Hormis une légère baisse de fréquentation en2009, due à la crise économique, le trafic passagers est en croissance constante depuis2002. Mais en2020, 5,6 millions de passagers ont été accueillis à l'aéroport de Genève (une baisse de 68,8 % par rapport à2019[4]). Cette baisse est due à lapandémie de covid-19 qui a ralenti le trafic aérien. Le mois le plus chargé a étéjanvier avec 1,5 million de passagers etavril fut le mois le moins agité avec seulement 6 300 passagers. En 2021, conséquence de la pandémie Covid-19, le trafic passagers est resté largement inférieur aux années d'avant crise. Mais grâce à une reprise marquée au deuxième semestre, Genève Aéroport a accueilli 5,92 millions de passagers en 2021, soit 5,8 % de plus qu'en 2020.
Ensemble, avecZurich etBâle il fait partie des trois aéroports nationaux suisses[5].
L’aéroport international de Genève est situé sur la rive droite du canton deGenève, enSuisse. Il étend son emprise sur les territoires des communes duGrand-Saconnex, deMeyrin et deBellevue.
Une nouvelleaérogare est mise en service le pouvant accueillir jusqu'à 300 000 passagers par an.
La piste fut portée à 3 900 mètres en1956 ce qui en fait l'une des pistes les plus longues d'Europe. Avec cela, l'aéroport de Genève peut accueillir tout type d'avions, comme desavions à réaction. Afin de la réaliser, laSuisse et laFrance ont conclu une convention d'échange de territoire entre les deux pays[7]. Le premier avion à réaction s'est posé à Genève Cointrin en1959.
L'aéroport international de Genève en 1967.
En1968, l'aérogare sous-dimensionnée est rénovée. Elle peut alors accueillir jusqu'à 5 millions de passagers. Ce n'est qu'en1985 que ce chiffre est franchi. La même année, la nouvelletour de contrôle est construite. Cette dernière se charge seulement de réguler le trafic aérien au départ, en approche et à l'atterrissage, l'ancienne tour est chargée du trafic en roulage au sol.
En1988, mise en service de la nouvelle halle fret.
En1996, Swissair annonce le transfert de ses vols long-courriers de Genève à l'Aéroport international deZurich Kloten.
La compagnieEasyJet s'installe à l'aéroport de Genève en1999. Genève deviendra l'un des principauxhubs de cette compagnie.
La nouvelle Aile Ouest inaugurée en 2000.
L'aile ouest de l'aéroport est mise en service en juillet de l'an2000. Elle est la première étape d'une modernisation visant à offrir de nouvelles salles d'embarquement frontales. Elle se caractérise par cinq positions dites « en contact » qui permettent aux passagers d'embarquer via des passerelles télescopiques. Parallèlement, un bâtiment des opérations (Bat'Ops) réunissant la plupart des services aéroportuaires en relation avec les activités opérationnelles, qu'il s'agisse de ceux de l'aéroport (placement des avions, police aérienne, statistiques) ou de ses partenaires (agents d'assistance,Skyguide,MétéoSuisse) a ouvert ses portes également en décembre 2000[9].
Le mardi 14 décembre2004, l'Aéroport International de Genève a officiellement inauguré, en présence de MonsieurMoritz Leuenberger, Conseiller fédéral, et de MonsieurCarlo Lamprecht, conseiller d'État et président du conseil d'administration de l'AIG, ses nouvelles salles d'embarquement frontales (NSEF). Il s'agit de la dernière phase de l'adaptation de l'aérogare prévue au plan directeur dans le cadre du programme d'investissements 1996-2005[9].
Le « One Stop Security », un système de détection des objets par rayon X (lors du passage à la borne de sécurité), a permis d'associer les passagers en direction ou en provenance d'un aéroport de pays de l'Union européenne et de l'Association européenne de libre-échange (AELE), par l'instauration de contrôles de sécurité généralisés avant la zone transit et non plus devant chaque porte ou secteur d'embarquement.
En 2007, les travaux de la « planification airside » commencent. Ceux-ci se termineront en 2015. Cette étape vise à utiliser au mieux l'espace assez limité dutarmac, afin de profiter au maximum des possibilités de stationnement. Pour les concepteurs, il s'agit « d'optimiser l'utilisation des positionsgros porteurs pour augmenter la capacité en front d’aérogare [et de] maximiser le nombre de positions éloignées afin de faire face aux pointes de trafic »[10].
Pour augmenter la capacité de la piste, un système de « sortie rapide » a été mis à l'étude, avec lequel lesavions après l'atterrissage sortent de la piste principale le plus rapidement possible en empruntant des ramifications perpendiculaires à la piste.
Avec l'entrée de la Suisse dans l'espace Schengen fin 2008, il a fallu séparer les passagers en direction et en provenance d'un État dit « Schengen » (les 22 pays de l'Union européenne appliquant les accords, l'Islande, la Norvège et la Suisse) des autres. C'est pourquoi des zones d'embarquement ont été allouées auxvols en direction de ces pays, pour lesquels le contrôle à lafrontière n'existe plus.
Le coût de cette première étape (T1+, One Stop Security et Schengen) a été évalué à 60 millions defrancs suisses, entièrement pris en charge par l'AIG[11].
L'aéroport accueille son 10 millionième passager en2007.
Le 21 janvier2010, l'Airbus A380 se pose pour la première fois sur la piste[12]. Quelques mois après, le 21 septembre2010, c'est leSolar Impulse qui se pose à son tour[13].
En2011, l'aéroport change de nom à « Genève Aéroport », anciennement « Aéroport international de Genève ».
En2013, la compagnieSWISS (Swissair a fait faillite en 2002) se redéploie à Genève.
L'aérogare d'origine étant devenue trop exiguë, une nouvelle aérogare, prévue pour 300 000passagers par an, entre en service le. Les prévisions étant dépassées en moins de 5 ans, l'actuelle aérogare est construite à quelques centaines de mètres de l'ancienne et inaugurée le. Prévue pour 5 millions de passagers par an (seuil franchi en1985), celle-ci est modernisée et agrandie à plusieurs reprises au cours desannées 1990 et2000 (aile ouest et zone frontale notamment). L'ancienne aérogare est alors reconvertie en terminal pour les vols charters. De plus, pour améliorer l'accès de l'aéroport, lagare de Genève-Aéroport desChemins de fer fédéraux (CFF), à laquelle aboutissent tous les trains se rendant à Genève depuis le reste de la Suisse, est construite sur le site et inaugurée le[15].
L'aéroport de Genève est équipé d'un système de 282panneaux solaires thermiques. Ils servent à réchauffer les bâtiments et à les refroidir. L'installation est inaugurée en[16].
La position située la plus à l'extrémité de la nouvelle aile permet l'accueil d'unA380. Toutefois, l'aéroport de Genève n'est actuellement pas homologué pour accueillir l'A380, en raison de l'étroitesse destaxiways qui séparent la piste des 3satellites[18]. À moyen terme, le remplacement de la piste en herbe (04L/22R) par un taxiway au nord de la piste principale permettrait d'éviter la proximité des satellites et d'accueillir d'éventuels vols en A380.
La nouvelle Aile Est du Terminal 1 destinée aux vols non-Schengen.
La construction de l'aile Est était envisagée par l'aéroport de Genève depuis le début des années 1990. Sa desserte était prévue au moyen de deux rames de métro sur pneus courant de l'aérogare principale à l'extrémité de la nouvelle aile. À la suite du retrait imprévu des vols long-courrier, hormis New-York, au départ de Genève de la compagnieSwissair en 1996, relocalisés à l'aéroport de Zurich-Kloten, le projet a été reporté. En 2012, des travaux préparatoires sont menés sur le site. En, la demande d’approbation des plans de construction est mise à l'enquête publique par l'Office fédéral de l'aviation civile[19]. Elle est finalement acceptée en[20]. Les travaux ont débuté en 2016 et devaient s'achever fin 2020[21]. Elle sera finalement mise en service le 14 décembre 2021[22]. Elle peut accueillir 2 800 passagers par heure au départ et 3 000 à l'arrivée.
Le a lieu le premier atterrissage d'un avion commercial à réaction : uneCaravelle deSAS.
Le, Swissair annonce sa décision de retirer, dès l'horaire d'hiver1996-1997, la plupart de ses vols long-courriers intercontinentaux au départ de Genève, seule subsistant la liaison avec New York.
Au cours de l'été2008, 45 compagnies aériennes régulières desservaient Genève,easyJet Switzerland étant celle qui transportait le plus de passagers.
En 2018, l'aéroport de Genève est relié à 112 destinations, dont 82 en Europe[23].
L'aéroport comporte une seulepiste bétonnée, orientée 04/22. Il s'agit de l'un des aéroports à une piste les plus fréquentés du monde, derrière ceux deLondres Gatwick,Lisbonne et deSan Diego. Lors de vents calmes allant jusqu'à 4 nœuds dans n'importe quelle direction, la piste 22 est en service, de même que si le vent est plus fort et souffle vers l'est ou le nord-est. Si le vent dépasse les 4 nœuds et souffle vers le sud, le sud-ouest ou le sud-est (vent de travers), la piste 04 est utilisée. Cette règlementation a été mise en place pour répartir équitablement les nuisances sonores[24].
La première piste enbéton, longue de 405 m et large de 21, est inaugurée en1937. Trois ans plus tard, elle est portée à 1 065 m puis à 2 000 m en août1946. L'actuelle piste de 3 900 m est mise en service durant l'été1960. Elle est particulièrement longue, surtout pour un aéroport de cette taille. Sa construction complète n'a pu se faire qu'après un échange de territoire frontalier entre la Suisse et la France. En effet, le bout de la piste de 1946 coïncidait avec la frontière et les terrains adjacents étaient sur sol français (commune deFerney-Voltaire). Les autorités des deux pays ont donc procédé à une rectification, de sorte que la Suisse puisse étendre la piste. Depuis, la partie nord-ouest de la piste longe lafrontière franco-suisse qui est distante d'environ 120 mètres. Ces travaux ont fait disparaître l'ancien hameau de La Limite et entraîné la construction d'un tunnel et d'une nouvelle douane, qui est, fait exceptionnel, entièrement située en territoire français et fait donc l'objet d'une convention internationale quant à l'autorité des douaniers suisses.
La piste parallèle en herbe 05L/23R, utilisée par l'aviation légère, a été fermée fin 2017[25].
L'aérodrome de Genève en 1931.
Travaux du prolongement de la piste en 1946 pour la porter à 2 000 m vue de l'est.
La piste et l'aéroport vue de l'ouest en 1950.
Travaux du prolongement de la piste en 1959 pour la porter à 3 900 m vue de l'est.
La piste et l'aéroport vue du sud-ouest en 1968.
La piste vue du sud-ouest en 2023.
La piste de l'aéroport change de numéro le pour devenir 04/22, à la suite du déplacement duNord magnétique qui indique donc une direction 224/44, dont les dizaines forment les numéros 22 et 04[26]. Il s'agit du premier changement de ce type à Genève, qui aura connu jusqu'ici la 05/23.
Tarmac de l'aéroport international de Genève etmassif du Jura.
Le, lepirate de l'air libanais Hussein Hariri,détourne unMcDonnell Douglas DC-10 d'Air Afrique en provenance deBrazzaville avec 166 passagers à son bord. Il exécute un passager français et exige de faire repartir l'avion en direction deBeyrouth. Les autorités aéroportuaires refusent et les passagers se libèrent d'eux-mêmes[27].
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Le train est la solution la plus rapide pour se rendre au centre-ville de Genève. En moyenne, cinq trains relient chaque heure la gare de l'aéroport à celle deGenève-Cornavin, au centre-ville, en 7 minutes et sans arrêt intermédiaire. Les lignes de bus 5 et 10 atteignent le centre-ville en environ 20 minutes. La ligne 28 dessertVernier (15 minutes), la ligne 57Meyrin (15 minutes) et la ligne 66Ferney-Voltaire (15 minutes) etThoiry (45 minutes).
L'aéroport est aussi accessible directement depuis la France par une route, appelée « route douanière », depuisFerney-Voltaire. L'aéroport de Genève dispose d'un « secteur France » qui permet de prendre des vols intérieurs sans passer par la douane Suisse, et d'enregistrer et d'accéder à la zone de transit internationale pour quelque compagnies effectuant des vols internationaux à destinations autre que France. Depuis ce secteur, il est possible de rejoindre le reste de l'aéroport uniquement pour les passagers en possession d'une carte d'embarquement pour un vol le jour même. Par contre, les passagers arrivant d'un vol international doivent passer par la douane suisse avant de rejoindre le secteur France[40].
Jusqu'à l'entrée de la Suisse dans l'Espace Schengen[41][source insuffisante] en,le secteur France permettait aux personnes étrangères disposant d'unvisaSchengen d'atterrir ou de décoller de cet aéroport sans passer par la Suisse, et donc sans avoir besoin d'un visa suisse[réf. nécessaire].
Pour les personnes en fauteuil roulant ou à mobilité réduite, l'aéroport de Genève propose un système d'assistance. L'accès indépendant aux portes d'embarquement n'est pas toujours possible, certains n'étant accessibles que par des escaliers[42].
Le, leGrand Conseil de Genève adopte une loi instituant l'établissement public autonome : Loi sur l’Aéroport international de Genève (LAIG), qui entre en vigueur le[43]. À sa tête se trouve leconseiller d'État genevois chargé de l'économie.
À partir de 2002, des communes riveraines de l'aéroport créent une association afin de représenter les intérêts de leurs habitants[44].
Le, les citoyens genevois acceptent à 56 % l'initiative populaire cantonale « Pour un pilotage démocratique de l'aéroport de Genève – Reprenons en main notre aéroport ». L'initiative vise à limiter les nuisances sonores, l'impact environnemental ainsi que les atteintes à la santé subies par les riverains de l'aéroport par un contrôle accru de l'aéroport par leGrand Conseil de Genève[45],[46],[47]. À la suite de l'acceptation par le peuple de cette initiative, la Loi sur l'Aéroport international de Genève (LAIG) est amendée et son article 5 et stipule désormais que «la convention d’objectifs définit toutes les mesures adéquates pour limiter les nuisances dues au trafic aérien» et que ladite convention «précise les indicateurs permettant d’évaluer l’efficacité de ces mesures et l’atteinte des objectifs»[44]. En octobre 2024, 16 communes suisses et françaises font recours en justice contre la convention d'objectifs 2024-2029 signée entre l’État de Genève et l'aéroport de Genève, arguant que cette convention n'est pas conforme à la LAIG dans la mesure où elle ne comprend «ni mesures concrètes pour faire diminuer les nuisances nocturnes, ni indicateurs permettant de mesurer le chemin vers une telle réduction»[48],[44].
Les salariés de trois entreprises actives à l’Aéroport international de Genève (AIG) se sont mis en grève, au cours de l’année 2010, dans le but de négocier une meilleureconvention collective de travail (CCT) pour toute la branche. Il s'agit plus précisément deSwissport etDnata () ainsi que de ISS Aviation (juillet-). Ces conflits - dont la durée et la dureté sont plutôt exceptionnelles en Suisse - trouvent leurs origines dans un processus qui date déjà du milieu des années 1990 : la dégradation des conditions de travail en raison de la financiarisation des entreprises combinée à la volonté de rendre plus compétitif le site aéroportuaire. Le fait que le personnel gréviste a été associé à toutes les décisions inhérentes aux conflits serait à même d'expliquer sa détermination en dépit des intimidations patronales visant à délégitimer la lutte en s’appuyant sur son caractère minoritaire[52]. À l'issue de chaque grève, les parties sont parvenues à un accord jugé favorable aux salariés par la section Trafic aérien duSyndicat des services publics (SSP).
En, la CCT échue n'est pas renouvelée. Une proposition de négociation de laChambre des relations collectives de travail n'aboutit pas. En, la direction de Swissport envoie des congés-modifications des contrats de travail, c'est-à-dire que les employés doivent accepter des baisses de salaire mensuel de 500 à 1200 CHF, avec une augmentation du temps de travail, faute de quoi ils seraient licenciés. Ils réagissent par une manifestation à l'aéroport, puis une délégation rencontre le Conseiller d'État Dal Busco[53],[54].
La semaine suivante les conseillers d’État Mauro Poggia et Serge Dal Busco reçoivent une délégation des parties et nomment l’ancien conseiller d’ÉtatDavid Hiler comme médiateur. Le 29.1.2021 leGrand Conseil estime que les revendications des travailleurs sont légitimes. Il vote une motion « pour des conditions salariales et de travail dignes à Swissport » et une résolution « Soutenons les employés de Swissport et combattons le dumping salarial »[55].
↑Cathy Macherel, « Transport aérien – L’aéroport ouvre son Aile Est, mais l’heure n’est pas à la fête »,La Tribune de Genève,(lire en ligne, consulté le).
↑N. Cianferoni, «Répondre au dumping salarial par la grève? Le cas de l’Aéroport International de Genève (AIG)»,Les Mondes du Travail, n. 12, 2012,p. 65-76http://www.lesmondesdutravail.net