| Abbaye de Montivilliers | ||||
L'abbaye de Montivilliers. | ||||
| Présentation | ||||
|---|---|---|---|---|
| Culte | Catholique romain | |||
| Type | Abbaye | |||
| Rattachement | Archidiocèse de Rouen | |||
| Début de la construction | VIIe siècle | |||
| Style dominant | Gothique | |||
| Protection | ||||
| Site web | https://abbaye-montivilliers.fr/ | |||
| Géographie | ||||
| Pays | ||||
| Région | Normandie | |||
| Département | Seine-Maritime | |||
| Ville | Montivilliers | |||
| Coordonnées | 49° 32′ 42″ nord, 0° 11′ 34″ est | |||
Géolocalisation sur la carte :Seine-Maritime Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Europe | ||||
| modifier | ||||
L'abbaye de Montivilliers est un ancienmonastèrebénédictin de femmes, fondé entre 682 et 684 parsaint Philibert, qui se dresse sur le territoire de la commune française deMontivilliers dans le département de laSeine-Maritime, en Normandie.
L'abbaye de Montivilliers est un monastère féminin fondé vers 684[1],[2]. Cité en 833[1], le monastère sera complètementdétruit par les Vikings auIXe siècle. L'abbaye est relevée en 1025 quandRichard II de Normandie la place sous la dépendance de l’abbaye deFécamp[1], cette fois avec des hommes. Le lors d'une assemblée tenue à Fécamp[3], le ducRobert le Magnifique donne son autonomie au monastère, qui redevient une abbaye de femmes, au bénéfice de sa tante Béatrice de Normandie[1].
Le duc accorde avec l'accord de l'archevêque de RouenRobert l'exemption de toute coutume épiscopale, à l'origine de l'exemption de Montivilliers[3].
Dotée dans la région de nombreux biens, ils permettent d’entreprendre, sous l’abbatiat d’Élisabeth dans la seconde moitié duXIe siècle, les travaux de construction de la grande église abbatiale, excellent témoin de l’architecture normande à l’époque deGuillaume le Conquérant. Le, l'abbaye est placée sous la protection spéciale duSaint-Siège.
AuXVe siècle, laparoisse Saint-Sauveur, qui avait reçu les sept premières travées de la nef, fit abattre son côté nord, pour la doubler avec un large vaisseau gothique.
DuXVIe au XVIIIe siècle, l’abbaye connaît toujours un grand rayonnement, notamment sous l’abbatiat de Louise de L’Hospital (1596-1643). C'est sous son abbatiat qu'en 1602 l'abbaye est réformée[4].
Abandonnée par les religieuses en 1792, l’abbaye subit pendant la période révolutionnaire une intense et multiforme occupation (bureaux, prison, garnison, magasins, écuries, etc.). Avant et après leur vente en 1811, les bâtiments ont été utilisés tout au long duXIXe siècle à des fins industrielles (filature de coton puis raffinerie de sucre et enfin brasserie en 1857) et convertis par la suite en entrepôts, garages et locaux d’habitation[réf. nécessaire].
En 1975, la municipalité de Montivilliers engage une réflexion sur l’avenir du site abbatial qui aboutit favorablement en 1977. La première tranche des travaux permettra l’installation en 1994 de la bibliothèque Condorcet dans le Logis des Abbesses. La seconde tranche réalisée de 1997 à 2000 a permis la restitution des espaces dans leur architecture d’origine, la création du parcours spectacleCœur d’Abbaye et l’aménagement d’une salle d’expositions temporaires dans le réfectoire gothique[réf. nécessaire].
Le plan primitif de l'église duXIe siècle, de type bénédictin, a été modifié auXVe siècle. À la croisée, l'église a toutefois conservé un monumental clocher de la fin duXIe siècle.
La façade date de la première moitié duXIIe siècle. Elle devait comporter initialement deux tours, comme les églises deJumièges ou deBoscherville, mais seule celle du nord a subsisté. Au-dessus du portail roman, une grande fenêtre de style gothique a été percée auXIVe siècle.
Dans lanef, seul le côté sud, restauré auXIXe siècle, est encore roman. De stylegothique flamboyant, la nef est éclairée par les grandes fenêtres de six chapelles contiguës.
À la croisée, une voûte duXVIIe siècle masque la voûte duXIIe siècle. Les bras dutransept sont couverts de voûtes d'ogives de style archaïque, dépourvues de clefs, séparées par un bandeau décoré de bâtons brisés. L'arc en plein cintre qui ouvrait sur l'absidiole sud montre vingt claveaux sculptés de scènes anecdotiques ou d'animaux stylisés.
Lechœur, profond de trois travées et très modifié auXVIIe siècle, laisse encore deviner sa structure romane primitive, notamment dans les hautes colonnes qui marquaient le départ de l'hémicycle de l'abside.
L'orgue de l'abbatiale est unLouis Debierre, dont le centenaire a été célébré le avec unrécital donné parPierre Pincemaille[5].
Lecloître lui-même, dont on ignore l'aspect primitif, avait complètement disparu et a été reconstitué lors de la restauration récente. Il est bordé à l'ouest par l'ancien logis des abbesses, construction en pierre duXVIIIe siècle. Au sud, une construction duXVe siècle ou du début duXVIe siècle, en pierre et silex taillés, comprenait au rez-de-chaussée, le réfectoire, et à l'étage, un dortoir avec cellules qui a conservé une charpente duXVIe siècle enchâtaignier. Du côté est, dans le prolongement du transept sud de l'abbatiale, l'ancien chapitre, ousalle capitulaire, est une salle voutée qui remonte auXIe siècle. À sa suite, sur le même côté, se trouve l'ancien réfectoire, vaste salle duXIIIe siècle de style gothique. Les voûtes d'ogives reposent le long des murs sur des colonnettes appliquées, avecchapiteaux à crochets, et, au centre, sur une file de colonnes rondes.
En retrait, derrière lechevet de l'église, on voit les vestiges duXVe siècle de l'ancienne infirmerie de l'abbaye. La ville y a installé en 1811 un collège communal qui devint par la suite École primaire supérieure et professionnelle de 1856 à 1941, puis collège de 1941 à 1954 et enfin lycée annexe jusqu'en 1969.
Au titre desmonuments historiques[6] :
De gueules, à une crosse d'or, sur une montagne d'argent[7].
Sur les autres projets Wikimedia :