La commune est drainée par leLéès, l'Arriutort et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 6,03 km de longueur totale[5].
LeLéès, d'une longueur totale de 39 km, prend sa source dans la commune deSedzère et s'écoule du sud vers le nord. Il longe le territoire communal et en constitue la limite séparative avec Saint-Laurent-Bretagne et Monassut-Audiracq, puis se jette dans leLéez àLannux, après avoir traversé 21 communes[6].
Au, Abère est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].Elle est située hors unité urbaine[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[1]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (72,3 %), forêts (17,8 %), prairies (5,1 %), zones urbanisées (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment leLéès. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 2007, 2009 et 2018[27],[25].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Abère.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[28]. 56 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 5],[29].
Michel Grosclaude[33] propose une étymologielatineabellana ouabella, dérivée enabera en béarnais (d’après Brigitte Jobbé-Duval[36]) qui signifie « noisette » et par extension « la coudraie ».
À la fin duXe siècle, l’évêque deLescar obtint les droits sur le village réclamés alors le seigneur deMiossens qui les lui abandonna contre 100 mesures de froment et de vin[39]. Paul Raymond[30] note qu'en 1385, Abère comptait huitfeux et dépendait dubailliage dePau. La seigneurie appartenait en 1538 à Bernard seigneur d'Abère, en 1566 à Johanot de Cauna tué en 1569 devantNavarrenx et dont les biens furent saisis en 1570 ; en 1612 à Jean de Laplace, en 1615 à Thimothée de Béarn. Reste dans cette famille, pour laquelle elle est érigée enbaronnie, vassale de lavicomté de Béarn, en 1672, puis passe par mariage après 1695 dans celle de Bordenave jusqu'auXIXe siècle. La commune faisait partie de l'archidiaconé deVic-Bilh, qui dépendait de l'évêché deLescar et dontLembeye était le chef-lieu[30].
Lors des élections européennes de 2019, Abère possède un taux de participation supérieur à la moyenne (68,10 % contre 50,12 % au niveau national). La liste deLa République en Marche arrive en tête avec 26,39 % des suffrages, contre 22,41 % au niveau national. La liste duRassemblement national obtient 20,83 % des voix, contre 23,31 % au niveau national. La listedes Républicains obtient 9,72 % des votes, contre 8,48 % au niveau national. Les listes duParti Socialiste et deDebout la France arrivent ex æquo avec 8,33 % des suffrages, contre respectivement 6,13 % et 3,51 % des voix au niveau national. Les listes duParti Animaliste et d’Europe-Écologie-les Verts obtiennent 5,56 % des votes, contre respectivement 2,16 % et 13,48 % au niveau national. Les autres listes obtiennent des scores inférieurs à 5 %[43].
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[44] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[47].
Un château se trouve au lieu-dit Bordenave, son éloignement de l'église laisse penser qu'il s'agit du château seigneurial et non de l'abbaye laïque. Les maçonneries du corps de bâtiment principal doivent remonter auXVIe siècle. Le château de Bordenave d'Abère a été très fortement remanié dans la première moitié duXVIIIe siècle[39].
Abère présente un ensemble de demeures et de fermes[49] duXIXe siècle.
L'église Saint-Jean-Baptiste d'Abère[51] date partiellement duXIe siècle. Elle recèle du mobilier[52], un tableau[53], des statues[54] et des objets[55] inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel. Un projet de reconstruction complète de 1868 ne fut pas mené, et se transforma, pour des raisons d'économie, après 1883 en une restauration[39]. L'édifice est référencé dans labase Mérimée et à l'Inventaire général Région Nouvelle-Aquitaine[51]. De nombreux objets sont référencés dans labase Palissy (voir les notices liées)[51].
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).