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Abbaye de Montivilliers

49° 32′ 42″ nord, 0° 11′ 34″ est
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Abbaye de Montivilliers
L'abbaye de Montivilliers.
L'abbaye de Montivilliers.
Présentation
CulteCatholique romain
TypeAbbaye
RattachementArchidiocèse de Rouen
Début de la constructionVIIe siècle
Style dominantGothique
ProtectionLogo monument historique Classé MH(1862,1992)
Logo monument historique Inscrit MH(1986,1993)
Site webhttps://abbaye-montivilliers.fr/
Géographie
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionNormandie
DépartementSeine-Maritime
VilleMontivilliers
Coordonnées49° 32′ 42″ nord, 0° 11′ 34″ est
Géolocalisation sur la carte :Seine-Maritime
(Voir situation sur carte : Seine-Maritime)
Abbaye de Montivilliers
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Montivilliers
Géolocalisation sur la carte :Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Abbaye de Montivilliers
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L'abbaye de Montivilliers est un ancienmonastèrebénédictin de femmes, fondé entre 682 et 684 parsaint Philibert, qui se dresse sur le territoire de la commune française deMontivilliers dans le département de laSeine-Maritime, en Normandie.

Historique

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L'abbaye de Montivilliers est un monastère féminin fondé vers 684[1],[2]. Cité en 833[1], le monastère sera complètementdétruit par les Vikings auIXe siècle. L'abbaye est relevée en 1025 quandRichard II de Normandie la place sous la dépendance de l’abbaye deFécamp[1], cette fois avec des hommes. Le lors d'une assemblée tenue à Fécamp[3], le ducRobert le Magnifique donne son autonomie au monastère, qui redevient une abbaye de femmes, au bénéfice de sa tante Béatrice de Normandie[1].

Le duc accorde avec l'accord de l'archevêque de RouenRobert l'exemption de toute coutume épiscopale, à l'origine de l'exemption de Montivilliers[3].

Dotée dans la région de nombreux biens, ils permettent d’entreprendre, sous l’abbatiat d’Élisabeth dans la seconde moitié duXIe siècle, les travaux de construction de la grande église abbatiale, excellent témoin de l’architecture normande à l’époque deGuillaume le Conquérant. Le, l'abbaye est placée sous la protection spéciale duSaint-Siège.

AuXVe siècle, laparoisse Saint-Sauveur, qui avait reçu les sept premières travées de la nef, fit abattre son côté nord, pour la doubler avec un large vaisseau gothique.

DuXVIe au XVIIIe siècle, l’abbaye connaît toujours un grand rayonnement, notamment sous l’abbatiat de Louise de L’Hospital (1596-1643). C'est sous son abbatiat qu'en 1602 l'abbaye est réformée[4].

Abandonnée par les religieuses en 1792, l’abbaye subit pendant la période révolutionnaire une intense et multiforme occupation (bureaux, prison, garnison, magasins, écuries, etc.). Avant et après leur vente en 1811, les bâtiments ont été utilisés tout au long duXIXe siècle à des fins industrielles (filature de coton puis raffinerie de sucre et enfin brasserie en 1857) et convertis par la suite en entrepôts, garages et locaux d’habitation[réf. nécessaire].

En 1975, la municipalité de Montivilliers engage une réflexion sur l’avenir du site abbatial qui aboutit favorablement en 1977. La première tranche des travaux permettra l’installation en 1994 de la bibliothèque Condorcet dans le Logis des Abbesses. La seconde tranche réalisée de 1997 à 2000 a permis la restitution des espaces dans leur architecture d’origine, la création du parcours spectacleCœur d’Abbaye et l’aménagement d’une salle d’expositions temporaires dans le réfectoire gothique[réf. nécessaire].

Description

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L'église abbatiale

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L'église abbatiale.

Le plan primitif de l'église duXIe siècle, de type bénédictin, a été modifié auXVe siècle. À la croisée, l'église a toutefois conservé un monumental clocher de la fin duXIe siècle.

La façade date de la première moitié duXIIe siècle. Elle devait comporter initialement deux tours, comme les églises deJumièges ou deBoscherville, mais seule celle du nord a subsisté. Au-dessus du portail roman, une grande fenêtre de style gothique a été percée auXIVe siècle.

Dans lanef, seul le côté sud, restauré auXIXe siècle, est encore roman. De stylegothique flamboyant, la nef est éclairée par les grandes fenêtres de six chapelles contiguës.

À la croisée, une voûte duXVIIe siècle masque la voûte duXIIe siècle. Les bras dutransept sont couverts de voûtes d'ogives de style archaïque, dépourvues de clefs, séparées par un bandeau décoré de bâtons brisés. L'arc en plein cintre qui ouvrait sur l'absidiole sud montre vingt claveaux sculptés de scènes anecdotiques ou d'animaux stylisés.

Lechœur, profond de trois travées et très modifié auXVIIe siècle, laisse encore deviner sa structure romane primitive, notamment dans les hautes colonnes qui marquaient le départ de l'hémicycle de l'abside.

L'orgue de l'abbatiale est unLouis Debierre, dont le centenaire a été célébré le avec unrécital donné parPierre Pincemaille[5].

Description

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Le cloître de l'abbaye.

Lecloître lui-même, dont on ignore l'aspect primitif, avait complètement disparu et a été reconstitué lors de la restauration récente. Il est bordé à l'ouest par l'ancien logis des abbesses, construction en pierre duXVIIIe siècle. Au sud, une construction duXVe siècle ou du début duXVIe siècle, en pierre et silex taillés, comprenait au rez-de-chaussée, le réfectoire, et à l'étage, un dortoir avec cellules qui a conservé une charpente duXVIe siècle enchâtaignier. Du côté est, dans le prolongement du transept sud de l'abbatiale, l'ancien chapitre, ousalle capitulaire, est une salle voutée qui remonte auXIe siècle. À sa suite, sur le même côté, se trouve l'ancien réfectoire, vaste salle duXIIIe siècle de style gothique. Les voûtes d'ogives reposent le long des murs sur des colonnettes appliquées, avecchapiteaux à crochets, et, au centre, sur une file de colonnes rondes.

En retrait, derrière lechevet de l'église, on voit les vestiges duXVe siècle de l'ancienne infirmerie de l'abbaye. La ville y a installé en 1811 un collège communal qui devint par la suite École primaire supérieure et professionnelle de 1856 à 1941, puis collège de 1941 à 1954 et enfin lycée annexe jusqu'en 1969.

Protection

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Au titre desmonuments historiques[6] :

Armes de l'abbaye

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De gueules, à une crosse d'or, sur une montagne d'argent[7].

  • Intérieur de l'abbaye
  • Le choeur.
    Le choeur.
  • L'autel.
    L'autel.
  • La voûte du transept.
    La voûte du transept.
  • Vitrail de la Vierge.
    Vitrail de la Vierge.
  • Statue de Saint-Jean-l'Evangéliste.
    Statue de Saint-Jean-l'Evangéliste.

Liste des abbesses

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Liste des abbesses :
Laure-Madeleine Cadot de Sébeville.
 

Personnalités à l'abbaye

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  • Catherine-Angélique d'Orléans (1617-16 juillet 1664), religieuse provenant de l'abbaye de Maubuisson ou l'abbesse n'a pas accepté d'en faire sa coadjutrice. Elle était la fille de Jacqueline d'Illiers de Balsac (vers 1591-vers 1624), abbesse de l'abbaye Saint-Avit-les-Guêpières àSaint-Denis-les-Ponts[note 1],[9] qui eut une liaison amoureuse avecHenri II d'Orléans-Longueville (1595-1663)[10]. En 1617, alors qu'elle n'est plus abbesse puisqu'elle a résignée au profit de sa sœur Catherine, et qu'elle est retourné vivre chez ses parents à Chantemesle, elle met au monde une fille prénommée Catherine-Angélique[note 2] que son père le duc de Longueville fit élever avec soin[11].

Notes et références

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Notes

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  1. Fille de Jacques d'Illiers († , seigneur de Vaupillon, Chantemesle et Logron, chevalier de l'Ordre du Roi qui épousa le dame Catherine-Charlotte de Balsac, dame d'Entraygues, née en 1568, fille unique et héritière de la Maison d'Entraygues à la condition de relever le nom et les armes des Balsac
  2. Le duc l'a placée à l'abbaye de Maubuisson où elle fit sa profession le. Son père sollicita la supérieure pour qu'elle la prenne comme coadjutrice, mais reçut un refus catégorique. Il obtint son changement d'établissement, et fut conduite à Montivilliers, puis devint abbesse de Saint-Pierre-de-Recors le, puis à l'abbaye du Lieu-Dieu, pour finir à l'abbaye de Maubuisson le, où elle mourut regrettée le

Références

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  1. abc etdLucien Musset, « Monachisme d'époque franque et monachisme d'époque ducale en Normandie : le problème de la continuité », in:Aspects du monachisme en Normandie : actes du Colloque scientifique de l’Année des abbayes normandes, Caen, 18-
  2. Colloque scientifique de l’Année des abbayes normandes, Paris, J. Vrin, 1982,pp. 60-61(ISBN 978-2-7116-2034-0).
  3. a etbFrançoisNeveux,L'aventure des Normands :VIIIe – XIIIe siècle, Paris, Perrin,coll. « Tempus »,, 368 p.(ISBN 978-2-262-02981-4),p. 125.
  4. Jean-Loup Lemaître, Mikhail Vladimirovich Dmitriev, Pierre Gonneau,Moines et monastères dans les sociétés de rite grec et latin, Droz, 1996 (extrait en ligne).
  5. Pierre Pincemaille, Philippe Lecoq et Jean Legoupil, « Entretien avec deux grandes personnalités du monde de l'orgue : Jean Guillou et Pierre Pincemaille », surL'orgue normand,(consulté le).
  6. « Ancienne abbaye », noticeno PA00100758, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  7. Alfred Canel,Armorial de la province des villes de Normandie, Rouen, A. Péron, 1849 (en ligne).
  8. racineshistoire.free.fr.
  9. Racines-histoire[1].
  10. Arlette Lebigre,La duchesse de Longueville, Perrin, 2004,p. 62.
  11. La Gaule Chrétienne, Bordas,op. cit.,p. 340.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Abbé Cochet, « Essai historique et descriptif sur l'abbaye royale de Montivilliers », inMémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Volume 4, Paris, Derache, 1844 (extrait en ligne).
  • Dumont et Martin,Histoire de Montivilliers, Fécamp, Durand et fils, 1888.
  • Paul Le Cacheux, « L'exemption de Montivilliers », in:Travaux de la Semaine d'histoire du Droit normand tenue à Guernesey du 26 au, Caen, 1929.
  • Gaston Lecroq,L'Abbaye de Montivilliers, Fécamp, 1936.
  • Comte de Courchamps et Renée Caroline de Froulay, marquise de Créquy,Souvenirs de la marquise de Créquy. 1710 à 1800, Paris, Librairie de Fournier Jeune, 1834 (extrait en ligne).
  • Ouvrage collectif (Congrès),L'abbaye de Montivilliers,vol. 46, Recueil de l'association des amis du vieux Havre,, 129 p..

Liens externes

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