Lesanti-inflammatoires non stéroïdiens, souvent abrégés enAINS, sont desmédicaments aux propriétésantalgiques,antipyrétiques etanti-inflammatoires. Ils réduisent ladouleur, lafièvre et l'inflammation. Le terme « nonstéroïdien » est utilisé pour les distinguer desglucocorticoïdes (appelés communément corticoïdes), qui (parmi un large éventail d'effets) ont une semblable action anti-inflammatoire (dépression deseicosanoïdes). Le terme a été introduit dans lesannées 1960 pour marquer la distinction avec lacortisone et ses dérivés.
McMurry et Begley explicitent, dans leur ouvrageThe Organic Chemistry of Biological Pathways, seconde édition, du (W. H. Freeman), que la synthèse de la cyclooxygénase est initiée (p. 366) par un oxydant (l'ionperoxynitrite[1]) qui est aussi un agent nitrant très puissant en présence dedioxyde de carbone. Ainsi, le paracétamol est partiellement métaboliséin vivo en 3-nitroparacétamol[2][réf. non conforme]. La présence dans ces AINS de cycles aromatiques activés vis-à-vis de lasubstitution électrophile aromatique explique la consommation par ces AINS de ce peroxynitrite, très présent dans les inflammations, et donc l'inhibition de la synthèse de la cyclooxygénase.
La plupart des AINS se présentent sous forme de comprimés.
Il existe des AINS sous forme de pommade ou de crème pour une application locale et des suppositoires, avec une absorption systémique théoriquement faible[3][réf. non conforme].
Le terme « anti-inflammatoire non stéroïdien » a été introduit dans les années 1960 pour marquer la distinction avec lacortisone et ses dérivés, auxeffets iatrogènes parfois tragiques dans leur utilisation faite à cette époque. Il apparut d'abord dans un texte écrit par Michael W. Whitehouse[4], et fut vite popularisé[5].
Lemisoprostol est unprotecteur de la muqueuse gastrique. Cette association est utilisée chez les patients dont le risque de développer des ulcérations gastriques et intestinales dues aux AINS est élevé.
Le naproxcinod est un composé anti-inflammatoire donneur d’oxyde nitrique, premier de la classe des CINOD (Cyclooxygenase-Inhibiting Nitric Oxide Donators, inhibiteurs decyclooxygénase donneurs d’oxyde nitrique), supposé avoir des effets indésirables moindres sur lapression artérielle et lamuqueuse digestive.
En, les comités consultatifs conjoints sur l'arthrose et sur la sécurité des médicaments et la gestion des risques de laFood and Drug Administration américaine (FDA) n'ont pas recommandé l'approbation du naproxcinod aux États-Unis, en l'absence d'études supplémentaires portant sur la sécurité d'emploi.
Ces molécules sont des inhibiteurs sélectifs de lacyclooxygénase 2. Elles sont commercialisées depuis 2000 et avaient selon les fabricants une meilleure tolérance digestive. Celle-ci a depuis été révisée[8] et le gain est considéré comme, au mieux, minime. Des soupçons d'accidents cardiaques pèsent sur leCelebrex et sur les autres coxibs, lorsqu'ils sont donnés de manière prolongée.
Le rofécoxib,Vioxx, VioxxDolor deMerck, a été retiré du marché à l'échelle mondiale le car son utilisation à long terme semble avoir entraîné de très nombreuxaccidents cardiovasculaires et décès.
LaCOX-3 est un variant d'épissage de laCOX-1 (appelée également « COX-1B »).Les transcrits de cette COX-3 ont été retrouvés dans lecortex de chien (canis familaris) mais aucun transcrit de cette COX-3 n'a encore été démontré chez le rat, la souris ou l'humain.
Dans certains rhumatismes inflammatoires chroniques.
Pour le traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës de l'arthrose (les deux seules molécules ayant fait l'objet d'études relativement longues et de bonne qualité étant lediclofenac et lekétoprofène)[9].
Contre la douleur, la fièvre et dans les états grippaux.
les AINS ne doivent pas être utilisés en cas devaricelle chez l'adulte et l'enfant car ils peuvent être à l’origine de complications cutanées bactériennes graves (fasciite nécrosante)[10].
En cas de prise chronique, il existe une rétention hydro-sodée provoquant ou favorisant l'apparition d'unœdème des membres inférieurs et une élévation de la pression artérielle pouvant déséquilibrer unehypertension artérielle[11]. En cas de maladie cardiaque présente, cette rétention favorise l'apparition d'uneinsuffisance cardiaque dont le risque est doublé par l'administration de ce type de molécules[12].
L'aspirine a des propriétésantiagrégantes plaquettaires avec une diminution du risque de survenue d'unemaladie cardiovasculaire lorsqu'elle est prise à petites doses de manière prolongée. Cet effet n'est pas présent pour tous les AINS, certains, au contraire, majorant le risque d'infarctus du myocarde (comme pour certainscoxibs).
La plupart des anti-inflammatoires non stéroïdiens (hors aspirine) augmentent le risque de maladies cardiovasculaires lorsqu'ils sont pris de manière prolongée. Cela est vrai essentiellement pour les coxibs, mais également pour d'autres molécules comme lediclofénac et l'ibuprofène, lenaproxène semblant être le plus neutre pour cette complication[13],[12].
Dès la première semaine, le risque d’infarctus augmente de 48 % avec l’Ibuprofène, de 50 % avec le Diclofénac, de 53 % avec le Naproxène et de 58 % avec le Nofecoxib[14].
L'association avec l'aspirine n'est pas dénuée de risque : il existe un risque majoré d'accident gastrique (pour les non coxibs) et la plupart des AINS non coxibs inhibent l'action antiagrégante plaquettaire de l'aspirine[3].
La sécurité sociale allemande dépense chaque année presque125 millions d'euros pour la prise en charge des effets secondaires gastroentérologiques des AINS. De 1 100 à 2 200 personnes meurent chaque année en Allemagne de complications (blessures) dues aux AINS[16],[17].
Le risque d'avortement spontané est augmenté[19]. Ils doivent être également évités au dernier trimestre de la grossesse, pouvant prolonger la gestation ou provoquer une fermeture prématurée ducanal artériel[20].
Enfin, des complications infectieuses (essentiellement àstreptocoques ou àpneumocoques) ont été signalées après de très courtes durée de traitement (deux à trois jours), y compris lorsque la prise d’AINS était associée à uneantibiothérapie. Des études expérimentales ou depharmacoépidémiologie suggèrent que des infections, en particulier à streptocoques, seraient potentiellement aggravées par la prise de ces AINS[10].
↑Étude réalisée sur près de 500 000 patients.(en) M. Ballyet al., « Risk of acute myocardial infarction with NSAIDs in real world use: bayesian meta-analysis of individual patient data »,The British Medical Journal,.