Aïn Témouchent est située à l'extrémité occidentale de la haute plaine dusahel oranais, dont le fond en cuvette est occupé par la grandesebkha d'Oran[2], se trouve à 81 km au sud-ouest d'Oran et à 504 km à l'ouest d'Alger. Le site, à mi-étape entre Oran et Tlemcen, a commandé l'édification d'uneredoute militaire en 1843, qui fut le noyau de l'actuelle ville d'Aïn-Témouchent[3].
La ville occupe une situation privilégiée en raison de sa proximité de trois grandes villes de l'ouest de l'Algérie :Oran,Sidi Bel Abbès etTlemcen. Grâce à cette position de carrefour, au terroir fertile qui l'entoure, la ville, créée en 1851[4] comme un simple centre de population de 228 feux près du poste militaire, a pu se développer rapidement, devenant le centre économique de la petite région nommée Bled-Kerkour, ou Témouchentois, puis une sous-préfecture en 1955[5], et un chef-lieu de wilaya en 1983.
La ville moderne est typiquement européenne. Elle se composait avant l'indépendance, en 1962, du centre-ville avec quartiers résidentiels de villas opulentes pour les Européens et d'immeubles ultra-modernes pour la classe moyenne. Les quartiers musulmans occupent pour leur part la périphérie de la ville comme Sidi Saïd ou Dyar El Mahabba. Un peu à l'écart sur la route d'Oran, se trouve le douar Gueraba (anciennement appelé village nègre) et rebaptisé plus tard cité Moulay Mustapha du nom d'un saint homme du sérail. Aujourd'hui, la ville a connu un grand développement urbain qui s'est fait au détriment de terres agricoles et de vignobles, et s'étend bien au-delà de ses frontières anciennes avec de nouveaux quartiers comme "Villas Castors" du côté de la gare ferroviaire et vers la sortie de Sidi Ben Adda (ex- Trois Marabouts).
Le lieu tire son nom de l'arabeaïn (« source »), et duberbèretuccent (« la chacale »)[7], ce qui donne « la Source de la chacale » ; en latin, on l'appelaitAlbulae, mais son nom ancien avant l'occupation romaine était Sufat (origine phénicienne). La "ville" fut créée en l'an 119 sous le règne de l'empereur romainHadrien (création d'un poste militaire du nom de Proesidium-Sufative sur ordre du procurateur Seius Avitu[8]).
L'Itinéraire antique dit "d'Antonin" signale une station "Ad Albulas" à 30 milles de la station "Ad Rubras" et à 13 milles de la station "Ad Dracones"(Hamam-bou-Hadjar)[10]. Dans une liste d'évêquescatholiques de laMaurétanie césarienne, en 482, est mentionné Tacanus d'Albula[11]. Il fut convoqué à Carthage en 484 par le roiVandaleHunéric avec les autres évêques d'Afrique, et se vit signifier une condamnation à l'exil pour avoir combattu l'arianisme[12].
Albulae a pu être identifiée vers 1890 comme étant située à l'emplacement d'Aïn-Témouchent grâce à une inscription épigraphique, datable de l'an 300[13], trouvée dans les ruines romaines qui furent depuis recouvertes par les constructions de la ville d'Aïn-Témouchent.
Après l'installation de l'Islam en Afrique du nord, les écrits des auteurs arabes situent un Csar ibn Senane (Kasr Ibn Sinan) à l'emplacement d'Aïn Témouchent. Le noyau initial de la ville actuelle domine le confluent des oueds Senane et Témouchent, le premier nommé tirant son nom, ou ayant donné son nom au Csar en question.
El Bekri (1014/1094) le mentionne plusieurs fois dans sa description de l'Afrique du Nord.
Venant d'Oran, en passant par Tensalmet, on arrive à "Djeraoua Lazizou(que l'on situe rive gauche de l'Oued el Mellah) lieu de marché qui doit son établissement à Obeidoun Ibn Sinan l'Azdadjien(du nom de la tribu berbère desAzdadja[15]). De là, on arrive à CASR IBN SINAN "le château d'Ibn Sinan[16]".
Cecsar se trouvait à une courte distance d'une ville proche de la mer: "À l'orient d'Archgoul(Rachgoune) est située ASLEN, autre ville forte, dont l'origine remonte à une haute antiquité. Elle est entourée d'une muraille de pierre et renferme une mosquée et un bazar. Les habitants appartiennent à la tribu des Maghila. Elle domine une rivière qui se jette dans la mer, à l'est de la place, et qui sert à l'arrosage de leurs jardins et arbres fruitiers. La muraille d'Aslen est dégradée et ruinée de tous les côtés par le courant d'une rivière.Abd-er-Rahman, le souverain espagnol, s'en rendit maître, et son ministre Mohammed ibn Abi Amer el Mansour y envoya Homeid ibn Yezel[note 4] qui la rebâtit à nouveau. D'Aslen à CASR IBN SINAN "le château d'Ibn Sinan", il y a une petite journée de marche[17]."
Venant deTlemcen, on passe à Tafda "grande ville renfermant une nombreuse population, et située sur deux rivières... Ensuite on arrive au Casr ou "château" d'Ibn Senane l'Azdadjien, autour duquel on voit beaucoup de jardins arrosés par la rivière Kedal[18]."
Quant àAl Idrissi (ca1100/ca1165), plus sobre : "Sortant deTlemsan, il y a une station jusqu'à Ausabe, et de là jusqu'à Casr (ou " Maisons de ") Sinan, il y a pareillement une station[19]."(Nubiens.p. 80).
Une agglomération s'est-elle maintenue à l'emplacement du Casr d'Ibn Sinan jusqu'à l'arrivée des Français ? Un auteur comme Antoine Carillo l'affirme[21]. Il est cependant permis d'en douter, pour au moins deux raisons :
vers 1730, leDrThomas Shaw visite la région, et parvient aux ruines de "Sinan" : "Trente deux mille au nord-nord-est de Tlemsan, on trouve des vestiges de la grande ville de Sinan. Elle était habitée du temps d'Edrissi, qui la place à deux stations de Tlem-san[22]". Chose curieuse, il semble que le dr Shaw, d'habitude si apte à reconnaître des ruines romaines, confonde les ruines d'Albulae avec celles du Csar d'Ibn Sinan. En tout cas, il ne mentionne pas d'agglomération "en dur" habitée en ce lieu.
le1er décembre 1836, une colonne commandée par legénéral de Létang, de retour d'une mission d'approvisionnement du mechouar de Tlemcen, bivouaque au lieu d'Aïn-Témouchent, sur la rive droite de l'oued du même nom[23]. Les Beni Ameur faisant partie de la confédération de tribus qui ont proclaméAbdelkader ibn Muhieddine leur sultan, il parait douteux que l'armée aurait bivouaqué près d'une agglomération de leur dépendance.
Il est donc très vraisemblable que le nom d'Aïn-Témouchent était attaché à un lieu-dit, remarquable en cela qu'il avait une source.
Quant à la ville d'Aslen, elle a aussi attiré, vers 1730, l'attention de Shaw, qui la nomme Trans-rant : " "Après avoir laissé la rivièreTafna et l'île Acra au Sud-Sud-Ouest, on vient à une petite baye qu'on appelle communément le port d'Im-mi-sea. Il y a une tradition selon les Arabes, que c'était ici le port de Trans-rant, qui n'est plus qu'un tas de décombres à 2 milles de la mer, dans la plaine de Zi-doure. Auprès de cette ville ruinée coule un petit ruisseau, qui, après avoir arrosé le pays des Welled-Halfa, se jette dans ce port. Il faut que l'un ou l'autre de ces lieux soit l'ancienne "Camareta", placée dans "L'itinéraire" à égale distance, et du Portus Sigensis '(embouchure de laTafna)' et du Flumen Salsum(Oued el Mellah)[24]".
En 1518, c'est dans les environs d'Aïn Témouchent, au gué de l'Oued el Mellah, que les Espagnols installés depuis 1509 àOran, aidés de leurs alliés provisoires, les Beni Ameur, rattraperont et tueront leBab-Aroudj(Baba-Oruç), frère aîné des célèbresBarberousse, qu'ils poursuivaient depuis Tlemcen[25],[26].
Les Beni-Ameur restèrent longtemps indépendants du pouvoir turc de laRégence, jusqu'en l'année 1805. Ils subirent cette année-là, par le bey Mohammed Mekallech, une sévère défaite au pied du Tessalah[25],[27], et durent se soumettre à l'impôt.
Dans son récit de voyage, vers 1730, leDr Shaw nous nomme les tribus de la confédération des Beni Ameur vivant dans les "plaines de Zeidour" (comme il nomme le pays entre Oued Isser, et oued el Mellah) :Ce charmant pays est arrosé d'un grand nombre de sources et de ruisseaux, et habité par deux tribus Arabes, qui se nomment les Welled Zeire et les Halfa[22]. Ce sont ces mêmes Ouled Zeir et Ouled Khalfa que les Français rencontreront dans le Témouchentois un siècle plus tard.
Localisation des tribus autour d'Aïn Témouchent vers 1845, d'aprèsCarette et Warnier.
Après laprise d'Alger par la France, le, l'effondrement du pouvoir turc dans le beylik de l'ouest ouvre une période d'anarchie, et quelques tribus, dont les Beni Amer, pallient ce désordre en élisant pour leur chef et émir HadjAbd el-Kader dans la plaine d'Eghriss près deMascara, le. L'un des enjeux était la guerre sainte contre les Français, et lorsqu'en 1834, Abd el Kader fait la paix par letraité Desmichels, les Beni Amer prétendent se soustraire à son autorité en ne payant plus l'impôt, et subissent une razzia punitive des Douairs. Ils vont dès lors suivre la fortune de l'émir, qui les ménage, reconstituant leur unité que les Turcs avaient brisée, en les organisant en un seul aghalik. Cette alliance leur est d'abord favorable, la guerre épargnant leur territoire, mais à la reprise des hostilités après la rupture dutraité de la Tafna, les Ouled Zeir et les Ouled Khalfa se trouvent en première ligne, et font leur soumission à la France en 1842, à l'exception de quelques tentes des Ouled Zeir qui suivent Abd el Kader sur les confins marocains[28].
En 1843, le81e régiment de ligne établit un poste fortifié à Aïn-Témouchent, situé à mi-étape entre Oran et Tlemcen. La reprise des hostilités en 1845 va concerner la région d'Aïn Témouchent par deux épisodes militaires bien contradictoires :
Le, quelques jours après la défaite ducolonel de Montagnac àSidi Brahim, une colonne de200 hommes envoyée de Tlemcen pour renforcer le camp d'Aïn Témouchent et l'approvisionner en munitions, encerclée par les cavaliers d'Abd el Kader, se rend sans combat, près des marabouts de Sidi Moussa, quelques kilomètres au sud d'Aïn-Témouchent[29]. Les prisonniers sont conduits au Maroc et y rejoignent les rescapés de la bataille de Sidi-Brahim. La plupart des hommes de troupe rescapés (260) sont assassinés sur ordre de Moustapha Ben Tamy, khalifa et beau-frère de l'émir, la nuit du[30].
Le lendemain, Abd el Kader tente d'obtenir la reddition de la redoute d'Aïn Témouchent, mais la ruse du capitaine Safrané, qui commande le poste, ou d'autres motifs de ne pas persister dans son projet, lui font lever le camp[note 6]. Safrané, qui ne dispose que de 65 hommes du15e léger et quatorze civils, et soixante cartouches par homme, fait braquer des charrues simulant une artillerie[31]. Une plaque en marbre en conservait le souvenir à Aïn Témouchent[32].
Le blason de la commune pendant la période coloniale française.
Puisque cette ville a connu et a hébergé de grands hommes tels que l'émirAbd El-Kader,Rabah Bitat, le cheikhEl Bachir El Ibrahimi, le colonel Otmane, et les martyrs Larbi Bendjerid, Ahmed Ammour, les frères Benfissa, Salah Chouiref, le commissaire politique Abid Djelloul qui fut tué au maquis par l'armée française convaincu de la libération du pays, Abid Djelloul activera dans la zone 3, où il a participé dans plusieurs opérations commandées. Bon trilingue (arabe : araben, algérien et français), il fut aussi chargé d'organiser les premiers maquis dans la région témouchentoise aux côtés de Bouha Habib (un des membres du groupe des 17, ou le groupe de Sidi Kacem, qui déclenchera la révolution, le, dans le Temouchentois), Ouriachi Mohamed, Bendjerid Larbi et Boudiab Djelloul. Son rôle de commissaire politique fut effectif et connu de tous.
Après son allocution radio-télévisée du, où il annonce son choix pour une « Algérie algérienne », et laisse échapper une phrase sur« ...la République algérienne, laquelle existera un jour »[33], legénéral de Gaulle entreprend un voyage de six jours en Algérie pour préparer leréférendum sur l'autodétermination prévu pour janvier 1961. Son voyage, qui doit s'effectuer uniquement dans de petites villes, commence le à Aïn-Témouchent : l'accueil des Européens est très bruyamment hostile, aux cris de « A bas de Gaulle », « Algérie française », l'unique banderole « Vive de Gaulle » tendue à travers la rue par le conseil municipal est arrachée, et devant les clameurs de la foule, de Gaulle ne peut que s'entretenir à la mairie avec le conseil municipal, puis avec140 officiers en service dans la région. Au sortir de la mairie, il franchit avec ses gardes du corps les premiers rangs de la foule hostile pour atteindre, derrière, le groupe des musulmans qui l'acclament aux cris de « Vive de Gaulle » et « Vive l'Algérie algérienne »[34].
De Gaulle à Ain Témouchent le accueillis par les Algériens armés de banderoles scandant « Vive De Gaulle ! » tandis que des Européens en colère clament « Algérie française ! ». contrairement à la légende diffusée aujourd'hui en Algérie disant que le général avait été cospué à Témouchent par les musulmans ce fut le contraire Cette première rencontre donna la tonalité de tout ce voyage : hostilité des Français d'Algérie, qui avait été symbolisée par la rupture dumaréchal Juin avec de Gaulle dès le 5 novembre, et main tendue aux musulmans. Le voyage fut écourté d'une journée en raison des dérapages demanifestations de masse musulmanes favorables à l'indépendance que le contexte du voyage avait permises à Alger et dans d'autres grandes villes dès le 11 décembre[35].
L'équipe de football d'Aïn Temouchent remporta en 1954 face à l'équipe de l'USMOran la Coupe d'Afrique-du-Nord. La ville a été reconnue comme ayant été un exemple plus ou moins réussi de transmission pacifique de l'autorité militaro-administrative française à l'autorité publique algérienne en juillet 1962 (l'on n'eut à déplorer que des morts civils, « un Européen et un Algérien »).
Cérémonie passation des pouvoirs le vrai jour de l'Indépendance à la tribune sous-préfet et maire français avec les autorités locales FLN/ALN. Après12 h les couleurs furent changées sur les bâtiments publics, mairie, sous-préfecture, écoles, bureaux de postes etc. sans incidents.alors qu'à Oran le 5 juillet des incidents tragiques se traduisirent par un massacre d'Européens en présence de l'armée française consignée dans ses cantonnements /.
En 1955, la ville comptait 25 250 habitants dont deux-cinquièmes d'Européens[36]. Avant le départ des Européens en 1962-1963, Ain Témouchent connu pour son agriculture diverse et diversifiée, fournissait à la France et à la Russie, 55 % de sa production vinicole. Cette production est désormais insignifiante.
Durant la colonisation française, les colons détenaient dans l'arrondissement d’Aïn Temouchent 65 % des terres agricoles sur 1 100 exploitations (dont 89 % du vignoble), et les musulmans 35 % sur 4 270 exploitations (dont 11 % du vignoble)[37].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
Le, untremblement de terre — 5,8/10 sur l'échelle de Richter — a détruit une bonne partie de la vieille ville. Un prêt de83,5 millions de US dollars consenti par la banque mondiale au gouvernement algérien, a permis la reconstruction rapide de la ville, parmi les mieux aménagées d'Algérie : une ville nouvelle, un hôpital, un jardin public d'un hectare, ont été réalisés et inaugurés en décembre 2003.
La ville d'Aïn-Témouchent a été, de 1874 à 1956, le chef-lieu de deux collectivités territoriales distinctes : la commune de plein exercice d'Aïn-Témouchent, et lacommune mixte d'Aïn-Témouchent. Cette originalité trouve son explication dans l'histoire de l'occupation de cette petite région. Aïn Témouchent est fondé comme poste militaire en 1843, et le territoire qui l'entoure est administré militairement depuis le poste, où réside l'officier chargé des affaires arabes.
Lors de l'extension du territoire civil du département d'Oran en 1860, qui prend en compte la multiplication des centres de colonisation dans la province d'Oran, il est créé un district d'Aïn Témouchent administré par un commissaire civil, mais le décret qui l'établit[38] réserve expressément l'administration des tribus et fractions de tribus y résidant aux militaires. Puis, en 1865, à l'occasion d'une nouvelle délimitation« du territoire civil de la province d'Oran formant le département d'Oran »[39], les territoires occupés par les Ouled Zeir, les Ouled Khalfa et une fraction des Douairs sont distraits de la circonscription du district d'Aïn-Témouchent, et restent administrés par l'autorité militaire.
Ces deux fractions de territoire seront à l'origine de la commune de plein exercice et de la commune mixte d'Aïn-Témouchent.
Le district d'Aïn Témouchent, tel qu'il était délimité en 1865, est érigé en commune de plein exercice du nom d'Aïn Témouchent le, sur un territoire de16 407 hectares, et comprend : Aïn Témouchent (centre de population fondé en 1851), et trois annexes constituées de la section de commune d'Aïn Khial et El Bridge, de la section de commune deRio-Salado,Terga etEr-Rahel, et de la section de commune deAïn el Arba et M'leta.
Les sections étant érigées à leur tour en communes de plein exercice, respectivement Aïn el Arba en 1870, Rio-Salado en 1884 et Aïn Khial en 1887, la commune d'Aïn Témouchent se trouve réduite à un territoire de3 741 hectares.
En 1963, une réforme administrative réduit le nombre de communes d'Algérie de 1485 à 676[41], et la commune d'Aïn Témouchent s'agrandit pour quelques années du territoire de la commune deChentouf[42].
L'ancienne sous-préfecture, en 2009.
La commune accède en 1955 au rang de sous- préfecture[43], et en 1984 devient chef-lieu de wilaya.
La commune mixte d'Aïn Témouchent est instituée par arrêté du et comprend à l'origine les deux centres de population européenne deChabat el Leham etHammam bou Hadjar et les dix douars de Sidi bou Amoud,Sidi ben Adda,Sidi Daho,Aoubellil,Aghlal, Souf el Tell,Oued Berkèche,Oued Sebbah, Bou Hadjar et Sidi Bakhti, sur un territoire d'environ167 000 hectares. Au cours de son histoire, d'autres centres de population, et de nouvelles communes de plein exercice, se créeront en son sein, des fractions de douar, ou des douars entiers seront absorbés par les communes voisines, et elle sera dissoute en 1956 comme les autres communes mixtes, pour laisser place à des communes de droit commun. Les communes issues de son ancien territoire sont comprises dans la wilaya d'Aïn Témouchent, à l'exception de Sidi Daho des Zairs, passé dès le début duXXe siècle dans l'orbite deSidi bel Abbès.
D'après Louis Rinn, les populations de cette commune mixte sont à l'origine trois tribus dépendant de l'aghalik des Douairs : Ouled Bouameur à Bou Hadjar, Ghamra à Sidi Bakhti, Douair à Oued Sebbah[44], et trois tribus de la « confédération » des Beni Amer : Ouled Abdallah à Oued Berkèche, Ouled Khalfa à Sidi ben Adda et Sidi bou Amoud, Ouled Zeïr à Souf el Tell, Aghlal, Aoubellil et Sidi Daho[45].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
Aïn Témouchent est le chef-lieu de lawilaya d'Aïn Témouchent, c'est un centre administratif et commercial de moyenne importance avec une couverture universitaire et d'enseignement très développée.
Elle possède, à moins de douze kilomètres, plusieurs stations balnéaires tel que Rachgoun (centre de vacances), Plages de Madrid, Beni Saf, Terga, Sassel, Oued El Hallouf, Sebiates, Bouzedjar. Magnifique côte sur laMéditerranée étendue sur 80 km (prolongement de la côte oranaise).
Des sources thermales (Hammam Bouhadjar et son complexe hôtelier et Thermal, zone anciennement volcanique).
Enfin, cette région offre de beaux paysages alternant les plaines, les plateaux pierreux, les hautes collines, des montagnes, des vallées (bassin de la Tafna et d'El Malah ex-Rio Salado qui a gardé tout son charme, etc.) et la mer.
Chapiteau du temple de la déesse Maura conservé au musée d'Oran.
Les éléments antiques les plus importants retrouvés à Aïn-Témouchent sont conservés aumusée Ahmed Zabana d'Oran (ex-musée Demaeght). Il convient de signaler deux chapiteaux assez rustiques, dits de la déesse Maura, découverts en 1893 dans le terrain où fut exhumé, en 1888, le document épigraphique commémorant la restauration en 300, sous les règnes des empereursDioclétien etMaximien, du temple de la déesse Maura à Albulae[46]. Ce document avait permis de situer formellement Albulae à Aïn-Témouchent.
Un musée régional, portant sur les périodes numide et romaine, est en projet, et devrait regrouper les antiquités provenant de la région qui sont dispersées dans d'autres musées[48].
Le nom antique d'Aïn Témouchent est conservé dans la tradition catholique : unsiège titulaire attribué à un évêque sans diocèse porte le nom d'Albulae[49]. Son titulaire actuel est l'évêque auxiliaire deCuritiba, auBrésil[50].
Marie-Françoise Collière (1930-2005) enseignante en soins infirmiers à l’École internationale d’enseignement infirmier supérieur (EIEIS) de Lyon, historienne,
Bellemou Messaoud (1947-), trompettiste, il permit la modernisation de la musiqueRaï,
↑La faible importance de la ville, et surtout l'absence de trace de fortifications, fit douter pour la première fois que Timici ait été situé à Témouchent - cf. article Léon Fey dans la Revue Africaine déjà citée, page 424
↑Ibn Khaldoun cite Hamid-ibn-Yezel-el-Miknaçi, envoyé comme général au Maghreb par En-Nacer(Abd el-Rahman III) en 339(951) - Histoire des berbères - trad. du baron de Slane - Alger 1854 - tome 2p. 148
↑Ibn Khaldoun (1332-1406) "Quant aux Beni Amer[-Ibn-Zoghba] ils occupent le pays qui s'étend depuis Teçala et Meléta jusqu'au Zidour, et de là, à Guedara, montagne qui domine Oran" - Histoire des Berbères - trad. baron de Slane - Alger 1852 - tome 1,p. 101
↑Walsin Esterhazy,De la domination turque dans l'ancienne régence d'Alger, Paris,, p.207.
↑Pierre Boyer,Historique des Béni Amer d'Oranie, des origines au Senatus Consulte.. In: Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée,no 24, 1977,p. 59-60.
↑Défense du lieutenant Marin devant le conseil d'enquête de Perpignan le, Paris, 1847.
↑Maurice de Bongrain, "Les captifs de la Deira d'Abd el Kader", Paris, 1864.
↑Capitaine Blanc, Généraux et soldats d'Afrique, éd. Plon 1885,p. 231.
↑Général Bourelly, La France militaire monumentale, Paris,s.d.,p. 150.
↑Pierre-Albert Lambert,Les jeux sont faits, dans Historia magazineLa guerre d'Algérieno 319, 1973,p. 2498-2500.
M. Koenig, "Mémoires", Cahiers du Centre Fédéral (48 rue de la Bruyère 75009 Paris), et, James Marange " De jules Ferry à Ivan Illich".
Pierre Boyer, « Historique des Béni Amer d'Oranie, des origines au Senatus Consulte.. » ,Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée,No 24, 1977,p. 39–85.En ligne
André Chouraqui,Histoire des Juifs d'Afrique du Nord, 1985, et,L'amour fort comme la mort, 1990.
Jeannine Verdès-Leroux,Les Français d'Algérie de 1830 à aujourd'hui : une page d'histoire déchirée, Éditions Fayard, 2001
Kacem Bensalah,Chroniques de mon Bled, La Pensée universelle, Paris, 1988
Mohammed Kali,Aïn Témouchent, le temps de la Colonie, Éditions Dar el kitab el arabi, Alger, 2009
Said Mouas,Ain Témouchent à la rencontre du feu sacré, Éditions les 3 Pommes, Oran, 2006(ISBN978-9947-0-1121-8)