prison le à Callao, des suites d'une pneumonie bilatérale[13]. Le système judiciaire refuse à sa veuve Elena Iparraguirre, également emprisonnée à perpétuité, le droit de l'enterrer et ordonne son incinération afin qu'une tombe ne devienne pas un lieu de pèlerinage pour les partisans du Sentier lumineux[14].
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