| Diocèse | Diocèse de Metz |
|---|---|
| Patronage | Sainte Marie |
| Numéro d'ordre (selonJanauschek) | LXIII (63)[1] |
| Fondation | 1133 |
| Dissolution | 1790 |
| Abbaye-mère | Morimond |
| Lignée de | Morimond |
| Abbayes-filles | 167 -Viktring (1142-1786) 290 -Eußerthal (1148-1561) 414 -Wörschweiler (1171-1558) 702 -Pontifroid (1323-1740) |
| Congrégation | Cisterciens (1130-1790) |
| Protection |
| Coordonnées | 49° 14′ 02″ N, 6° 21′ 50″ E[3] |
|---|---|
| Pays | |
| Province | Duché de Lorraine |
| Région | Grand Est |
| Département | Moselle |
| Commune | Villers-Bettnach |
L’abbaye de Villers-Bettnach est une ancienneabbayecistercienne dont il reste encore quelques vestiges et ruines. Elle se trouve àVillers-Bettnach, petit village sur la commune deSaint-Hubert, enMoselle (France).
Au cœur d’un massif forestier, lavallée de la Canner n’en est encore qu'à ses prémices et une petite vallée secondaire draînée par un petit ruisseau s’y raccroche. C’est là, en remontant ce ruisseau que l’on trouve le site de l’abbaye deVillers-Bettnach, sur une petite butte de cette vallée.
L'abbaye est classéemonument historique depuis le[2].
Le nom de Villers-Bettnach pourrait donc être issu d'une anciennevilla, ferme gallo-romaine comme on en a retrouvé àBettelainville, village voisin.Les habitants de la région donnent à ce lieu le nom de « Villers l'Abbaye ».
Villers de Botanagri (1137), Monasteri sanctae Maria de Villerio (1147), Vilerense monasterium in Beddenacker (1184), Sainte-Marie de Vilers (1228), L'Abbei de Viller (1427), Le Monaistère de la benoite Vierge Mairie de Viller de costé Mets (1444), Villiers-l'Abbaie/Villiers-L'Abbaye (1482), Vilarium Betnach (1509), Villers-Bettnach (1869).
La fondation de l'abbaye remonte de façon sûre au début des années1130. Filiale de Morimond à une époque où celle-ci était dominée par l'élément germanique, située au-delà de lalimite des langues, à une vingtaine de kilomètres seulement au nord-est de Metz. La communauté cistercienne de Villers-Bettnach eut des germanophones pour premiers abbés et l'élément germanique semble avoir également dominé parmi les moines au cours desXIIe et XIIIe siècles[6].
Villers, dans leduché de Lorraine, faisait partie dubailliage d'Allemagne, office deSierck, comme d'ailleurs ses possessions de base, tout en dépendant, au spirituel, de l'évêché deMetz.
Les moinescisterciens, lorsqu'ils cherchaient un lieu propice à leur installation, ne le choisissaient pas uniquement pour des raisons économiques ou matérielles. Ils recherchaient avant tout la solitude: un lieu où l'âme pourrait librement louer Dieu, en se consacrant à laprière et au travail.
Le travail produirait très vite une richesse et la prière, un rayonnement qui augmentait les reconnaissances.
Admirons alors la position de Villers : dans une vallée, à proximité de la ville (Metz etThionville), au cœur d'un immense massif forestier.
Dans l'histoire deMetz par les religieuxbénédictins, il est dit qu'en 1130 fut fondée l'abbaye cistercienne deFreistroff : on rapporte à peu près en même temps la fondation de l'abbaye cistercienne de Villers-Bettnach, autre maison de l'Ordre de Cîteaux.
Henri de Carinthie, fils du ducEngelbert de Carinthie, et le marquisLéopold III d'Autriche, eurent l'idée de fonder une abbaye.Henri, moine deMorimond (Haute-Marne), puis abbé de ce monastère, fut envoyé par cette abbaye pour fonder Villers en qualité d'abbé, aidé par Léopold.
Le duc de Lorraine,Simon1er, leur donna les terres de la vaste forêt qui occupait alors tout le bassin des sources de laCanner. Ces lieux avaient été des anciens domaines du fisc royal que les ducs avaient hérité. La ville deMetz y envoyait, dans les premiers siècles, des esclaves afin d'y satisfaire ses grands besoins en bois.
Henri devint donc le premier abbé de Villers, tout en gardant le même titre sur l'abbaye de Morimond. En 1144, il fut éluévêque de Troyes (Aube), mourut en 1169 et fut inhumé dans l'abbaye de Boulancourt (aujourd'hui hameau de la commune deLongeville-sur-la-Laines (Haute-Marne).
L'abbaye de Villers prospéra très rapidement. Dès 1134, c'était une maison structurée, autour d'une petite chapelle destyle roman, écrasée et sombre, dédiée àsainte Catherine.
En effet, Catherine de Schambley, épouse de Hugues Blanchard, sire de Crépi, avait ajouté d'importantes donations à la dotation initiale. C'est ainsi que Villers reçut l'étang qui porte encore le nom d'étang Blanchard.Les époux Blanchard furent enterrés à Villers.
Lesbénédictins précisent : L'abbaye de Villers était autrefois puissante et avait reçu des grands biens de la part des souverains et des évêques deMetz.
Rapidement, au fil des donations et de son expansion, l'abbaye de Villers-Bettnach fut l'une des plus riches deLorraine.
Vers1210, Luccarde de Leiningen, la veuve du comte deSarrebruckSimon II (de) et son beau-frèreHenri (de), premier comte de Deux-Ponts (Zweibrücken), firent don à l’abbaye cistercienne de Villers-Bettnach d’un terrain situé à l'orée de la forêt duWarndt pour y bâtir un hôpital. Cet hôpital fondé en1214 se trouvait à l’emplacement de l’actuelleéglise Saint-Nicolas de L'Hôpital.
Entre leXVIe et le XVIIIe siècle, l'abbaye crée de nombreux villages dans les terres environnantes[7].
La période révolutionnaire acheva son déclin, son effondrement, voire sa disparition.
Villers-Bettnach est fille de l'abbaye de Morimond
Brice MANIEL (religieux et prieur en 1738)
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