Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Abbaye Notre-Dame d'Aunay

49° 01′ 16″ nord, 0° 37′ 51″ ouest
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ancienne abbaye Notre-Dame d'Aunay
Image illustrative de l’article Abbaye Notre-Dame d'Aunay
Existence et aspect du monastère
ExistenceVendue à laRévolution française
État de conservationUne partie de l'abbaye est démolie
Autre(s) affectation(s)Une partie de l'abbaye est occupée par une importantefilature textile, une autre par unefromagerie qui cessa de fonctionner en 1976.
Identité ecclésiale
CulteCulte catholique
Province ecclésiastiqueProvince ecclésiastique de Rouen
DiocèseDiocèse de Bayeux et Lisieux
TypeAbbaye de moines
Armoiries ou sceau du monastère
Image illustrative de l’article Abbaye Notre-Dame d'Aunay
BlasonnementDe gueules à trois fasces d'or accompagné de besans de l'un et l'autre
Présentation monastique
FondateurJourdain de Say, seigneur d'Aunay, et Luce son épouse
OrdreOrdre cistercien
Abbaye-mèreAbbaye de Savigny
Caractéristiques cisterciennesNuméro d'ordre selon Janauschek : CCXLVII (247)[1] ; lignée de l'abbaye de Clairvaux ; abbayes filles :abbaye de Croxden,abbaye de la Boulaye etabbaye de Torigny
PatronageNotre-Dame
Historique
Date(s) de la fondation1131
Fermeture1791
Architecture
Localisation
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionNormandie
DépartementCalvados
CommuneAunay-sur-Odon
Coordonnées49° 01′ 16″ nord, 0° 37′ 51″ ouest
Géolocalisation sur la carte :Calvados
(Voir situation sur carte : Calvados)
Ancienne abbaye Notre-Dame d'Aunay
Ancienne abbaye Notre-Dame d'Aunay
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Ancienne abbaye Notre-Dame d'Aunay
Ancienne abbaye Notre-Dame d'Aunay
Géolocalisation sur la carte :Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Ancienne abbaye Notre-Dame d'Aunay
Ancienne abbaye Notre-Dame d'Aunay
modifier 

L'abbaye Notre-Dame d'Aunay est une ancienne abbaye fondée auXIIe siècle, d'abordsavinienne, devenuecistercienne en 1147, qui se dresse sur le territoire de la commune française d'Aunay-sur-Odon, dans ledépartement du Calvados, enrégion Normandie.

L'histoire de l'abbaye est intimement liée à celle de labaronnie d'Aunay dont lesseigneurs sont inhumés depuis leXIIe siècle dans l'église dont ils sont lespatrons.

Localisation

[modifier |modifier le code]

L'abbaye Notre-Dame d'Aunay est située à un kilomètre à l'ouest d'Aunay-sur-Odon, près de la rivière l'Odon, dans le département français duCalvados.

Historique

[modifier |modifier le code]

650 ans d'existence

[modifier |modifier le code]
Richard du Hommet.

On fixe la fondation de l'abbaye Notre-Dame d'Aunay, dédiée à lavierge, dans la filiation deSavigny dont elle est la9e fille, au. Les fondateurs, Jourdain de Say, seigneur d'Aunay, près d'Argentan, et Luce, son épouse, donnent le terrain sur le versant nord du mont des Lenques où s'élève le monastère primitif. Le, elle est fondée sous levocable deNotre-Dame.

Leurs donations sont considérablement augmentées par le gendre du fondateur, Richarddu Hommet,connétable héréditaire duroi d'Angleterre pour laNormandie[2], qui transfère l'abbaye sur les bords de la rivièreOdon, à mille pas du premier emplacement. Unecharte d'Henri Ier, roi d'Angleterre, confirme l'ensemble de ces donations aumonastère. L'abbaye opte pour la filiation deClairvaux (ordre cistercien) en 1147 et sonabbatiale est consacrée le par Guillaume du Hommet, fils aîné de Richard[3]. En 1151, Gilbert de Say, fils du fondateur, confirme dans unecharte datée de sonchâteau de Marigny les donations faites par son père à l'abbaye et en ajoute de nouvelles[4].

L'abbaye est pillée en 1528 et 1540, et s'en relève avec difficulté, puis passe sous lerégime de la commende. Elle est à nouveau endommagée lors desguerres de Religion[5].

En 1635, l'abbaye adopte la mouvance del'étroite observance. Lesmoines, malgré leur petit nombre, reconstruisirent à la fin duXVIIe début XVIIIe siècle les bâtiments ainsi que lecloître. En 1791, les derniers moines doivent quitter le monastère[6].

Vendue à laRévolution, une partie est démolie, le reste occupé par une importantefilature[7] appartenant àM. Leprince, puis par unefromagerie qui cessa de fonctionner en 1976[8].

Dans lesarchives du Calvados, les premières chartes de fondation seigneuriales n'existent plus aujourd'hui. Le premier archiviste, Eugène Chatel, attribue la responsabilité de cette perte à Léchaudé d'Anisy. En revanche, l'acte de confirmation générale d'Henri II a été conservé, confirmé parRobert des Ablèges, l'évêque de Bayeux. L'acte de confirmation deRichard Cœur de Lion est la célèbrecharte aux lacs d'amour[9]. C'est également dans ce fonds que sont conservés les plus beauxsceaux des archives duCalvados, appartenant à Guillaume du Hommet. Par l'importance des chartes médiévales conservées, le fonds d'Aunay est un des plus beaux avec celui deéglise Saint-Étienne de Caen, de l'abbaye Saint-Martin de Troarn, et de l'abbaye de Saint-André-de-Gouffern'[9].

Société Laitière des Fermiers Normands

[modifier |modifier le code]
Camembert fabriqué en Normandie,affiné dans les caves de l’abbaye d’Aunay-sur-Odon.

L'abbaye d'Aunay-sur-Audon est devenue ensuite le siège social de laSociété Laitière des Fermiers Normands créée en 1890. Sonsiège social se trouve alors àFerrières-en-Bray, à l'époque enSeine-Inférieure. En 1892, la société acquiert unmoulin à huile situé àBernières-d'Ailly, près deJort dans le Calvados. Transformé en fromagerie, celui-ci devient alors le nouveau siège social de laSLFN, jusqu'à laPremière Guerre mondiale. Cette usine sera vendue en 1956, à Bernard et Philippe Leboucher[10].

Dans les années 1920, la société acquiert l'abbaye d'Aunay-sur-Odon. Le, laSLFN dépose au greffe dutribunal de commerce deCaen, lamarqueLe Moine, qui sera commercialisée pendant53 ans, jusqu'en 1980 Ce nom a été choisi car depuis la fondation d'uneabbatiale à Aunay-sur-Odon en 1131, Aunay est toujours restée un bourg typiquementmonastique jusqu'à laRévolution[10].


Description

[modifier |modifier le code]

Il ne reste de l'église abbatiale, bâtie encalcaire, que la partie orientale dubas-côté dutransept (moitié de lanef, des parties du transept, d'un bas-côté duchœur et une porte du dernierstyle ogival). Leschapiteaux conservés, soit àfeuilles d'eau animées d'unevolute d'angle, ou ornés de deux rangs d'arcatures, sont caractéristiques des années 1150-1160[5].

Le reste des bâtiments actuels est moderne et largement construit dans une pierre très dure (grès), ressemblant à celle duchâteau de Torigny et que l'on trouve à proximité de l'abbaye.

Les bâtiments claustraux

[modifier |modifier le code]
Le bâtiment.
Plan de l'abbaye.

La transformation de l'abbaye enmanufacture à laRévolution a profondément modifié le site mais lecadastre de 1811 conserve leparcellaire d'origine et l'impact d'une partie du bâti. Des bâtiments il subsiste : le quartier des hôtes, qui arbore un bel escalier central, et auquel on a ajouté au début duXXe siècle un étage, entrainant la suppression dufronton de la façade ; une partie de l'aile duréfectoire, ainsi que labibliothèque avec sa cheminéestyle Louis XV[8].

Une vue de 1706, un plan partiel[11] duXVIIIe siècle et de nombreuses mentions dans les actes de l'abbaye permettent la reconstitution d'une partie importante dumonastère à l'exclusion de la cour ouest.

Les bâtiments claustraux sont installés en limite sud de la rivière l'Odon, desservis par le chemin d'Aunay. On entre dans le monastère par un pont dans une première cour avec la maison de l'abbatiale et l'écurie, puis dans une autre devant lesdortoirs avec une maison pour le jardinier et un grand jardin avec trois canaux ou étangs.

L'ensemble est organisé autour d'uncloître au sud de l'église qui a un accès sur le chemin des fermes. La vue de 1706 laisse apparaitre une amorce d'enclos à l'est avec un passage vers le sud. L'abbaye d'Aunay reprend le schéma classique des abbayes cisterciennes.

L'église Notre-Dame

[modifier |modifier le code]
Église de l'abbaye Notre-Dame d'Aunay.

De l'église primitive de 1190, il reste les murs d'un côté et quelqueschapiteaux. L'abbaye eut à souffrir desbombardements de 1944 qui détruisirent les boiseries, les tableaux et les livres[8].

S'il ne reste aujourd'hui que quelques vestiges, l'église Notre-Dame est connue par le plan duXVIIIe siècle qui donne un état précis duchœur, le relevé des ruines de 1830 et les textes.

La superposition fait clairement apparaitre deux trames de construction différentes pour lanef et lechœur. L'entre-axe des piliers est plus faible pour la nef et correspond à la structure en charpente décrite dans les textes. Les chœur ettransept sont voutés de pierre. L'église a176pieds de long pour43 pieds de large pour la nef et67 pieds pour le transept. Autour du maître-autel sont disposées cinq chapelles dont la principale est dédiée à la Vierge, les autres àsaint Thomas,sainte Marie-Madeleine,saint Jean-Baptiste etsaint Martin. Le chœur a desstalles où sont adossés deuxautels[12].

En 1830, il ne reste que la moitié de la nef, quelques parties du transept et d'unbas-côté du chœur, une porte de dessinogival. La nef est dans le style de transition duXIIe siècle et présente quelques particularités. À l'intérieur les arches inférieures sont ogivales et les fenêtres enplein cintre. En façade, la porte est en plein cintre et les fenêtres ogivales. Le transept ne conserve qu'une porteromane. Le bas-côté nord semble duXIVe siècle[2].

Des plates-tombes, figures de défunts surcéramique, sont découvertes dans l'église avant 1880[13].

L'aile est

[modifier |modifier le code]
Fronton de l'aile est.

L'aile est de l'abbaye est reconstruite en 1723 sous l'abbatiat de dom Raucour. Elle arbore une façade classique où alterne le calcaire et le grès. Unfronton triangulaire sculptée auxarmes de l'abbaye par le moine Varignon, la surmonte[5].

L'aile ouest

[modifier |modifier le code]

L'aile ouest est reconstruite en 1688 par lemaître d’œuvre Bénédict Pelcerf. L'escalier tournant à deux volées droites, avec sa rampe enfer forgé a été posé en 1695, s'éclaire par trois baies centrales[14].

Filiation

[modifier |modifier le code]

Notre-Dame d'Aunay est fille de l'abbaye de Savigny et mère deVal-Sainte-Marie en Angleterre en 1178 et deTorigny en 1307.

Terriers, propriétés, revenus, dépendances

[modifier |modifier le code]
Charte deGuillaume de Tournebu, évêque de Coutances, attestant que, à l’occasion de ladédicace de l’égliseabbatiale, Guillaume du Hommet a donné sa terre deLangrune à l’abbaye d’Aunay.

Dès sa fondation, Aunay est riche et les descendants de Jourdain de Say et Richard du Hommet, seigneurs d'Aunay et deSemilly lui apportent de nouveaux biens. L'Abbaye achète et vend des terres, des rentes et fait office d'établissement de crédit. Elle a le droit de patronage et perçoit les revenus des églises deBeauquay,Hérouvillette,Grainville-la-Campagne,Maisoncelle-Pelvé,La Vacquerie,Amfreville,Cambes,Semilly,Banneville-sur-Ajon etBalleroy dans l'évêché de Bayeux,Bonfossé, Sainte-Marie,Cenilly,Marigny,Remilly etChevry dans celui deCoutances.

Outre de nombreux droits féodaux sur le domaine fieffé qui disparaissent à laRévolution, la vente desbiens nationaux nous donne une idée de sa richesse :

Liste des abbés

[modifier |modifier le code]

Les abbés réguliers

[modifier |modifier le code]

Les abbés commendataires

[modifier |modifier le code]
Pierre Daniel Huet.
  • Olivier de Saint-Julien, premier abbé commendataire, loue son abbaye aux moines.
  • Son frère François de Saint-Julien qui lui succède donne le tiers des revenus aux religieux. En 1556, les murs de l'abbaye sont tombés, le seigneur d'Aunay est protestant, les moines s'enfuient et restent dispersés pendant trois ans. Un vieillard impotent est pendu. Le seigneur prend les revenus du monastère. En 1577, Pierre Prévôt vend la baronnie de la Ferrière-au-Val.
  • En 1593, le roiHenri IV donne Aunay à son secrétaireJean Bertaut, aumônier de lareine Marguerite.
  • Son frère Pierre Bertaut obtient la commende en 1611 puis se marie et Louis Bretel le remplace.
  • Jean-Pierre Camus adopte laréforme de l'étroite observance en 1635. Il reste neuf religieux dont six prêtres, un convers et deux novices. L'abbéCharles Dufour, son neveu, décède en 1679.
  • Le roiLouis XIV nommePierre-Daniel Huet, membre de l'Académie française de 1674 à 1721, sous-précepteur duDauphin. Il publie quelques textes sur Aunay où il réside plusieurs années. En 1686, l'abbaye compte douze religieux de chœur dont dix prêtres, deux novices et deuxconvers. Suivent :
  • René-François de Froulay-Tessé, colonel durégiment de Tessé ;
  • André-François deBrancas, aumônier du roi, puis ;
  • son frère Joseph de Brancas-Villeman.
  • André-Balthasar d'Armand de Forest de Blacons est le dernier abbé commendataire. Le, la municipalité d'Aunay remet quelques meubles à chacun des moines[15].

Postérité

[modifier |modifier le code]

Armoiries

[modifier |modifier le code]

Les armes de l'abbaye se blasonnent :de gueules à trois fasces d'or accompagné de besans de l'un et l'autre[16].

Sceau

[modifier |modifier le code]

Sceau de Notre-Dame d'Aunay, 1452, rond, 36 mm. Dans une niche gothique, la Vierge assise, couronnée tenant l'enfant Jésus et un livre. Dans le champ à dextre, un rameau.

Les religieux d'Aunay ont conservé une importante collection de sceaux depuis leXIIe siècle sur les familles : du Hommet, Semilly, Tesson, Tamelin, Évrecy, Coisnières, du Manoir, Bretteville, Firz-Osbern, Pellevé, Courcy, Vassy, Longueville, Bures, Marmion, Villers, Pontécoulan, de la Rivière, de Saint-Germain… desTempliers, des vicomtés deCaen,Condé-sur-Noireau,Marigny[17].

Iconographie

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. (la)LeopoldJanauschek,Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit,t. I, Vienne, Puthod,, 491 p.(lire en ligne),p. 192.
  2. a etbArcisse de Caumont,Statistique monumentale du Calvados,t. 3 :Arrondissements de Vire et de Bayeux, Caen, Hardel,(lire en ligne),p. 235.
  3. de Gerville 1829,p. 276lire en ligne surGallica..
  4. Charles de Gerville,« Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche : Arrondissement de Saint-Lô », dansMémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Mancel (Caen) - Ponthieu et Delaunay (Paris),(lire en ligne),p. 267.
  5. ab etcLe Patrimoine des Communes du Calvados, t. 1,p. 49.
  6. Bernard Peugniez,Le guide routier de l'Europe Cistercienne,Éditions du Signe,, 1156 p.(ISBN 978-2-7468-2624-3),p. 249.
  7. Ressources BnF
  8. ab etcPeugniez 2012,p. 219.
  9. a etb« Abbaye Notre-Dame d'Aunay (Aunay-sur-Odon) »,archives.calvados.fr,‎ -(lire en ligne, consulté le)
  10. a etb« Abbaye d'Aunay-sur-Odon »,www.camembert-museum.com(consulté le).
  11. Collection.Culture, article: Aunay-sur-Odon
  12. BnF : fonds françaisno 11966.
  13. Des châteaux et des sources, Archéologie et histoire dans la Normandie médiévale, page 575.
  14. Le Patrimoine des Communes du Calvados, t. 1,p. 50.
  15. ab etcM.G. Le Hardy,Étude sur l'Abbaye et la Baronnie d'Aunay-sur-Odon.
  16. Armorial général, Normandie, Caen, page 757.
  17. Germain Demay : Inventaire des sceaux deNormandie.
  18. J. Duportal, dans: Le journal des savants, 1918, pages 201-202.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Ordres et congrégations
Caractéristiques
Abbayes et autres édifices
Personnalités
Voir aussi
v ·m
Édifices religieux de laNormandie, etdiocèses de Normandie
Circonscriptions
Cathédrales
Basiliques
Abbayes duCalvados
Abbayes de l'Eure
Abbayes dela Manche
Abbayes de l'Orne
Abbayes de laSeine-Maritime
Collégiales
Église catholique en France
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Abbaye_Notre-Dame_d%27Aunay&oldid=223265841 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp