Cet article est uneébauche concernant lesarmes.
AIM-132 ASRAAM | |
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Présentation | |
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Type de missile | Missile air-air |
Constructeur | MATRA-BAe Dynamics |
Coût à l'unité | > 262000 £ |
Déploiement | 1998 |
Caractéristiques | |
Moteurs | Fusée à carburant solide |
Masse au lancement | 88 kg |
Longueur | 2,90m |
Diamètre | 160 mm |
Envergure | 450 mm |
Vitesse | Mach 3,5 |
Portée | de 0,3 à 18 km |
Charge utile | 10 kg d'explosifs à fragmentation |
Guidage | Inertiel et infrarouge |
Détonation | Laser de proximité ou impact |
Plateforme de lancement | Avions de combat |
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L’AIM-132 ASRAAM (Advanced Short-Range Air-to-Air Missile), couramment appeléASRAAM, est unmissile air-airbritannique à courte portée (0,3 km - 18 km) muni d’un système de guidage à infrarouge conçu par la firme américaineHughes.
Le projet ASRAAM, à l’origine issu d’une collaboration anglo-allemande, a finalement été entièrement assumé par leRoyaume-Uni. Le missile est entré en service pour l’armée de l’air britannique dès 1998. De plus longue portée et plus rapide que leAIM-9 Sidewinder, l’ASRAAM bénéficie d’un montage identique à ce dernier, ce qui lui permet d’armer tous les avions occidentaux. Ainsi, l’ASRAAM est utilisé par laRoyal Air Force depuis 1998 à bord duPanavia Tornado et, ultérieurement, sur leHarrier GR.7. EnAustralie, il équipe leF/A-18 Hornet. Il a également été choisi par l'Arabie saoudite pour équiper l'Eurofighter Typhoon.
Dans les années 1980, les pays membres de l’OTAN ont signé un protocole d’accord stipulant que les États-Unis s’engageaient à développer un missile air-air de moyenne portée, l’AIM-120 AMRAAM afin de remplacer leAIM-7 Sparrow tandis que le Royaume-Uni et l’Allemagne devraient développer un missile air-air de courte portée, l’AIM-132 ASRAAM, qui devait remplacer leAIM-9 Sidewinder. Le Royaume-Uni a commencé la conception de l'ASRAAM en mettant au point le SRAAM/Taildog, un missile de courte portée expérimental conçu parHawker-Siddeley dans les années 1970. Le contrat SRAAM a cependant été annulé en 1974, à l’exception d’un programme de démonstrateur technologique. À la suite de l’arrêt de la conception du SRAAM, l’équipe, désormais anglo-allemande, a redessiné la cellule, afin d’aboutir à un missile moins manœuvrable, mais doté d’une portée et d’une vitesse démultipliées. En effet, le nouvel ASRAAM n’utilisera pas le système depoussée vectorielle du SRAAM mais, au contraire, des surfaces aérodynamiques conventionnelles grâce à quatre petites ailes-delta situées à l’extrémité arrière du missile.
Le premier ASRAAM a été livré à laRoyal Air Force fin 1998. L’ASRAAM équipe leTornado GR.4 et l’Eurofighter Typhoon. Il a également été utilisé sur leHarrier GR.7 jusqu’à son retrait des forces. En, le consortium franco-britanniqueMatra-British Aerospace a obtenu le contrat de fourniture de l’ASRAAM à laRoyal Australian Air Force (RAAF) sur leurs avionsF/A-18 Hornet. L’ASRAAM était en compétition avec les missilesRafael Python 4 israélien et l’AIM-9X américain. La RAAF a mis en service l’ASRAAM en, après le succès du premier tir d’accrochage sur cible.
Début 2016, un certain nombre de missiles ASRAAM ont été envoyés aux États-Unis en vue de préparer l'intégration du missile sur le F35B destiné au Royaume-Uni[1].
L’autodirecteur du missile comporte une matrice plan focal (imageur infrarouge de résolution 128x128), développée par Hughes. À distance d’acquisition longue, l’ASRAAM résiste auxcontre-mesures et peut effectuer un tir d’accrochage sur cible à 90 degrés hors-axe. Il est capable d’identifier des parties spécifiques de l’aéronef ciblé telles que le cockpit ou les moteurs. L’ASRAAM comporte également une capacité d’accrochage après tir (Lock-On After Launch), particulièrement avantageuse pour le transport des missiles en soute interne, comme dans le F-35 Lightning II.
En 1995, Hughes et British Aerospace (ayant racheté Hawker-Siddeley) ont collaboré pour développer le P31 ASRAAM, une nouvelle version de l’ASRAAM candidate pour l’appel d’offres américain dans le cadre du projet visant à créer le missile AIM-9X. Le P31, proche du missile AIM-132, a la particularité de fonctionner grâce à un système depoussée vectorielle, démultipliant son agilité et lui permettant d'emporter une plus grande charge militaire, respectant ainsi le cahier des charges de l'US Navy pour le programme AIM-9X. C’est la proposition de Hughes qui a remporté l’appel d’offres, avec la même matrice plan focal mais avec le moteur, le détonateur et la charge militaire du AIM-9M. Cela est à mettre sur le compte d’une demande de l’US Air Force, afin de faciliter la logistique et d’économiser en réutilisant autant que faire se peut les 20 000 missilesAIM-9 Sidewinder encore en stock.
Lors de la conférence DSEi (Defense Systems & Equipment International Exhibition) de, le ministère de la défense britannique a annoncé le lancement d’une étude parMBDA sur le remplacement des missilesRapier etSea Wolf. Ce missile commun, leCommon Anti-Air Modular Missile, comporterait des composants communs avec l’ASRAAM et ses évolutions futures, puisqu'il partage l’essentiel de sa cellule avec ce dernier.