Ancienne abbatiale Notre-Dame de Payerne | |||
![]() L'ancienne église abbatiale Notre-Dame est aujourd'hui un musée. | |||
Présentation | |||
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Début de la construction | Environ vers l'an mille | ||
Style dominant | Architectures romane et gothique | ||
Protection | Bien culturel d'importance nationale | ||
Site web | http://www.abbatiale.ch | ||
Géographie | |||
Pays | ![]() | ||
Région | Canton de Vaud | ||
Ville | Payerne | ||
Coordonnées | 46° 49′ 15″ nord, 6° 56′ 14″ est | ||
Géolocalisation sur la carte :canton de Vaud Géolocalisation sur la carte :Suisse | |||
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L'abbatiale de Payerne ouéglise abbatiale Notre-Dame de Payerne est unédifice religieux situé dans la ville dePayerne, dans lecanton de Vaud, enSuisse. Construite auXIe siècle, elle était l'égliseabbatiale d'un monastèrebénédictinclunisien, fermé lors de laRéforme protestante. Classé monument historique, l'édifice a été restauré et transformé en musée consacré à l'histoire et à l'architecture de l'abbatiale.
À l'origine,Adélaïde de Bourgogne, fille de lareine Berthe de Souabe, initie, entre 961 et 965, la construction duprieuré Notre-Dame sur l'emplacement de la villa romaine de la famille Paterniacus (IVe siècle). Cette brillante femme politique, reine d'Italie puis impératrice de l'Empire romain germanique, devait ainsi soutenir l'ordre clunisien dont devait dépendre la maison de Payerne.
Cet attachement à l'abbaye de Cluny prend fin en 1444, quand le prieuré est élevé au rang d'abbaye. Les Bernois imposent la Réforme à l'abbaye de Payerne en 1536. Le sort du monastère est dès lors entre les mains des représentants des villes de Fribourg et de Berne qui le ferment en 1565. Les moines sont en fait sommés de quitter les lieux et de se convertir.
L’abbatiale est alors transformée en grenier, fonderie de cloches, cantonnement militaire, prison puis local des pompes. Les Bernois détruisent le cloître ainsi qu'une partie des bâtiments abbatiaux. Ne subsistent que l'abbatiale Notre-Dame, lasalle capitulaire et une aile de l'abbaye (dormitorium) qui est inscrite commebien culturel suisse d'importance nationale[1].
La renaissance de l'abbatiale date de la fin duXIXe siècle, à la suite d'un discours que tient à Payerne le professeur d'histoire de l'art zurichois Johann-Rudolf Rahn. Il s'insurge contre les emplois séculiers peu respectueux de ce « monument voûté de style roman le plus grandiose de Suisse » et plaide pour sa restauration. Le processus est enclenché et, dès 1920, des fouilles et des travaux sont entrepris.
Un projet de sauvegarde et de conservation est lancé en 2007 car le bâtiment menace de s'effondrer. Les façades sont stabilisées par des tirants métalliques et les toitures et une partie des voûtes et des peintures intérieures sont mises en valeur. Après ces travaux d'un coût total de 20 millions de francs, l'abbatiale rouvre au public le avec un nouveau parcours de découverte[2].
L'architecture de l'abbatiale est considérée commeromane, et construite selon un schéma clunisien (XIe siècle). De nombreux éléments proviennent toutefois d'une inspirationgothique plus tardive (XVe siècle).
De nombreux chapiteaux peints sont encore visibles.
Le fort agrandissement, à l'ouest, de lachapelle de Goumoëns, dû à l'abbéJean-Amédée [Jean-Amé] Bonivard, a été effectué en 1513 (date sur un culot) et peut être attribué au maître maçon d'origine genevoiseFrançois de Curtine. Elle présente une intéressante voûte destyle gothique flamboyant[3].
Latour Saint-Michel a été transformée en prison de district en 1835 par l'architecte lausannoisHenri Perregaux, qui y a fait percer une série de fenêtres en plein cintre[4].
De nombreusesfresques desXIe et XIIe siècles habillent la chapelle Notre-Dame ou les murs dunarthex :Christ en Croix soutenu par Dieu le père,Vierge de miséricorde,Christ du jugement dernier devant les vingt-quatre vieillards de l'Apocalypse[5].
Plus de mille tombes figurent dans et autour de l'ancienne abbaye, dont une grande partie a été fouillée au cours de nombreuses étapes d'investigations, à commencer par les fouilles deRodolphe de Dompierre en 1817-1818, celles deLouis Bosset vers 1934, celles dePierre Margot durant les années 1950, jusqu'aux récentes fouilles de 2015-2016, dont les résultats viennent d'être publiés[6].
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