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Abdul Rachid Dostom

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Abdul Rachid Dostom
Abdul Rachid Dostom
Abdul Rachid Dostom en 2014.

Naissance (70-71 ans)
Djôzdjân
OrigineAfghan,Ouzbek
AllégeanceDrapeau de l'AfghanistanRépublique démocratique d'Afghanistan(1978-1991)
Junbish-e-Milli-yi Islami(1991-2001)
État islamique d'Afghanistan(1992-1994)
Alliance du Nord(1996-2001)
État islamique d'Afghanistan(1996-2002)
État transitoire islamique d'Afghanistan(2002-2004)
Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan(2004-2021)
GradeMaréchal
Années de service1978en cours
CommandementChef desForces armées afghanes
(17 mai 2020 - 15 août 2021)

Chef duJunbish-e-Milli-yi Islami
ConflitsGuerre d'Afghanistan
Autres fonctionsVice-président de l'Afghanistan(2014-2020)
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Abdul Rachid Dostom (né en1954 àKhvajeh Do Kuh au nord-ouest deSheberghan, dans la province deDjôzdjân) est unseigneur de guerreafghan, vice-président de larépublique islamique d'Afghanistan du au. Il est le principal représentant de la communautéouzbek en Afghanistan. Dostom est le chef du « Mouvement islamique national d'Afghanistan ». Pendant des années, il a été l'un des chefs militaires du gouvernement communiste de larépublique démocratique d'Afghanistan soutenu par l'URSS.

En 1970, il commence à travailler dans une raffinerie d'État à Sheberghan, où il participe à desactivités syndicales. Il rejoint l'armée afghane en 1978, et combat lesmoudjahidines dans lesannées 1980. En1992, il forme une coalition avecAhmed Shah Massoud, l'Alliance du Nord, pour combattreGulbuddin Hekmatyar. Lestalibans prennentKaboul en 1996, forçant Dostom à se retirer àMazâr-e Charîf[1]. Il devient par la suite vice-président de 2014 à 2020 sous la présidence d'Ashraf Ghani. Après avoir rejoint le gouvernement parallèle du vice-présidentAbdullah Abdullah au début de 2020, au moment de l'accord de partage du pouvoir entre celui-ci et le gouvernement officiel de Ghani, Dostom est nommé chef desForces armées afghanes.

S’il fut communiste, des années 1970 aux années 1980, il est de nos jours plutôt laïc, très marqué par les idées kémalistes, avec des idées proches du socialisme, ou de la social-démocratie. S’il était opposé à ce que l'Islam soit la religion d'État déclarée de la république islamique d'Afghanistan, étant partisan d'un État laïc et séculier, il a fini par accepter ce fait, pour conserver des alliances indispensables et pour continuer à jouer un rôle politique majeur dans la vie politique afghane.

Guerre soviéto-afghane

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Abdul Rachid Dostom en 2002.
Article détaillé :Guerre d'Afghanistan (1979-1989).

Alors que le gouvernement commençait à armer le personnel des raffineries depétrole et degaz (créant ainsi les « groupes de défense de la révolution »), il a été incité à s'engager, eu égard à sa formation militaire. À la suite de l'aggravation du conflit, son groupe a été déployé dans les zones rurales autour de Sheberghan, sous la tutelle du ministère de la Sécurité nationale.

Au milieu des années 1980, son peloton s'agrandit, atteignant au moins l'effectif d'une compagnie en 1987, et celui d'un régiment - le régiment 734 - en 1988. Alors que son unité avait recruté à travers la région deDjôzdjân (ou Jowzjan) et possédait de ce fait une assise relativement large, de nombreux hommes et chefs de sa troupe d'origine venaient du village natal de Dostom, Khoja Dukoh, et représentaient alors le cœur de cette unité. Il en sera de même lorsqu'elle sera reconstituée après 2001.

Il quitte l'armée après la purge desParchamis (en) et y retourne au début de l'invasion soviétique. Il y commande un bataillon de milice qui devint un régiment et fut finalement incorporé aux forces de défense sous le nom de « 53e division d'infanterie », mais répondant directement aux ordres du présidentNajibullah. Il rejoint alors le « ministère de la Sécurité d'État » et prend le commandement de l'unité 374 au Jowzjan.

Au cours des années 1980, il défend larépublique démocratique d'Afghanistan (communiste) contre les Moujahidins soutenus par lesÉtats-Unis. Bien que simple commandant régional, il a largement amélioré — de son propre chef — la milice qu'il commandait.

Article détaillé :Guerre civile d'Afghanistan (1989-1992).

La milice Jowzjani, comme elle se fit appeler, a été l'une des rares à être utilisée en dehors de sa région d'origine. Elle a été déployée àKandahar, en 1988, après le retrait des forces soviétiques. Dostom a également soutenu les réformes communistes enAfghanistan à l'époque deMikhaïl Gorbatchev.

Le, il se révolte contre le gouvernement du présidentNajibullah et s'allie avecAhmed Chah Massoud. Ensemble, ils prennentKaboul, la capitale afghane. Il commande la principale milice à Kaboul, qui a évincé Najibullah, donnant lieu à des épisodes d'enlèvements, de pillages et de combats.

Guerre civile afghane

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En 1994, Dostom change de camp à nouveau en s'alliant avecGulbuddin Hekmatyar, au cours d'un nouveau siège de Kaboul, cette fois contre le gouvernement deBurhanuddin Rabbani et contre Massoud.

En 1996, à la suite de la prise de pouvoir destalibans et de la capture deHerat etKaboul, Dostom change d'allégeance et s'allie à Rabbani contre les talibans. Aux côtés du généralMohammed Fahim et d'Ismail Khan, Dostom est l'un des seigneurs de guerre qui forme l'Alliance du Nord. Face aux revers militaires (morts et enlèvements), Dostom s'exile enTurquie.

Le généralAbdul Malik Pahlawan (en), un subordonné de Dostom, se rebelle contre ce dernier en et rejoint les talibans.

Participant à la coalition de l'Alliance du Nord durant l'invasion américaine de 2001, il a notamment été accusé de crimes de guerre par l'ONGPhysicians for Human Rights, commis à l'occasion dumassacre de Dasht-i Leili (novembre-), où au moins 2 000 prisonniers talibans trouvèrent la mort lors d'un transfert organisé dans des conditions inhumaines, auquel ont participé des troupes américaines[2],[3],[4].

Front national uni

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En2006, Rachid Dostom se joint à la coalition d'anciens et actuels hommes forts de l'Afghanistan, commandants de la résistance afghane contre lesSoviétiques, anciens dirigeants communistes et de divers groupes sociaux et ethniques, qui prend le nom deFront national uni, et s'affirme rapidement comme la principale force d'opposition au gouvernement du présidentHamid Karzaï. Rassemblant plusieurs courants antagonistes sur les plans politique (moudjahiddines, anciens communistes et royalistes), ethnique (pachtounes/non pachtounes) et religieux (chiites/sunnites), cette coalition deseigneurs de la guerre semble être le groupement politique le plus significatif apparu enAfghanistan depuis le renversement des talibans en2001.

Le, il devient le vice-président du nouveau présidentAshraf Ghani[5].

En, Dostom s'enfuit enTurquie. Il est alors accusé d'avoir fait séquestrer, torturer et violer un rival politique, l'ancien gouverneur Ahmad Ishchi, en marge d'unbouzkachi, en janvier. Ce dernier aurait notamment été sodomisé par des gardes de Dostom avec un fusil d'assaut AK-47[6],[7].

Gouvernement parallèle de 2020

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Le, à l'annonce du résultat de l'élection présidentielle de 2019 selon lesquels le gouvernement sortant Ashraf Ghani ressort vainqueur, le vice-président et candidat opposantAbdullah Abdullah refuse de les reconnaître et monte un gouvernement parallèle, provoquant une crise politique de plusieurs mois[8]. Dostom décide de rejoindre le gouvernement parallèle[9]. Le, le gouvernement officiel et le gouvernement parallèle signent un accord de partage de pouvoir afin de mettre fin à la crise politique, et donc de pouvoir mieux coordonner les négociations et la lutte contre les Talibans (relancée par lesattentats du 12 mai 2020 en Afghanistan bien qu'ils aient probablement été commis par l'État islamique) et lapandémie de Covid-19[8]. L'ancien gouvernement parallèle récupère la moitié des postes du gouvernement officiel, et Dostom est nommé à la tête desForces armées afghanes[9].

Lors de l'offensive des talibans en août 2021, il fuit l'Afghanistan pour l'Ouzbékistan[10].

Au cinéma

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Il est incarné par l'acteur iranienNavid Negahban dans le film de guerreHorse Soldiers, sorti en 2018[11].

Liens externes

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Notes et références

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  1. American Soldier: Stories of Special Forces from Grenada to Afghanistan, page 6-8
  2. Physicians for Human Rights,War Crimes and the White House: The Bush Administration's Cover-Up of the Dasht-e-Leili Massacre,YouTube vidéo de l'ONG sur le massacre, 15 juillet 2009
  3. James Risen,U.S. Inaction Seen After Taliban P.O.W.’s Died,New York Times, 10 juillet 2009
  4. The Truth About Dasht-i-Leili, éditorial duNew York Times, 13 juillet 2009
  5. Emmanuel Derville,« Le nouveau président afghan tend la main aux talibans »,Le Figaro, mardi 30 septembre 2014, page 10.
  6. Accusé de viol, l'ex-chef de guerre afghan Dostum prend le large,AFP, 20 mai 2017.
  7. Louis Imbert,Atta Mohammad Noor, l’homme qui défie Kaboul,Le Monde, 4 mai 2018.
  8. a etb« En Afghanistan, le président et son rival signent un accord de partage du pouvoir après un mois de crise politique », surlemonde.fr,Le Monde,(consulté le)
  9. a etb« En Afghanistan, un mince espoir de paix au milieu de la barbarie », surfrancetvinfo.fr,(consulté le)
  10. « Afghanistan: les talibans s'emparent de Mazar-i-Sharif et accroissent leur emprise sur le pays », surBFMTV(consulté le)
  11. (en) Sune EngelRasmussen, « Vice-president leaves Afghanistan amid torture and rape claims », surthe Guardian,(consulté le)
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