| Type | |
|---|---|
| Fondation | |
| Diocèse | |
| Ordre religieux | |
| Patrimonialité |
| Adresse |
|---|
| Coordonnées |
|---|
L'abbaye Notre-Dame-du-Trésor est une abbayecistercienne de femmes ayant existé entre leXIIIe siècle et laRévolution française.
L'abbaye est située àBus-Saint-Rémy, dans le département de l'Eure, en régionNormandie. Fondée par Raoul de Bus, elle comptait parmi les dernières implantationscisterciennes en Normandie.
L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre desMonuments historiques depuis1989 et d'un classement depuis1992.
L'abbaye Notre-Dame-du-Trésor se situe sur le territoire de la commune deBus-Saint-Rémy, dans le Nord-Est du département de l'Eure, au sein de larégion naturelle duVexin bossu[1]. Elle se trouve en bordure de la route départementale D 4 qui relieÉcos à Saint-Rémy à proximité de la vallée de l'Epte.
L'abbaye a été fondée durant les années1220[Note 1] par Raoul de Bus[2],[3],[4],[5], dans la filiation deClairvaux[3]. L'établissement fait l'objet d'une riche dotation de la part deBlanche de Castille et de son fils, le roiSaint Louis[2],[4], qui y séjournent plusieurs fois[2],[6]. Son église abbatiale est consacrée en1232[2] parMaurice, l'archevêque de Rouen. La construction de l'ensemble de l'édifice semble avoir été achevée avant 1250[6].
L'abbaye demeure un établissement prospère jusqu'auXVIIIe siècle[6] comme le prouve la reconstruction du logis de l'abbesse auXVIIe siècle et l'élévation du portail d'entrée monumental en 1735[2],[4]. Durant ces siècles, 33 abbesses, souvent issues de familles de haute noblesse (Montmorency, Marie Gabrielle Élisabeth de Richelieu[7], etc.), se succèdent. La dernière abbesse estMarie-Jeanne Vissec de Ganges. Les religieuses, qui étaient 79 auXVIIe siècle, ne sont plus que 21 à la fin duXVIIIe siècle.
À laRévolution, l'abbaye devient un bien national et fait l'objet, alors, de démolitions et de transformation en exploitation agricole[2],[4].
De 1811 à 1819, l'abbaye est la propriété de François Robert Drony, maire deGasny.
En 2007, l'édifice fait l'objet de fouilles archéologiques et des mesures conservatoires sont prises afin de limiter son état de délabrement[4].
L'abbaye Notre-Dame du Trésor conserve[6],[4] :
L'accès au domaine se fait par un portail monumental prolongé de chaque côté par une partie de la clôture moderne encore existante. Ce portail s'ouvre sur le logis de l'abbesse[2].
De la fondation primitive de l'église, il ne subsiste que la branche sud dutransept. Sur celle-ci s'appuie le bâtiment des moniales, long d'une soixantaine de mètres, qui a abrité la salle capitulaire, la grande salle des religieuses et, à l'étage, le dortoir[2],[5].
Une toiture provisoire a été installée sur le bâtiment des moniales afin d'en éviter la ruine complète. Toutefois, d'autres menaces demeurent[2] :
Font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du : les façades et les toitures de l'ancien logis de l'abbesse et de l'ancien bâtiment des hôtes ; la clôture de l'enclos abbatial et les vestiges subsistants de l'ensemble des murs de clôture des jardins et potagers, avec leurs points d'eau, et de l'ancien moulin.
Font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du : les vestiges de l'ancienne église et du bâtiment des moniales, y compris les fragments épars pouvant en provenir, ainsi que les vestiges archéologiques de l'ensemble des bâtiments conventuels démolis, connus ou à découvrir ; l'aire de l'abbaye ; la maquette de l'église ; l'étang-réservoir et ses canalisations ; le portail[6].

D'azur à une croix d'or cantonnée de quatre besants aussi d'or[8].