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Abbaye territoriale de Saint-Maurice

46° 13′ 10″ nord, 7° 00′ 12″ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirAbbaye Saint-Maurice.

Abbaye territoriale de Saint-Maurice
(la)Abbatia territorialis
Sancti Mauritii Agaunensis
Image illustrative de l’article Abbaye territoriale de Saint-Maurice
Armoiries de l'abbaye territoriale.
Informations générales
PaysDrapeau de la SuisseSuisse
ÉgliseÉglise catholique
Rite liturgiqueRite romain
Type de juridictionabbaye territorialeexempte
Création515
Province ecclésiastiqueexempte
Siègeabbatiale Saint-Maurice-d'Agaune
Diocèses suffragantsaucun
Conférence des évêquesConférence des évêques suisses
Titulaire actuelAlexandre Ineichen
Langue(s) liturgique(s)Français
Calendriergrégorien
Statistiques
Paroisses5
Prêtres31
Religieux38
Religieuses1
Territoirepartie duValais
Superficie100 km2
Population totale8 900(2023)
Population catholique5 400(2023)
Pourcentage de catholiques60,7 %
Site webabbaye-stmaurice.ch/
(en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org
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Abbaye de Saint-Maurice
Image illustrative de l’article Abbaye territoriale de Saint-Maurice
Le clocher roman de l'abbaye.
Présentation
Cultecatholicisme
Typeabbaye
Rattachementcongrégation des chanoines réguliers de Saint-Maurice d'Agaune
Début de la construction515
Protectionbien culturel d'importance nationale
Site webabbaye-stmaurice.ch
Géographie
PaysDrapeau de la SuisseSuisse
CantonDrapeau du canton du ValaisValais
VilleSaint-Maurice
Coordonnées46° 12′ 50″ nord, 7° 00′ 15″ est
Géolocalisation sur la carte :canton du Valais
(Voir situation sur carte : canton du Valais)
Abbaye de Saint-Maurice
Géolocalisation sur la carte :Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Abbaye de Saint-Maurice
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L’abbaye de Saint-Maurice est uneabbaye territoriale située àSaint-Maurice dans lecanton du Valais enSuisse.

Elle a été fondée en 515 par leroi burgondesaint Sigismond à l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien abritant lesreliques deMaurice d'Agaune,martyr de la légion thébaine auIIIe siècle, érigé parThéodore d'Octodure (fin duIVe siècle), premierévêque connu du Valais. Cette fondation en fait le plus ancien établissement monastique d'Occident chrétien toujours en activité[1], ayant été occupé en permanence. Situé sur lavia Francigena, voie de pèlerinage qui mène au tombeau desaint Pierre àRome, l'abbaye fait partie des plus importants monastères créés au nord des Alpes durant lehaut Moyen Âge.

L'abbaye a joué un rôle majeur dans l'histoire régionale plus loin en Occident. Le premier roi deBourgogne transjurane,Rodolphe, y fut couronné.

Originellement et jusqu'auIXe siècle, c'est lalaus perennis qui s'appliquait. Les moines furent alors remplacés par deschanoines qui adoptèrent larègle de saint Augustin en 1128. C'est, depuis cette date, lacongrégation des chanoines réguliers de Saint-Maurice d'Agaune qui est en place dans l'abbaye.

Toponymie

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Le latinAcaunum, devenu en françaisAgaune, est issu d'un vocable gaulois signifiant « rocher pointu ». Le site abritait un poste de douane romain, où l'on prélevait une taxe sur toutes les marchandises qui franchissaient cette cluse à l'entrée de la vallée du Rhône.

En raison de l'importance prise par l'établissement religieux établi en 515 en ce lieu, celui-ci a pris progressivement le nom deSaint-Maurice (première attestation en 1003)[2].

Selon d'autres sources, la localité se serait nommée à l'origineTarnade, nom d'un château proche ditCastrum Tauredunense parMarius d'Avenches (qui vécut auVIe siècle). Cet édifice aurait été enseveli par l'éboulement duMont Taurus en 562 ou 563. En 385 elle prend le nom d'Agaune sur la décision desaint Ambroise lorsqu'il passe par cette localité située sur le trajet de son voyage àTrèves,Agôn désignant la victime que les empereurs immolaient avant d'entreprendre une expédition, à l'exemple desaint Jérome qui parle d'« agones martyrum » pour désigner les combats des martyrs[3].

Temple romain d'Hygie

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L'emplacement de l'abbaye fut un lieu consacré dès au moins l'époque romaine. Un autelromain dédié auxnymphes y a été retrouvé à côté de la source elle aussi consacrée aux nymphes. La tradition locale raconte que l'ancienne chapelle desaint Jean l'Évangéliste, qui deviendra l'église deMaurice d'Agaune, était bâtie sur un ancien temple dédié à la déesseHygie. Toujours est-il que ce lieu sacré restera interdit d'habitations civiles jusqu'auXIe siècle (« Ut de loco quem morte Theboei martyres et effusione sanguinis… ornaverant, promiscui vulgi habitatio commista tolleretur… Igitur visum est ut remotis familiis secularibus… ») ; à cette époque le bourg deSaint-Maurice (« burgum sancti Mauritii ») et l'hôpital Saint-Jacques (« Dedit Sancto Mauritio ad hospital ») se développèrent dans un enclos fermé de murailles séparé du monastère par des terrains cultivés comme il est décrit dans deschartes de 1003 et 1046 (« Casale unum in burgo Sancti Mauritii » pour l'un,« mansum unum in Agauno loco in plano » pour l'autre). La réunion du bourg et dumonastère ne débute qu'à partir de 1018, avec les restitutions deRodolphe III, pour être définitive en 1163 lors de l'acquisition par l'abbaye de tous les droits ecclésiastiques desévêques de Sion[4].

Légende du massacre de la légion thébaine

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La légende[5] situe entre 285 et 306 lemassacre de la légion thébaine et de ses officiers, tous chrétiens, ordonné parMaximien,empereur romain, au motif qu'ils avaient refusé d'exterminer des chrétiens[6]. Cette légende est relatée en premier lieu dans l'histoire deVictor de Marseille écrite à la fin duIVe siècle, puis reprise par saintEucher, évêque de Lyon vers 435, qui la raconte à l'évêque de Sion Salvius, elle est contée dans l'ouvrage relatant la vie deRomain de Condat et enfin elle est reprise dans l'homélie quesaint Avit prononce en 515 à l'occasion de l'inauguration de l'abbaye[3]. SelonAmédée Thierry[7], cette légion pourrait avoir été formée avec plusieurs corps des armées d'Orient sans emploi et entre autres laXXIIe légion, il signale que cette légion nommée « Heureuse » était cantonnée àThèbes avant d'être transférée à Jérusalem, que trois de ses principaux officiers étaient Mauricius, Exupérius et Candidus, convertis par l'évêqueHyménée, et qu'arrivés à Rome ils s'engagèrent auprès du papeCaïus à ne pas persécuter les chrétiens ; pour Ch. Robert il s'agit de la « IreMaximiana Thebæorum » et de la « IIIeDiocletiana Thebæorum »[6]. Ces deux légions sont la création deMaximien etDioclétien lors de leurscampagnes en Afrique du Nord, en effet après avoir soumis les villes deCoptos et deBousiris, enÉgypte ils incorporèrent leurs jeunes hommes dans trois légions : la « IreJovia Fœlix Thebæorum », la « IreMaximiana Thebæorum » et la « IIIeDiocletiana Thebæorum »[3]. C'estThéodore d'Octodure (dit aussi Théodule), premierévêque duValais à la fin duIVe siècle siégeant àMartigny anciennementOctodurus, qui créa le premier sanctuaire chrétien en 381 en y transférant les restes des martyrs dans une chapelle attribuée àMaurice et ses compagnonsmassacrés. Ce sanctuaire a été agrandi auIVe siècle[6].

Extrait de la lettre d'Eucher au seigneur Salvius, évêque
Le Greco,Le Martyre de saint Maurice,San Lorenzo de El Escorial,monastère de l'Escurial.

Sous Maximien, qui gouverna la république romaine comme collègue de Dioclétien, une foule de martyrs furent tourmentés ou mis à mort dans presque toutes les provinces. Ce même Maximien, avait appliqué sa fureur impie à anéantir jusqu'au nom chrétien. Si quelques-uns osaient alors pratiquer le culte du vrai Dieu, des troupes de soldats répandues de tous côtés les entraînaient au supplice. Il y avait en ce temps à l'armée une légion de soldats qu'on nommait les Thébéens. La légion était alors un corps qui comptait six mille six cents hommes sous les armes, appelés des régions de l'Orient, ils étaient venus prêter appui à Maximien, ces hommes habiles dans l'art de la guerre, nobles par la valeur, plus nobles encore par la foi, qui rivalisaient de courage pour servir l'empereur, de dévotion pour servir le Christ. Se souvenant, sous les armes, des préceptes de l’Évangile, ils rendaient à Dieu ce qui appartient à Dieu, et restituaient à César ce qui appartient à César. C'est pourquoi, lorsqu'ils apprirent qu'ils devaient avec le reste de l'armée persécuter la multitude des chrétiens, seuls, ils osèrent décliner cette mission inhumaine, et refusèrent d'obtempérer à de pareils ordres. Maximien n'était pas loin : fatigué de la route, il s'était arrêté auprès d'Octodurum. Là, ayant appris que la légion rebelle aux ordres impériaux s'était arrêtée au défilé d'Agaune, l'indignation mit le comble à sa fureur… Dès que Maximien connut la réponse des Thébéens, brûlant d'une aveugle fureur, il ordonna que la légion fût décimée : il espérait que les survivants, épouvantés par la sentence impériale, céderaient à la crainte, et renouvelant ses injonctions, il prescrivit que le reste des Thébéens fût contraint à persécuter les chrétiens. Lorsque cet ordre réitéré parvint aux Thébéens, le camp se remplit de tumulte : les soldats protestaient à grands cris que jamais ils ne s'emploieraient à un ministère aussi sacrilège, qu'ils détesteraient tout jours les idoles profanes, qu'ils avaient embrassé le culte de la divine et sacrée religion, qu'ils adoraient le Dieu unique et éternel, qu'ils aimaient mieux souffrir les derniers supplices que de marcher contre la foi chrétienne. À cette nouvelle, Maximien, plus cruel qu'une bête féroce, cédant de nouveau à ses instincts sanguinaires, ordonna une nouvelle décimation et décréta que les survivants seraient contraints à exécuter ce qu'ils avaient déjà refusé. Ces ordres de nouveau portés au camp, chaque dixième soldat désigné par le sort fut aussitôt séparé de ses compagnons et massacré. Cependant la foule des Thébéens épargnés s'exhortait par de mutuels discours à persister dans une œuvre aussi méritoire. Le plus grand encouragement à la foi dans ces circonstances fut assurément l'exemple donné par saint Maurice : il était alors, dit-on, « primicerius legionis ejus » (commandant) et, conjointement avec Exupôre, « campi doctor » (instructeur militaire), ainsi qu'on l'appelait dans l'armée, et avec Candide, « senator mililum », il enflammait le zèle de chacun par ses exhortations et prêchait la foi. Maximien, ayant entendu ces paroles, voyant à quel point leurs âmes étaient attachées à la foi du Christ, et désespérant de vaincre leur glorieuse constance, ordonne qu'ils soient tous massacrés, et que la sentence soit exécutée par des détachements de troupes envoyés pour les cerner. Lorsque ces impies, envoyés vers la bienheureuse légion, arrivèrent, ils frappèrent de l'épée ces saints soldats, qui ne refusèrent pas de mourir par amour de la vie. Maximien, ayant entendu ces paroles et désespérant de vaincre leur glorieuse constance, ordonne qu'ils soient tous massacrés, et que la sentence soit exécutée par des détachements de troupes envoyés pour les cerner. Lorsque ces impies, envoyés vers la bienheureuse légion, arrivèrent, ils frappèrent de l'épée ces saints soldats, qui ne refusèrent pas de mourir par amour de la vie. Ils tombaient çà et là sous le glaive, sans murmure, sans résistance ; ils avaient déposé leurs armes, présentant aux persécuteurs leurs têtes, leurs gorges, leurs poitrines découvertes. Leur propre nombre, les armes dont ils étaient pourvus ne les entraînèrent pas à soutenir par le fer la justice de leur cause. La terre fut couverte des corps étendus de ces pieux soldats, des ruisseaux de leur sang précieux coulèrent sur le sol. Les corps des bienheureux martyrs d'Agaune furent révélés, comme on le rapporte, longtemps après le massacre, à saint Théodore, évêque de ce lieu ; et il faisait construire en leur honneur une basilique qui, adossée à un immense rocher, n'était accessible que par un côté[6].

 

Vers la fin duVe siècle une église existe donc déjà sur le site etsaint Severin (430-507), parle même d'un monastère dont il fut l'un des premiers abbés[8].

Édification par saint Sigismond

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Au début duVIe siècleSigismond, fils deGondebaud, roiburgonde qui l'initie au pouvoir et le fait reconnaître comme son successeur à une assemblée tenue près deGenève, abjure l'arianisme pour se convertir au catholicisme entre 502 et 506 sous l'influence d'Avit,évêque de Vienne, et entreprend de construire à Agaune, ouSaint-Maurice enValais dudiocèse de Sion, une église[9]. Alors que son pèreGondebaud restait fidèle à l'arianisme, Sigismond embrasse l'orthodoxie catholique (pas de distinction à l'époque) et fait de l'abbaye, dès son accession au trône en516, un lieu de pèlerinage pour son peuple qui a dû le suivre dans sa foi. Sa position sur la route ducol du Grand-Saint-Bernard qu'empruntent lespèlerins de Rome ou les commerçants voyageant entre l'Europe du Nord et l'Italie renforcent son attractivité et son prestige[10]. La premièrebasilique, orientéeest-ouest, au pied du rocher, date de cette époque, ainsi que lebaptistère, permettant de procéder selon le rite de l'immersion partielle, qui peut être encore visité. Avant de monter sur le trôneburgonde il consulte les évêques et les comtes de son royaume assemblés à Agaune, il y a là les évêquesViventiolus,Maximus,Victor et les comtes Videmarus, Fredebundus, Gondeulfus, Benedictus, Agano, Bonefacius, Teudemundus et Fredeboldus. Le roi ouvre la séance en demandant conseil pour le salut de son âme et pour l'exécution de ses projets favorisant la prospérité de son royaume. Les participants en viennent à proposer de construire une basilique où ensevelir les corps des martyrs connus qui sontMaurice, Exupère,Candide etVictor (bien qu'il semble avoir échappé au massacre),Ours etVictor, ainsi qu'une crypte pour les autres corps ; il propose également de constituer une garde, d'établir unepsalmodie perpétuelle (des chœurs de moines s'y relayaient jour et nuit afin d'assurer une prière continue) et d'instituer pour abbé Hymnemond venu pour cela du monastère de Grigny[11]. Il réunit aux moines préexistants des religieux venant de « Granensis » (Grigny), d'« Insolana » (île Barbe) et de « Jurensis » (Condat)[12]. Le elle est inaugurée en présence d'un grand nombre d'évêques, de comtes et de grands seigneurs (parmi lesquels se trouveViventiole de Lyon,Maxime de Genève etVictor de Grenoble), l'assemblée devait durer seize jours afin de finaliser le règlement du monastère[9].

Sigismond, devenu veuf, se remarie à Constance (qui serait la servante de sa défunte épouse), celle-ci lui donne deux fils Gistald et Gondebald. Le premier fils deSigismond,Ségéric, après une violente dispute avec sa belle-mère et celle-ci craignant pour l'avenir de ses propres enfants, trouvera la mort par la propre main de son père. Pris de remords le monarque part s'enfermer au monastère d'Agaune pour expier son meurtre. Plus tard, pris et livré avec son épouse et ses deux fils àClodomir,roi des Francs, ils sont décapités et jetés dans un puits àSaint-Sigismond du Loiret[13].

Dès leVIe siècle, l'abbaye entretient 500 religieux divisés en cinq « bandes » se succédant pour lapsalmodie perpétuelle, ces « bandes » se nommant « Lérins », « Grigny », « l'Isle-Barbe », « Jura » et « Domni Probi » (cette dernière est formée par les anciens moines d'Agaune[3]). Durant les trois siècles suivants, le monastère vit une période faste et 32 abbés se succédèrent à sa tête.Sigismond va la doter de biens considérables afin de permettre aux religieux de se consacrer à leur psalmodie, il lui donna des biens dans ses territoires deLyon, deVienne, deGrenoble, deGenève, deVaud, deBesançon et d'Aoste ; enValais, elle reçutSierre,Loèche,Conthey,Bramois,Ollon,Vouvry, Autan,Salvan et Autanelle en plus des terres qui s'étendaient à partir dulac deMartigny[Quoi ?] avec tout ce qui en dépendait en terres, édifices, esclaves, affranchis, habitants, vignes, forêts, champs, prés, pâturages, droit de pêche[13]...

Les premiers siècles de vie de l'abbaye vont lui faire connaître plusieurs grandes catastrophes, en 569 ce sont lesLombards,peuple germanique venu de lamer Baltique, qui envahissent leValais et incendient l'abbaye ;Gontran, roi deBurgondie, se chargera de la rebâtir. Sous l'Empire carolingien ce sont lesSarrasins qui vont se répandre dans le royaume et se livrer, entre autres, au pillage du monastère[13]. Ainsi l'annaliste Flodoard précise pour l'année 940, que le village du monastère de Saint-Maurice était en la possession des Sarrasins et que ces derniers en profitaient pour attaquer les voyageurs et pèlerins.

Le nombre de moines a peu à peu diminué auxVIIe et VIIIe siècles et ceux-ci deviennent des chanoines séculiers. À la suite d'éboulements, la basilique est reconstruite auxVIIIe et XIe siècles, toujours dans le sens est-ouest.

Résidence royale sous le régime de la commende

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Acte de donation duroi de BourgogneRodolphe III à l'abbaye de Saint-Maurice ().

À partir de 825Louis le Débonnaire, qui avait reçu l'abbaye des mains de son père, la donneen commende à son fils Arnulf ce qui amorce son déclin[12]. Voyant les exactions commises Louis entreprend, sans résultats, d'y placer deschanoines séculiers, qui sont des clercs formant unchapitre de chanoines sous l'autorité d'un prévôt, mais restant propriétaires de leurs biens[6]. Au milieu duIXe siècle,Hucbert, beau-frère de l'empereurLothaire II, s'empare de l'abbaye. De 864 à 1032, l'abbaye échappe à l'influence de l'évêque de Sion pour devenir un abbatiat laïc[14].

Tué en864 dans une bataille àOrbe, Hucbert est remplacé à la tête de l'abbaye par son vainqueur,Conrad, comte d'Auxerre. L'abbaye est dévastée par l'incursion des Sarrasins en 940[15],[16].

La descendance du comteConrad, soit les rois de Bourgogne, deRodolphe Ier àRodolphe III, dirigent l'institution en tant qu'abbés laïcs jusque vers l'an mille. Ils font de celle-ci une résidence royale et confondent ses biens avec ceux de la couronne[4]. Les conditions vont s'améliorer avecRodolphe III, dernierroi de Bourgogne, qui décide une restitution complète des biens au monastère[6]. Le, à la demande de ses familiers,Rodolphe III, donne ou plutôt rend à l'abbaye de Saint-Maurice lesfiscs deSciez, deLully, deCommugny, la moitié dePully,Oron-le-Châtel, la pauté deVuadens,Bouloz, le plaid deVevey,Lutry,Vouvry,Ollon,Villy,Naters, quelques droits àSaint-Maurice et l'ensemble des alpages duChablais. Mais c'est surtout grâce au papeLéon IX qui en1049 la soustrait à l'évêque de Sion et rend aux religieux l'usage de leurs biens et revenus en leur permettant d'élire entre eux un abbé qui jusqu'alors était choisi parmi les personnages en faveur à la cour qui en permet le renouveau, l'abbaye retourne ainsi entre des mains ecclésiastiques[12].

Longtemps entre les mains des monarques duroyaume de Bourgogne elle échoit à lamaison de Savoie en1033 après la victoire ducomte Humbert surEudes, neveu deRodolphe III[13]. En 1128, le comteAmédée III, qui en est l'abbé laïc (1103-1147)[17], aide à la renaissance de l'abbaye de Saint-Maurice en y installant deschanoines réguliers suivant la règle desaint Augustin[6]. Selon la tradition, il finance sa participation à ladeuxième croisade en1147 grâce à un prêt de l'abbaye pour lequel il met en gage les vallées deBagnes et deVollèges (la légende dit qu'il s'agit d'une table d'or qui avait été donnée parCharlemagne au monastère)[13]. L'avouerie qui est entre les mains de lafamille d'Allinge et qui a fait leur fortune passe à la fin duXIIe siècle[18] aux comtes de Savoie.

Un important atelier d'orfèvrerieromane semble y avoir été tenu auxXIIe et XIIIe siècles, comme le suggère le démontage du chef-reliquaire de Candide en 1961 pour le restaurer et pour lui remodeler le nez[19].

La règle de Saint-Augustin n'est plus suivie de manière stricte à Saint-Maurice dès leXIVe siècle. Les biens ne sont plus mis en commun : les différents chanoines (sacristain, chantre, infirmier) s'attribuent desprébendes distinctes. En 1475, l'abbaye, avec le sud duBas-Valais, passe en main de laprincipauté épiscopale de Sion et desdizains valaisans après leur victoire contre les savoyards à labataille de la Planta.

En 1560 l'abbaye est détruite par un grand incendie suivi, cinquante ans plus tard, d'un énorme éboulement à la suite d'un tremblement de terre. À la suite d'un nouvel éboulement, la basilique doit être reconstruite au milieu duXVIIe siècle, en suivant l'orientationnord-sud cette fois-ci et un peu plus éloignée du rocher. Placée sous l'autorité de l'évêque de Sion et de la diète valaisanne, l'abbaye a perdu une grande partie de ses biens et de son prestige. En pleine décadence matérielle et spirituelle, l'abbéPierreIV (Maurice Odet, abbé de 1640 à 1657) supprime le système des prébendes et rétablit la règle augustine, notamment le vœu de pauvreté, permettant à la vie commune de reprendre[20].

Pour réformer l'abbaye, une brève tentative d'union à lacongrégation de Notre-Sauveur (fondée parPierre Fourier) a lieu entre 1672 et 1675. Saint-Maurice serait devenue le centre de cette congrégation d'origine lorraine, avec qui l'abbaye est en contact depuis 1636. C'est un échec et les chanoines lorrains, perçus comme des étrangers, quittent l'abbaye pour se replier en Lorraine et au Val d'Aoste à la fin duXVIIe siècle[21].

Le, un incendie qui se déclare dans les cuisines de l'abbaye détruit presque complètement les bâtiments abbatiaux (à l'exception de la basilique) qui sont définitivement reconstruits à partir de 1706[22].

L'abbaye échappe en partie au mouvement de sécularisation et de dispersion des religieux initié par laRévolution française en relevant l'ancien collège religieux fondé par la communauté que le gouvernement savoisien avait supprimé en 1560 par suite de la jalousie de la diète valaisienne.

En1942, un nouvel éboulement détruit à nouveau une partie de l'église et le clocher. Ces bâtiments furent restaurés après la guerre et l'église obtint le titre debasilique mineure en1948.

De premières fouilles ont eu lieu en 1896 sous la direction du chanoine Pierre Bourban[23]. En 2013, des fouilles ont été menées sur le site de l'Abbaye de Saint-Maurice par l'archéologue valaisanneAlessandra Antonini[24]. Le trésor de l'abbaye et les fouilles peuvent être visités.

Liste des abbés de Saint-Maurice

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Article détaillé :Liste des abbés de Saint-Maurice-d'Agaune.

La liste des abbés de Saint-Maurice-d'Agaune débute avecsaint Séverin († )[25]. De la seconde moitié duIXe siècle jusqu'à la première moitié duXIIe siècle, la gouvernance du monastère se trouve entre les mains des laïcs, successivement lesRodolphiens, puis lesHumbertiens[25]. À partir de 1128, et la réforme de l'abbaye par l'évêque de Grenoble,Hugues Ier, les abbés dirigent à nouveau les lieux[25].

Organisation

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L'abbaye ne fut jamais dépendante d'un diocèse et d'un évêque, car elle bénéficia dès sa fondation de l'immédiateté pontificale, c'est-à-dire qu'elle dépend directement dupape et de lui seul. Après avoir été unnullius diocesis, elle devient « abbaye territoriale ». Ce qui veut dire que l'abbé de Saint-Maurice exerce sa propre juridiction spirituelle sur sa communauté abbatiale ainsi que sur les paroisses de son territoire.

Par lettre apostolique du 3 juillet 1840, le papeGrégoire XVI érige lediocèse de Bethléem ensiège titulaire en faveur de l'abbé de Saint-Maurice d'Agaune[26].Louis-Séverin Haller, abbé jusqu'en 1970, est le dernier à avoir occupé ce siège titulaire, vacant depuis[27].

Congrégation canoniale autonome donc, l'abbaye a compté jusqu'à plus de 120 religieux au cours duXXe siècle. Leur nombre n'a cessé de décroître depuis. En 2023, l'abbaye ne compte plus que 38 religieux, dont 30 prêtres[28].

Ces derniers sont des prêtres vivant sous larègle de saint Augustin. Tous ne résident pas à l'abbaye ; certains habitent à l'extérieur, dans une paroisse du territoire, dans une paroisse dudiocèse de Sion ou alors à l'extérieur pour assumer d'autres charges pastorales. Les chanoines desservent en effet plusieurs paroisses du diocèse de Sion, prêtant main-forte à ce dernier.

Les paroisses du territoire abbatial sont au nombre de cinq :

Ces paroisses regroupent5 200 catholiques en 2021[29].

Collège

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Article détaillé :Lycée-collège de l'Abbaye de Saint-Maurice.

L'abbaye de Saint-Maurice possède un collège ayant un statut d'établissement semi privé car il est propriété des chanoines mais est régi par un concordat de 1806 entre l'abbaye et l'État du Valais. En 1806 en effet, le Valais reconnaît le collège en tant qu'établissement d'utilité publique et participe à son financement. Aujourd'hui, l’État du Valais a racheté[30] le collège de l’Abbaye en 2021[31]. Quelques chanoines y enseignent encore. L’internat a fermé ses portes en 2021[32].

En mars 2024, à la suite d'un scandale d'abus sexuel ayant secoué l'Abbaye de Saint-Maurice sans pour autant que les 3 chanoines qui y sont professeurs, ni leurs prédécesseurs, n'aient été coupables d'actes délictueux envers les élèves du Lycée-collège, un nouvel accord a été passé avec l'État du Valais[33]. Le Lycée-collège de l'Abbaye de Saint-Maurice a été rebatisé Lycée-collège de Saint-Maurice au cours d'une démarche impliquant la laïcisation de l'établissement[33] « tout en respectant [son] passé prestigieux »[34]. Le recteur[33], le chanoine Alexandre Inechen, qui s'était mis en retrait volontairement, a été réintégré à la tête du lycée-collège[35],[34].

Basilique

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Article détaillé :Abbatiale Saint-Maurice-d'Agaune de Saint-Maurice.

L'église abbatiale a été reconstruite selon une nouvelle orientation auXVIIe siècle et restaurée par l'architecteClaude Jaccottet après un effondrement en 1942. Église mère du territoire abbatial, l'abbatiale est élevée au rang debasilique mineure le par le papePie XII.

Trésor

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Le trésor de l'abbaye.

Parmi les nombreuses pièces exposées, il convient de noter quelques éléments exceptionnels[36] :

Descriptif du trésor de l'abbaye
  • La grandechâsse de saintMaurice duXIIIe siècle : en argent naturel ou doré, orné de pierres fines (onyx, malachites, grenats, améthystes, cornalines, cristaux de roches…) montées sur des plaques d'argent ou de cuivre doré. Un côté représente quatre desapôtres et l'autre quatre saints dont Pierre et Paul, le couvercle contient des médaillons où figurent Adam, Ève et Abel. Les petits côtés sont ornés de la Vierge et de Jésus-Christ[11].
  • Lachâsse des enfants de saint Sigismond duXIIe siècle : elle contiendrait selon la tradition les reliques de Gistald et Gondebald[40]. Exécutée en argent naturel et doré, elle présente surtout des figures des saints, des apôtres et du Christ. Sur un des petits côtés est représenté saint Sigismond assis sur un trône recevant un groupe de quatre personnages armés. L'autre petit côté est occupé par saint Maurice à cheval[11].
  • Lachâsse de l'abbé Nantelme, dite ancienne châsse de saint Maurice, datant de 1225 : en cuivre argenté et doré. Le couvercle est orné de saint Sigismond, saint Maurice, Gistald et Gondebald. La façade est ornée d'un premier médaillon représentantMaximianus qui sur ordre deDioclétien massacra lalégion thébaine, un autre où figure saint Maurice subissant le martyre et un troisième contenant quatre personnages en cotte de mailles semblant attendre leur supplice. Les autres faces représentent l'église, Jésus-Christ en croix et la loi sur un côté, la Vierge, la nativité et les rois mages sur l'autre[11].
  • Le châsse-coffret de Teudéric,mérovingien, datant duVIIe siècle : en verroteries et pâtes de verre cloisonnées comprenant des pierres précieuses et des perles. Les petits côtés sont munis de poignées en or et verroteries qui autrefois maintenaient une courroie que le prêtre passait à son cou pendant les processions. Une inscription sur sa face postérieure indique que ce reliquaire a été fait en l'honneur de saint Maurice sur la demande d'un prêtre nommé Teuderigus, le travail a été pris en charge par un Nordoalaus et sa femme Rihlindis et confié à deux orfèvres, Undiho et Ello[11].
  • Le Châsse-coffret duXIIe siècle : en argent doré, orné de pierreries et de perles. La face antérieure comprenait 23 pierres fines, il n'en reste que 16, montées sur chatons (saphirs, émeraudes, améthystes et cristaux de roche). Les autres côtés ont aussi perdu leurs pierres[11].
  • Le châsse-coffret duXVe siècle : en cuivre doré avec pierres fines (cristal de roche, aigue-marine et agate sur la face antérieure) et inscriptions duXVe siècle sur papier dans un médaillon sous verre[11].
  • Le châsse-coffret duXVIIe siècle : en argent. La façade porte deux médaillons, l'un avec une tête d'ange ailé et nimbé, l'autre avec la Vierge. Ce coffret a été exécuté sur la demande de l'abbé Pierre-Maurice Odet (abbé de l'abbaye de 1640 à 1657)[11].
  • Cinq petitsreliquaires en forme de coffret : deux en argent et trois en cuivre. Quatre sont le fait de l'abbéJean Jodoc de Quartéry qui siégea de 1657 à 1669[11].
  • Le vase desardonyx gravé, dit vase de saint Martin (une légende tardive veut que ce vase fut donné à l'abbaye par l'évêqueSaint Martin de Tours) : datant duIer siècle, il rehaussé d'orfèvreriecarolingienne de la fin duVe siècle ou du début duVIe siècle. Il est creusé dans une sardonyx de16 centimètres de hauteur sur34 centimètres de circonférence, l'anse est brisée, de couleur brun foncé, veiné de rouge-brun, de jaune avec des couches de blanc laiteux et de gris. Couvert de figures sculptées à la manière descamées (les figures représenteraient le retour d'Ulysse à Ithaque, ouAchille à Scyros, ou encore un épisode de laguerre de Troie) et verroteries cloisonnées d'or enrichies de pierreries. La monture et un pied conique en or de 5,5 cm de hauteur couvert de verroteries rouge-grenat et incrusté de pierres précieuses (14 perles fines pour la première rangée, 14 émeraudes et saphirs pour les deuxième et troisième rangées et 14 petites perles fines pour la quatrième). La monture du col est une garniture en or à pierreries incrustées et verroteries cloisonnées du même style que le pied[11].
  • L'aiguière dite deCharlemagne : d'époquecarolingienne, en or etémaux byzantins cloisonnés elle mesure30 centimètres de hauteur. Pied cylindrique, panse circulaire et aplatie, col à huit pans, bec trilobé et une anse. Les plaques d'émail qui ornent la panse représentent pour l'une deux griffons et pour une autre deux lions debout. Elle serait le fait d'un présent d'uncalife arabe (Hâroun ar-Rachîd qui aurait entretenu une correspondance avec le souverain[41])[11]. Une autre hypothèse est qu'elle fait partie du trésor légendaire de Charlemagne, ce trésor étant en grande partie dû aux largesses deCharles le Chauve[42].
  • Le chef-reliquaire desaint Candide : datant des environs de1165, il représente la tête du saint (officier de lalégion thébaine) jusqu'aux épaules. En argent travaillé et repoussé, en partie doré avec incrustation de pierreries (cristaux de roche, topazes, cornalines, malachites, turquoises, opales, saphirs). La tête est couverte d'un casque cannelé pouvant s'ouvrir pour voir la relique. La face antérieure du reliquaire s'orne d'un bas-relief représentant le saint au moment de son martyre, entouré de ses deux bourreaux et accompagné d'un personnage en cotte de mailles qui joint les mains, tête nue et désarmé attendant comme lui à mourir, au-dessus est un ange sortant d'un nuage venu recueillir l'âme de Candide[11].
  • Le buste desaint Victor duXVe siècle :reliquaire représentant sa tête et son buste jusqu'au coude ; en argent naturel ou doré repoussé. Au milieu de la poitrine se trouve une vitre permettant de voir le crâne du saint. Il serait un don de lamaison de Savoie[11].
  • Le brasreliquaire de saintBernard de Menthon duXIIe siècle : mesurant46 centimètres, il représente une main bénissante sortant d'une manche étroite reposant sur un piédestal. En argent repoussé couvert d'ornements en filigranes incrustés de pierreries et d'émaux[11].
  • Le brasreliquaire de saintMaurice duXVe siècle : d'une longueur de50 centimètres il est en argent repoussé et gravé, doré en partie, orné de pierreries (rubis, cornalines) et de médaillons (portant la croix blanche de saint Maurice), posé sur un socle en fer blanc vernissé orné de roses à cinq feuilles. Il présente une main bénissante émergeant d'une manche[11].
  • lereliquaire de la Sainte Épine, offert parLouis IX de France : formé de deux verres enchâssés dans une monture elliptique, en argent doré au milieu desquels est suspendu un tube de verre contenant une épine de la couronne du Christ. Orné de rubis, émeraudes et perles[11]. En 1261Louis IX demanda unerelique desaint Maurice et c'est Giroldus, alors abbé, qui lui porta. À cette occasion le roi fondait leprieuré de Saint Maurice àSenlis afin d'y déposer ces précieuses reliques et remettait à l'abbaye une épine de la couronne du Christ conservée dans lereliquaire de la Sainte Épine[6].
  • Lereliquaire de sainte Apollinie duXVe siècle : en argent doré avec des parties émaillées, hauteur32 centimètres. Il porte des médaillons de lamaison de Savoie, du Christ, de la Vierge et de saint Paul[11].
  • Leciboire dit deCharlemagne duXIIIe siècle : transformé en reliquaire, ce ciboire de 27,8 centimètres de hauteur, en argent ciselé, repoussé et doré, est couvert de médaillons représentant des scènes de l'enfance du Christ. Il est surmonté d'une figurine représentant lecentaureChiron. La tradition veut que cet objet servit àCharlemagne, l'utilisant pour faire prêter serment de fidélité à ses officiers et à ceux de ses ennemis qui imploraient sa clémence[11].
  • Leciboire de saintSigismond duXIIe siècle : d'une hauteur de30 centimètres, en argent uni travaillé et repoussé, en partie doré[11].
  • La croixreliquaire desaint Louis duXIIIe siècle : de29 centimètres de hauteur, en forme de croix en argent repoussé et doré en partie. Orné de médaillons (l'agneau pascal, l'aigle de saint Jean, le lion de saint Marc, le bœuf de saint Luc et l'ange de saint Matthieu). Les extrémités se terminent enfleur de lys. Il contiendrait une parcelle de la croix du Christ donnée parsaint Louis. Elle est enfermée et scellée dans une autre croix, duXVIIe siècle, ornée d'émaux et des armes de la famille des Quatery qui a donné deux abbés au monastère[11].
  • La croixreliquaire de saint André duXIIIe siècle : en argent repoussé et doré, d'une hauteur de47 centimètres, elle contiendrait un morceau de la croix sur laquelle fut crucifié le saint[11].
  • L'anneau de saintMaurice : bague en or uni et poli orné d'un saphir ovoïde bleu très pâle[11].
  • La statue équestre de saintMaurice datée de laRenaissance : haute de58 centimètres en argent travaillé et repoussé. Elle représente saintMaurice armé et monté sur son cheval de bataille couvert d'uncaparaçon. Cet objet fut offert parEmmanuel-Philibert de Savoie accompagné d'une lettre datée de1577[11].
  • Lacrosse en émail : ornée de figures d'anges et d'émaux. Fabriquée pour l'abbé Nantelme (1223-1258)[11].
  • Les autres objets du trésor sont ceux deFélixV : lacrosse en argent naturel et doré, d'une hauteur de84 centimètres, ornée de figures d'apôtres et de chevaliers armés, elle fut donnée à l'abbaye parAmédée VIII de Savoie, lamitre en soie blanche ornée de fausses pierres, les chandeliers en argent fondu et ciselé, L'encensoir et lecalice en argent doré du cardinalMatthieu Schiner[11].
 

Bière

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Abbaye de Saint-Maurice
Localisation
PaysDrapeau de la SuisseSuisse
VilleSaint-Maurice
Coordonnées46° 13′ 10″ nord, 7° 00′ 12″ est
Caractéristiques
Fondée en2019
Maîtres brasseursAbbaye territoriale de Saint-Maurice
Principales bières
  • Febris
  • Candide
  • DXV
Production annuelle200 hl
Site webbiere-stmaurice.ch
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En 2019, pour diversifier ses revenus, l'abbaye lance sa production debière[43]. Labrasserie, détenue à 100 % par l'abbaye, produit trois bières. Lalevure utilisée pour les produire a été prélevée sur unparchemin datant de 1319[44]. Il s'agit de la« première vraie bière d’abbaye de Suisse ». La brasserie a une capacité de 600 000 bouteilles par an. À la suite des révélations d'abus sexuels, plusieurs distributeurs des bières de l'abbaye cessent leur partenariat, dont laCoop[45].

Abus sexuels

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Article connexe :Abus sexuels sur mineurs dans l'Église catholique en Suisse.

En 1994, un prêtre est arrêté par la police après avoir commandé des vidéos pédopornographiques. Il reçoit un « simple avertissement » du juge d’instruction. Il continue d'enseigner au collège de Saint-Maurice. En 1997, il est de nouveau arrêté après avoir agressé deux enfants à l'étranger. Lors de son procès, il avoue des relations avec plusieurs enfants. En ce qui concerne lecollège de l'Abbaye de Saint-Maurice, deux victimes alléguées sont auditionnées, mais cette partie de l'enquête n'aboutit pas. Le prêtre est condamné à quinze mois de prison avec sursis et retourne à l'état laïc[46],[47].

Le 19 novembre 2023, une enquête de l'émissionMise au point dénonce plusieurs cas d'abus sexuel dans l'abbaye[48]. Au total, neuf prêtres seraient impliqués, dont le père abbéJean Scarcella, en retrait depuis, ainsi que Roland Jaquenoud, le responsable par intérim de l'institution[46]. La majorité des affaires auraient eu lieu entre 1995 et 2005, dans des lieux privés et des paroisses où officiaient les chanoines de l'abbaye[49]. Le, l'abbaye annonce qu'elle mandate Pierre Aubert, procureur général du canton de Neuchâtel, pour mener une enquête indépendante sur les accusations d'abus au sein de l'abbaye[50],[51]. L'émissionMise au Point fait l'objet d'une plainte à l'Autorité indépendante d'examen des plaintes en matière de radio-télévision pour violation de la présomption d'innocence et inexactitude des faits, plainte rejetée le[52].

Visé par une plainte, l'abbé Jean Scarcella se met en retrait le 23 novembre 2023[53]. La direction de l'abbaye est confiée à un administrateur apostolique nommé par Rome[54] :Jean-Michel Girard, ancien prévôt de lacongrégation du Grand-Saint-Bernard[55]. Le 8 octobre 2024, les médias annoncent que le Ministère public valaisan a conclu son enquête par une ordonnance de non-entrée en matière[56]. Le 28 octobre 2024, un rapport duDicastère pour les évêques conclut qu'« il n’existe pas de preuve d’abus ou de harcèlement au sens propre dans le cas concerné »[57]. Le[58], Jean Scarcella reprend sa charge d'abbé[59] avec l'accord du Saint-Siège qui mentionne dans un courrier que« comme le Ministère public valaisan a archivé les enquêtes menées contre l'abbé, plus rien ne s'oppose à ce qu'il reprenne ses fonctions »[60].

En mai 2024, le chanoine Gilles Roduit retrouve sa place au sein de l'abbaye après avoir fait une grève de la faim pour clamer son innocence[61]. Il avait été accusé d’attouchements sur une enfant de douze ans au début des années 2000. « La justice a statué en sa faveur avec un non-lieu en 2005, une non-reprise de procédure en 2021, et un rejet de recours en 2022 »[62]. Une nouvelle émission deMise au point, diffusée le 7 juillet 2024, livre plusieurs témoignages sur le comportement du chanoine[63]. Plusieurs femmes rapportent des gestes et des propos inadéquats de Gilles Roduit quand elles étaient adolescentes. Ce dernier conteste ces nouvelles accusations[64]. Il démissionne de sa charge de curé en septembre 2024, tout en restant chanoine de l'abbaye[65].

Dans le cas de Roland Jacquenoud, après audition de tous les novices, le Ministère public valaisan ordonne le 17 octobre 2024 le classement du dossier faute de plaignant[66]. Le, le Service de l’enseignement du Valais annonce ne pas réintégrer Roland Jaquenoud comme enseignant alors même que le Tribunal cantonal valaisan avait donné tort au Service de l'enseignement du Valais pour licenciement non justifié[67],[68]. Ce service invoque une« rupture totale du lien de confiance » avec Roland Jaquenoud malgré le classement du dossier[69]. Dans un article publié le 24 mars 2025 dansLe Temps[70], l’ancien novice livre pour la première fois publiquement sa propre version des faits. Il conteste la description donnée par Roland Jaquenoud d’une« relation amoureuse » et évoque une relation« asymétrique », qu’il qualifie d’« inceste spirituel ». En réponse, Roland Jaquenoud donne une interview au même journal le 29 mars 2025 dans laquelle il conteste la version du novice :« Une partie de ce qu’il exprime n’est pas conforme à ma propre lecture des événements ». Il ajoute également :« Je n’ai jamais senti que j’avais un pouvoir sur lui »[71].

Le 20 juin 2025, le rapport[72] destiné à faire la lumière sur les faits survenus dans l'abbaye est publié. Il décompte 67« situations de violence sexuelle […] attribuées à 30 hommes adultes résidents ou incardinés à l’Abbaye », ayant atteint au moins68 personnes, dont 57 mineures au moment des faits, et relevant de différentes formes, telles que les gestes ou paroles« avec sous-entendus sexuels dans un rapport d’autorité », l’exposition à des imagespédopornographiques, lafellation ou leviol[73],[74]. Il pointe une défaillance de l'abbaye dans le traitement des abus et une tendance à les minimiser[75],[76]. Jean Scarcella renonce le à sa charge d'abbé[77].

En 2022, une chanteuse, employé par l'abbaye, porte plainte pour« actes d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de résister » et« contrainte sexuelle » contre un employé laïc de l'abbaye, et indique que l'abbaye n'a pas réagi lorsqu'elle leur en a fait part[78]. L'employé est condamné le pour le premier chef d'accusation, mais acquitté de la contrainte[79]. L'abbaye indiquer regretter« que la victime ait pu ressentir un sentiment d’abandon ou d’ignorance de [la part de l'abbaye] »[80]. Suite à ce jugement, l'employé est licencié, l'abbaye déclarant par la voie de son vicaire capitulaire :« Ce licenciement intervient en raison de l’impossibilité de notre musicien à accomplir sur la durée son cahier des charges pour le compte de l’abbaye en insufflant une aide à la prière dans le climat de sérénité nécessaire »[81]

Notes et références

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  79. Damien Rapalli, « Il cherche un rapport sexuel avec sa compagne endormie: le consentement au cœur d’un procès à Martigny »,Le Nouvelliste,‎(lire en ligne, consulté le)
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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Brasseries des moines

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Brasseries laïques pour une abbaye encore en activité

Brasseries laïques dans ou à proximité de l'abbaye

Autres bières d'abbaye

Anciennes bières d'abbaye

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