Le village, situé sur leplateau de Ger, est composé d'une quinzaine de maisons éparses et est frontalier avec les deux enclaves desHautes-Pyrénées présentes à l'est du département : Gardères et Séron,enclaves des Hautes-Pyrénées dans les Pyrénées-Atlantiques.
Au, Aast est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].Elle est située hors unité urbaine[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[2]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (72,5 %), zones agricoles hétérogènes (27,5 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Aast est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse) etséisme (sismicité moyenne)[24]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Aast.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[26]. 0,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[27].
D'après Dauzat et RostaingAast procède dubasqueast « rocher ».Michel Grosclaude[1] suggère que le nom de la commune découle d'unanthroponyme composé deAner +Aster. Brigitte Jobbé-Duval[31] rappelle qu’en 1429,Aast apparaît sous la formeHast, qui signifie « lance » et avance dès lors qu’Aast pourrait rappeler un combat qui s’y serait déroulé. Jacques Lemoine fait dériver le toponyme Aast du béarnaisaste « pieu, broche », rappelant sans doute l'existence en ces lieux d'un bois où l'on venait couper des perches, hampes et pieux en tous genres[32].
La seigneurie d'Aast achetée en 1410 par Bernard de Coarraze, appartint aux Monet (1610), Lacaze (1631), Incamps puis aux Day de 1674 à la Révolution. L'abbaye laïque, non répérée sur le territoire de la commune appartenait en 1569 aux Labat[33]. Elle a été supprimée en1791. La seigneurie d'Aast fut possession de la famille de Day de1674 à laRévolution. En1678, Jérome de Day, conseiller du roi, acquit l'abbaye et ladîme avec les droits du patronage ; ceux-ci consistaient à présenter le curé, à percevoir une partie de la dîme, à siéger dans le chœur, à recevoir le premier lepain bénit, à être enseveli dans l'église[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[43].
Le classement 2006 de l'Insee, indiquant lerevenu fiscal médian par ménage, pour chaque commune de plus de 50 ménages (30 687 communes parmi les 36 681 communes recensées)[46], classe Aast au rang 5 274, pour un revenu de 18 858 €.
Une église fut brulée le6 août 1569[33]. Consacrée à saintMartin de Tours, l'église[47] a été bâtie en1854, sousNapoléon III, durant l'administration du maire Barthélémy Lassus. Récemment rénovée par l'artiste peintre Villarubias, on peut admirer, entre autres, deux tableaux[48] duXIXe siècle de Lataste. L'église recèle également du mobilier[49], des verrières[50], des tableaux[51], des statues[52] et des objets[53] inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Église Saint-Martin d'Aast. L'édifice est référencé dans labase Mérimée et à l'Inventaire général Région Nouvelle-Aquitaine[54]. De nombreux objets sont référencés dans labase Palissy (voir les notices liées)[54].
D'argent aux deux armes d'hast (hallebardes) de sable passées en sautoir, à l'écusson de gueules aux deux vaches colletées et clarinées d'or passant l'une sur l'autre, brochant en abîme sur le tout[55],[34].
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Direction générale des collectivités locales, « Base nationale sur l'intercommunalité », surBanatic, un site du ministère de l'Intérieur et du ministère de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique,(consulté le).