Guillaume renonce à tous ses droits sur Cluny et permet à l'abbé d'être choisi par les moines. Il place la communauté monastique sous le patronage des apôtresPierre etPaul ; Cluny passe désormais sous la protection directe du pape, sous le pontificat deSerge III. C'est une abbaye immunitaire, c'est-à-dire qu'elle est indépendante à la fois de l'évêque et des seigneurs de la région, et elle ne doit obéissance qu'au pape. Cet élément joue un grand rôle dans le développement de l'abbaye.
Lors de la fondation, le comte impose le respect de la règle bénédictine et attend que les moines prient pour son salut :
« Je fais ce don stipulant qu'un monastère régulier devra être construit à Cluny […], dont les moines vivront en communauté selon la règle du bienheureux Benoît. […] Que soit ainsi établi en cet endroit un asile de prières où s'accompliront fidèlement les vœux et les oraisons. Que soit ainsi recherché et poursuivi, avec une volonté profonde et une ardeur totale, le dialogue avec le ciel. Que des prières, des demandes et des supplications y soient sans cesse adressées au Seigneur tant pour moi que pour tous ceux dont j'ai précédemment évoqué la mémoire[6]. »
Le complexe monastique de Cluny II est connu grâce aux descriptions duLiber Tramitis, un coutumier des années 1035-1040[11]. Le quatrième abbé de Cluny (954-994),Maïeul, construitCluny II à partir de 963, pour remplacer l'édifice précédent, devenu trop étroit ; l'église abbatiale est consacrée en981[12]. Cluny II se caractérise par unchevet complexe avec plusieursabsidioles et unegalilée (avant-nef), située à l'ouest. Le développement du chevet témoigne de l'essor de la liturgie et des pèlerinages. À la croisée dutransept (étroit) et du vaisseau central (large), s'élève un haut clocher, du type de celui qui subsiste àChapaize. Cette disposition du clocher au-dessus de la croisée devient la règle quasiment absolue pour toutes les églisesromanes de la région.
L'ensemble de Cluny III est connu par d'anciens plans[13].
La construction deCluny III débute vers 1080 sous l'abbatiat deHugues de Semur. L'expansion de l'Ordre, le nombre de moines sans cesse croissant participant aux offices, et les chantiers imposants ouverts dans toutes les abbayes rivales, voire de simplesprieurés, rendent obsolète l'abbatiale de Maïeul, décrite comme« bergerie étroite et vétuste » dansla Vie de saint Hugues par Geilon vers 1115. En 1088 a lieu la pose symbolique d'une première pierre. En 1095, le papeUrbain II consacre deux pierres d'autel et trois chapelles au milieu du chantier. La nef est fermée et consacrée en 1130, mais l'édifice est loin d'être achevé : le bras nord dutransept, les tours et l'avant-nef sont, au mieux, commencés à cette date. Interrompu au cours de la deuxième moitié duXIIe siècle, le chantier reprend au début duXIIIe siècle et voit l'achèvement de l'immense avant-nef en 1220 par l'abbé RollandIer de Hainaut, de style gothique. L'abbatiale devient alors, pour trois siècles, le plus grand édifice religieux d'Occident (187 mètres de long[14]), jusqu'à la reconstruction de labasilique Saint-Pierre de Rome en 1506.
La partie conservée du vaisseau sud de la nef, au niveau du transept principal.Plan de l'abbaye de Cluny (selonViollet-le-Duc).
Le plan de l'édifice est en forme de croix archiépiscopale : il y a deux transepts. Le grand transept, dont un bras subsiste aux trois quarts, est long à lui seul comme une petite cathédrale. Il est surmonté de trois clochers : le « clocher de l'Eau bénite » surplombera jusqu'à nos jours le bras sud, le « clocher des Bisans » surplombe le bras nord, et enfin le « clocher du Chœur », le plus imposant de tout l'édifice, couronne la croisée centrale. Plus loin vers l'est, au milieu du chœur, se trouve un petit transept, appelé « transept matutinal », qui subsistera aussi en partie. Son croisillon central est surmonté d'une tour, dite « Tour des lampes », dont la fonction est mal définie : elle comporte en effet un tambour octogonal sans aucune ouverture, surmonté d'une flèche[15].
La nef est encadrée par quatrecollatéraux et la voûte s'élève à33 mètres au-dessus du sol[14].
Pendant l'abbatiat d'Odon de Cluny (927-942), Cluny obtient le droit de battre monnaie et un grand nombre de monastères bénédictins se rassemblent sous son autorité[16]. Odon met en place la bibliothèque et l'école. De son temps, les donations sont quasiment multipliées par quatre (21 donations sous l’abbé Bernon, 82 sous Odon) et leur accroissement continue sous Aymard (272 donations),Mayeul (620 donations), Odilon (613 donations) etHugues (786 donations). Une part importante de ces donations concerne des moulins, outils de production générateurs de revenus notables et sûrs, qui font l'objet de 44 % des donations entre 910 et 1156[17],[n 3].
Pendant les quarante années d'abbatiat deMayeul, ses liens avec leSaint-Empire favorisent l'extension de l’Ecclesia cluniacensis vers l'est. Mayeul est certainement l'un des conseillers écoutés d'Hugues Capet, duc puisroi des Francs, ce qui lui permet de réformer des monastères et d'y placer des abbés réguliers. Enfin, il poursuit les relations qu'Odon avait nouées avec la papauté.
Sous l'abbatiat d'Odilon de Mercœur (994-1049), Cluny devient un seigneur et obtient un privilège d’exemption octroyé par le papeGrégoire V en 998. Ce privilège, qui permet à l'abbaye d'être indépendante de l'évêque de Mâcon, est prolongé parJean XIX en 1024.
Le est solennellement proclamé leban sacré de l'abbaye de Cluny, par le papeUrbain II. À la demande de l'abbéHugues, le pape assigne autour de l'abbaye un espace de paix auquel il donne le nom deban sacré, dont le contour s'appuie sur dix points caractéristiques de l'environnement (espace inviolable intégrant plusieurs doyennés)[18].
Lesstatuts d'Hugues V de Cluny (1199-1207) organisent unchapitre généralement annuel.
L'abbaye s'enrichit rapidement grâce aux dons des fidèles. Elle est un lieu de pèlerinage important, avec plus de millereliques vénérées[19].Alphonse VI octroie unerente annuelle de 100 000 deniers clunisiens vers 1077[20]. Les autres revenus de l'abbaye proviennent des droits seigneuriaux et banaux qu'elle prélève et des sommes versées par ses prieurés.
Le succès de Cluny, qui essaime dans toute lachrétienté latine, est dû à son émancipation du pouvoir seigneurial et épiscopal, sa structure en réseau de « provinces », mais aussi à l'action de ses abbés, qui connaissent une longévité exceptionnelle. Sa situation géographique, à la charnière entre Europe du Nord et du Sud, entre royaume de France et Empire, est également favorable. Désigné comme « la seconde Rome », son rayonnement intellectuel et artistique dans tout l'Occident chrétien est tel qu'à son apogée, l'ordre compte 10 000 moines répartis dans 1 184 monastères clunisiens (dont 883 pour les provinces françaises, 99 pour l'Allemagne et la Suisse, 44 pour l'Angleterre, 54 pour la Lombardie, 31 pour l'Espagne)[22],[23].
C'est à Cluny queRaoul Glaber rédige la plus grande partie de sesHistoires à partir de 1031. Les abbés sont aussi des auteurs. Odon de Cluny produit uneVie de Géraud d’Aurillac. Les moines clunisiens écrivent aussi des récitshagiographiques. La chancellerie de l'abbaye produit plusieurscartulaires ainsi que les coutumes de l'établissement. LeGuide du pèlerin est sans doute écrit parAymeri Picaud à Cluny auXIIe siècle[29].
Cluny est aussi un centre d'études de premier ordre. Le droit romain est resté vivant par l'étude de fragments de textes juridiques datant du règne deJustinienIer[30]. Les thèsesnéoplatoniciennes y survivent et nourrissent la réflexion sur l'organisation de la société. Leschapiteaux dudéambulatoire de l'abbatiale de Cluny III figurent lesarts libéraux, autrement dit les disciplines enseignées auMoyen Âge. Enfin de l'abbaye sortent des personnages éminents tels que le papeUrbain II.
Lapériode révolutionnaire est fatale à l'ensemble des édifices monastiques et particulièrement à l'abbaye de Cluny.
Le, une bande de révolutionnaires incendie plusieurs demeures seigneuriales des environs et, arrivée à Cluny pour incendier l'abbaye, est repoussée par la milice des habitants de Cluny.
En, les enfants élevés à l'abbaye doivent être rendus à leurs familles, à la suite d'un décret de l'Assemblée constituante du 28 octobre 1789.
Ledécret du 2 novembre 1789 met les biens ecclésiastiques à la disposition de l'État, en mettant à la charge de ce dernier leur entretien.
Le, un nouveau décret supprime les congrégations et les ordres ecclésiastiques. En 1791, les moines doivent quitter l'abbaye, où la messe est célébrée pour la dernière fois le. Certains d'entre eux seront emprisonnés et déportés[33].
Les bâtiments de l'abbaye sont laissés ensuite sans entretien et vidés de leur contenu, les cloches sont décrochées en 1793, les mausolées et les statues de l'abbatiale sontvandalisés. Les grilles sont brisées, les statues en bois, les peintures, les archives sont brûlées. La vente, comme « biens nationaux », des biens du clergé a fait passer bien des trésors architecturaux entre les mains des révolutionnaires et autres profiteurs. La sinistreBande Noire, dénoncée parBalzac dans plusieurs de ses romans, était une association de spéculateurs qui achetaient à bas prix les châteaux, abbayes, et autres monuments confisqués, dans le but de les revendre avec profit ou bien de les démolir et d'en vendre les matériaux. Cette abbaye comme celle deSaint-Wandrille et lechâteau de Richelieu en sont des exemples[34].
Avec le rétablissement du culte, en février 1795, la commune et les habitants de Cluny souhaitent la conversion de l'abbatiale en église paroissiale et celle des autres bâtiments de l'abbaye en fabrique[n 4]. Mais ils ne sont pas entendus par l'administration et les ventes de bâtiments commencent en 1797 pour se poursuivre jusqu'en avril 1798.
L'abbatiale est achetée par unebande noire deMâcon pour 2,14 millions de francs enassignats, équivalant avec l'inflation à 50 000 francs de 1790, et sa démolition commence en juillet 1798[35].
En, l'abbatiale est visitée parAlexandre Lenoir qui se préoccupe du sort du mausolée ducardinal de Bouillon,abbé de Cluny sous Louis XIV. Frappé par l'ampleur et la singularité de l'abbatiale,Alexandre Lenoir intervient auprès du ministre de l'intérieur,Chaptal, en faveur de sa conservation.
En,Chaptal ordonne au préfet de suspendre la démolition. En contravention avec un arrêté du préfet renouvelé en juin 1801, les démolisseurs poursuivent la démolition de l'abbatiale, et pour la rendre irréversible, commencent par l'ouverture d'une rue à travers la nef[36].
Le, on fait exploser la façade et le grand portail. L'abbaye sert de carrière de pierres jusqu'en 1813 pour les maisons du bourg.
Il ne reste plus, de nos jours, que 8 % de l'édifice initial.
Dans les années 1860, à l'initiative du ministre de l'Instruction publiqueVictor Duruy, Cluny est dotée d'uneécole normale spéciale, qui s'installe dans les édifices de l'ancienne abbaye et dont la première rentrée a lieu le[37].
Dès les années 1820-1830, dans la chapelle de style gothique flamboyant Jean de Bourbon[39], la ville de Cluny abrite son premier dépôt lapidaire autour des chapiteaux du rond-point. Un musée est ouvert en 1886 au palais Jean de Bourbon.
Aujourd'hui, il ne reste que des édifices construits auxXVIIe et XVIIIe siècles, notamment un cloître, ainsi qu'une petite partie de l'abbatiale dite Cluny III. De cette dernière ne subsistent que les bras sud du grand et du petit transept, ainsi que le clocher de l'Eau bénite, qui coiffe le croisillon sud du grand transept. On peut voir aussi les restes des tours des Barabans, qui encadraient le portail, et les parties basses de l'avant-nef. Tout cela représente moins de 10 % de la surface de Cluny III qui fut la plus grande église de l'Occident jusqu'à la construction deSaint-Pierre de Rome, cinq siècles plus tard. L'abbaye abrite depuis 1901 un campusArts et Métiers, formant desingénieurs.
En 1926, l'archéologueaméricainKenneth John Conant commence ses recherches sur l'abbatiale. À partir de 1927, il reprend les fouilles menées avant laPremière Guerre mondiale parEdmond Malo, architecte en chef des Monuments historiques pour laBourgogne. Ses fouilles se poursuivent jusqu'en 1950, financées par laMedieval Academy of America[40]. Conant publie sa monographie avec les dessins de restitutions en 1968. À propos de cet édifice, il écrit que « c'était un témoin de l'art roman supérieur à tout autre »[41]. Dès 1938-1940, une maquette est réalisée à partir des hypothèses de Conant : les parties disparues sont restituées en volume au moyen d'une armature métallique. Cette maquette est exposée à laCité de l'architecture et du patrimoine, dans la section consacrée à la Bourgogne romane.
De nouvelles fouilles, menées en 1991-1992, sont effectuées dans des cours intérieures (Galilée, chapelle de la congrégation) et permettent de dégager des élévations encore importantes de structures secondaires liées aux abbatiales de Cluny II et III. Des sépultures modernes sont aussi trouvées. Le résultat de ces fouilles contribue à une meilleure compréhension des circulations monastiques, mais aussi des processus de construction des chantiers des deux dernières abbatiales[42].
L'abbaye de Cluny dispose d'une riche histoire de reconstitutions enimages de synthèse, en premier lieu avec le programme Cluny IV, initié par une équipe allemande qui dès 1990-1991 a produit une cartographie en trois dimensions de l'abbaye qui s'appuyait sur le plan de fouille de 1968, tandis que deux étudiants ingénieurs des Arts et métiers, à l'aide de simples ordinateurs Atari, s'engageaient dans le même travail. Ces étudiants s'intéressaient non seulement au plan de l'abbaye mais aux matières. Leurs moyens informatiques ne permettaient pas d'atteindre leurs ambitions alors ils se sont rapidement tournés vers IBM qui les a accompagnés afin de produire des représentations animées en images de synthèses, sur ordinateurs IBM RS6000 et à l'aide des logiciels IBM CAD, CATIA et TDImage. Le résultat a été présenté dès juin 1992 au musée Ochier à Cluny, puis en 1993 au musée de Cluny à Paris[43].
En 2009, lesArts et Métiers entreprennent une campagne de numérisation de Cluny III dans le cadre du projet Gunzo[44]. Cela a abouti à une reconstitution virtuelle en3D de l’ensemble de l'édifice. En 2012, une exposition au musée du Moyen Âge, « Cluny 1120 au seuil de la major ecclesia », est consacrée à ce travail[45].
Classement à l'inventaire des monuments historiques
L'ancienne abbaye fait l’objet d’un classement au titre desmonuments historiques par laliste de 1862[1]. Il s'agit d'un classement très vaste, comprenant de nombreux éléments architecturaux (dépendances, palais, tours, murs d'enceinte, édifices communs, écuries, etc.). L'ensemble est un site archéologique inscrit le[46]. La tour Fabri fait l’objet d’un classement au titre desmonuments historiques depuis le[1]. Enfin, le terrain près de la tour des Fromages fait l’objet d’un classement au titre desmonuments historiques depuis le.
Neuf cents ans après avoir été écrit, cemanuscrit enluminéDe institutis coenobiorum et de octo principalium vitiorum remediis, recopié par un moinecopiste de l'abbaye de Cluny entre 1075 et 1100, disparu depuis plus de deux siècles, a rejoint les collections de la BnF sous la référence NAL 2694[48],[49].
Dans le cadre d'une opération de fouille, plus de2 200deniers etoboles en argent,21dinars d'oralmoravides appelésmarabotins, unanneau sigillaire et d'autres éléments en or sont découverts sur le site de l'abbaye en[50],[51]. Il s'agit d'une découverte majeure, car c'est la première fois qu'on retrouve un tel trésor réuni dans un même ensemble clos[52].
Armes de l'abbaye de Cluny : « de gueules, à deux clefs d'or en sautoir, traversées d'une épée en pal, à lame d'argent, la poignée d'or en pointe. » La clef et l'épée font référence respectivement à saint Pierre et à saint Paul, auxquels l'abbaye est consacrée. Les clefs en sautoir seraient une faveur papale.
Geoffroy II de Semur ou III, frère d'Hugues : Il fonde en 1056 le monastère deMarcigny avec son frère Hugues et, en 1060, figure avec son jeune fils dans la charte de fondation de l'abbaye de Saint-Rigaud. Il se retire, après le décès de son épouse en 1088, à l'abbaye de Cluny et reçoit l'habit de l'ordre des mains de son frère. Il est le père deRaingarde de Semur. Il meurt à l'abbaye le.
Raoul Glaber (v. 985-av. 1050), moine chroniqueur de son temps.
Morand de Cluny (? -1115), saint patron de la vigne et du vin, est moine à Cluny.
Pierre le Vénérable (1092-1156), abbé dès 1122, réforme les finances de l'abbaye. Il est considéré comme le dernier des grands abbés de Cluny.
↑L'abbaye est fondée le 2 septembre 909, selon la date proposée par le grand historien de Cluny Guy de Valous, dansHistoire de la Bourgogne, Collectif sous la direction de Jean Richard, Privat, 1978.[lire en ligne].
↑Au sujet des voies qui, aux siècles ultérieurs, relièrentCluny à ses « origines jurassiennes » (monastères deBaume-les-Messieurs et deGigny), lire : « Cluny : 1 100 ans. Les chemins du Jura à Cluny », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire »no 161 de mars 2010 (pages 3 à 8).
↑Entre leXe et le XIIIe siècle, l’abbaye acquiert 137 moulins (en propriété entière) et reçoit 13 donations de parts de moulins (propriété partielle, correspondant à 1/8, 1/4, 1/3, la moitié ou tout autre division des parts).
↑En particulier du chimisteJean-Antoine Chaptal, ministre de l'Intérieur sous leConsulat (de 1801 à 1804). À ce sujet, consulter l'article d'Alain Dessertenne, « Cluny 2010 : quand Chaptal voulait sauver l'abbaye », revue « Images de Saône-et-Loire »no 163, septembre 2010,p. 2.
↑« Itinérances autour des doyennés clunisiens et du ban sacré », livret édité par la FAPPAH, juin 2016, introduction de Jean-Denis Salvèque(ISBN978-2-9556826-0-9).
↑Pierre Garrigou Grandchamp, Alain Guerreau, Jean-Denis Salvèque, Edward Impey, « Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois duXIe au XIVe siècle. »,Bulletin Monumental,vol. 157,no 1,,p. 71-113(lire en ligne).
↑« Ces chiffres pourtant considérables ne donnent qu'une idée incomplète de l'activité de Cluny et de son influence, qui s'exerça aussi bien sur de nombreuses abbayes restées indépendantes que sur legouvernement de l'Église, à une époque où la papauté traversait une des crises les plus graves de son histoire, qu'en politique, car les grands abbés de Cluny étaient écoutés de l'empereur et des princes ». CfDictionnaire de l'Histoire du christianisme, Encyclopædia Universalis,,p. 760.
↑Bruno Marguery-Melin,La Destruction de l'abbaye de Cluny 1789-1823, Cluny, Centres d'études clunisiennes,, 119 p.,p. 9-22
↑Jean-François Chemain,Non, la France ce n'est pas seulement la République ! Le coup de gueule d'un enseignant, CPI, Imprim'vert, n° 162725, Artège,, 144 p.(ISBN979-10-336-1079-3),p. 35
↑Alain Dessertenne, « Un ministre méconnu en Saône-et-Loire : Victor Duruy et l'école normale spéciale de Cluny »,Images de Saône-et-Loire,no 82,,p. 11 à 15.
↑Chapelle présentant à l'intérieur des consoles massives à figures de prophètes destinées à porter diverses statues. Source :Pierre Quarré, « Les sculptures de la chapelle de Bourbon à Cluny »,Mélanges d'histoire et d'archéologie offerts au professeur Kenneth John Conant par l'association Splendide Bourgogne, Mâcon, Éditions Bourgogne-Rhône-Alpes,,p. 163-172.
↑Anne Baud, Anne Flammin & Vincent Borrel, « La découverte du Trésor de Cluny. Premiers résultats et perspectives de recherche »,Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre,no 22.1,(lire en ligne).
↑Anne Flammin et Vincent Borrel, « Le trésor de Cluny et ses monnaies »,Dossiers d'archéologie,no 419,,p. 64 - 67
Prosper Lorain,Essai historique sur l'abbaye de Cluny : suivi de pièces justificatives, Dijon, Popelain,(lire en ligne).
Prosper Lorain,Histoire de l'abbaye de Cluny : depuis sa fondation jusqu'à sa destruction à l'époque de la Révolution française, Paris, Sagnier et Bray,(lire en ligne).
François Cucherat,Cluny au onzième siècle : Suivi d'un fragment du Mémoire présenté à l'Académie de Mâcon : son influence religieuse, intellectuelle et politique, Mâcon, Académie de Mâcon,(lire en ligne).
J.-Henri Pignot,Histoire de l'Ordre de Cluny depuis la fondation de l'abbaye jusqu'à la mort de Pierre le Vénérable,t. 1, Paris, Durand,(lire en ligne).
Armand Bénet et Jean-Louis Bazin,Archives de l'abbaye de Cluny : inventaire général publié d'après les manuscrits inédits des Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon, imprimerie de Protat frères,(lire en ligne).
Louis M. J. Chaumont,Histoire de Cluny : depuis les origines jusqu'à la ruine de l'abbaye (2e édition considérablement augmentée), Paris, J. de Gigord,(lire en ligne).
Guy de Valous,Le Monachisme clunisien des origines au xve siècle, Paris, A. Picard, (1reéd. 1935)
Nicolas Reveyron,« Les deux églises de Cluny : un héritage carolingien, marqueur de l'ecclésiologie clunisienne », dans Marie-Laure Pain (dir.),Groupes cathédraux et complexes monastiques : Le phénomène de la pluralité des sanctuaires à l'époque carolingienne, Rennes, Presses universitaires de Rennes,coll. « Archéologie & Culture »,, 120 p.(ISBN978-2-7535-4259-4),p. 63-74.
Arnaud Montoux,Réordonner le cosmos : itinéraires érigéniens à Cluny, Paris, Cerf,.