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| Abbaye Saint-Nicolas de Verneuil-sur-Avre | |
L'abbaye Saint-Nicolas deVerneuil-sur-Avre. | |
| Ordre | Ordre de Saint-Benoît |
|---|---|
| Fondation | 1627 |
| Fermeture | 2001 |
| Diocèse | Évreux |
| Fondateur | Charlotte de Hautemer |
| Localisation | |
| Pays | |
| Région | Normandie |
| Département | Eure |
| Commune | Verneuil-sur-Avre |
| Coordonnées | 48° 44′ 06″ nord, 0° 55′ 25″ est |
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L'abbaye Saint-Nicolas de Verneuil-sur-Avre est uneabbaye royale située au 124, rue de la Place-Notre-Dame àVerneuil-sur-Avre dans le département de l'Eure.
Fondée en 1627, elle accueillait, jusqu'en 2001, une communauté debénédictines[1].
Les bâtiments de l'abbaye ont été rachetés en 2009 par lacommunauté de communes du pays de Verneuil-sur-Avre pour en faire un lieu culturel.
La ville de Verneuil est fondée en 1120 à des fins militaires, car leduc de Normandie etroi d'AngleterreHenri Ier Beauclerc souhaite protéger ses frontières avec leroyaume de France[2].
En 1617, à la mort du baron Rouxel de Médavy, gouverneur de Verneuil, Charlotte de Hautemer, la comtesse sa femme conçoit le projet de fondation d'un monastère de moniales avec l'accord de l'évêque d’ÉvreuxMgr François de Péricard.
Le, « jour des grandes litanies », la fondation de ceprieuré prend corps avec l'installation la première abbesse Scholastique Guyonne de Médavy, sixième enfant de la comtesse Charlotte de Hautemer et de cinq moniales[A 1]. Le, l'évêque vient bénir l'église Saint-Nicolas, le cimetière et lepresbytère.
Le prieuré devient abbaye royale en 1631, parlettres patentes du roi de FranceLouis XIII[A 2]. Ainsi les rois conservent le droit de nomination de l'abbesse jusqu'à laRévolution.
Louis XIII fait également détruire le château de Verneuil, ce qui permet de construire la seconde aile, terminée en 1635.
Scholastique reçoit la bénédiction abbatiale le des mains de l'évêque[A 2].
En 1739, les religieuses de l'abbaye Notre-Dame-de-l'Annonciation de Pacy quittent leur abbaye et sont réunies à celles de Saint-Nicolas de Verneuil[3].
En 1792, les sœurs sont expulsées de leur monastère.
En 1825, les moniales, de retour après la période troublée de la Révolution et de l'Empire, font construire un nouveau bâtiment servant de pensionnat, financé par le marquis de Montmorency et la duchesse de Richelieu[A 3].
À partir de 1947, l'abbaye devient célèbre pour sa biscuiterie, dont lesnonnettes se vendent jusqu'en 1995[A 4].
Elle est l'une des trois abbayes fondatrices de laFédération Notre-Dame de la Paix[Quoi ?], en 1974[réf. nécessaire].
Le, les moniales de Verneuil-sur-Avre quittent l'abbaye Saint-Nicolas et rejoignent l'abbaye Notre-Dame du Pré àValmont[A 5]. Elles étaient encore sept, dont la plus âgée avait 102 ans.
Après avoir été confiée plusieurs années par l'évêché d'Évreux à une petite communauté chrétienne (« Pain de vie »), l'abbaye est rachetée en par lacommunauté de communes[4].
Les bâtiments de l'abbaye forment un quadrilatère adossé à l'église Saint-Nicolas. Les terrains sont bordés vers la campagne par les anciens fossés et une partie du vieux rempart de la ville jadis fortifiée, qui datent duXIIe siècle. On accède à l'abbaye en traversant un vaste espace herbagé, autrefois verger de l'abbaye, situé entre l'église Notre-Dame et les vestiges des remparts. L'ensemble des bâtiments présente une grande variété tant dans le style que dans les époques de construction.
Les remparts des anciennes fortifications permettent la clôture de l'abbaye ; on y trouve la porte d'Armentières, murée de nos jours[A 6].
La première pierre de l'aile ouest est posée le. Elle est achevée en 1631. Le, jour de laSaint-Nicolas, la clôture du dortoir est achevée et le prieuré reçoit les moniales qui adoptent la règle de saint Benoît.
Le parloir de l'abbesse a des parois ornées de peintures de paysages, dont une représentant lechâteau de Médavy. On y voit également la grille de clôture.
Dans un escalier destyle Louis XIII, se trouve une niche dans laquelle était placée une statue de laVierge, réputée miraculeuse. Elle a été emportée à Valmont par les dernières moniales.
Elle était présente avant la fondation de l'abbaye au-dessus du maître-autel de l'église paroissiale Saint-Nicolas. Sculptée dans lestyle Renaissance, haute de 1,25 m, cetteVierge à l'Enfant tient dans sa main droite une pomme[A 7].
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