Abe Vigoda, naît à New York dans une famille de Russes Juifs et Italiens émigrés[3] établis dans leLower East Side. Son père exerce la profession de tailleur et Abe est l'aîné d'une famille de 3 enfants[4].
Il étudie le théâtre à la Theater School of Dramatic Arts deCarnegie Hall[5]. Il tient son premier rôle à 17 ans et abandonne alors le H final de son nom[1]. Il fait par ailleurs ses premières apparitions télévisées dans les sériesSuspense (1949),Studio One in Hollywood (1949) etAll Star Revue in 1951. Il joue en outre un petit rôle dans le filmTrois chambres à Manhattan deMarcel Carné[6].
Il joue toutefois principalement au théâtre : il tient des rôles dansla Danse de Mort d'August Strindberg en 1960[7], dansRichard III deWilliam Shakespeare en 1960 et 1961, dansLa Cerisaie d'Anton Tchekhov en 1962-1963, ou encore dansLa Persécution et l'Assassinat de Jean-Paul Marat dePeter Weiss en 1967[6].
Abe Vigoda dans le rôle du détective Phil Fish (1977).
En 1972, sa carrière connaît un tournant lorsqueFrancis Ford Coppola lui propose de jouer, dans le filmLe Parrain, le rôle de Sal Tessio, figure du traître qui tente d'assassiner Michael Corleone[8]. Vigoda a alors plus de 50 ans et est relativement inconnu du grand public[1]. Il fait également une apparition dans le deuxième film de la trilogie en 1974 lorsque Michael se remémore en flash-back le Noël de 1942.
Abe Vigoda en 2007.
Il a aussi prêté ses traits au véritable truandPaul Castellano dansMafia: La trahison de Gotti et a incarné le détective Phil Fish dans la série Barney Miller[7], rôle qu'il tint de 1975 à 1977[9]. Son succès dans ce rôle est tel qu'il lui vaut trois nominations consécutives aux Emmy Awards (1976, 1977, 1978)[8] et donne lieu à la création d'un spin-off centrée sur son personnage, intituléFish, diffusé entre 1977 et 1978[5].
Dans les années 1980, il partage l'affiche avec Burt Reynolds dansCannon Ball 2 (1984) puis avec John Travolta et Kirstie AlleyAllô maman, ici bébé (1989). Il joue aux côtés de Tom Hanks dansJoe contre le volcan (1990).
Avant son décès, sa mort avait été annoncée par erreur à de multiples reprises[3], la première fois en 1982 parPeople magazine : Vigoda y avait répondu en posant assis sur un cercueil, tenant le magazine en main[7]. Par la suite, l'annonce de son décès était devenue une plaisanterie récurrente, donnant même lieu à la création d'un site Internet annonçant en permanence si l'acteur était toujours vivant[4].